Harry Potter / Harry Drago / thème 1 Cinq nuances de blanc

Apr 15, 2006 10:19

Thème 1 : Cinq nuances de blanc

Wolf's fang city

Chapitre 1 :  L’étoile du Dragon

Notes :

Un steston, c’est un chapeau de cow-boy aux bords larges et très solide.

Le missouri fox-trotteur et le mustang sont des races de chevaux.

Une robe bai clair, toujours pour les chevaux, c’est une robe marron foncé, mais pâle, contrairement à l’alezan qui prend des teintes de marrons vives. Donc, bai clair, c’est marron foncé pâle, avec des crins noirs et des pattes noires jusqu’au genou ou même au jarret.

On appelle balzanes, les tâches qui se situent sur les pattes. Elles peuvent être légères ou larges. Elles peuvent juste faire le tour du sabot ou carrément aller jusqu’au jarret, et bien sûr tous les intermédiaires. Dans le cas où elles atteignent juste le genou, on les dit chaussée. Enfin on dit qu’un cheval a trois pétales en têtes quand il a trois petites tâches sur « le front » entre les deux yeux.

Un cheval palomino est un cheval dont la robe est caramel ou café ou lait avec des crins blancs. (note pour le chap 2)

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Le soleil se leva doucement sur la grande propriété coloniale, recouvrant petit à petit de ses rayons le jardin luxuriant et venant lécher les murs de bois blanc. Doucement, la lumière traversa les larges fenêtres de la chambre de Harry James Potter, caressant son visage endormi.

Il grimaça un moment, gêné par la clarté matinale puis ouvrit doucement ses magnifiques yeux verts.

Des yeux d’une pigmentation très rare, un vert brillant et vif, comme une feuille de menthe fraîche ou la plus pure des jades. Ils éclairaient son visage au teint de crème, de façon presque magique. Il les avait hérité de sa mère comme il avait hérité de son père ses cheveux noirs de jais en batailles qu’il se laissait pousser depuis quelques temps, et sa mauvaise vue qui l’obligeait à porter de petite lunette, fine et ronde, sans pour autant que ça ne réduise sa beauté omniprésente. Sa crinière brune recouvrait sa nuque, touchant presque ses épaules tandis que d’autres mèches rebelles encadraient son joli visage androgyne.

Harry se redressa dans son grand lit à baldaquin aux draps immaculés.

Puis il se frotta un peu les yeux avant de bailler à s’en décrocher la mâchoire.

Son visage se fendit d’un sourire et il se précipita gracieusement jusqu’à la porte fenêtre. Il l’ouvrit et se pencha sur le balcon pour sentir l’air empli de la rosée du matin.

Il sourit joyeusement.

Demain avait lieu la grande kermesse et il était de merveilleuse humeur.

Il avait rendez vous aujourd’hui avec ses amis, pour la préparer. Ce serait amusant. Et puis.. Il avait encore rêvé de lui..

Il aperçu vaguement alors quelqu’un sur le chemin qui menait aux portes du jardin. Sans ses lunettes, il ne savait pas de qui il s’agissait, mais il pensait le savoir.

« Jonathan ! » cria Harry.

Le jeune homme aux cheveux auburn releva la tête et inclina son stetson pour se protéger de la lumière du soleil.

« Eh, minou, tu es déjà réveillé ? » cria l’adolescent.

« Ne m’appelle pas comme ça ! Je vais avoir 16 ans dans quelques jours ! » cria Harry.

« Même à 40 ans tu seras toujours mon petit lilliputien. »

Dans une attitude très mature, Harry lui tira la langue en grognant et Jonathan éclata de rire en lui lançant un baiser avant de continuer son chemin vers la sortie.

Aujourd’hui, il devait accompagner Sirius pour faire paître le bétail.

Harry aurait aimé les accompagner lui aussi. Mais tous les autres membres de la famille semblaient s’y opposer.

En effet, Harry ne possédait pas une allure très virile, c’était même le contraire. Et la plupart des gens semblaient croire qu’il était en sucre. Il devait avouer qu’avec ses traits aussi fins que ceux de sa mère, sa silhouette svelte et ses formes rondes, il avait longtemps été confondu avec une fille. La seule raison pour laquelle ce fait avait changé, était simplement qu’aujourd’hui, plus personne n’ignorait son nom à Wolf’s Fang city et qu’il n’allait que rarement ailleurs.

Les cow-boy de passage ne manquaient cependant pas de lui rappeler son physique assez singulier pour un garçon, bien qu’il se soit un peu musclé au fil de années.

Pourtant, Harry était plutôt bon avec un révolver même s’il répugnait à en utiliser et préférait la noblesse des lames qu’il lançait avec une précision de chirurgien.

Il montait à cheval avec grâce et dextérité et en savait autant sur les bêtes que son père. Il attendait donc des ses comparses qu’ils le traitent comme un cow-boy digne de ce nom. Mais si les gens l’aimaient ils étaient loin de reconnaître assez sa valeur à son goût.

Harry ne leur en tenait pourtant pas rigueur. En fait, il était d’une gentillesse et d’une bonté à toutes épreuves pour ceux qu’il aimait. Il était toujours prêt à aider les autres et pouvait se montrer d’une douceur peu commune, ce qui ajoutait à sa féminité déjà bien présente, et cela, bien malgré lui. On était peu enclin à lui confier des tâches difficiles qui pourraient abîmer ses jolies mains, même s’il était le premier à proposer ses services. Parallèlement et très paradoxalement, il avait un caractère fort et impétueux et pouvait se montrer fier et têtu pour ce qui le touchait. Il n’hésitait pas à se battre quand il le jugeait nécessaire. Il était courageux et vif. Malgré ça, ses proches ne pouvaient s’empêcher d’avoir une attitude surprotectrice avec lui.

Le père, le grand père et le frère d’Harry ne faisaient pas exception. Au contraire, ils étaient en totale admiration pour lui et le protégeait comme leur plus grand trésor.

C’est pourquoi, Harry restait avec sa mère dans leur maison quand il n’était pas à cheval ou avec ses amis, tandis que les autres travaillaient au ranch, dans les champs ou près des bêtes. Sa mère lui avait apprit à lire, à écrire et à compter et le faisait étudier l’histoire, la géographie et bien d’autres choses pour lesquelles son autre frère n’avait jamais vraiment été inspirées. Et cela, malgré les efforts de sa mère pour l’y intéresser.

Pas que Jonathan soit moins intelligent que son frère, mais il préférait accompagner Sirius et son père plutôt qu’étudier.

Et bien qu’Harry aimait apprendre, il aimait aussi vagabonder sur les terres de la famille à dos de cheval et rêvait d’accompagner lui aussi ses aînés comme un vrai cow-boy.

Harry se débarbouilla rapidement et enfila ses vêtements. Un pantalon de toile et une chemise blanche toute simple accompagnée d’un veston et d’un ruban noir autour du col. Il descendit et salua sa mère d’un gros baiser sur la joue.

« Bonjour maman ! » dit il avec un grand sourire.

« Tu as bien dormi mon chéri ? » demanda t-elle tandis que Harry s’asseyait pour prendre son petit déjeuner.

«J’ai passé une nuit excellente. » répondit il en se servant du lait. « Et j’ai fait un autre rêve. »

« Un autre avec ce jeune homme blond ? » demanda Lily en levant son nez de son livre.

Harry hocha doucement la tête.

« Oui. Il chevauchait rapide comme l’éclair, avec toujours autant de classe. Ces cheveux d’un blond d’argent, presque blanc, flottaient dans le vent et brillaient sous le soleil de midi. » fit il avec un sourire, d’un air rêveur presque tendre.

Lily se mit à rire.

« Quand tu parles de lui, je pourrais croire que c’est ton prince charmant. » dit elle avec malice. « Comme dans ces comptes du vieux continent que je te lisais. »

Harry rougit.

« Maman.. Arrête de me taquiner ou je ne te raconte plus rien. Et puis.. Je ne suis pas une princesse.»

«Toutes mes excuses mon poussin. En tout cas, si tu vois ton mystérieux cavalier blond un jour, tient le éloigné de ton frère et ton père… et aussi ton grand père… Et puis Sirius aussi…. Et puis Bill et Charlie….»

Harry leva un sourcil.

« Pourquoi donc ? »

« Hum… simple intuition féminine. »

« Je te fais confiance. » Dit Harry en souriant, « Ton intuition est encore plus efficace que mon don. »

Le don en question que possédait Harry portait sur une étrange capacité à prédire les choses. Il faisait ainsi des rêves qui s’avéraient le plus souvent prémonitoires et les prenait toujours au sérieux. S’amusant avec sa mère à leur trouver un sens.

La plupart du temps, ils concernaient des gens de Wolf’s fang et parfois ils ne lui restait au matin que de vagues pressentiments. Il avait rêvé de la grippe qu’avait attrapé Molly Weasley, avant que celle-ci n’ait le moindre symptôme. Avait pressentit la chute de Ron de cheval, qui aurait été mortel si il ne lui avait pas supplié de laisser son frère aîné s’occuper du dressage d’un dangereux mustang. Il sentait qu’un jour serait joyeux ou triste et bizarrement, le temps se trouvait changé selon son humeur. Lorsque le danger était proche, sa tâche de naissance sur le front le brûlait désagréablement, de même lorsqu’il avait des visions de mauvais augures.

Mais tous ses rêves n’étaient pas prémonitoires et le rêve qui revenait le plus souvent, avec toujours autant de netteté, était à propos d’un jeune homme blond avec des yeux gris orageux, qu’il voyait depuis aussi longtemps qu’il se savait rêver. Un jeune garçon qu’il avait vu grandir avec lui au fil du temps, dans ses rêves. Il ne comprenait pas d’où il pouvait provenir, mais il le voyait évoluer, comme s’il était un spectateur. Il l’avait vu, petit garçon, turbulent et insouciant, il avait rit de ses joies, pleurer de ses peines. Quand le garçon était triste, il le prenait dans ses bras, et même s’il n’avait pas l’air de se rendre compte de sa présence, Harry était heureux de voir que ses étreintes semblaient améliorer son humeur. Il se sentait proche de lui. Ce blond imaginaire si proche de son cœur. Au fond de lui il espérait que ce garçon existait. Et quelque part, il était persuadé que c’était le cas. Mais ça lui faisait aussi un peu peur. Car les sentiments que le blond réveillait en lui étaient plus troublants qu’ils ne devraient.

Mais pour l’instant, ce prince aux yeux d’argent ne restait qu’une chimère. Un délicieux songe qui avait le don de réchauffer son cœur. Il pouvait donc l’aimer plus que de raison sans se sentir coupable de ses curieuses pensées.

« Oh, J’ai faillis oublier, J’ai reçu une lettre de ton père. » dit soudain Lili.

« Oh ? Comment se passe sa réunion au parlement. » demanda Harry.

« Il me dit qu’il est très heureux des mesures prises par Dumbledore. Mais il y a toujours le parti Sudiste qui pose des problèmes. Avec ce Fudge et ce Voldemort! »

« Je ne comprend pas qu’un parti aussi raciste puisse encore avoir des voix de nos jours. » dit Harry.

« Malheureusement Harry, il y a encore beaucoup de gens qui pensent qu’il y a une supériorité des races. Il faudra du temps pour changer les mentalités. » dit elle.

« Je sais bien.. » bouda Harry. « Quand est-ce que papa rentre ? »

« Il dit que ça risque de lui prendre du temps. Il y a des tensions à New York et Dumbledore a besoin de tous ses partisans. Il travaille en étroite collaboration avec un certain Lucius Malfoy. »

« Sera-t-il rentré pour mon anniversaire ? »

« Je ne sais pas mon chéri.. Tu sais qu’il fera tout son possible, malheureusement…. »

« Je sais… » soupira Harry. « Je comprend. »

Harry savait bien que son père ferait du mieux qu’il pourrait pour arriver à temps pour son anniversaire. Mais le climat politique était mauvais ces derniers temps. Le sud et le nord n’étaient pas encore soudés et on craignait une nouvelle guerre.

Harry avala aussi rapidement que la décence le lui permettait son petit déjeuner et se leva.

« Tu vas en ville ? » demanda Lily

« Oui. Hermione et Ron m’attendent »

« Soit à l’heure pour le dîner. »

« Bien sûre maman. »

Harry embrassa tendrement sa mère sur la joue avant de foncer joyeusement dans les écuries.

Le cheval de Harry était un très beau Missouri fox-Trotteur qui s’appelait Hedwige. Il possédait une robe soyeuse, bai clair, avec trois pétales blanche en tête et de petite balzanes tout aussi neigeuses sur les pattes antérieures tandis que toutes les pattes étaient déjà chaussées de noir.

C’était une bête calme et douce, mais très rapide.

Harry flâna un peu, profitant du climat doux du printemps. Les terres de son père étaient riches et verdoyantes. Il finit par quitter les plaines pour traverser un long plateau et le paysage changea radicalement pour quelque chose de beaucoup plus sec. Il galopa alors à toutes allures, n’ayant plus de raisons de s’attarder.

Il arriva très vite en vue de la ville.

Wolf’s fang city, dégageait un air de fête en ce beau jour d’été. En effet, une grande kermesse se préparait pour le lendemain. C’était la fête qui annonçait la saison des pluies. Tout le monde avait mis la main à la patte pour décorer la rue principale de la ville et une grande estrade avait été montée près de la mairie. Demain, elle serait le théâtre de danse folklorique, de discours et de musique, ainsi qu’une pièce présenté par les enfants de l’école de la ville. Le sur lendemain, se tiendrait un grand rodéo dont les vainqueurs recevraient divers prix. Le premier étant une coquette somme d’argent.

Les amis de Harry lui avait donné rendez vous devant l’école, où enseignait la tante d’Hermione. Mme Mac Gonagall.

Il attacha son cheval près d’un abreuvoir et se dirigea tranquillement vers la grande bâtisse.

Ron et Hermione étaient déjà là, encore en train de se disputer pour une obscure raison.

« Bonjour ! Qu’est-ce qui vous arrive encore à vous deux ? » demanda Harry avec un sourire.

« Bonjour Harry. »

« Salut Mec. »

Répondirent au même moment les deux amis.

«Notre cher ami Ron ici présent. » commença Hermione. « Refuse de m’aider pour la kermesse »

« Tu veux que je joue une fille Herm !! »

« Et alors ! C’est un tribut bien faible par rapport à la joie que vont avoir les enfants à jouer une vrai pièce, et en plus c’est même pas un grand rôle! Ils attendent cette kermesse avec impatience et toi tu veux tout gâcher. »

« Je me fiche de ce que tu dis Herm, te rends tu comptes que j’ai 5 frères !!! Que crois tu qu’ils feront quand ils me verront en fille ? Ils se moqueront de moi un peu plus qu’ils ne le font déjà ! Je refuse. »

« Tu feras de la figuration, si ça se trouve, personne ne te remarquera. »

«C’est que tu n’as pas vraiment besoin de moi alors. »

« Très bien ! » fit froidement Hermione en levant le nez fièrement.

« Je suis sûr que Harry, lui, ne sera pas aussi bouché et égoïste. » dit elle avant de se tourner vers le pauvre brun un sourire plein d’espoir sur le visage.

« Euh… » fit Harry incertain. « C'est-à-dire.. »

« Harry, s’il te plait, ne me dit pas que tu es aussi étroit d’esprit que Ron. »

« Hé ! » s’insurgea le rouquin.

« Fait le pour les enfants, je t’en pris Harry !! »

Harry soupira

« D’a.. d’accord.. » gémit il.

En fait Harry n’avait pas du tout envie de se déguiser en fille.

On doutait déjà assez de son sexe au naturel sans qu’il ne mette une robe. Mais il était trop gentil.

« Merveilleux !! » s’écria Hermione « Je savais que l’on pouvait compter sur toi, AU MOINS. TOI tu es quelqu’un de gentil pas comme CERTAIN. »

Ron se mit à bouder tandis qu’Hermione tirait Harry vers une destination inconnue.

Soudain, Harry s’arrêta.

« Hermione. » dit il d’un air décidé.

La jeune fille s’arrêta en levant un sourcil.

« Je veux bien jouer dans ta pièce, mais en échange, tu ne feras rien pour m’empêcher de participer au rodéo. »

« Mais Harry ! » s’écria Hermione horrifiée. « C’est beaucoup trop dangereux! »

« C’est l’un ou l’autre ! Je veux absolument participer, mais je sais que tu feras tout pour m’en empêcher quitte à le dire à mon frère.»

« Mais si tu lui avais rien dit elle n’aurait pas pu t’en empêcher. » dit alors Ron.

« J’ai pris les devant, parce que je sais que si elle se doute de quelque chose, je ne saurais pas lui mentir. »

Hermione sembla réfléchir un moment .

« Très bien.. » soupira t-elle. « Je ne dirais rien, mais seulement parce que ça te tient à cœur et non pas à cause de cette histoire de pièce. Je t’en prie Harry, soit prudent. »

« Ne t’inquiète pas. » sourit il « Et Merci. »

Hermione soupira.

« Si tu veux… tu n’es pas obligé de jouer la pièce. » dit elle consciente de ce que son ami voulait prouver en participant au rodéo.

Harry lui fit un magnifique sourire.

« Non, je le ferais. » dit il.

En voyant son ami montrer tant de courage, Ron soupira.

« scuze Mione… J’aurais du accepter de t’aider. »

« Mais il reste encore un rôle. »

« Merde. »

« Merveilleux! Dans ce cas, allons directement chercher les costumes. »

« Tu vas trouver les robes où ? »

« Mme Chourave a bien voulu nous prêter celle du magasin. Mais si on les abîme, il faudra les payer, donc il faudra faire attention. »

Ils se dirigeaient vers le seul magasin de la petite ville. Un endroit où l’on pouvait trouver de tout. De la pelle au dé à coudre, des vêtements aux denrées alimentaires.

Se faisant ils passèrent devant le saloon et un cheval s’arrêta juste devant.

Celui qui le montait descendit avec aisance et d’un coup d’index fit tomber son chapeau en arrière qui pendait à présent à son cou grâce à une cordelette.

Ron qui adorait les chevaux, avait d’abord remarqué le superbe mustang noir que l’homme montait mais lorsque celui-ci montra son visage en se dirigeant vers le saloon, Ron expérimenta la sensation la plus bizarre qu’il n’ait jamais sentit. L’homme avait une classe inimaginable. De magnifiques cheveux noirs qui étaient rassemblés en une petite queue de cheval. Un visage fin et jeune avec un charme très particulier. Ses yeux pétillaient de malice et Ron put voir qu’ils étaient très clairs bien que la distance ne lui permette pas de voir exactement leur couleur. C’était étonnant, car sa peau café au lait montrait qu’il avait des origines indiennes. C’était sans aucun doute un métisse. Il était rare d’en voir mais Ron savait qu’il y en avait de plus en plus.  Si tous les métisses étaient aussi beaux il ne doutait plus des bienfaits du métissage.

Ron sentit une main sur son épaule qui le ramena à la réalité et il se retourna pour voir Harry.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda son meilleur ami brun.

Le rouquin tourna à nouveau la tête mais l’homme était déjà entré dans le saloon alors il reporta son attention sur Harry et essaya de paraître normal.

« Euh rien. Je regardais… Le superbe cheval qui vient d’être attaché à la barre du saloon. » dit précipitamment Ron.

« C’est vrai qu’il est magnifique ! » dit Harry en regardant la bête.

« Oui… magnifique.. » fit Ron en rougissant.

Harry se demanda une demi seconde se qui faisait rougir son ami mais la voix d’Hermione les appela et Ron et lui se dépêchèrent de la rejoindre.

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Il poussa les battants de la porte du saloon et jeta un coup d’œil circulaire dans la grande pièce. Quelques hommes buvaient au bar, quelques autres mangeaient ou jouaient au poker.
Un homme jouait au piano tandis que 3 filles assez mignonnes dansaient du french cancan sur la scène. Il se dirigea vers le bar et prit place. Aussitôt, une femme rousse s’approcha.

« Je vous sert quoi monsieur ? » demanda la femme.

« Molly ! met moi une autre bière ! » fit une voix derrière.

« Ca vient ! » cria la femme. « Ginny ! » dit elle ensuite à l’attention d’une jeune fille d’environ 15 ans. La jeune femme aussi rousse que l’autre, devait sans aucun doute être sa fille. Elle servit une bière et la posa sur un plateau avant de se diriger dans la salle vers son client en roulant des hanches.

« La même chose pour moi » dit le nouvel arrivant en se tournant ensuite dos au comptoir pour mieux apprécier le spectacle qu’offrait le déplacement de la jolie rouquine. Il avait toujours eu un faible pour les rousses.

« Vous êtes arrivé aujourd’hui ? Je ne vous ais jamais vu. »

« Effectivement.. » dit l’homme. « Je viens d’arriver de l’est. »

« Vraiment ?»

Il se contenta d’hocher la tête.

« Vous venez pour la kermesse et le rodéo ? En ce moment nous avons du monde qui arrive grâce à ça »

«Non, pas vraiment, je cherche du travail… » il marqua un pose

« Vous ne savez pas où je peux trouver la maison des Potter par hasard? » demanda t-il.

La femme haussa un sourcil.

« Si vous cherchez du travail, vous perdez votre temps. Ils ont assez de personnes. »

« Qui ne tente rien n’a rien. » dit il poliment.

« C’est vrai. » répondit Molly sans pour autant donner la direction que voulait le jeune homme.

« Je pensais prendre aussi une chambre. » dit alors l’homme. Puis il sourit. «Mais si il n’y a pas de travail dans le coin, je crois pas que je vais rester. » dit il.

« Vous savez, il y a d’autre endroit où vous pourrez trouver du travail. » dit Molly

« Ah oui ? »

« Nous sommes en train d’installer un point pour le pony express, et nous avons besoin de coursiers. Quel est votre nom ? »

« Blaise Zabini. »

« Eh bien, j’en parlerais à mon mari. Il est le maire de la ville vous savez ? C’est lui qui s’occupe du projet avec le chérif Rogue. C’est encore grâce à James que ce projet va pouvoir prendre vie. »

« Ah ? »

« Oui, James Potter aide beaucoup au développement de la ville. C’est aussi grâce à lui que nous pouvons organiser un rodéo.»

« Un homme aussi important doit sûrement avoir besoin de main d’œuvre, vous êtes sûr qu’il ne manque pas d’hommes ? C’est bientôt la période de la transhumance, et il faut des hommes pour accompagner toutes ces bêtes jusqu’au Wyoming »

« En fait, si vous étiez arrivé un peu plus tôt, je vous aurais recommandé à son bras droit Sirius Black, mais deux autres hommes se sont proposés déjà hier, et je ne crois pas qu’ils en nécessite d’autres. Enfin, vous pourrez toujours demander, Ils devraient passer ici en fin d’après midi. »

« Je vous remercie » fit Blaise en s’inclinant.

Molly lui sourit.

« Si vous voulez toujours une chambre, dites le moi, à cette époque de l’année nous sommes complet très vite, l’hôtel est déjà complet, et ici il ne reste qu’1 chambre. »

« Vous avez raison, je vais en prendre une dès maintenant. »

Molly se retourna et prit une clé dans un tiroir.

« C’est au deuxième étage, le bordel est à l’extrême nord de la ville et non pas ici, nous sommes d’accord ? » demanda t-elle avec un sourire.

« Parfaitement madame. » dit Blaise.

La rouquine déposa la clé dans la main du cow-boy.

« Bonjour Molly ! » fit soudain une autre voix.

La femme tourna la tête vers une jeune fille à l’entrée.

« Tient bonjour Hermione. »

Derrière elle se tenait deux autres jeunes filles qui semblaient avoir le teint très rose.

« Qui sont donc tes deux amies ? » demanda Molly.

« M’man !!!… » fit l’une d’elle indignée.

Blaise ne put s’empêcher de la trouver vraiment mignonne. Encore une rouquine. Avec de grands yeux bleus et un petit quelque chose dans le visage, positivement adorable. Très différent de l’autres fille Ginny, qui elle semblait plus sensuelle mais moins « mignonne ». Et Blaise avait toujours eu un fétichisme des choses mignonnes. Leur regard se croisèrent et Blaise sourit en voyant la jeune fille baisser les yeux en rougissant. Vraiment mignonne.

« Ron !? » fit alors Molly.

Blaise haussa un sourcil, quelle idée d’appeler sa fille Ron. Est-ce que c’était un diminutif ? Mais alors pour quel nom ?... Ronda…. ?

« Mais alors… » fit ensuite la plus vieille des Rouquines.

« …. Harry ? » demanda t-elle.

« Bonjour mme Weasley. »

La deuxième fille avait des cheveux noirs un peu plus longs que ceux de la rousse.

De magnifiques yeux verts et une petite moue trop adorable.

Blaise se demanda s’il y avait encore de jolies jeunes filles comme ça dans cette ville.

Puis il tilta une nouvelle fois sur le nom.

Qu’avez donc les gens de cette ville à appeler leur fille par des noms de garçons.

« Harry Potter !? Ron Weasley !! Mais que faites vous habillés comme ça !? »

Là Blaise ouvrit de grands yeux étonnés.

Harry Potter ? Le fils Potter ? C’était cette créature de rêve ?

Il regarda à nouveau les deux filles et compris. Ce n’était pas des filles. Et au vue de leur moue résignée et gênée, ils n’étaient pas vraiment heureux de devoir se travestir.

« C’est pour la pièce. » dit alors Hermione. « On aurait besoin que tu nous prêtes des perruques. »

« EH HARRY ! » s’écria un homme au fond du saloon, avec un fort accent irlandais. « Si tu cherches un cavalier pour le bal je suis tout à toi ma belle! Toi aussi Ron !»

Les clients se mirent à rire.

Harry rougit

« Finnigan ! » le gronda t-il.

Le dit Finnigan envoya un baiser en direction du brun et Blaise sourit en voyant la rouquine _Ginny se rappelait il_ donner un coup de plateau à l’arrière de la tête de l’irlandais.

« Ginny ma chérie, tu sais bien que je rigole. » minauda Finnigan.

La rouquine leva un sourcil sceptique et le saloon repartit dans un fou rire.

« Eh Seamus ! » fit alors une des filles qui dansaient sur l’estrade. « Et nous, tu vas nous laisser toutes seules ? »

« Mon cœur est assez gros pour vous toutes ma belle lavande. » répliqua Seamus ne pouvant s’empêcher de faire le mariole.

Cette fois ce n’est pas le plateau que la rouquine lui jeta à la figure mais une cruche d’eau qu’elle lui renversa sur la tête.

« Bien joué Gin ! » se mit à rire un homme à côté de l’irlandais. « Seam a besoin de se faire remettre à sa place parfois ! »

« Et où est ma place Dean ? » demanda Seamus avec un sourire.

« Sous les pieds de Gin bien sûre ! »

De nouveaux éclats de rires retentirent dans la salle.

Molly apporta plusieurs perruques à Hermione qui en choisit deux pour ses amis en remerciant la tenancière.

Aussitôt les garçons avaient ils posés leur perruque sur la tête que le saloon partit dans une succession de sifflement et de bruit de loup en chaleur.

« OH CA VA MAINTENANT ! » résonna la voix grave de Ron tandis que Harry était trop rouge pour dire quoi que ce soit.

« Oh oui !!! Crie nous dessus Ronny c’est si sexy ! » s’écria un autre homme.

« Tu vas voir si c’est sexy quand je te mettrais mon poing sur la gueule Baddock! »

« Oh j’ai peur ! »

« J’ai toujours su que t’était un fille dans l’fond ! » fit un autre homme du nom de McNair.

« Les Weasley ont toujours manqué de noblesse. »

Cette fois, personne ne riait. Mc Nair était connu pour être un escroc et un raciste notable. Mais on n’avait jamais pu monter un assez bon dossier contre lui.

Personne ne l’aimait vraiment.

« Au moins je suis pas un sale sudiste et un aristocrate déchu ! » répliqua Ron.

Mc Nair se leva la main prête à dégainer mais un couteau se planta avec précision dans sa manche en la collant au mur juste derrière, avant même qu’il n’ai pu esquisser un geste.

Blaise regardait le fils Potter qui arborait un regard froid et dur et tenait 4 couteaux à la main droite, toiser l’homme dont la manche était profondément plantée dans le mur. Il avait à peine eu le temps de le voir dégainer ses couteaux que la lame sifflait déjà vers sa cible avec une précision incroyable.  Ron quand à lui, n’avait pas bougé. Mais ce n’était pas par impuissante, Blaise pouvait dire à son regard combien la confiance qu’il avait en Potter était grande.

« Ne fait plus jamais un geste aussi déshonorant devant moi ou mes amis, Mc Nair, ou je t’assure que mon couteau se plantera beaucoup plus bas. » fit Harry d’une voix glaciale.
Blaise vit les occupant du saloon frémir.

Harry Potter était terriblement sexy et imposant, tout en étant une parfaite image de grâce et de finesse. On ne pouvait que lui obéir.

Il prit la direction de la porte suivit de ses amis mais la voix de Finnigan s’éleva à nouveau.

« N’oublie pas ma danse Ron ! »

Le saloon se remit à rire et Harry et Hermione durent se mettre à deux pour retenir le(a) rouquin(e) en colère et le(a) sortir du saloon. Mais ce n’était plus la même atmosphère. L’irlandais l’avait considérablement détendu. Et l’accident avec Mc Nair était maintenant loin.

Blaise, s’il se retenait d’éclater de rire, affichait un large sourire moqueur en direction du trio. Décidément, il était arrivé dans une ville intéressante.

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Harry sortit du Saloon suivit d’Hermione et Ron.

Il entendit un bruit plus ou moins lointain de chevaux qui galopaient et tourna sa tête en direction du son ;

Il sourit en voyant que c’était son frère qui arrivait suivit de Sirius et d’autres cow-boy.

Mais ça l’étonnait un peu.

Son frère ne devait revenir que dans l’après midi après avoir ramené les bêtes au ranch.  Qu’avait il pu se passer pour qu’il arrive si tôt ?

Il releva les pans de sa robe et se précipita en direction des cavaliers, suivit de ses amis.
Il fut étonné de voir qu’ils s’arrêtèrent tous devant le bureau du shérif Rogue.

Jonathan descendit de cheval et sourit à son frère.

« Eh poussin ! » dit il. « C’que tu es belle dit donc ! » et il éclata de rire.

Harry fit une moue vexée adorable.

Apparemment, son frère n’était pas plus étonné que ça de le voir en robe. Il y avait de l’Hermione là-dessous.

En effet, Hermione était fiancé à son frère depuis peu, en fait depuis qu’elle avait eu ses 17 ans le mois dernier. Elle n’avait aucun secret pour lui et Jonathan devait sûrement être déjà au courant de son plan.

Harry vit Sirius se diriger dans le bureau du shérif avec 3 hommes solidement attachés devant lui. Il n’en devint que plus curieux. Il voulut demander à son frère de lui expliquer la situation, quand quelque chose, ou plutôt quelqu’un juste derrière Jonathan, attira son regard.

Un autre cavalier descendait de son cheval. Harry en resta sans voix.

Il était blond.. grand, beau, avec un charme divin.

C’était lui.
Le garçon de son rêve.

Harry rougit considérablement lorsque le jeune homme lui sourit, dévoilant une dentition parfaite.

Il s’approcha et lui prit la main pour y déposer un léger baiser.

« On m’appelle Silver Drago. Enchanté d’avoir été éblouie par votre présence. Gente demoiselle. »

A suivre …..

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