24 avril 2009 - fou à lier - saint seiya
Titre : La folie pour seul salut
Auteur : Alaiya666
Jour/Thème: 24 avril 2009 - fou à lier
Fandom : Saint Seiya - UDC!verse
Personnages: Angelo (DM)/Shura
Rating: PG13
Nombre de mots: # 400
Disclaimer: Masami Kurumada
Participation au vote de fin de mois : non
Note : UDC!verse - Séquelle - se déroule en 2010, six ans après la fin d’UDC
De la folie.
Il ne prononcera cependant pas ces mots qu’il lit dans le regard qu’Angelo pose sur lui et qui ne sont pas une accusation. A peine un constat. C’est pire. Le Cancer dont il tient la main à défaut du corps qui se tient à distance de lui ne s’est pas rebellé assez longtemps pour que l’espoir de ne pas être seul à lutter lui revienne. L’Italien est là, oui, toujours, il accepte, mais pas pour lui-même. Du reste, il ne dira pas le contraire : tous les deux ne méritent pas cette hypocrisie.
Mais la folie, c’est tout ce qui lui reste quand la raison les donne déjà morts. Alors, pour une fois qui pourrait être la dernière, le plus fou des deux, ce sera lui. D’ailleurs, il l’est déjà, il l’est sans doute même depuis plus longtemps qu’il le devine dans le bleu auquel il se raccroche et qui ne cille pas. Fou d’amour, il sera fou de rage pour ne pas devenir fou de chagrin.
Les doigts entre les siens hésitent mais lorsqu’il les resserre, ils ne se retirent pas. Disent tout ce que le Cancer va lui promettre, tout sauf de croire avec lui. Qu’importe : Shura croira pour eux deux. Il ne lâchera pas prise. Il se battra, il n’abandonnera pas. Jamais.
Les paupières s’abaissent et l’outremer se dérobe, en vain : le pouvoir qu’il a sur l’homme prêt à défier ce qui ne peut l’être est trop grand. Ce qu’il a entraîné l’entraîne à son tour et il n’y a rien qu’Angelo puisse faire pour l’empêcher. Ou qu’il veuille faire : il ne s’en sent pas le droit.
Leurs mains sont imbriquées comme le sont leurs destins. Et tandis qu’il contemple leurs doigts qui se vouent à des nœuds impossibles, l’esprit du Cancer trébuche sur cette folie qu’il a toujours su là sans la voir, pavé à peine disjoint de la route qu’il ont choisi d’arpenter ensemble avant même que d’en avoir conscience. Ils n’ont pas les moyens de l’éviter, sauf à se détourner d’eux-mêmes et à prendre le risque de se perdre trop tôt.
Car ils se perdront, de toute façon.
Alors, pourquoi ne pas être fou, lui aussi ? Le temps d’un jour ou d’une année, le temps qu’il reste ou qui voudra bien leur rester : ensemble, ils sont liés, et ensemble ils seront fous.
Auteur : Alaiya666
Jour/Thème: 24 avril 2009 - fou à lier
Fandom : Saint Seiya - UDC!verse
Personnages: Angelo (DM)/Shura
Rating: PG13
Nombre de mots: # 400
Disclaimer: Masami Kurumada
Participation au vote de fin de mois : non
Note : UDC!verse - Séquelle - se déroule en 2010, six ans après la fin d’UDC
De la folie.
Il ne prononcera cependant pas ces mots qu’il lit dans le regard qu’Angelo pose sur lui et qui ne sont pas une accusation. A peine un constat. C’est pire. Le Cancer dont il tient la main à défaut du corps qui se tient à distance de lui ne s’est pas rebellé assez longtemps pour que l’espoir de ne pas être seul à lutter lui revienne. L’Italien est là, oui, toujours, il accepte, mais pas pour lui-même. Du reste, il ne dira pas le contraire : tous les deux ne méritent pas cette hypocrisie.
Mais la folie, c’est tout ce qui lui reste quand la raison les donne déjà morts. Alors, pour une fois qui pourrait être la dernière, le plus fou des deux, ce sera lui. D’ailleurs, il l’est déjà, il l’est sans doute même depuis plus longtemps qu’il le devine dans le bleu auquel il se raccroche et qui ne cille pas. Fou d’amour, il sera fou de rage pour ne pas devenir fou de chagrin.
Les doigts entre les siens hésitent mais lorsqu’il les resserre, ils ne se retirent pas. Disent tout ce que le Cancer va lui promettre, tout sauf de croire avec lui. Qu’importe : Shura croira pour eux deux. Il ne lâchera pas prise. Il se battra, il n’abandonnera pas. Jamais.
Les paupières s’abaissent et l’outremer se dérobe, en vain : le pouvoir qu’il a sur l’homme prêt à défier ce qui ne peut l’être est trop grand. Ce qu’il a entraîné l’entraîne à son tour et il n’y a rien qu’Angelo puisse faire pour l’empêcher. Ou qu’il veuille faire : il ne s’en sent pas le droit.
Leurs mains sont imbriquées comme le sont leurs destins. Et tandis qu’il contemple leurs doigts qui se vouent à des nœuds impossibles, l’esprit du Cancer trébuche sur cette folie qu’il a toujours su là sans la voir, pavé à peine disjoint de la route qu’il ont choisi d’arpenter ensemble avant même que d’en avoir conscience. Ils n’ont pas les moyens de l’éviter, sauf à se détourner d’eux-mêmes et à prendre le risque de se perdre trop tôt.
Car ils se perdront, de toute façon.
Alors, pourquoi ne pas être fou, lui aussi ? Le temps d’un jour ou d’une année, le temps qu’il reste ou qui voudra bien leur rester : ensemble, ils sont liés, et ensemble ils seront fous.