Titre : L'amoureux rusé et le con transi
Auteur : Anders Andrew
Jour/Thème : 14 Mars/L'amour ôte l'esprit à ceux qui en ont et en donne à ceux qui n'en ont pas
Fandom : One Piece
Personnages : Zoro et Sanji
Disclaimer : One Piece appartient à Oda Eiichiro
Rating : Tout public
Avertissements : shounen ai à sens unique
Participation au vote de fin de mois : Non
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Ce qui agaçait le plus Zoro, c’était Sanji.
Bien sûr, ses airs de dandy l’exaspérait un peu, c’est vrai. Il trouvait ça démodé, il trouvait ça prétentieux. Mais fondamentalement, ce n’était pas si important, car en apprenant à le connaître, il avait finit par se rendre compte que le blond était surtout quelque un d’attentionné et de très sociable.
Évidemment, lui étant tout le contraire, ils se prenaient souvent la tête, mais ça aussi, l’épéiste savait l’apprécier; au moins, Sanji était honnête. Si quelque chose lui déplaisait, il savait vous le faire sentir, et au demeurant, Zoro n’avait rien contre la franchise, bien au contraire. Il éprouvait du respect envers cette qualité.
De plus, Sanji était fort, bien qu’il manqua d’esprit combatif. Il avait de la répartie et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Parfois, le bretteur faisait exprès de l’énerver pour observer ses réactions. Peut-être que quelque part, ça l’excitait de se battre contre lui pour des broutilles.
Mais ce que Zoro ne pouvait pardonner au maître coq, c’était d’être aussi bête dès qu’il rencontrait une femme à son goût. Et le pire étant que ses goûts étaient très étendus et variés.
Sanji était pourtant quelqu’un d’intelligent; le sabreur l’avait remarqué, au fil de leurs aventures. Ça le mettait d’autant plus en rage quand le cuisinier perdait l’esprit à la première paire de lolos qui passait.
Et comme il y avait à présent deux filles dans l’équipage, l’intelligence de Sanji se faisait de plus en plus rare. C’était frustrant, c’était déprimant.
Voir le blond se ridiculiser en roucoulades, en parades, donnait à Zoro une fort envie de vomir. Il évitait donc autant que possible de se trouver en sa présence et celle de la gente féminine du bateau.
A l’inverse de Sanji, la réflexion n’avait jamais été son fort. Cependant, à son contact, il avait vu naître en lui un besoin de compétition, qui s’était rapidement mué en une course à celui qui deviendrait meilleur que l’autre. Il avait ainsi commencé à élaborer des stratégies lors de ses combats, et à essayer de réfléchir par lui-même.
Il admirait Sanji, d’une certaine façon; il ressentait même une forme d’affection étrange pour lui, mêlée d’un peu de tendresse, bien qu’il n’osa jamais l’avouer - bien qu‘il en soit conscient. Et c’était cette émotion qui le poussait à se surpasser, le rendant un peu plus posé et réfléchi.
Pourtant, quand il regardait le blond faire le paon amoureux devant les demoiselles, il se disait que c’était certainement mieux qu’il garde ses sentiments pour lui.