17 aout - l’honneur avant tout - original

Aug 17, 2010 23:59

Titre : Un choix
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 17 aout - l’honneur avant tout
Fandom : original
Personnage/Couple : Mhorwyr
Rating : pg
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : à voir
Note : -

Mhorwyr en aurait hurlé de rage, au lieu de cela il posa sur le commandant un regard glacial, chargé de haine et de dédain.

- J'ose espérer que ce n'est la qu'une démonstration de votre lamentable humour ?

Autour d'eux les hommes se figèrent. Une vague de murmure souffla sur l'assistance, mais Mhorwyr n'y prêta aucune attention. Autour de lui il devinait ses hommes, peu nombreux, pour la plupart encore trop gravement blessé pour être renvoyé sur le front. Ils attendaient, sachant que l'ordre qu'ils venaient de recevoir signait l'arrêt de mort d'une partie d'entre eux.

- On m'avait parlé de votre détestable caractère Mhorwyr, mais j'avais souhaité vous laisser le bénéfice du doute...
- Seigneur Mhorwyr! Car tout général que vous êtes, je reste d'un rang supérieur au votre !

Il avait craché ces mots comme un coup, exhalant dans ces derniers la rage et la soif de mort qui l'habitait désormais. Le général soutint son regard sans ciller, faisant preuve d'une louable assurance.

- Et bien, seigneur Mhorwyr, dit-il en faisant du titre une insulte. Tout seigneur que vous êtes, vous restez sous mes ordres... Vous devriez vous estimer heureux que je vous donne, à vous et à ce qui vous sert d'hommes, la possibilité de racheter votre honneur !

Un moment Mhorwyr eut simplement envie de tuer, d'anéantir cet homme qui se prévalait d'un rang et d'une notion méprisable pour les envoyer à une mort presque certaine. L'idée de gouter le sang du général, de le sentir couler dans sa gorge, devint presque irrésistible. Mais il était la pour défendre ses hommes, pas pour les condamner en agissant de la sorte.

- Vous osez parler d'honneur ? murmura-t-il. Vous oser prononcer ce mot ?

Du coin de l'oeil il vit ses hommes resserrer les rangs et se rapprocher de lui et su que sa décision était la bonne.

- Dois-je vous rappeler, reprit-il, que c’était mon frère et non moi le responsable du désastre qu’a constitué notre dernière mission ? Devrai-je prendre le temps de vous expliquer ce qu’il se passe quand un chef est incompétent ?

Le général soutenait toujours son regard, détail qui commençait à surprendre Mhorwyr, habitué qu’il était à gagner ce genre d’enfantillage.

- Et devrai-je, moi, vous rappeler ce qu’est l’honneur que vous piétinez si bien ?

La question fit naitre un grondement sourd dans la gorge de Mhorwyr, grondement qu’il ravala avec difficulté. Toute sa vie il avait entendu les siens parler d’honneur toute sa vie, il avait vu les siens placer cette vertu bien au-dessus de tout le reste. A une époque il y avait cru, il en avait fait, comme les autres, une raison de vivre, une ligne de conduite… Avant.

- Quand on voit ce que vous en faite, cracha l’un de ses hommes avec mépris.

La phrase tira Mhorwyr de ses pensées, il hocha lentement la tête. Il avait cru en l’honneur, avant de voir ses hommes se faire décimer en son nom. Il y avait cru avant que son propre frère ne les conduise au désastre, faisant passer l’honneur avant le plus élémentaire des bons sens. Il ferma brièvement les yeux, faisant taire la douleur qui pulsait dans son épaule blessée et la rage qui lui hurlait de sauter à la gorge de l’homme qui lui faisait face.

- Je refuse de vous laisser envoyer mes hommes là-bas !

Il su en prononçant ces mots qu’il s’engageait sur un terrain délicat. Autour de lui les gens se déplaçaient, se rapprochant de certain, s’éloignant d’autre personnes.

- Le choix ne vous est pas donné Mhorwyr, vous avez failli, vous avez été déchu de votre grade et votre unité à été démantelée.

Quelqu’un lui toucha le coude, signal familier et rassurant, quelqu’un toussa, s’éclaircissant la gorge d’une manière qui passait pour naturelle, quelqu’un encore s’appuya contre lui, légèrement, l’espace d’un bref instant. Mhorwyr sourit froidement, il était allé trop loin, il ne pouvait plus reculer, et il se rendait compte qu’il ne le voulait plus.

- L’honneur avant tout hein ? C’est ça que vous prônez… lança-t-il avec mépris. Au détriment de votre parole ou de vos devoirs… Mais surtout au détriment de nos vies !

Il tira son poignard, provoquant un sursaut de nervosité chez ceux qui lui faisaient face. Le général porta sa main à la garde de son épée, mais Mhorwyr l’ignora. D’un geste sur il trancha le blason royal cousu à la hauteur de son cœur.

- Je n’ai qu’une allégeance et je la renie !

original, aout 10

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