10 décembre - tentation + elle (original)

Dec 10, 2009 22:49

Titre : Douleur
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 10 décembre - tentation + elle
Fandom : Original
Personnage/Couple : Mordred
Rating : NC-17 je crois
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : Oui, pourquoi pas...
Note : Ce texte est à mettre en rapport avec celui-ci, l’action étant presque la même, vu sous différents points de vu.

Malgré tous ses efforts, l'épuisement avait finalement eut raison de la jeune femme qui était maintenant plongée dans un sommeil agité. Vautré sur ses fourrures, une coupe de vin entre les doigts, il la regardait dormir. Même ainsi elle semblait lutter contre ses liens, cherchant à se dégager, sans doute pour trouver une position plus confortable. Hors de la tente les hommes fêtaient leur victoire, le vin et la bière circulaient plus qu'ils ne l'auraient du et il pouvait suivre l’évolution des "festivités" aux sons qu'il percevait. Près de l'outre de vin il avait disposé ses armes, sachant pertinemment qu'il lui faudrait sans doute s'en saisir rapidement quand les problèmes commenceraient. Il vida d’un trait ce qu’il restait de vin dans sa coupe avant de se resservir, vaguement écœurer par son propre comportement.

La veille, lors de sa capture, la jeune femme avait déchiré son vêtement en tentant d’échapper à l’emprise des soldats. Tant qu’elle était éveillait, elle faisait en sorte de cacher ce qu’elle pouvait de son corps. Mais endormie, cette préoccupation disparaissait. Le regard de Mordred s’attarda sur les côtes et sur un sein à demi dévoilé. Il vida une deuxième coupe de vin en tentant vainement de brider ses pensées. Il la désirait, il l’avait désiré à l’instant où les hommes la lui avaient amenée. Ils l’avaient forcée à s’agenouiller à ses pieds, c’est à ce moment la qu’elle avait déchiré son vêtement. Depuis cet instant il n’avait qu’une envie, lui retirer ce qui lui restait de vêtement et la défaire en même temps de son arrogance.

L’idée était attirante, bien plus en vérité qu’il ne l’aurait cru quand elle lui avait été amenée. Elle était une prise de guerre, les lois des deux royaumes, celui qui l’employait et celui dont elle venait, l’autorisait à la forcer. C’était le paiement normal de tout soldat que de pouvoir prendre leur plaisir comme ils l’entendaient après la bataille. Dehors des sons caractéristiques lui apprirent que certain avaient moins de retenue que lui. Mais Mordred était né sur l’Île, et cela le retenait. Parfois, il comprenait, et même il enviait un peu les autres soldats et leur facilité. Mais ce genre de pensées le poussaient immanquablement à fuir, écœuré jusqu’à la moelle d’en être, pour un instant, arrivé à de telles idées. Habituellement il fuyait le campement et les « réjouissances » s’éloignant de cela, cherchant le calme auprès de son dragon, disparaissant parfois avec lui durant plusieurs jours. Mais cette fois il n’avait pas cette facilité.

Il se servit une autre coupe de vin et jeta un regard à l’entrée de sa tente. A un moment ou un autre quelqu’un entrerait. C’était inévitable. Presque malgré lui ses yeux revinrent caresser le corps de la jeune femme. Trop belle, trop délicate, elle n’avait pas sa place en un tel lieu. Elle l’avait pourtant prise en participant à la bataille. Mordred ferma les yeux et termina sa coupe de vin, cherchant dans l’alcool un certain oubli. Il aurait voulu se débarrasser de l’idée qui avait germé en lui, ne pas avoir une telle conscience du corps de la jeune femme bien trop proche. Si proche qu’il lui aurait suffit de tendre la main pour toucher cette peau dénudée. Un geste anodin qu’il se refusait à faire, se demandant en même temps combien de temps tiendraient ses résolutions. Il avait envie d’elle, l’occasion était offerte, résister nécessitait une volonté qu’il n’était pas tout à fait certain d’avoir.

En vérité, quelques raisons ténues le poussaient à résister à la tentation de plus en plus pressente que représentait ce corps livrée à sa merci. Des souvenirs d’enfances, vagues et lointains qui se mêlaient à la voix de sa mère. Des souvenirs moins vieux de la cour de son oncle, une main se posant sur une autre pour rectifier la position des doigts sur la garde d’une épée. Et en dernier lieu, ce qui l’empêchait de tendre la main, c’était le regard de la jeune femme, croisée un bref instant quand les hommes l’avaient jetées à ses pieds. Un regard plein de fierté et de force, un regard qui lui rappelait les femmes de l’Île bien qu’elle ne soit plus que de lointain souvenir pour lui. Plus forte que la simple envie de jouir de ce corps, il y avait le désir d’amener cette femme à venir vers lui, à se glisser dans ses bras non pas parce qu’elle ne pouvait faire autrement, mais par choix. Et ce désir stupide, cette envie aberrante été finalement tout ce qui l’empêchait de céder à la tentation. Il restait la, ressassant des souvenirs et refusant de tendre la main, émoussant ses sens dans sa coupe de vin.

original, theme du mois, decembre 09, fic candidate

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