12 septembre - malédiction - Neverwhere (série télé)
Titre : tableau de chasse
Auteur : ylg
Jour/Thème : 12 septembre/malédiction
Fandom : Neverwhere, avec un soupçon d’American Gods
Personnages : MM Croup et Vandemar
Rating : un bon PG -13 pour cause de gore et de génocide
Disclaimer : ces messieurs sont la propriété de Neil Gaiman et de la BBC
Participation au vote de fin de mois : euh… allez oui !
à l’origine, avant d’être adapté en roman, Neverwhere était une série télé en six épisodes… on dit que ça compte ?
**
M Croup se frayait un chemin à coups de pieds à travers la masse de cadavres jonchant le sol. Derrière lui, M Vandemar s’assurait qu’ils étaient bien morts, mâchonnant un quelque chose dégoulinant prélevé sur l’un d’eux.
« Vous croyez qu’il en reste beaucoup à tuer, Monsieur Croup ?
-Très probablement, Monsieur Vandemar.
-J’veux dire, quand ils vont se rendre compte que s’ils croient dans le mauvais dieu on vient les zigouiller, ils vont vite arrêter d’y croire et ça sera fini, hein ?
-J’en doute, Monsieur Vandemar. Après tout, la gent humaine est presque aussi obstinée que vous et moi. Ça n’est pas un peu de persécution qui les fera changer d’avis.
-Un peu ? j’peux pas les persécuter beaucoup ?
-Si, Monsieur Vandemar. Vous le faites d’ailleurs à merveille. Il s’agissait d’un euphémisme.
-J’fais pas de l’euphémisme, je fais de l’équarrissage, moi.
-Bref, ils n’oublieront pas leur dieu si facilement, au contraire. Ça fait qu’il vous en reste encore au moins quelques centaines de fidèles à inhumer. Pire, si nous laissons la rumeur se répandre que leur idole est maudite et provoque la mort violente de ses suiveurs, il est possible qu’elle attire encore des curieux. Ce qu’il ne faut pas faire pour honorer un contrat…
-Ouais. Il aurait dû se laisser tuer gentiment quand je lui ai arraché les boyaux la première fois, ce type.
-C’est ça les dieux, mon cher Vandemar. Tant qu’il reste quelqu’un pour croire en eux, ils refusent de mourir.
-C’est pas chic de leur part.
-Certes non.
-Mais j’ai bien aimé la fois où on lui a ouvert le crâne pour lui éplucher le cerveau par petits bouts…
-Combien de tentatives avez-vous faites, Monsieur Vandemar ?
-Au moins beaucoup. Plus que le nombre de ses phalanges.
-Oui... ah, j’imagine que pour lui aussi ça doit être… légèrement frustrant de passer et repasser entre nos mains expertes sans y trouver l’issue normale. L’immortalité doit être une malédiction, finalement.
-Mais c’est nous la malédiction. Et c’est pour ça qu’on s’assure que personne reste immortel.
-Je n’aurais pas mieux dit, mon cher Monsieur Vandemar. Mais trêve de palabres ; nous avons encore beaucoup de pain sur la planche.
-Plutôt de la barbaque, Monsieur Croup. Beaucoup de gens à clouer sur des planches et d’intestins à dérouler.
-Alors ne perdons pas plus de temps.
-Dites Monsieur Croup, vous croyez qu’avec tout ce travail en plus, on pourra se faire payer plus cher ?
-Hmmm… effectivement ; nous sommes visiblement dans une situation menant à dépassement d’honoraires. Où avais-je donc la tête quand nous avons fixé les termes de ce contrat ?
-Tout près de la cage thoracique d’un bonhomme en uniforme, quand vous lui avez arraché plein de trucs de l’intérieur, pour lui faire une démonstration.
-Merci, Monsieur Vandemar. Bien, sur ce, il est grand temps de nous remettre en route, si nous ne voulons pas prendre de retard sur notre agenda. »
Laissant son associé ramasser un morceau à mâchonner pour la route, il mit résolument le cap sur le temple suivant. Tuer un immortel, cela serait du plus bel effet sur leur tableau de chasse.
Auteur : ylg
Jour/Thème : 12 septembre/malédiction
Fandom : Neverwhere, avec un soupçon d’American Gods
Personnages : MM Croup et Vandemar
Rating : un bon PG -13 pour cause de gore et de génocide
Disclaimer : ces messieurs sont la propriété de Neil Gaiman et de la BBC
Participation au vote de fin de mois : euh… allez oui !
à l’origine, avant d’être adapté en roman, Neverwhere était une série télé en six épisodes… on dit que ça compte ?
**
M Croup se frayait un chemin à coups de pieds à travers la masse de cadavres jonchant le sol. Derrière lui, M Vandemar s’assurait qu’ils étaient bien morts, mâchonnant un quelque chose dégoulinant prélevé sur l’un d’eux.
« Vous croyez qu’il en reste beaucoup à tuer, Monsieur Croup ?
-Très probablement, Monsieur Vandemar.
-J’veux dire, quand ils vont se rendre compte que s’ils croient dans le mauvais dieu on vient les zigouiller, ils vont vite arrêter d’y croire et ça sera fini, hein ?
-J’en doute, Monsieur Vandemar. Après tout, la gent humaine est presque aussi obstinée que vous et moi. Ça n’est pas un peu de persécution qui les fera changer d’avis.
-Un peu ? j’peux pas les persécuter beaucoup ?
-Si, Monsieur Vandemar. Vous le faites d’ailleurs à merveille. Il s’agissait d’un euphémisme.
-J’fais pas de l’euphémisme, je fais de l’équarrissage, moi.
-Bref, ils n’oublieront pas leur dieu si facilement, au contraire. Ça fait qu’il vous en reste encore au moins quelques centaines de fidèles à inhumer. Pire, si nous laissons la rumeur se répandre que leur idole est maudite et provoque la mort violente de ses suiveurs, il est possible qu’elle attire encore des curieux. Ce qu’il ne faut pas faire pour honorer un contrat…
-Ouais. Il aurait dû se laisser tuer gentiment quand je lui ai arraché les boyaux la première fois, ce type.
-C’est ça les dieux, mon cher Vandemar. Tant qu’il reste quelqu’un pour croire en eux, ils refusent de mourir.
-C’est pas chic de leur part.
-Certes non.
-Mais j’ai bien aimé la fois où on lui a ouvert le crâne pour lui éplucher le cerveau par petits bouts…
-Combien de tentatives avez-vous faites, Monsieur Vandemar ?
-Au moins beaucoup. Plus que le nombre de ses phalanges.
-Oui... ah, j’imagine que pour lui aussi ça doit être… légèrement frustrant de passer et repasser entre nos mains expertes sans y trouver l’issue normale. L’immortalité doit être une malédiction, finalement.
-Mais c’est nous la malédiction. Et c’est pour ça qu’on s’assure que personne reste immortel.
-Je n’aurais pas mieux dit, mon cher Monsieur Vandemar. Mais trêve de palabres ; nous avons encore beaucoup de pain sur la planche.
-Plutôt de la barbaque, Monsieur Croup. Beaucoup de gens à clouer sur des planches et d’intestins à dérouler.
-Alors ne perdons pas plus de temps.
-Dites Monsieur Croup, vous croyez qu’avec tout ce travail en plus, on pourra se faire payer plus cher ?
-Hmmm… effectivement ; nous sommes visiblement dans une situation menant à dépassement d’honoraires. Où avais-je donc la tête quand nous avons fixé les termes de ce contrat ?
-Tout près de la cage thoracique d’un bonhomme en uniforme, quand vous lui avez arraché plein de trucs de l’intérieur, pour lui faire une démonstration.
-Merci, Monsieur Vandemar. Bien, sur ce, il est grand temps de nous remettre en route, si nous ne voulons pas prendre de retard sur notre agenda. »
Laissant son associé ramasser un morceau à mâchonner pour la route, il mit résolument le cap sur le temple suivant. Tuer un immortel, cela serait du plus bel effet sur leur tableau de chasse.