Titre: Des enfants si parfaits...
Auteur: Isil (
shono_hime)
Jour/Thème: 30 mars - Ange (+ fandom rare)
Fandom: Les Chroniques de Narnia
Personnages: Les Pevensie
Rating: PG
Disclaimer: Ils sont à CS Lewis. Seule mon insatisfaction face à cette fic m'appartient! *grumpf*
Participation au vote de fin de mois: Non! >_<
Notes: bon, j'ai réussi à écrire sur au moins 1 fandom rare dans le mois x_X Mais c'est loin d'être une réussite! *insatisfaite*
Edmund soupira et s'installa plus confortablement sur son siège. Par le Lion, ce qu'il s'ennuyait. Il avait connu des séances du Conseil des plus soporifiques, des réceptions diplomatiques profondément assommantes, mais il lui semblait à cet instant ne s'être jamais autant ennuyé.
Il ferma un instant les yeux, laissant les voix dans la pièce passer au dessus de lui, et il se mit à chercher un moyen quelconque de faire se dissiper cet ennui presque mortel. Comment s'y prendre? Instinctivement, il se représenta l'ennui sous forme d'un ennemi physique, et se concentra à lui donner la plus belle raclée de sa vie. Voilà, ceci était déjà plus amusant.
"Edmund? Edmund, mon garçon, je t'ai posé une question!"
Il rouvrit les yeux et croisa le regard amusé de Peter, et celui gentiment désapprobateur de Susan.
"Pardon, Tante Victoria. J'étais distrait, je m'en excuse…" répondit-il automatiquement avec un sourire contrit qu'il avait appris à parfaire en Narnia.
La vieille tante, aussitôt, se radoucit et lui sourit avec bienveillance, avant de se tourner à nouveau vers sa nièce. Edmund observa sa mère, notant avec fierté la tendresse dans ses yeux tandis que Victoria la complimentait pour ses deux fils, tous deux de parfaits gentlemen.
"Tu as eu de la chance, Ed. Elle était à deux doigts de te pincer la joue pour ta politesse," murmura Peter en se penchant vers lui.
"Miséricorde, qu'elle ne recommence jamais cela!" soupira t'il en se frottant la joue, à l'endroit où, en arrivant, la tante Victoria l'avait pincé pour le remercier de lui avoir si galamment offert le bras pour monter les escaliers.
"Tu as toujours eu du succès avec les femmes," le taquina son frère, ses yeux bleus pétillants de malice.
"Fais attention, Peter. Tu n'es pas trop vieux pour qu'elle ne te félicite pas toi aussi pour ta tenue irréprochable!"
Peter se rembrunit quelque peu à cette idée, et Edmund leva les yeux au ciel. Quel Magnifique courage que celui de son frère, qui préférait fuir devant de vieilles dames dont la seule arme était leurs poils de barbe!
"Merci, cher Frère, mais je préfère qu'elle réserve ce traitement à notre Lucy…" finit par répliquer Peter en observant leur plus jeune sœur revenir avec du thé.
Et tandis que Victoria s'extasiait une nouvelle fois devant cette si jeune fille déjà si parfaitement élevée, et également sur Susan qui s'était levée pour servir, Peter et Edmund, dans leurs fauteuils, s'amusaient de l'air digne de leurs sœurs face à ces compliments exagérés.
"Oh ma chérie, ma petite Lucy! Tu es vraiment un ange!" roucoula la vieille tante en acceptant une tasse de thé.
Peter toussota poliment pour dissimuler un rire et se pencha à nouveau vers Edmund.
"Un ange, dit-elle… Par le Lion, Edmund, si elle savait… Les anges tirent-ils tous à la fronde ou au couteau aussi bien que notre Luce?"
"Je n'en sais rien, Peter… Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'avait rien d'angélique face à ces trois Calormen!"
"Diable oui! Ceux qui sont partis en pleurant comme des nouveaux-nés!"
Leurs rires de moins en moins étouffés, ils finirent par attirer l'attention de leur mère.
"Peter, Edmund, voyons!"
"Pardon, Maman," s'excusa automatiquement Peter d'un air si contrit qu'il en était presque sincère. "Nous ne voudrions pas vous déranger, toi et la tante Victoria. Verrais-tu un inconvénient à ce que nous sortions dans le jardin? Vous seriez certainement plus tranquilles pour discuter."
Quelques minutes, avec la bénédiction bienveillante de leurs aînées, ils s'échappaient avec délice pour le jardin, bientôt rejoints par Lucy et Susan.
"Alors, Mademoiselle l'Ange…" la taquina Edmund.
"Oui, Monsieur le Gentleman?" répliqua malicieusement Lucy.
"N'avez-vous donc pas honte de tromper ainsi notre vieille tante avec votre sourire si faussement angélique?"
Lucy trottina jusqu'à lui et glissa son bras dans le sien, l'entraînant vers le fond du jardin et une cachette où ils rangeaient quelques armes de bois qu'ils s'étaient fabriqués pour continuer à s'entraîner.
"Ma foi, non, cher Frère. Après tout… Tant que le sourire est angélique, qu'importe si la main est diabolique?" déclara t'elle innocemment.
"Je poserais bien la question à ces trois infortunés Calormen…" répondit Edmund en fronçnt le nez.
Le rire de Lucy qui résonna ensuite n'eut évidemment rien de bien angélique.
FIN.