TITRE: Jalousie, quand tu nous tiens
THEME: #4, toi & moi.
AUTEUR:
styxxounettePAIRING: Hermione Granger & Théodore Nott
FANDOM: Harry Potter
RATING: K+
DISCLAIMER: Rien ne m'appartient, je ne fais que martyriser les personnages créés par la merveilleuse JKR pour les besoins de cette série de OS.
Comme d’habitude, la Grande Salle était animée par la rumeur des élèves venus dîner. Tous étaient en train d’évoquer plus ou moins joyeusement la journée qui venait de se dérouler. Pansy Parkinson se plaignait de la retenue injuste que lui avait donnée Flitwick parce qu’elle était en train de se vernir les ongles au lieu de pratiquer son sortilège d’expulsion, et Daphnée Greengrass hochait la tête d’un air compatissant aux dires de sa comparse. Théodore, quant à lui, était plongé dans un manuel d’histoire de la magie, sous le regard goguenard de Malefoy qui se plaisait à le qualifier de rat de bibliothèque.
Cette insulte, en soi, n’était pas particulièrement désobligeante. Il était vrai que Théodore était un acharné du travail, et qu’il décrochait Optimal sur Optimal, attisant la jalousie de ses pairs, et surtout, de ses rivaux qui espéraient le voir dégringoler en moins de temps qu’il fallait pour dire Troll. Théodore, néanmoins, faisait fi de ces injures, et suivait son petit bonhomme de chemin comme bon lui semblait. Il démarrait certes lentement, mais il arrivait toujours à point, quitte à emprunter des chemins détournés. Le jeune homme âgé de seize ans et demi n’était cependant pas attentif à sa lecture, pas autant qu’on pourrait penser tout du moins.
En effet, il jetait des coups d’œil fréquents à la table des Gryffondor. C’est ainsi qu’il vit Potter et Weasley venir s’attabler de part et d’autre d’Hermione, couverts de boue et trempés jusqu’aux os. Ces deux là avaient dû aller s’entraîner au Quidditch malgré les cordes qui tombaient au dehors. Théodore ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Il ne comprenait pas cette lubie qu’ils avaient tous à vouloir s’entraîner coûte que coûte, qu’il pleuve, vente ou neige, au risque d’attraper froid. Blaise le taquinait souvent sur le fait qu’il était douillet, et Théodore rétorquait méchamment qu’il n’était pas une chochotte, sous le sourire goguenard de son meilleur ami qui pensait visiblement le contraire. D’ailleurs, le métis était en train de l’étudier depuis tout à l’heure, et il avait remarqué les regards que Théodore lançait à la table des rouge et or.
-Hé, qu’est-ce que tu as à les regarder ainsi, on dirait que tu vas tuer quelqu’un! Se moqua le métis, alors que Théodore se renfrognait.
-C’était dans mes plans, en effet. Dit-il en se resservant un peu de poulet, alors que Blaise s’esclaffait grassement. Par contre mon vieux, c’est toi qui signes ton trépas si tu continues de te moquer comme tu le fais.
-Je ne me moque pas, je constate. Gloussa Blaise, qui faisait quant à lui une razzia sur les pâtes.
-Pour voir, ça fait la combientième de plâtrée de pâtes que tu t’envoies? S’enquit Théodore, innocemment, tout en glissant un regard vers Hermione.
-Et toi, contra Blaise, tout en souriant, ça fait combien de fois que tu regardes dans leur direction?
Théodore ne répondit pas, de toute manière, il n’y avait rien à répondre. L’adolescent se contentait de regarder Hermione, simplement Hermione. D’ailleurs, elle venait de lui faire un sourire, sourire auquel il répondit timidement, sous le regard de plus en plus inquisiteur de Blaise.
-ça, c’était vachement inhabituel! S’écria Blaise, dont le regard papillonnait de la table des Gryffondor à Théodore. Tu tires tout le temps la tronche, c’est un fait. Et là, quand tu te risques à sourire enfin, il est pour un de ces fichus Gryffondor. À qui tu étais en train de sourire comme ça?
-ça ne te regarde pas. Répondit Théodore, avec humeur. Et si maintenant tu me laissais finir mon poulet? J’aimerais bien pouvoir manger avant de m’exiler à la bibliothèque.
-Encore? S’étonna le métis, perplexe. Tu y passes ta vie, à la bibliothèque! Tu restes vraiment jusqu’à la fermeture?
-Et pourquoi pas? Contra Théodore, ravi de pouvoir changer de sujet. Ce n’est pas interdit, à ce que je sache.
-Oui, mais je m’inquiète…je me demande parfois si tu n’oublies pas de vivre.
-Je vis très bien, je peux te l’assurer. Répondit Théodore en souriant plus large, non sans se battre avec sa cuisse de poulet plutôt difficile à décortiquer.
Pour le plus grand bonheur du Serpentard, Blaise abandonna la conversation, et parla Quidditch avec Tracey Davis. Théodore eut un sourire en les voyant converser ainsi. Certes, ils étaient aussi différents l’un de l’autre que pouvaient être le jour et la nuit, mais le Quidditch les avait, somme toute, réunis. Qui plus est, Tracey était plutôt jolie avec ses longs cheveux lisses, et ses yeux noirs comme deux scarabées. Théodore soupçonnait son ami d’avoir un gros faible pour elle, mais Blaise, bien trop fier, ne se l’avouerait jamais. Il profita de cette diversion inespérée pour abandonner son assiette à moitié pleine, et il se leva en embarquant son livre sous son bras.
À la table des Gryffondor, il venait de voir cet imbécile de Weasmoche embrasser son Hermione sur la joue, et cette dernière avait rayonné de bonheur. Il ne fallait pas davantage que cette vision pour que Théodore ressente le goût âcre de la colère lui inonder la bouche. En retour, Hermione l’avait serré dans ses bras. Théodore avait senti une rage sourde déferler en lui en voyant sa lionne étreindre un autre garçon, et cela lui avait suffi pour qu’il décide tout bonnement de lever le camp. Il comptait déjà s’exiler au fond du dortoir des Serpentard pour bouder toute la soirée.
Il avait à peine commencé à gravir les marches du grand escalier de marbre qu’une main venait de le retenir, attrapant fermement son poignet. Théodore se retourna vivement, et il s’adoucit en voyant Hermione, debout devant lui, apparemment déterminée à ne pas le laisser filer. Théodore lui lança un regard noir, avant de dégager prestement son poignet, geste qui peina la jolie Gryffondor. Il s’élança sans l’attendre dans les escaliers. Du haut de ses petites jambes, Hermione tâchait de le rattraper autant que faire se peut.
-Théo…articula-t-elle, faiblement.
-Laisse moi. L’intima-t-il, avec un peu trop de brusquerie. Je n’ai pas envie de te parler.
Il avait pris le soin de marteler chaque mot, de façon à ce qu’elle comprenne bien qu’il était en colère contre elle. Hermione fronça les sourcils, légèrement perplexe, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle avait pu lui faire pour le contrarier ainsi. Elle savait que Théodore avait parfois ses humeurs, mais ce n’était tout de même pas à ce point là. Elle se mordilla la lèvre inférieure, empêchant ses larmes de lui monter aux yeux. Elle adorait Théodore, mais pas quand il faisait sa tête de con, et c’était précisément ce qu’il était en train de faire, de bouder pour des broutilles.
-Mais dis-moi! Implora-t-elle, impuissante. Dis moi ce que j’ai pu faire pour te contrarier de la sorte! Ça ne te ressemble pas de bouder sans raison.
-Parce que selon toi, il n’y a pas de raison? S’écria-t-il, vibrant de colère. Tu crois que personne ne vous a vus, Weasmoche et toi? Tout le monde sait qu’il te tourne autour, tout le monde! Même Blaise l’a remarqué, c’est peu dire! Et toi, tu te laisses câliner et embrasser comme si de rien n’était, parce qu’apparemment, ça plaît à Mademoiselle d’être courtisée de la sorte.
Pour toute réponse, Hermione le gifla. Par réflexe, Théodore porta sa main à sa joue meurtrie, tout en fusillant Hermione du regard. S’il avait des revolvers à la place des yeux, la pauvre Gryffondor serait morte sur place. Le Serpentard frottait sa joue, choqué par ce que la brune venait de faire. Brune qui, somme toute, regrettait déjà son geste.
-Retire ce que tu viens de dire! S’écria-t-elle d’une voix perçante, alors que ses premières larmes jaillissaient de ses beaux yeux ambrés. Tu sais très bien que je ne suis pas ce genre de fille!
-Dans ce cas, rétorqua-t-il sur le même ton, dis moi ce que Weasley faisait dans tes bras! C’est à demander qui tu aimes vraiment! Il t’embrasse sur la joue et toi, tu rayonnes comme un soleil!
Et là, Hermione comprit. Elle comprit pourquoi Théodore paraissait si vexé, tellement en colère. Il était tout simplement jaloux. Elle trouvait sa jalousie tout à fait adorable, et elle regretta d’autant plus son geste. Il ne la prenait pas pour une gourgandine comme elle l’avait pensé de prime abord. C’était juste un jeune homme qui n’appréciait pas de voir sa copine dans les bras d’un autre, il n’y avait rien de plus normal. Elle se sentait honteuse d’avoir réagi aussi vivement, surtout qu’il avait à présent sur la joue la trace de ses cinq doigts. Pour une fois, elle n’avait pas fait preuve d’intelligence en se livrant à des conclusions hâtives, elle s’en voulait vraiment de ne pas avoir réfléchi davantage. Avec sa gifle, Théodore avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir.
-Je suis désolée. S’excusa-t-elle en s’avançant vers lui. Je…Je te jure qu’il n’y a rien entre Ron et moi, tu le sais, n’est-ce pas? Il n’est ni plus ni moins qu’un frère pour moi, et comme tous frère et sœur qui se respectent, on se fait parfois des câlins. Ce n’est absolument pas contre toi, Théodore. Toi, tu es mon petit-ami, ce n’est pas pareil.
-Oui mais n’empêche, rétorqua-t-il, contrarié, tu ne souris pas comme ça quand je t’embrasse, ou quand je te prends dans mes bras. Je te jure, je ne t’avais jamais vue sourire comme ça.
-C’est parce que tu ne te rends pas compte. Murmura-t-elle à son oreille, alors que ses doigts caressaient doucement la joue du jeune homme. Tu sais, quand je retourne dans la salle commune après avoir passé la soirée avec toi, j’ai toujours ce sourire niais aux lèvres. Les filles ont bien vu que je me comportais bizarrement ces temps-ci, je souris tout le temps, je suis plus rêveuse que d’habitude, il m’arrive parfois de faire des boulettes en cours parce que je suis trop distraite, tout ça parce que je pense à toi, et rien d’autre qu’à toi.
Théodore ferma les yeux, troublé par la soudaine proximité de sa belle lionne. Il avait déjà glissé ses mains sur ses hanches fermes et délicieuses, alors qu’elle avait passé ses bras autour de son cou. Les deux adolescents restèrent ainsi enlacés pendant un long moment. Hermione reprit à nouveau la parole au bout de quelques minutes, rompant le silence confortable qui s’était installé entre eux.
-Et tu sais…murmura-t-elle non sans l’embrasser dans le cou. Si Ron se comportait ainsi avec moi…C’est bien parce que je venais de leur annoncer, pour nous deux. Et contrairement à ce que je pensais, les garçons ont très bien pris la nouvelle. Ils ne sont pas forcément enchantés que je me sois entichée d’un Serpentard, mais ils ont confiance en mes choix et en mes décisions, c’est après tout mon bon sens qui les a sortis de bien des situations délicates.
-Certes…éluda Théodore, heureux de savoir qu’Hermione avait parlé à ses amis de leur relation, et qu’ils avaient plutôt bien digéré la nouvelle. Mais cela n’explique tout de même pas pourquoi Weasley t’a prise dans ses bras et t’a embrassée sur la joue.
-Il l’a fait parce qu’il était content pour moi, triple crétin! S’exaspéra Hermione, en levant les yeux au ciel. Ron et Harry étaient contents de savoir que j’avais quelqu’un, puis de toute manière, Ron sort avec Hannah Abbott, donc c’est réglé, il n’y a aucune ambigüité entre nous. Comme je te le dis, et comme je te le répète, il n’y a que toi, il n’y a toujours eu que toi. Tu es trop jaloux, Théodore.
-Je sais que je suis jaloux. Répondit Théodore en baissant les yeux. Mais j’ai peur de te perdre.
Hermione fondit face à cette déclaration. Le tableau était parfait. Théodore était vraiment adorable en cet instant, la tête baissée comme un enfant pris en faute. Elle lui redressa gentiment la tête en appuyant un index sur son menton. Leurs regards se rencontrèrent. Ambre contre outremer. À chaque fois, Hermione ne manquait pas de se noyer dans son regard d’une profondeur abyssale. Elle se sentait souvent nue sous ce regard inquisiteur et analytique, elle soupçonnait parfois Théodore d’être capable de sonder son âme, d’en résoudre chaque mystère.
-Pourquoi tu me perdrais? S’enquit Hermione dans un souffle.
-Mais regarde toi! S’exclama le garçon, en faisant un geste de la main pour appuyer ses dires. Je sors avec une fille magnifique, intelligente et populaire. Moi, je ne suis personne, si peu savent que j’existe. On ne me tourne pas autour, on m’oublierait presque. Moi, je ne peux voir que ces dizaines de garçons te tourner autour, et je ne peux que bisquer en silence parce que je n’ai rien à dire.
-Ce n’est pas vrai, Théodore. Contra-t-elle en prenant son visage en coupe. Je ne suis pas magnifique, et encore moins populaire. Tu oublies que je suis la fille qui se faisait traiter de paillasson jusqu’en quatrième année, et qui est la petite Miss Je Sais Tout de Poudlard! Je sais très bien ce que je suis, et non pas la fille que tu viens de décrire. Ce n’est pas moi, Théodore.
-Tu es belle. Affirma Théodore, en caressant les boucles brunes doucement. Même Blaise l’a remarqué. Même si ça ne m’a pas plu, il a dit l’autre jour que tu es, je cite, carrément baisable. Tu complexes peut-être sur tes hanches, tes fesses, ou que sais-je, mais crois-moi, je préfère être avec une fille qui a des jolies rondeurs là où il faut plutôt qu’avec une fille fil-de-fer comme Daphnée Greengrass où il n’y a rien à caresser. Et tu n’es pas grosse, ôte toi ça de la tête. Tu es même plutôt idéalement proportionnée. Tu as des jambes à tomber, une jolie poitrine, c’est juste que tu ne te mets pas assez en valeur, et crois-moi, c’est très bien comme ça, parce que ça me la fout mauvaise que Blaise ait osé dire ça à ton propos, parce que ça veut dire qu’il t’a déjà reluquée bien plus que la décence ne l’autorisait.
-Admettons. Concéda-t-elle, rougissant de plaisir sous les compliments gratuits qu’il lui offrait. J’ai quand même ce petit ventre dont je n’arrive pas à me débarrasser malgré les régimes, malgré les séances de gymnastique, et j’en passe. Regarde Lavande et Parvati, elles ont un ventre plat.
-Si tu n’arrives pas à t’en débarrasser, c’est bien parce qu’il y a une raison. Soupira Théodore, agacé par les faux complexes de sa copine. C’est qu’il doit être là, et puis c’est tout. Moi, il ne me dérange pas, je te trouve même ravissante. Tu es belle, Hermione. Tu es naturelle, fraîche et spontanée, tu n’as pas besoin de mettre trois tonnes de maquillage pour ressembler à quelque chose, tu rayonnes au naturel, tu es lumineuse et c’est exactement ce qui m’a séduit huit mois auparavant, quand on a commencé à sortir ensemble. Tu es populaire parce que tout le monde sait qui tu es, tout le monde sait le rôle que tu as joué dans les différentes aventures que tu as vécues avec tes amis, tout le monde sait également que tu es l’élève la plus douée depuis Tom Jedusor lui-même, alors oui, tu es belle, populaire, et absolument brillante.
Hermione lui sourit doucement, avant de poser tendrement ses lèvres sur les siennes. Théodore ferma les yeux, profitant de ce baiser furtif. Ses lèvres étaient douces et elles avaient un goût sucré. Ni l’un, ni l’autre, ne cherchèrent à approfondir leur baiser, elle se contentait simplement de picorer la bouche de son amoureux de petits baisers, tous aussi chastes les uns que les autres. Il avait gentiment agrippé ses boucles brunes, et son autre main caressait langoureusement sa chute de reins. Elle soupira doucement, avant de poser sa tête sur l’épaule de son petit-ami. Elle ferma les yeux, et ronronna faiblement, de contentement. Il déposa un baiser papillon dans son cou, puis dans un autre. Elle frémit de plaisir.
-Et toi…chuchota-t-elle en levant ses yeux ambrés vers lui. Pourquoi tu trouves que tu n’es pas assez bien pour moi?
-Hermione…réclama-t-il d’une voix rauque. Tais-toi. S’il te plaît, tais-toi.
-Tant pis. Soupira-t-elle, en caressant sa nuque du bout des doigts. Je ne te dirai pas l’idée que je viens d’avoir, et qui risque de mettre tout le monde d’accord.
-Quelle idée? Souffla-t-il, piqué par la curiosité.
-Puisque toi et moi ça semble être pour la vie, chantonna-t-elle en caressant délicatement son torse par-dessus sa chemise, et à présent qu’Harry et Ron sont au courant…Pourquoi on ne s’afficherait pas ensemble, au vu et au su de tous? Cela suffirait peut-être à éloigner certaines personnes mal intentionnées…
-Quoi, tu veux qu’on s’affiche ensemble? S’enquit-il, incrédule.
-Bien sûr. Répondit-elle en esquissant un large sourire. Je veux que tout le monde sache que tu es à moi et rien qu’à moi.
-Tu es sûre que ta décision n’est pas motivée par la jalousie? Interrogea-t-il, un brin amusé.
-Pas du tout. Pépia-t-elle, l’innocence incarnée. J’ai eu ouïe dire que tu étais fatigué des avances incessantes de Daphnée Greengrass.
-Qui t’a dit ça? Demanda-t-il en fronçant les sourcils, soupçonneux.
-Tracey. Avoua Hermione, avec un sourire malicieux. Tu savais qu’on était copines? Il faut dire qu’en tant que filles de moldus, on se serre les coudes. Puis, ça fait du bien d’avoir des amies dans d’autres maisons.
-Tout à fait d’accord. Approuva Théodore en lui volant un nouveau baiser. Peut-être qu’un jour, Gryffondor et Serpentard arrêteront de se taper dessus.
-Raison de plus pour s’afficher. Argua Hermione en lui ébouriffant les cheveux avec tendresse. Peut-être que si les deux meilleurs élèves de Poudlard montrent l’exemple, les autres suivront ensuite. Au fait, tu ne sais pas si Tracey a quelqu’un en vue en ce moment?
-Tracey? S’étonna Théodore, en fronçant légèrement les sourcils. Pas à ce que je sache, en tout cas.
-Parce que Ginny et Blaise se voient très souvent en ce moment. Et Harry…Harry m’a avoué récemment que Tracey lui plaisait beaucoup, même si c’est une Serpentard. Comme il est très doué avec les filles -ironie- il se demande encore comment il va l’aborder. Tracey l’intimide vraiment beaucoup.
-Blaise et la petite Weasley? Coassa Théodore, au bord de l’asphyxie. Le sale traître, il ne m’avait pas parlé de ça! Et il aurait fallu que je lui dise à qui je souriais ainsi pendant tout le repas?
-Qui te dit que mes sourires t’étaient adressés? S’enquit-elle, diablement amusée. Il y avait aussi Terry Boot à la table des Serdaigle, et Justin Finch-Fletchey chez les Poufsouffle. Tous deux préfets, et plutôt mignons. Justin est même un fils de Moldus.
-Ouais, parmi ceux qui te tournaient autour, il y avait aussi ceux-là. Ronchonna Théodore, boudeur. Tu n’es vraiment qu’une vile tentatrice, tu n’as aucunement pitié de ton copain jaloux?
-Pas du tout. Assura-t-elle en lui tirant la langue, tandis que Théodore venait de lui taper gentiment l’épaule. Parce que mon copain jaloux doit savoir que c’est lui le plus beau, et le plus parfait d’entre tous.
Sur-ce, Hermione s’empara à nouveau de ses lèvres avec gourmandise. Théodore répondit à ses baisers, son amour pour ce petit bout de femme qu’il tenait entre ses bras augmentant de façon exponentielle. Et alors que leurs langues venaient se caresser, quémandeuses et joueuses, Théodore se disait qu’Hermione avait raison. Elle et lui, c’était pour la vie entière et rien n’était susceptible de remettre cet état de fait en cause.