Narcissa/Lucius - #08 : Jardin secret
Titre : Des envies de pommes
Auteur : anadyomede
Fandom : Harry Potter
Couple : Narcissa/Lucius
Thème : #08 : Jardin secret
Rating : PG
Disclaimer : Evidemment, tout est à notre très chère J.K. Rowling !
Du haut de ses six ans, Narcissa jeta un regard vers Lucius, puis vers sa gouvernante qui était occupée à lire un livre, puis à nouveau vers Lucius.
« Un bisou, hein ? »
Lucius devint si rouge que Narcissa se demanda s'il n'allait pas s'évanouir. Elle fit semblant d'entrer en profonde réflexion. Un bisou, ah oui, voilà qui était fort intéressant. Hum, hum, hum. Comment mériter un bisou de la grande, de la belle, de la splendide Narcissa ?
« Tout ce que tu veux. »
L'innocent petit Malefoy. Elle lui fit son plus resplendissant sourire, réfléchissant à toute allure : les idées qui lui venaient n'étaient pas à la hauteur.
Jusqu'à ce qu'elle aperçoive l'arbre. Et la pomme, tout en haut de l'arbre. Alors elle se tourna vers lui et son sourire s'agrandit encore. Lucius, lui, blêmit légèrement en suivant son regard avant de se dire que, tout de même, elle n'allait pas vouloir le tuer, n'est-ce pas ?
« J'ai faim, déclara-t-elle.
- Euh… Je suis sûr qu'on peut aller demander des biscuits à…
- J'ai envie d'une pomme.
- Ah oui.
- S'il te plaît.
- Une pomme.
- Cette pomme, là. Bien rouge. Et ce sera notre secret, hein, Lucius. »
A vu de nez, Lucius en arriva à la conclusion que l'arbre devait mesurer dans les vingt mètres. Et puis il n'était plus très jeune. L'année dernière, on avait dû couper la moitié des branches tellement elles risquaient d'écraser quelqu'un au moindre coup de vent.
Sans parler du fait, bien sûr, qu'autant que dernier descendant de la lignée Malefoy, il avait l'interdiction formelle de se tuer avant d'avoir conçu un héritier.
« Et même que si tu me ramènes la pomme, je t'épouse. »
Lucius en oublia jusqu'à son nom.
« Promis ? »
Narcissa hocha vigoureusement la tête et pointa son doigt en haut de l'arbre.
« Promis. »
Ce n'était pas comme s'il y arriverait, hein ?
***
C'est ainsi que Lucius Abraxas Malefoy se retrouva à vingt mètres de la terre, sur une branche qui commençait vaguement à craquer sous son poids.
« MONSIEUR MALEFOY ! DESCENDEZ IMMEDIATEMENT DE CET ARBRE ! »
Merde.
Il s'immobilisa en plein mouvement et sentit son cœur faire un très long arrêt. Au point qu'il se demanda subitement si c'était ça, mourir.
« MONSIEUR MALEFOY ! JE COMPTE JUSQU'À TROIS ! »
Merde, merde, merde.
Regard affolé vers le haut. Il lui suffisait de se mettre debout et de tendre la main. Rien de plus simple. Et puis il voulait son baiser. Elle avait promis. Après, même qu'il allait pouvoir l'épouser. Il essaya de se lever, voilà, la pomme, il y était presque.
« ET VOUS, POURQUOI L'AVEZ-VOUS LAISSER MONTER SUR CET ABRE ! IL NE VA JAMAIS POUVOIR DESCENDRE ! »
Il se crispa sur sa branche et osa un regard vers le bas. Pour relever immédiatement la tête. Merlin. Narcissa toute blême agitait la main et murmurait sur un ton qui montait vers les aigus :
« Fais ce qu'elle te dit ! Fais ce qu'elle te dit tout de suite ! »
Il fallait qu'il respire. Voilà. Comme on lui avait appris. Ne pas s'affoler, il était Lucius Malefoy, il ne pouvait pas tomber. Et Narcissa qui continuait :
« Qu'est-ce que t'attends, hein ? Descends ! Mais dépêche-toi, par Merlin ! C'est pas ma faute ! C'est lui qui a voulu monter, il veut jamais m'écouter, il fait jamais ce que je lui dis ! Vous direz pas à ma maman que c'est ma faute, hein ? Dis-lui, toi, Malefoy, que ce n'est pas ma faute ! »
L'indigne. Et à lui, elle lui lança un regard accusateur. Comme si c'était sa faute. Lucius s'apprêtait à hurler au scandale, à tout dire pour la pomme, lorsqu'un bruit étrange se fit entendre.
Très étrange. Comme un craquement. Un peu comme… Oui, un peu comme une branche qui se casse.
Merlin et petite Morgane, je suis Lucius Abraxas Malefoy. Au secours.
La dernière chose qu'il entendit, ce fut le hurlement suraigu de sa gouvernante.
***
« Vous croyez qu'il est mort ? »
Narcissa observait depuis plusieurs minutes le corps à moitié écrasé par la branche de son ex-futur-époux. Personne ne lui répondit.
« Il faut appeler un Médicomage ! Vite ! Un médicomage ! »
Elle ignora totalement les cris désespérés des deux gouvernantes qui couraient dans tous les sens et pinça les lèvres.
Non mais vraiment. Quelle idée de mourir de la sorte.
« Hé ho. »
Il ne bougea pas lorsqu'elle lui enfonça son doigt dans la poitrine.
« C'est pas cool, ce que tu fais, Lucius. Après, ça va être ma faute.
- Tu me fais un bisou si je suis vivant ? »
Elle sourit.
« Non. Seulement si tu as ma pomme.
- Hé ! Je viens de tomber d'au moins vingt mètres !
- Menteur. Il dépasse pas les trois mètres, cet arbre. »
Alors Lucius Malefoy ouvrit les yeux et fronça les sourcils. Très doucement, il dégagea la branche qui s'était écrasée sur son ventre et chercha les gouvernantes des yeux.
« Elles sont parties chercher quelqu'un, l'informa tranquille Narcissa.
- C'est bête.
- Oui. »
Et elle la vit. Sa pomme. Là, dans la main. Toute rouge, même pas cabossée. Il lui fit un grand sourire. Alors elle rit elle aussi et regarda l'arbre à moitié démoli.
Réflexion faite, c'était peut-être sa faute à elle.
Auteur : anadyomede
Fandom : Harry Potter
Couple : Narcissa/Lucius
Thème : #08 : Jardin secret
Rating : PG
Disclaimer : Evidemment, tout est à notre très chère J.K. Rowling !
Du haut de ses six ans, Narcissa jeta un regard vers Lucius, puis vers sa gouvernante qui était occupée à lire un livre, puis à nouveau vers Lucius.
« Un bisou, hein ? »
Lucius devint si rouge que Narcissa se demanda s'il n'allait pas s'évanouir. Elle fit semblant d'entrer en profonde réflexion. Un bisou, ah oui, voilà qui était fort intéressant. Hum, hum, hum. Comment mériter un bisou de la grande, de la belle, de la splendide Narcissa ?
« Tout ce que tu veux. »
L'innocent petit Malefoy. Elle lui fit son plus resplendissant sourire, réfléchissant à toute allure : les idées qui lui venaient n'étaient pas à la hauteur.
Jusqu'à ce qu'elle aperçoive l'arbre. Et la pomme, tout en haut de l'arbre. Alors elle se tourna vers lui et son sourire s'agrandit encore. Lucius, lui, blêmit légèrement en suivant son regard avant de se dire que, tout de même, elle n'allait pas vouloir le tuer, n'est-ce pas ?
« J'ai faim, déclara-t-elle.
- Euh… Je suis sûr qu'on peut aller demander des biscuits à…
- J'ai envie d'une pomme.
- Ah oui.
- S'il te plaît.
- Une pomme.
- Cette pomme, là. Bien rouge. Et ce sera notre secret, hein, Lucius. »
A vu de nez, Lucius en arriva à la conclusion que l'arbre devait mesurer dans les vingt mètres. Et puis il n'était plus très jeune. L'année dernière, on avait dû couper la moitié des branches tellement elles risquaient d'écraser quelqu'un au moindre coup de vent.
Sans parler du fait, bien sûr, qu'autant que dernier descendant de la lignée Malefoy, il avait l'interdiction formelle de se tuer avant d'avoir conçu un héritier.
« Et même que si tu me ramènes la pomme, je t'épouse. »
Lucius en oublia jusqu'à son nom.
« Promis ? »
Narcissa hocha vigoureusement la tête et pointa son doigt en haut de l'arbre.
« Promis. »
Ce n'était pas comme s'il y arriverait, hein ?
***
C'est ainsi que Lucius Abraxas Malefoy se retrouva à vingt mètres de la terre, sur une branche qui commençait vaguement à craquer sous son poids.
« MONSIEUR MALEFOY ! DESCENDEZ IMMEDIATEMENT DE CET ARBRE ! »
Merde.
Il s'immobilisa en plein mouvement et sentit son cœur faire un très long arrêt. Au point qu'il se demanda subitement si c'était ça, mourir.
« MONSIEUR MALEFOY ! JE COMPTE JUSQU'À TROIS ! »
Merde, merde, merde.
Regard affolé vers le haut. Il lui suffisait de se mettre debout et de tendre la main. Rien de plus simple. Et puis il voulait son baiser. Elle avait promis. Après, même qu'il allait pouvoir l'épouser. Il essaya de se lever, voilà, la pomme, il y était presque.
« ET VOUS, POURQUOI L'AVEZ-VOUS LAISSER MONTER SUR CET ABRE ! IL NE VA JAMAIS POUVOIR DESCENDRE ! »
Il se crispa sur sa branche et osa un regard vers le bas. Pour relever immédiatement la tête. Merlin. Narcissa toute blême agitait la main et murmurait sur un ton qui montait vers les aigus :
« Fais ce qu'elle te dit ! Fais ce qu'elle te dit tout de suite ! »
Il fallait qu'il respire. Voilà. Comme on lui avait appris. Ne pas s'affoler, il était Lucius Malefoy, il ne pouvait pas tomber. Et Narcissa qui continuait :
« Qu'est-ce que t'attends, hein ? Descends ! Mais dépêche-toi, par Merlin ! C'est pas ma faute ! C'est lui qui a voulu monter, il veut jamais m'écouter, il fait jamais ce que je lui dis ! Vous direz pas à ma maman que c'est ma faute, hein ? Dis-lui, toi, Malefoy, que ce n'est pas ma faute ! »
L'indigne. Et à lui, elle lui lança un regard accusateur. Comme si c'était sa faute. Lucius s'apprêtait à hurler au scandale, à tout dire pour la pomme, lorsqu'un bruit étrange se fit entendre.
Très étrange. Comme un craquement. Un peu comme… Oui, un peu comme une branche qui se casse.
Merlin et petite Morgane, je suis Lucius Abraxas Malefoy. Au secours.
La dernière chose qu'il entendit, ce fut le hurlement suraigu de sa gouvernante.
***
« Vous croyez qu'il est mort ? »
Narcissa observait depuis plusieurs minutes le corps à moitié écrasé par la branche de son ex-futur-époux. Personne ne lui répondit.
« Il faut appeler un Médicomage ! Vite ! Un médicomage ! »
Elle ignora totalement les cris désespérés des deux gouvernantes qui couraient dans tous les sens et pinça les lèvres.
Non mais vraiment. Quelle idée de mourir de la sorte.
« Hé ho. »
Il ne bougea pas lorsqu'elle lui enfonça son doigt dans la poitrine.
« C'est pas cool, ce que tu fais, Lucius. Après, ça va être ma faute.
- Tu me fais un bisou si je suis vivant ? »
Elle sourit.
« Non. Seulement si tu as ma pomme.
- Hé ! Je viens de tomber d'au moins vingt mètres !
- Menteur. Il dépasse pas les trois mètres, cet arbre. »
Alors Lucius Malefoy ouvrit les yeux et fronça les sourcils. Très doucement, il dégagea la branche qui s'était écrasée sur son ventre et chercha les gouvernantes des yeux.
« Elles sont parties chercher quelqu'un, l'informa tranquille Narcissa.
- C'est bête.
- Oui. »
Et elle la vit. Sa pomme. Là, dans la main. Toute rouge, même pas cabossée. Il lui fit un grand sourire. Alors elle rit elle aussi et regarda l'arbre à moitié démoli.
Réflexion faite, c'était peut-être sa faute à elle.