Titre : Une sombre Reine
Auteur :
plume_de_plomb Couple : Nii/Gyokumen et monsieur Lapin
Fandom : Saiyuki
Rating : PG
Thème : n°13, liens
Disclaimer : La peste, le fou et les autres appartiennent à Kazuya Minekura
Note de l’auteur : J'ai encore un peu beaucoup de travail avant de bien cerner ce petit monde. Monsieur Lapin a été personnalisé juste un tout petit peu. Il doit y avoir un petit 500 mots.
Nii se laissa aller contre son dossier. Monsieur Lapin l'observait les yeux vides, ses oreilles penchées en avant pour signifier une déprime passagère. Le scientifique esquissa un sourire.
- Tu trouves que ça fait un peu trop longtemps que je reste fidèle à la même personne ? Mais, monsieur Lapin, tu sais bien qu'ici, je peux respecter ma façon de vivre : bouffer ou se faire bouffer. C'est excitant tu ne trouves pas ?
Non, apparemment, il ne trouvait pas ça amusant, quel rabat-joie. Pourtant, Nii aimait vraiment cette petite forteresse, il y avait de quoi faire toutes les expériences qu'il souhaitait, qu'elles soient biologiques, physiques ou même psychologiques. De plus, il se trouvait aux premières loges pour observer l'évolution de l'histoire. Qui finira par se faire dévorer ? Qui aura encore la force de se repaître de son adversaire ?
Cette aventure, il adorait tout spécialement l'observer à travers les étreintes de sa maîtresse.
Lorsque Gyokumen lui semblait forte et dominatrice, elle imprégnait sa peau de griffes, de morsures, de violence. Dans ces moments, l'avancée de son projet traînait. La grande dame de la forteresse d'Hôtô s’enrageait et réagissait en se débattant dans tout ce qu'elle accomplissait. Elle laissait derrière elle des sillons de sang et de cruauté. Elle n'hésitait pas à torturer les impudents qui s'étaient laissé aller à l'échec. Ses ordres étaient sans appel et son visage était recouvert d'un voile de mécontentement.
Par contre, quand elle venait à entrevoir l'arrivée prochaine d'un soutra entre ses griffes, Gyokumen se faisait plus douce. Ses lèvres brûlaient d'une passion qu'elle rêvait d'offrir toute entière à Gyumao. Elle se laissait plus volontiers caresser. Elle était aussi plus joueuse. Sur son trône, elle adoptait sa voix traînante et riait de la naïveté de Kogaiji. Sa cruauté ne dérobait pas la vie mais préférait jouer avec les esprits.
Et peu importait ces sautes d'humeur, la forteresse était toujours autant peuplée. Une faible partie du personnel la suivait par pur intérêt. C'était le cas des scientifiques qui effectuaient des recherches pour son compte. Mais le plus souvent, le reste des habitants de leur quartier général la servait par crainte ou chantage. Tout ce petit monde finissait soumis par la maîtresse de Gyumao.
Il suffisait à Gyokumen de tirer un peu plus fort sur ses cordes de marionnettiste, de serrer les nœuds juste assez pour que les fils marquent la peau de ses esclaves, afin qu'ils se souviennent de leur position par rapport à elle.
Même Nii risquait sa vie en demeurant aussi longtemps à son service. C'est ce qui était à l'origine de l'éclat vide et des oreilles baissées de monsieur Lapin.
Le scientifique haussa ses épaules avec désinvolture.
- Il me suffira de saisir une paire de ciseaux et de couper les liens si ils commencent à serrer un peu trop fort.
Il crut apercevoir un éclat amusé dans le regard de sa peluche.