Apr 22, 2008 07:34
Titre : Toi, moi… Et les autres
Auteur : ChtiteElfie
Couple : Albérych/Syd
Fandom : Saint Seiya
Rating : PG-13
Thème : Toi et moi
Disclaimer : Les personnages ne sont pas a moi T_T Je peux même pas prétendre au parents de Syd…
Toi, moi… Et les autres
Toi et moi… Voila à quoi se réduit mon monde, pensa Albérich dans les bras de son amant.
Il sortait d’une de ces nuits personne n’avait beaucoup dormi, et Albérich somnolait, collé à Syd. Ce dernier lui caressait lentement la nuque tout en essayant de réunir ses pensées. Il lui semblait qu’il avait quelque chose à annoncer au roux, mais dans la chaleur de son amant, il était incapable de s’en souvenir…
- Syd, t’es près ? Cria un crétin fini - de l’avis d’Albérich, en entrant dans la chambre.
Syd sentit aussitôt son chaton se tendre contre lui.
- Vous pouvez pas vous retenir franchement, râla Bud en roulant des yeux.
- Je te signale que tu es dans Notre chambre, siffla Albérich, furieux de voir sa matinée câline être interrompu par l’idiot du village.
- Ça, je m’en était bien rendu compte… Vous savez qu’il y a des gens qui aimeraient bien dormir la nuit ? Grogna le guerrier de l’ombre.
- Bud s’il te plait, tu veux bien nous laisser ? Demanda Syd en empêchant Albérich de répondre. On arrive dans peu de temps.
Bud se renfrogna mais sortit.
- Et on est censé aller où ? Interrogea Albérich mécontent en s’appuyant sur ses coudes.
- Je ne t’en ai pas parlé ? S’étonna faussement Syd qui savait pertinemment que non, il n’avait rien dit.
Il avait espéré l’annoncer après cette nuit… Orgasmique. Quand Albérich était encore à moitié dans le coltard, mais son frère avait tout gâché.
- Non, répondit Albérich de très mauvaise humeur.
- Tu es sûr ?
- Oui.
- Je… J’ai du oublier, bafouilla Syd sous le regard noir de son petit ami.
- On. Va. Où ? demanda Albérich glaciale.
- Pas… Pas très loin ! Le rassura Syd très nerveux. C’est juste… Tu sais… Histoire d’officialiser un peu notre couple… Tout ça quoi…
- Tout Asgard est au courant pour nous deux, dit Albérich en plissant le yeux. Comment veux-tu faire plus officiel ?
- Tu sais bien…
- Non, je ne sais pas, gronda le roux à bout de patience.
- Syd ! Tes parents ne vont pas s’inquiéter si on arrive trop tard ? Gueula Bud à travers la porte.
Albérich se figea et Syd maudis son frère.
- Je ne viens pas, fit le guerrier d’améthyste d’un ton catégorique en se levant.
- Mais Al… supplia Syd.
- T’iras tout seul ! Cria Albérich en lui claquant la porte de la salle de bain au nez.
Syd soupira en entendant le verrou s’enclencher. Il fit demi-tour, et après avoir enfilé des vêtements et écris un mot pour son amant, il rejoignit son frère en cuisine.
Toi, moi… Et ton abrutit de frangin, pensa Albérich en se lavant.
Un jumeau collant et peu discret qui semblait prendre un malin plaisir à gâcher ses moindres moments intimes. Le roux sortit de la baignoire aussi énervé qu’il y était entré. Il retourna dans la chambre et lut distraitement le petit mot sur la table.
« S’il te plait, pour moi. »
Albérich lacha une bordée de jurons bien sentit - la seule bonne chose que Bud avait ramené de son éducation paysanne. Mais finalement il s’habilla pour la rencontre en maudissant sa faiblesse face a son amant.
§§§
- Bud, il faut vraiment que tu arrêtes de chercher Al, demanda Syd à son frère dans la cuisine.
- Je comprends pas comment tu peux le supporter !
- Je ne te demande pas de comprendre, juste de le laisser tranquille, implora Syd.
- Mais c’est lui qui me cherche ! S’insurgea Bud.
- Ce matin aussi il t’a cherché peut-être ? répondit Syd las des bêtises de son frère.
- Ce matin non, cette nuit oui ! répliqua aussitôt l’ombre.
- Bud, je m’excuse pour cette nuit, la prochaine fois on fera plus attention promis, mais laisse-le en paix, répliqua Syd avec dureté.
- Mais ce mec est le pire des salops ! S’énerva le jumeau.
- Je suis au courant, tu me le répètes tous les jours. Ecoute, je veux juste que la visite chez nos parents se passe bien. S’il te plait ?
Bud grogna mais ne dit mot, se préparant mentalement à ce qui allait être à coup sur une visite désastreuse.
- Tu aurais pu faire un effort, souffla Syd qui venait juste de voir la tenue de son frère.
- Qu’est-ce que j’ai encore fait ? Se révolta son jumeau.
- Tes vêtements, soupira Syd que son frère désespérait chaque jour davantage.
- Qu’est-ce qu’ils ont mes vêtements ! Gronda Bud.
Lui, il les trouvait très bien ! Ils étaient confortables, pratique pour les voyages à cheval et chaud. Le temps les avait certes un peu terni mais ils étaient encore portables !
- Il veut dire que t’es sapé comme un paysan, déclara Albérich en entrant dans la pièce.
- De quoi ? Réagit aussitôt Bud.
- Tu ressembles à un pouilleux, fit Albérich histoire d’en rajouter une couche.
- Et tu voudrais que je ne réagisse pas ? S’offusqua Bud en regardant son jumeau.
- C’est-à-dire que… Même si je n’approuve pas ça façon de te parler, commença Syd en foudroyant Albérich du regard, il faut admettre qu’il n’a pas tout à fait tord…
- PARDON ?!
- Tes vêtements sont probablement très bien pour la chasse ou le voyage, expliqua aussitôt Syd en voulant calmer son frère. Mais là, on va chez nos parents… Tu n’as pas quelque chose de plus… Convenable ?
Bud grogna et tourna le dos aux deux guerriers. Il maudit son frère et son traître d’amant ainsi que le sang qui montait doucement mais sûrement à ses joues.
- Bud ? S’inquiéta Syd en voyant son frère bouder.
- Notre paysan possède-t-il seulement des vêtements convenables, demanda Albérich avec un grand sourire sadique comme il les aimait.
- Tout le monde n’est pas un sale bourge comme toi, siffla Bud en cachant son humiliation.
Il détestait le roux pour cette faculté qu’il avait de toucher là où ça faisait mal.
- C’est juste ça le problème ? s’exclama Syd soulagé.
Bud détourna les yeux.
- Ce n’est pas grave, sourit Syd à son frère pour l’apaiser. On va demander à Siegfried de te prêter quelques vêtements.
- Et pourquoi pas toi ? Questionna Bud qui n’avait pas spécialement envie que l’information de sa pauvreté se répande encore davantage.
- On est peut-être jumeau, mais on n’a décidément pas la même carrure, expliqua Syd à son frère avec un grand sourire. J’ai fait moins de durs travaux que toi, ça se voit. Al, tu veux bien préparé nos affaires le temps que j’habille Bud ?
- Ouais, ouais, répondit le roux, déçut que ça se termine aussi bien.
§§§
Siegfried avait bien entendu accepté de prêter des tenues à Bud. La petite troupe pu donc partir après quelques heures de retard seulement. La journée se passa relativement calmement, Albérich boudant ostensiblement et Bud se plaignant de l’inconfort de ce qu’il portait. Syd, entre les deux guerriers - il avait préféré ne pas prendre de risque, dirigeait le groupe. La nuit tombant, ils chevauchèrent vers une auberge. La répartition des chambres fut légèrement mouvementée, d’autant qu’Albérich ne cessait de se plaindre de la vétusté de l’endroit, énervant l’aubergiste au passage. Finalement, il fut décidé qu’ils dormiraient - mention spéciale de la part de Bud pour Albérich et Syd, chacun dans une chambre individuelle.
Ils repartirent tôt le lendemain, et Albérich bouda parce qu’il n’avait pas eut le droit à un câlin. Bud quant à lui devenait de plus en plus nerveux à mesure qu’ils s’approchaient de leur destination.
- Qu’est-ce qui te prends simplet ? S’énerva Albérich que l’inquiétude du guerrier de l’ombre stressait.
- Rien, grogna ce dernier mal à l’aise.
- Tout va bien se passer, voulut le rassurer son frère. Papa et maman te feront bon accueil, j’en suis sûr.
- Mouais, acquiesça son jumeau peu convaincu.
Quelques instants de silence suivirent avant que Bud ne reprenne la parole pour tenter d’évacuer sa nervosité.
- Dit, ça ressemble à quoi chez toi ?
- Attends, réagit brusquement le roux. Tu n’es jamais aller chez tes parents ?
- Bah nan. Les seules fois où j’ai rencontré ses parents…
- Nos parents, rectifia Syd.
- Tes parents donc, insista son jumeau, s’était au palais.
- Syd, t’es parents sont au courant pour nous, demanda Albérich prit d’une intuition soudaine.
- Comme tout le reste d’Asgard, répondit le guerrier en sentant l’orage venir.
- Mais, toi personnellement, tu leur as dit ?
- Pas exactement non… répondit Syd gêné. Je leur ai envoyé une lettre…
- Si je comprends bien, récapitula Albérich qui sentait le wasabi lui monter au nez, quand on va arriver chez tes parents, ils vont devoir accueillir le fils qu’ils ont abandonné et l’amant peu recommandé de leur autre fils. Et tu penses que tout va bien se passer ?!
Syd détourna les yeux de son petit ami. C’est vrai que dit comme ça…. Mas il voulait juste bien faire ! Ça lui semblait normal de vouloir rapprocher son frère de ses parents, et quoi de mieux qu’une visite ? Et puis il fallait bien qu’il présente Albérich à ses parents ! Qu’est-ce qu’ils penseraient sinon ?
Albérich regretta ses paroles quand il vit l’air dépité de Syd. Son amant était naïf, il le savait pourtant, et il avait réussit à le déprimer…
- Si Albérich et moi on se tiens à carreau ça devrait aller non ? Dit Bud du bout des lèvres en regardant ailleurs.
Le Tigre d’Asgard regarda son frère avec stupéfaction.
- Merci Bud, répondit-il plus souriant.
Toi et moi, et ton imbécile de frère… Et ta gentillesse débordante, pensa Albérich avec amertume.
§§§
- Je retourne à l’auberge, s’exclama Albérich.
- Non attends ! Ils… Ils n’ont pas l’habitude c’est tout ! Laisse leur un peu de temps, supplia Syd en regardant son amant refaire ses bagages.
- Désolé mais s’ils me regardent encore une fois comme si j’étais le pire des déchets, tu vas devenir orphelin, menaça le roux qui se retenait à grande peine de cristalliser les parents de Syd.
- Al je…
- Je suis d’accords avec lui, pour une fois, dit Bud en entrant dans la chambre. Moi aussi je pars…
Syd regarda les deux hommes avec dépit. Tout avait pourtant commencé relativement bien ! Mais il fallait croire que les dieux l’avait prit en grippe ces dernier temps, parce que tout avait rapidement dérapé. Peu de temps après leur arrivé aux domaines des Mizar, ils avaient été accueilli très courtoisement. Ils avaient discuté poliment, peut-être trop pour que cela soit naturel, au salon et puis ils étaient allés manger. C’est de là que tout avait pris un mauvais tournant. Bud n’avait malheureusement pas les meilleures manières du monde. Syd n’y prêtait plus attention depuis un bout de temps déjà et Albérich avait déjà reçu sa dose de remontrance, aucun des deux ne firent donc de commentaire. Les parents, bien qu’un peu raides, tentèrent de passer outre. Mais ce devait en être trop pour les serviteurs qui ne se gênèrent pas pour faire des remarques à voix basses. Bud avait d’abords voulut rectifier ses manières mais ça avait été pire. Quand Bud s’était énervé contre eux - il n’avait jamais eut beaucoup de patience, les parents l’avaient engueulé. D’après un Mizar digne de ce nom devait savoir garder son calme et rester digne en toute circonstance et avaient laissé entendre que quelques cours de maintiens lui seraient donnés pour qu’il apprenne les bonnes façons de se comporter. Bud s’était bien évidemment sentit relégué plus bas que terre et s’était enfuis par l’une des fenêtres. Syd l’avait poursuivi et Albérich s’était, par conséquent, retrouvé seul avec les parents de son amant. A sa décharge, il n’avait rien fait pour les énerver ou les agacer - pour une fois qu’il n’était pas le responsable… Il avait voulu engager la conversation sur les plats qui était servit et la conversation avait, il ne savait comment, tourner sur la façon dont il avait perverti leur fils adoré de la pire des manières. Résultat Albérich s’était lui aussi enfui direction la chambre. Et Syd qui venait de revenir suivit de Bud était aussitôt partit voir Albérich après avoir demandé des explications à ses parents.
Et voila où ils en étaient maintenant. Albérich et Bud boudait comme deux gamins après s’être fait méchamment démonté par ses parents. Oh, bien sûr, ce n’était pas de leurs fautes… Ce n’était JAMAIS de leurs fautes !
- Mais… Vous n’avez même pas vraiment essayé ! S’énerva Syd. Vous n’avez pas arrêté de tirer une tronche de trois pieds de longs ! Je vous demandais juste un peu de bonne volonté ! C’est trop dur pour vous ?
- Désolé, mais oui, répondit Albérich. Tes parents ne peuvent pas nous voir, grand bien leur en face, je ne veux plus non plus les voir.
- Mais… Ils sont juste inquiets, comme tous les parents, expliqua Syd à son amant.
- Tu peux m’expliquer en quoi Je les inquiète ? répliqua Bud avec colère. C’n’est pas moi qui les aie abandonné que je sache !
- Ils ne savent pas comment agirent avec toi c’est tout ! répliqua Syd qui ne voulait pas que tout le monde parte sur une mauvaise impression
- Syd, tu es gentil d’essayer d’arranger les choses mais… Commença Albérich.
- Et si on reparlait de votre comportement ! S’écria Syd peu décidé à lâcher le morceau. Toi Bud, tu n’as pas arrêté de les regarder de travers ! Et toi Al, tu n’as pas décrocher un mot de tout le dîner !
Les deux guerriers baissèrent les yeux.
- Qu’est-ce qu’il vous prends de vous comporter comme ça ! Même toi Bud, tu as plus de savoir vivre que ce que tu nous as montré tout à l’heure !
- Et nous étions censé agir comment ! Lança brusquement Albérich qui détestait par-dessus tout se faire reprendre sur ses bonnes manières.
- Comme avec des parents ! Enfin vous savez bien…
Non, ils ne savaient pas, réalisa Syd tout d’un coup. Albérich était orphelin presque de naissance et le cas de Bud n’était plus à précisé… Il avait bien eut un père adoptif mais peu de temps. A bien y réfléchir, ils étaient peut-être moins sur d’eux qu’ils ne le laissaient paraître… Peut-être ne savait-ils vraiment pas quoi faire tous les deux…. Au moins, sa théorie expliquait aussi pourquoi ils avaient été d’une humeur exécrable durant le voyage. Sans raison apparente, Syd les trouva soudain très mignons tous les deux. Ils avaient voulu lui faire plaisir, même s’ils s’y étaient pris comme des manches… Ils avaient essayé de dépasser leur crainte de l’inconnu juste pour lui… Finalement, il pouvait peut-être sauver la situation, pensa-t-il en regardant son frère et son amant qui boudaient tous les deux.
- Asseyez-vous tous les deux, demanda Syd en leur indiquant le lit.
- Pourquoi… Voulut intervenir Albérich.
- Assis.
Les deux hommes s’assirent sur le lit, loin l’un de l’autre.
- Je vais vous expliquer ce qu’il faut savoir sur les parents, déclara Syd sur un ton professoral.
Toi et moi, et ton jumeau… Et tes parents, pensa Albérich un peu plus tard quand ils furent tous attablés pour le soupé.
Le jour suivant se passa relativement bien malgré quelques accrochages, mais tout ne pouvait pas être parfait dès la première fois. Et puis il y avait quand même un sacré progrès par rapport à leur arriver… Ils repartirent au palais après trois jours chez les Mizar. A l’heure du départ, Syd reçut un gâteau de sa mère à faire partager avec ses amis. Elle proposa maladroitement la même chose à Bud qui refusa. Il ne se sentait pas assez habitué à ses parents pour accepter ce genre de chose. Le retour se passa dans le silence puisqu’une tempête de neige les pris par surprise à peine deux heures après leur départ. Ils arrivèrent au palais exténué après trois jours de chevaucher sous la neige. Albérich ne pensait qu’à une chose, embarquer Syd jusque chez lui pour pouvoir profiter pleinement de lui. Mais, parce qu’il y avait toujours un mais, il avait le gâteau. Ou plutôt ce qu’impliquait le gâteau…
- Tu peux bien attendre quelques jours, déclara Syd alors qu’Albérich menaçait de le kidnapper. Pour une fois que tout le monde est réunis, on peu bien en profité un peu. Et puis la tempête est toujours là, on n’aura qu’à rentrer quand elle sera passée.
Albérich se disait que non, il ne pourrait pas attendre, mais avait-il le choix ? Il suivit donc son amant dans toutes les fêtes et réunions entre guerriers divins. Jusqu'à ce que, en ayant plus qu’assez du silence qui s’installait immanquablement dès qu’il intervenait, il prenne ces cliques et ses claques et repartent chez lui tout seul.
Toi et moi, et ta famille…. Et tes foutus amis, pensa Albérich avec colère tout en bravant la tempête pour rentré chez lui.
§§§
- C’est dommage que tu sois parti si tôt, déclara Syd.
Il déposa un rapide baiser sur les lèvres de son amant. Ce dernier tenta de le retenir pour un avoir un vrai baiser dans les règles, mais le tigre se défila.
- Mime nous à jouer un morceau incroyable ! Et Siegfried à retrouver une fille nue dans sa chambre, raconta Syd avec un grand sourire amusé. Si tu avais vu sa tête.
Albérich se tus et continua à lire son livre, allongé sous sa couette.
- Le plus drôle, c’est quand il a du s’expliquer devant Hilda, continua Syd en s’allongeant à côté d’Albérich. Tu boudes ? demanda-t-il joyeusement en voyant la non réaction du roux.
Albérich ferma sèchement son livre, le posa sur la table de chevet et souffla sa bougie.
- Et puis on a fêté l’anniversaire de Fenrir. Comme on ne savait pas sa date de naissance, on a finalement décidé de la choisir nous-même et voila, finit Syd en enlaçant son petit ami. J’en ai profité pour faire partager le gâteau de maman.
Albérich se détacha de Syd et se plaça au bord du lit dos tourné.
- Bah, qu’est-ce qu’il t’arrive ? S’étonna Syd en posant une main sur son épaule.
Albérich enleva aussitôt la main.
- Si t’es de mauvaise humeur, il fallait le dire. Je vais dormir à côté, indiqua Syd déconcerté. La prochaine fois, je prendrais mon temps pour venir tiens…
Juste moi… Tout seul, murmura Albérich la gorge serré en frissonnant dans sa chambre soudain bien vide.
§§§
Quand Albérich se réveilla le lendemain, il ne se sentait pas mieux que la veille. Il se leva, enfila une robe de chambre et partit en cuisine prendre son petit-déjeuner, terrorisant par sa tête d’enterrement tous les serviteurs qu’il rencontra en chemin. A peine entré dans la pièce, il vit Syd, mais il l’ignora comme la veille. Seulement, le tigre viking n’y fit pas attention et l’embrassa rapidement sur le front.
- Comment ça va se matin ? demanda-t-il en serrant le roux contre lui.
Al ne dit rien et serra fortement la mâchoire.
- On peut savoir ce qui te prend depuis hier soir ? Questionna Syd en fronçant les sourcils et en relâchant son étreinte.
- Tu t’intéresses à moi finalement ? dit le guerrier d’améthyste d’un ton suave. Moi qui croyais que ton frère et tes parents prenais tout ton temps. A moins que je ne confonde avec tes « amis », finit-il d’un ton aigre.
- Al, je n’aime pas la façon dont tu me parles, gronda Syd.
- Et moi, je n’aime pas la façon dont tu me traite ! s’écria Albérich sur les nerfs. Je ne suis pas un animal de compagnie que tu caresses quand l’envie t’en prend et que tu laisses de côté le reste du temps, s’énerva-t-il en foudroyant Syd du regard. Je ne te suis pas acquis !
- Tu veux qu’on se sépare ? demanda Syd de but en blanc tout à fait sérieusement.
- N-n-non, bafouilla Albérich surpris par la proposition.
- Très bien, alors écoute-moi. Tu ne m’es peut-être pas acquis, comme tu le dis si bien, mais ne suis pas non plus, ni ton domestique, ni ton chien, puisque tu aimes les métaphores animales. Si tu as un problème expliques-toi clairement et n’attaques pas les autres, répliqua Syd d’un ton dur en regardant froidement son petit ami.
- Mais… Mais c’est toi qui…
- Je te signale que c’est toi qui a tiré une gueule pas possible durant tout le voyage allé chez mes parents, et c’est aussi toi qui est partit sans prévenir personne du palais. Et je ne te parle pas de la scène d’hier soir où tu ne m’as pas adressé un mot, déclara Syd tous griffes et crocs sorties.
- Mais tu m’ignores totalement ! Il suffit que quelqu’un t’appelle, n’importe qui, pour que je passe à la trappe, répondit Albérich d’une voix qu’il aurait préféré moins tremblante et pathétique. Hier soir, tu es arrivé d’un seul coup, après une semaine de séparation, en me jetant à la figure comment vous vous étiez tous amusez sans moi, sans même me demander comme j’allais et pourquoi j’étais partit !
- Qu’est-ce que tu voudrais ? Que j’abandonne tout le monde, tout ceux qui comptent sur moi juste pour tes beaux yeux ? Questionna Syd avec le plus grand sérieux.
- Je te demande juste de nous laisser de temps en temps une chance de n’être que tous les deux. Juste toi et moi, déclara gravement Albérich la tête baissé.
Sur ces mots, il partit, laissant Syd seul et perplexe dans la cuisine.
§§§
Albérich était dans la bibliothèque. S’il avait un ouvrage épais sur les genoux, il ne lisait pas pour autant. Les caractères se mêlaient dans sa tête si bien qu’il n’arrivait pas à lire quoi que se soit. Sa situation avec Syd l’inquiétait. Tel qu’il avait laissé les choses en partant, Syd avait toutes les chances de le quitter, et ça, il ne le voulait pas. Tant pis s’il se retrouvait à devoir le partager en permanence, à devoir supporter son frère et ses parents, et même ses amis… Tout plutôt que de le voir partir. Si jamais Syd venait lui annoncer leur rupture, il le supplierait à genou et tant pis pour sa fierté, son égo, son honneur et tout le reste...
La situation étant plus clair dans sa tête, il s’attaqua plus sérieusement à l’ouvrage qui pesait sur ses cuisses.
- Albérich ?
Tant pis pour le bouquin.
- Quoi ?
- Ah, tu es là. J’avais peur de devoir te chercher dans tout le château, dit Syd en s’approchant.
- Tu me cherches pour ? demanda Albérich pas aussi rassuré qu’il ne le laissait croire.
- Pour m’excuser, déclara Syd les joues rouges.
Dire qu’Albérich était surpris était un bel euphémisme. Il s’était attendu au pire mais certainement pas à ça.
- T’excuser de quoi ? S’étonna le roux curieux.
- De t’avoir négligé, expliqua Syd en s’agenouillant face à lui. Tu n’avais pas tout à fait tord ce matin. Je crois que… J’avais peur de perdre mes amis et de m’éloigner de ma famille. Tu étais si proche de moi, toujours à mes côtés quand j’en avais besoins, que je ne voyais pas la peine de faire attention à toi, dit-il finalement à son amant face à lui.
Albérich ne s’y était pas, mais alors pas du tout attendu… Face à lui, Syd semblait attendre qu’il dise quelque chose, mais il était muet d’étonnement. Finalement, le tigre Viking enleva l’ouvrage des cuisses d’Albérich et le remplaça par sa tête et ses bras. Le roux se pencha alors pour couvrir de son corps la tête de Syd.
- Moi aussi je m’excuse, dit-il faiblement. Je te voudrais rien que pour moi, de façon tout a fait égoïste…
- Tant que tu sais où sont tes limites, lui répondit Syd. Et si je t’oublie à nouveau tu n’auras qu’à me le rappeler.
Il se regardèrent et s’embrassèrent enfin du premier vrai baiser depuis la fameuse nuit.
Fin
#thème 04,
fandom: saint seiya,
pairing: sts - alberich/syd