Ikki/Simca (Air Gear) : Theme #16
Titre : J'étais sans égal
Auteur : Namoony
Couple : Minami Ikki et Simca
Fandom : Air Gear
Rating : G
Thème : #16 Invincible, sans égal
Disclaimer : Air Gear est la propriété de Oh Great!
Note: Oui oui, je spam... ^^'
Il y avait de l’affection dans le regard de cette petite fille de six ans, mais son front était plissé par l’anxiété. Son chien était mort quelques mois plus tôt, et sa mère lui avait alors expliqué qu’il avait beaucoup vécu sur terre et qu’il était temps pour lui d’aller se reposer ailleurs. La fillette était jeune, mais assez intelligente pour comprendre pourquoi son chien était parti. Mais si elle l’avait beaucoup aimé, ce n’était rien à côté de l’étrange admiration qu’elle vouait au vieil homme assis dans son fauteuil à bascule. Elle l’avait toujours connu les cheveux gris, des petites lunettes sur le nez et avec cette éternelle veste en cuir sur le dos. Aussi loin que sa jeune mémoire puisse remonter, il avait toujours dit que c’était là le symbole de sa force.
Pourtant, il n’y avait plus rien de fort chez le vieillard. En quelques jours, lui qui d’ordinaire débordait de vie, était devenu un spectre. Ses yeux avaient perdu leur éclat, sa jambe jadis blessée lui faisait plus mal que jamais. C’est à peine s’il pouvait se lever, et le moindre mouvement lui demandait de terribles efforts. La petite fille s’efforçait alors de devenir son soutien, la main qui l’aidait à manger, les jambes qui lui faisaient défaut pour marcher. Elle voulait qu’il sache qu’elle était là, pour lui. Il y avait quelque chose en lui qui lui faisait saigner le cœur, quelque chose dans ses yeux qui regardaient toujours au-delà d’elle. C’était du regret, mais la fillette ne connaissait pas encore ce mot.
Lentement, il lui désigna une boite en fer, posée sur un meuble. Jamais personne n’avait eu le droit d’y toucher, et le vieillard avait toujours refusé de dire ce qu’elle contenait. Ce jour-là pourtant, il demanda à la petite fille de l’ouvrir. Avec précaution et anticipation, celle-ci prit la boite, et s’assit par terre. Elle caressa doucement l’hirondelle qui était dessinée sur le couvercle, et enfin, très lentement, l’ouvrit.
Ses yeux s’écarquillèrent de surprise, et sa bouche ouverte ne put produire un seul son. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait ce genre de choses, mais ce modèle là avait quelque chose d’unique. On n’en fabriquait plus des comme ça à présent. Ses doigts hésitèrent à toucher la matière, mais quand elle leva les yeux vers le vieillard, celui-ci hocha la tête silencieusement, avec un sourire triste sur les lèvres. Alors doucement, la fillette libéra les mystérieux objets qui avaient dormi dans la boite de fer pendant des années.
- Ils appartenaient à ta grand-mère, dit le vieillard d’une voix rocailleuse. Tu ne l’as jamais connue, mais…
La fillette releva les yeux vers lui. Sa grand-mère était morte bien avant sa naissance, et même son père ne l’avait pas connue. Il régnait un grand mystère autour de cette femme, mystère que jamais personne n’avait voulu révéler. Pas même sa vieille tante Ume, qui pourtant aimait raconter les histoires de famille. La petite fille ne savait rien de la femme à qui avaient appartenu ces objets, si ce n’est sa troublante ressemblance avec elle. Souvent, son grand-père avait arrêté ses yeux sur elle et murmuré d’une voix lasse « elle lui ressemble tellement ».
- Grand-mère savait patiner ? demanda-t-elle.
- Mieux que n’importe qui.
Les rollers posés sur ses genoux comme des trésors, la fillette réfléchit quelques instants. Sa grand-mère, de son vivant, avait donc été une grande patineuse. Si l’on en croyait les histoires de tante Ume, le Japon avait connu une grande période où des patineurs, alors appelé Stormriders, formaient des équipes et se défiaient mutuellement pour gagner leurs emblèmes. Ce sport dangereux avait connu son heure de gloire, puis avait été interdit par les autorités japonaises. Là encore, personne n’avait voulu indiquer à la petite fille la raison. Cependant, son intelligence déjà hors du commun avait relié la mort de sa grand-mère et cette soudaine interdiction. Ses yeux s’agrandirent encore sous l’effet de la compréhension. Elle planta son regard dans celui du vieillard, et demanda :
- Grand-père, toi aussi tu étais un Stormrider ?
Le vieillard sourit, comme il ne l’avait pas fait depuis des années. Il se leva, avec plus d’aisance que jamais, se pencha vers sa petite fille et déposa un baiser sur son front. Puis il désigna l’emblème accroché au col de sa veste, et répondit :
- J’étais un Stormrider sans égal, ma petite Simca. Sans égal.
Auteur : Namoony
Couple : Minami Ikki et Simca
Fandom : Air Gear
Rating : G
Thème : #16 Invincible, sans égal
Disclaimer : Air Gear est la propriété de Oh Great!
Note: Oui oui, je spam... ^^'
Il y avait de l’affection dans le regard de cette petite fille de six ans, mais son front était plissé par l’anxiété. Son chien était mort quelques mois plus tôt, et sa mère lui avait alors expliqué qu’il avait beaucoup vécu sur terre et qu’il était temps pour lui d’aller se reposer ailleurs. La fillette était jeune, mais assez intelligente pour comprendre pourquoi son chien était parti. Mais si elle l’avait beaucoup aimé, ce n’était rien à côté de l’étrange admiration qu’elle vouait au vieil homme assis dans son fauteuil à bascule. Elle l’avait toujours connu les cheveux gris, des petites lunettes sur le nez et avec cette éternelle veste en cuir sur le dos. Aussi loin que sa jeune mémoire puisse remonter, il avait toujours dit que c’était là le symbole de sa force.
Pourtant, il n’y avait plus rien de fort chez le vieillard. En quelques jours, lui qui d’ordinaire débordait de vie, était devenu un spectre. Ses yeux avaient perdu leur éclat, sa jambe jadis blessée lui faisait plus mal que jamais. C’est à peine s’il pouvait se lever, et le moindre mouvement lui demandait de terribles efforts. La petite fille s’efforçait alors de devenir son soutien, la main qui l’aidait à manger, les jambes qui lui faisaient défaut pour marcher. Elle voulait qu’il sache qu’elle était là, pour lui. Il y avait quelque chose en lui qui lui faisait saigner le cœur, quelque chose dans ses yeux qui regardaient toujours au-delà d’elle. C’était du regret, mais la fillette ne connaissait pas encore ce mot.
Lentement, il lui désigna une boite en fer, posée sur un meuble. Jamais personne n’avait eu le droit d’y toucher, et le vieillard avait toujours refusé de dire ce qu’elle contenait. Ce jour-là pourtant, il demanda à la petite fille de l’ouvrir. Avec précaution et anticipation, celle-ci prit la boite, et s’assit par terre. Elle caressa doucement l’hirondelle qui était dessinée sur le couvercle, et enfin, très lentement, l’ouvrit.
Ses yeux s’écarquillèrent de surprise, et sa bouche ouverte ne put produire un seul son. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait ce genre de choses, mais ce modèle là avait quelque chose d’unique. On n’en fabriquait plus des comme ça à présent. Ses doigts hésitèrent à toucher la matière, mais quand elle leva les yeux vers le vieillard, celui-ci hocha la tête silencieusement, avec un sourire triste sur les lèvres. Alors doucement, la fillette libéra les mystérieux objets qui avaient dormi dans la boite de fer pendant des années.
- Ils appartenaient à ta grand-mère, dit le vieillard d’une voix rocailleuse. Tu ne l’as jamais connue, mais…
La fillette releva les yeux vers lui. Sa grand-mère était morte bien avant sa naissance, et même son père ne l’avait pas connue. Il régnait un grand mystère autour de cette femme, mystère que jamais personne n’avait voulu révéler. Pas même sa vieille tante Ume, qui pourtant aimait raconter les histoires de famille. La petite fille ne savait rien de la femme à qui avaient appartenu ces objets, si ce n’est sa troublante ressemblance avec elle. Souvent, son grand-père avait arrêté ses yeux sur elle et murmuré d’une voix lasse « elle lui ressemble tellement ».
- Grand-mère savait patiner ? demanda-t-elle.
- Mieux que n’importe qui.
Les rollers posés sur ses genoux comme des trésors, la fillette réfléchit quelques instants. Sa grand-mère, de son vivant, avait donc été une grande patineuse. Si l’on en croyait les histoires de tante Ume, le Japon avait connu une grande période où des patineurs, alors appelé Stormriders, formaient des équipes et se défiaient mutuellement pour gagner leurs emblèmes. Ce sport dangereux avait connu son heure de gloire, puis avait été interdit par les autorités japonaises. Là encore, personne n’avait voulu indiquer à la petite fille la raison. Cependant, son intelligence déjà hors du commun avait relié la mort de sa grand-mère et cette soudaine interdiction. Ses yeux s’agrandirent encore sous l’effet de la compréhension. Elle planta son regard dans celui du vieillard, et demanda :
- Grand-père, toi aussi tu étais un Stormrider ?
Le vieillard sourit, comme il ne l’avait pas fait depuis des années. Il se leva, avec plus d’aisance que jamais, se pencha vers sa petite fille et déposa un baiser sur son front. Puis il désigna l’emblème accroché au col de sa veste, et répondit :
- J’étais un Stormrider sans égal, ma petite Simca. Sans égal.