Pyro/Iceman - X-men - #30

Oct 05, 2006 00:19

Titre : Through the rough Kiss
Auteur/Artiste : babydracky
Couple :Pyro/Iceman
Fandom :X-men
Rating : R
Thème : #30 # Baiser
Disclaimer : Les personnages de Pyro (St John Allerdyce) et IceMan (Bobby Drake) sont inspirés en grande partie des personnages des films et non de ceux des comics. Ils restent la propriété de Marvel et de la Fox. Cette drabble est à situer après le troisième film, post-trilogie.



Through the rough Kiss





Emmêlé dans les draps frais, le corps en feu, le souffle court, une sueur froide redessinant l’harmonieuse danse des muscles roulant sous sa peau brûlante. Il tremble. Il vibre. Il sent ses muscles se contracter violemment sous un souffle frais et pantelant qui s’abat sur son visage en feu, en vagues tumultueuses et déchaînées, suivant le rythme endiablé de mains maladroites, égarées, perdues, telle la caresse d’un vent estival, dernier vestige du beau temps avant que n’explose la tempête. Redoutable. Incontrôlable. Indomptable.
Cette bouche fraîche s’écrase sur la sienne, encore et encore, quémandeuse, harcelante, éperdue, molestant un peu plus ses lèvres brûlantes. Il y a de l’orage dans l’air. Une électricité quasi-palpable. La haine. La passion. Si différents, si semblables. Des sentiments entiers, francs, incontrôlables, ne pouvant se défaire l’un de l’autre, cohabitant depuis toujours l’un avec l’autre.
La rencontre du chaud et du froid, redoutable, n’épargnerait pas le plus faible, il le sait. Il a déjà goûté à l’amertume et cuisante défaite. Ce goût de cendre dans la bouche, ce vide au cœur de l’âtre, cette solitude. La joute les blesserait tous deux car aucun ne cèderait. Aucun ne peut céder, aucun ne doit céder. Leur équilibre vital doit être maintenu quoiqu’il arrive ou ils seraient tous deux perdus. Mais ils ne peuvent vaincre tous deux, il n’y croit pas, il y a toujours un vainqueur et un vaincu, l’un doit être muselé, soumis, conquis. La défaite le dévorerait, l’étoufferait. Il ne fallait pas faiblir. Se battre toujours. Ecraser. Posséder.
John n’accepterait plus la défaite, plus jamais sa flamme ne serait gelée. Plus jamais.
Un souffle frénétique soulève cette poitrine aux muscles fins et savamment dessinés sur laquelle il repose et qu’il écrase un peu plus fort à chacune de leur interaction, rendant la respiration un peu plus difficile à chaque fois, un peu plus fraîche. Mais il ne cède pas.
Plus son corps, véritable volcan en fusion, se frotte à ce givre naissant sur la peau opaline qu’il malmène sous ses doigts enflammés, plus il sent sa raison le quitter. Plus rien n’a d’importance à part ce corps trop frais qui joue en harmonie avec le sien, à part ces lèvres bleuies qui n’ont d’autre obsession que de posséder les siennes, à part ces yeux azurés dans lesquels un soleil radiant, un astre de désir vient de naître.
Cette bouche, ce souffle, ils sont de plus en plus frais, de plus en plus froids. Glacés. Mais c’est surtout meilleur à chaque seconde qui passe. Il à l’impression dévorante d’être un volcan qui menace d’exploser à chaque instant. Il se recule à peine le temps de voir ces yeux brûlants le fixer intensément. Troublés. Leurs souffles se mêlent, alors qu’ils expirent, haletants, et il sent de la buée se condenser entre eux.
Ils sont incompatibles.
C’est pure folie. Mais son corps ne lui obéit déjà plus. Il frissonne au contact de ces mains fraîches, mais il sait que les gémissements qu’il garde jalousement dans sa gorge ne sont dus en rien à la froideur de ces longs doigts, mais à rien d’autre qu’à ces caresses maladroites, exigeantes et possessives qui le parcourent sans doute, sans question, sans pudeur. La glace brûle plus dangereusement, plus vicieusement que le feu. Où était donc le Bobby Drake coincé qu’il avait toujours côtoyé ? Quelque part sûrement sous la fine glace, perdu par ses sens bouillonnants, sous ces joues empourprées.
La langue exigeante, avec laquelle il a à peine appris à valser, se fait à nouveau exigeante, cherchant ses lèvres qui se sont éloignées depuis trop longtemps déjà, ce souffle brûlant qui est le seul à la taquiner ainsi, à l’éveiller ainsi.
Oui, lui St John Allerdyce aime le feu. Il aime chauffer. Mais il vient à peine de découvrir que pour faire vaincre la glace le plus simple est de l’embrasser, la faire fondre patiemment, passionnément de l’intérieur et non la briser.
Un gémissement plaintif échappe à Bobby, dont la chevelure blonde reflète les quelques rayons lunaires comme le plus précieux et le plus pur des diamants, alors qu’un sourire de préméditation naît sur les lèvres de la flamme, alors qu’elles jouent et qu’elles prennent plaisir à se rendre à peine inaccessibles à leur agresseur affamé. Oh, non, le glaçon ne l’aurait pas comme ça !
Ca sonne faux et tout son être le lui crie. C’est mal. Mais c’est bon ! Tellement bon ! Sentir ce corps frémir sous le sien, ne désirant que son contact, ses caresses, uniquement que sa volonté se fasse.
La langue impatiente et étonnamment chaude de son assaillant, qu’il parvient encore, il ne sait pas vraiment comment, à maintenir cloué sur la couche désordonnée, se met à titiller le bout de ses lèvres qu’elle atteint à peine. Sa nuque et son dos se cambrent. Sa gorge est offerte. Sa langue tendue.
Un frisson dévorant le parcourt.
Il laisse cette langue tumultueuse et passionnée jouer avec ses lèvres. Parvenant à peine à câliner le satin craquelé de sa bouche, se débattant pourtant pour en goûter à nouveau le velours. Elle est douce, elle est chaude, elle est rassurante. Elle est tout ce que Bobby a toujours été et ce qu’il a toujours voulu détester. A cette seule pensée sa bouche s’écrase, dure et possessive, rancunière, sur celle de cet homme qu’il a voulu haïr plus que tout, qu’il a voulu éliminer pour se sauver. Mais rien n’y a fait. Au final sa faiblesse l’a vaincu. Il se met à sucer cette bouche déjà rougie par les nombreux assauts qu’il a menés, sans pitié, en conquérant, avant de mêler ses dents à cette danse belligérante. Il le ferait ployer encore et encore, jusqu’à ce qu’il cède, jusqu’à ce qu’il se brise. Jusqu’à ce qu’il n’ait plus que son nom sur les lèvres.
Il mordille ces lèvres entrouvertes, parfois trop fort, parfois trop durement, et il sent cette peau douce et soyeuse se déchirer sous ses dents. Il grogne comme un animal sauvage avant de laisser sa langue redessiner le contour de cette brèche, y découvrant le goût de l’essence même de cet homme de glace. Un goût de fer mêlé à la senteur des premières neiges. Il aime ça. Il répond à présent par des grognements rauques et étouffés, presque bestiaux, à la musique des gémissements qu’il fait naître dans cette gorge encore trop pure et qui résonnent dans ce palais de glace comme le plus merveilleux des chants. Il veut le posséder tout entier. Plus rien n’a d’importance, à part ce baiser dans lequel il se noie.
Alors qu’il se redresse pour reprendre son souffle, les lèvres tremblantes au contact de ce froid idéal, de cette guerre sans répit, il sent la langue de Bobby glisser une dernière fois contre la sienne dans un mouvement des plus sensuels qui faillit avoir raison de lui.
Il n’est pas content. C’est le moins qu’on puisse dire. Il ne s’est pas laissé aller comme n’importe quel puceau pré-pubère, pour cela il peut être fier de lui, car Bobby Drake, quand inspiré, est un adversaire redoutable. Mais dans son enthousiasme, le Mutant de glace vient de transformer sa langue en glaçon ! Fabuleux. Vraiment. Il allait le cramer sous peu. Son zippo, après tout, trône sur la table de nuit.
La sensation n’est pas douloureuse ou désagréable, il doit le reconnaître, Bobby a à peine gelé la surface de sa langue, ce qui provoque de petits picotements tout à fait supportables, mais John ne tolère plus la glace depuis que Bobby a éteint sa flamme, depuis qu’il a gelé son esprit combatif, son âme guerrière.
« Je suis désolé » Susurre le blond, d’une voix de boudoir, emblème suprême de la dépravation en cet instant, les lèvres molestées et rougies, les joues en feu et les yeux de glace recouverts d’un givre de désir.
Il l’attire alors à lui, sans attendre de réponse, plus tendrement qu’il ne l’a jamais fait, profitant de ce moment de répit pour poser, anxieux, ses mains tremblantes sur ses joues avant de les perdre dans sa chevelure, où les mèches de soleil se mêlent encore à celles de caramel, donnant l’impression d’une mer paisible qui observe un radieux coucher de soleil.
La bouche de Bobby se pose à nouveau sur la sienne, mais plus calme, plus tendre. Sa langue quémande les attentions de la sienne et c’est malgré lui que John permet cette douce intrusion. La bouche ennemie se referme sur le bout de sa langue avant de l’engloutir goulûment. Les picotements se font plus intenses. Il baisse ses défenses. Un lent va-et-vient commence, langoureux et dévastateur. Les picotements se muent en petites brûlures. Il ne lutte plus. Les dents si parfaites et si blanches se mêlent à la partie, craquelant par endroit la glace devenue infiniment fine avant d’être annihilée par une bouche chaude à présent, affamée. Il a déjà capitulé.
Cette bouche, si maladroite, si combattive, si passionnée. Elle le dévore. Elle emprisonne déjà son âme, il le sait. Il est trop tard. Mais il sait aussi qu’il est le seul capable d’éveiller ces flammes qui sommeillent sous l’épaisse glace, qu’il est l’unique à pouvoir faire trembler d’émoi cet iceberg puissant, qu’il n’y a que lui qui puisse faire crisser de plaisir la neige si pure.
Cela en a toujours été ainsi. Lui et Bobby. Le feu et la glace. Et ça en valait la chandelle.

pairing: xmn - pyro/iceman, #thème 30, fandom: x-men

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