Titre : Tu ne vois donc rien?
Auteur/Artiste :
Crazy_emy
Couple : Ron Weasley/Hermione Granger
Fandom : Harry Potter
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) :PG
Thème (numéro et nom) : 1/Regardes moi
26/Si seulement tu étais à moi
Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à la talenteuse JK Rowling qui n'a pas pas encore accepté de me vendre les droits xD
Note: Ceci est mon premier post à 30_Baisers. Cette petite fic est la première de la série, mais toutes les fics que je vais poster auront un lien entre elles. On pourra les considérer comme faisant partie de la même histoire. Des morceaux de vie, quoi. Voilà^^
Type your cut contents here.
Je me tourne et me retourne dans mon lit. Voilà des heures que je suis couchée et je ne parviens pas à fermer l’œil. La respiration régulière de Ginny, dans le lit à côté, au lieu de m'apaiser ne fait que me frustrer de la voir dormir si profondément alors que je ne peux pas. Comment dormir avec dans la tête un regard bleu outremer et un sourire gourmand?
Depuis longtemps déjà ce visage m'obsède, mais depuis quelques semaines, depuis que j’ai surpris Ron en train d'embrasser goulûment une pétasse trois fois plus belle que moi. A ce moment là, une sensation de vide m’a envahit. Et de tristesse. Et une envie de lui arracher sa chevelure blonde et de lui faire bouffer. Et j’ai réalisé que….Oui, moi, Hermione Granger, 18 ans, diplômée de Poudlard depuis le mois dernier, rat officiel de toutes les bibliothèques qui se trouvent sur mon chemin, je suis amoureuse de mon ami depuis 7 ans, gourmand invétéré, chieur-en-chef, nonchalant mais tellement craquant, Ron Weasley.
Pourquoi lui alors qu'il y a tellement de garçons plus beau, plus matures et plus 'pour moi’ sur la terre? Je ne sais pas. Toujours est-il que je l'aime. Et la raison en est évidente, c’est parce que c'est lui, son visage, son regard, sa silhouette dégingandée et un peu maigre, ses mains nerveuses, ses tâches de rousseurs, sa tignasse rousse, son humour parfois douteux, ses sourires, son fidélité dans notre trio, ses petits saute d'humeur, ses délires de garçons avec Harry que je ne comprend jamais...
Lui qui me fait rire quand j'en ai besoin, qui m'écoute, qui m'exaspère souvent, qui me sort d'un train-train trop plein de travail...
Et puis j'aime ses pieds trop grands, ses oreilles qui rougissent pour un rien, sa manie de se jeter sur la nourriture....ou de pas travailler....Les choses qui m'exaspèrent chez lui sont celles que je ne voudrais lui voir changer pour rien au monde.
Je ne peux pas me passer de lui.
Le voir avec Lavande m'a lessivé.
Le voir si fougueux avec l'autre blonde m'a foudroyé.
Et je ne suis plus qu'une loque me traînant de la cuisine à mon lit, me laissant entraîner parfois par Ginny dans une baignade au lac ou un peu de shopping à Londres, faisant parfois un détour par la bibliothèque de Mr Weasley.
Parce que je me suis rendu à l'évidence: je ne pourrais jamais l'avoir. Jamais sentir ses lèvres sur les miennes. Jamais sentir ses mains sur ma peau, jamais le sentir en moi, jamais lui dire que...
Je secoue la tête et repousse la couette devenue trop lourde sur mon corps. Il faut que je prenne l'air. Ou que je boive quelque chose de chaud. Je n'en peux plus. La tristesse déborde de tous les côtés de mon cerveau, les larmes sont proches. Moi qui m'étais juré plus jeune de ne jamais pleurer pour un garçon.
Je n'aurais jamais du venir ici, au Terrier, pour le premier été de ma vie Post-Poudlard.
Le voir le matin, dans le caleçon qui lui sert de pyjama, le voir le midi, le voir le soir, l'après-midi, à tous les moments de la journée, je ne peux pas.
Mais je l'ai fait pour être avec Harry, et Ginny, et parce que je le fait tous les été depuis des années.
Je me redresse, et sors de mon lit. Enfilant mes pieds dans mes chaussons, je me dirige doucement vers la porte.
Le couloir est sombre, le parquet craque sous mes pieds.
La porte en face, entrouverte, laisse filtrer un fin rayon de lune.
Je la pousse doucement, elle grince légèrement. Un mouvement dans le pièce, je m'immobilise quelques secondes en retenant ma respiration. Foutue porte! Mais les respirations redeviennent régulières. Je m'avance dans la pénombre. Là, dans le lit le plus proche de la porte, roulé en boule dans sa couette, une touffe de cheveux que je sais d'un roux flamboyant ,et ronflant légèrement je dois dire, se trouve cette personne que j'essaie d'éviter depuis des semaines. Je tressaillit en remarquant un bras nu sortant de la couette et agrippant inconsciemment l'oreiller.
Je contemple quelques instant ses yeux fermés, son nez droit, la courbe de sa mâchoire. Sa peau nacrée que j'aimerais tellement sentir sous mes doigts...Si je tendais la main, juste un peu, je pourrais le toucher...Malgré moi, ce geste accompagne ma pensée. Mais tandis que la pulpe de mes doigts est sur le point d'entrer en contact avec sa joue parsemée de tâches de rousseur, il émet un grognement et commence à bouger. Je sursaute et me cogne le pied contre la table de nuit.
Je rejoins la porte le plus vite possible en boitillant, priant tous les magiciens du monde pour qu'il n'ai rien vu. Il ne manquerait plus que ça...
Je referme doucement la porte derrière moi et descend à la cuisine. Machinalement, comme un zombie, je mets du lait à chauffer. Ma mère m'a toujours dit que ça aidait à dormir. Je ne sais pas si c'est vrai, toujours est-il que ça m'a toujours réconforté, le lait chaud.
Je m'assois à la table, la tasse fumante entre les mains. Là, entre les bulles blanches, je perçoit encore l'éclat outremer de ses yeux.
Ron...Si seulement tu étais à moi...Je me sens idiote de t'aimer. Je me sens idiote d'aimer tout court. J'ai l'impression de me trouver dans un film guimauve où l'héroïne mal dans sa peau tombe amoureuse d'un de ses amis. Mais malheureusement celui ci ne la regarde pas, il la voit comme la bonne copine un peu coincée.
Dans ces films, elle se métamorphose toujours en superbe jeune femme, le garçon tombe amoureux d'elle et le mot fin s'écrit en lettres roses bonbons.
Mais ici, dans la réalité, ça n'arrivera jamais. Le héros ne regardera jamais la petite Hermione fadasse, avec ses boucles brunes désordonnés, ses yeux marrons et ses quelques kilos de trop. Je ne suis pas une blonde superbe, comme celle qu'il avait dans les bras quelques semaines plus tôt...
''Tu ne dors pas?''
Je sursaute. Décidément, ça fait beaucoup de sursaut dans la même soirée. Je n'ai même pas besoin de lever les yeux pour savoir à qui cette voix appartient. Mais je le fais quand même, par politesse.
Mes yeux rencontrent deux perles d'océans, un peu gonflées de sommeil. Ron entre dans la cuisine, vêtu d'un caleçon à carreau et d'un vieux T-shirt.
Il s'assoit en face de moi.
''Non. Je n'y arrive pas.
- Je t'ai entendue descendre. Je me doutais que c'était toi, tes pas sont tout légers.''
Je me mors la lèvre. J'ai du le réveiller en fermant le porte. Je tremble légèrement et je bois une gorgée de ma tasse pour me donner contenance.
Il me fixe, je le sens. Je n'arrive pas à regarder ailleurs que la nappe à carreaux.
''Hermione...''
Mon prénom dans sa bouche me semble si beau. Si poétique. Pourtant il n'est pas exceptionnel...
'' J'aimerais savoir pourquoi tu m'évites ces derniers temps.
-...Je...Je ne t'évites pas...''
Il lève un sourcil. Un expression dubitative sur son visage. Pourquoi a-t-il mit ça sur le tapis maintenant, hein?
‘’Hermione. Tu détourne le regard dés qu’on se croise. Tu te tient le plus éloigné de moi possible quand on est dans la même pièce. Tu oses à peine me parler. Si j’ai fait quelque chose qui t’as blessé, j’en suis désolé, ce n’était pas mon intention.’’
Je déglutit péniblement. Il est loin d’être idiot quand il s’y met. Je réfléchit à toute allure. Que répondre ? Tout à coup mes sentiments pèsent très lourds dans mon cerveau. Je décide de jouer cartes sur table.
Je repose bruyamment ma tasse sur la table. Dans la pénombre, je le vois tressaillir.
‘’ Bon écoutes on ne va pas faire comme s’il ce c’était rien passé. Oui, je t’évite. Et ce depuis que je t’ai vu avec un pétasse à moitié nue dans les bras lors de cette soirée dans la salle commune de Gryffondor. Tu es tellement désespéré que tu te jette sur la première blondasse venue ? Même si le seul atout qu’elle possède c’est un décolleté vertigineux ?.’’
Il me regarde d’un air ahuri, il ouvre et referme la bouche comme un poisson hors de l’eau. Là, il à l’air d’un crétin.
‘’ Mais…Mais…C’est à cause de ça ? Mais…En quoi ça te blesse.. ? ..Je veux dire…Pourquoi tu m’évites ?’’
Il s’est levé et s’est planté devant moi. Il est beau, même avec l’air crétin. Parler de ça me rappelle la passion avec laquelle il embrassait cette fille, et la sensation de vide qui m’avait fait suffoquer à ce moment là m’étreint à nouveau. Je voudrais me jeter dans ses bras, lui dire que je l’aime et que…Les larmes me montent aux yeux.
‘’Tu n’en a vraiment pas la moindre idée ? ‘’ Je dis, la voix tremblante, un ton ironique pointe derrière mes paroles.
‘’Je retire ce que j’ai dit, tu n’es qu’un idiot ! Mais tu ne vois donc rien ? Tu…’’
Je me tais à temps. Un peu plus et je lui faisait un déclaration d’amour. La honte qui m’aurait assaillie lorsqu’il m’aurait très délicatement fait savoir la non-réciprocité de ce sentiment…Devrais-je dire cette malédiction…
Une larme plus fourbe que les autres coule sur ma joue. Je me lève à mon tour, prête à partir. Une poigne de fer me retient. Une main douce essuie ma joue mouillée.
‘’Hermione, ne te mets pas dans des états pareils. En plus cette fille c’était…J’étais un peu éméché et je voulais oublier quelqu’un d’autre…
- Oublier… ? Et pourquoi éprouve-tu le besoin de te justifier, d’abord ?
- Pour ne pas que tu crois que…
- Pour ne pas que je crois quoi ? C’est du pareil au même. Ce qui est fait est fait. ‘’
Je le regarde mais impossible de fixer ses yeux. Il a l’air troublé.
‘’Et tu voulais…Oublier quelqu’un ? ‘’Je chuchote
‘’Oui. Je pensais qu’elle me voyait comme un ami Mais il s’est passé quelque chose qui me redonne espoir que cette personne ai un tant sois peu de sentiments pour moi.’’
En disant ces mots, il se penche vers moi. Je peux sentir son souffle sur ma joue.
‘’Mais…
- Chut ne dis rien.’’
Son doigts se pose sur mes lèvres, doucement. Puis sa main glisse dans mes cheveux et vient enserrer ma taille pour le rapprocher de lui. Je frissonne.
‘’Cette petite crise de jalousie était…’’Il pose un baiser sur mon nez.’’ ..Adorable.’’
Et ses lèvres effleurent les miennes avec une douceur infinie. Puis délicatement, elles les agrippent et une langue mutine se fraye un passage dans ma bouche. Je l’accueille avec délice. Et tandis que nos bouches se découvrent, je vois mille étoiles. Mon plus bel espoir vient de se concrétiser. Son corps contre le mien me fait frissonner de bonheur. Je suis aux anges.
Bonjour petits être ailés ! Le septième ciel est à moi.
Mais par contre, pas de mot ‘’Fin’’ en rose bonbon, hein ! Je veux que ça continue encore…Et encore…
Voilà....