Glee- Noah Puckerman- table 01, 0.7- perdu

Apr 26, 2012 21:14

Titre :  La neige aurait dut être blanche
Auteur : dauphin_noire
Fandom : Glee
Table et prompt : Table 1, 0.7- Cellule
Personnage(s)/Pairing : Noah Puckerman/Shelby
Rating : PG-13
Disclaimer : Rien ne m'appartient



La neige aurait dut être blanche

Blanc. Le sol aurait dut être blanc. Joyeuse. L’ambiance aurait du être joyeuse. Sourire. Les gens auraient du sourire. Et pourtant, le climat sombre qui planait au-dessus de leurs têtes ne laissait en rien présager que c’était Noël. Tout ne semblait avoir été mis en place que pour miner le moral des gens. Noah Puckerman était prêt à parier que des gens s’étaient liés pour gâcher son bonheur…

Puck s’enfonça davantage dans son coin de la salle à manger. Il ne pouvait même pas se réfugier dans sa chambre. Il savait que trop bien que l’un de ses oncles trop saouls avec qui il était obligé de la partager y ronflaient déjà, cuvant l’alcool ingurgité dans les dernières heures. L’ambiance de la période des fêtes était toujours lourde chez lui, mais le sort s’était acharné sur sa famille cette année, la rendant insupportable. Entre la mort de son grand-père, la maladie de sa grand-mère et les problèmes de sa petite sœur, il n’aurait pas pu en être autrement. Et sa mère qui venait de perdre son emploie…

Il soupira et jeta un regard par la fenêtre. Il n’en pouvait plus. Ils en étaient au même point depuis des jours. Les larmes, les cris et les paroles d’ivrognes, il les avait déjà tous entendus des dizaines de fois. Encore une et il perdrait l’esprit. Il devait sortir de cette maison. Même si cela voulait dire abandonner sa petite sœur qui ne semblait pas en mener plus large que lui à travers la foule d’adultes dépressifs.

Lorsque la porte s’ouvrit, Shelby le regard étonnée. Il se contenta d’hausser les épaules, les mains enfoncées dans ses poches et de lui offrir un demi-sourire triste.

-L’ambiance est terrible, chez moi, ajouta-t-il en guise d’explication. Je n’avais nulle part d’autres où aller.

Elle continua de le regarder en silence. Quelques secondes suffirent à rendre Puck mal à l’aise. Il se trémoussa légèrement, transférant son poids d’une jambe à l’autre, et il s’obligea à ajouter quelque chose.

-Est-ce que je peux voir Beth?

Le nom de sa fille sembla sortir Shelby de sa torpeur, mais ne lui rendit pas la parole. Elle hocha la tête une fois et fit deux pas sûr le côté, signalant d’un geste vague de la main qu’il pouvait entrer. Lorsque Puck se débarrassa de son manteau, il en ressortit une boîte emballée de papier rose.

-J’ai amené quelque chose pour Beth, dit-il en la déposant sur la table, et…

Il replongea la main à l’intérieur de sa poche et en ressortit une boîte beaucoup plus petite, un boîtier en fait, qui tenait aisément au creux de sa main.

-J’ai également quelque chose pour toi…

Et lorsqu’il lui tendit son présent, Puck dut se retenir pour ne pas baisser ni la tête ni les yeux. Ça ne lui arrivait pas souvent- le grand Noah Puckerman était généralement au-dessus de tout- mais ses joues adoptèrent une délicieuse teinte de rouge, signe de sa nervosité.

Shelby jeta un œil sur la boîte : blanche, somptueuse. Le garçon y avait probablement mis toutes ses économies. Elle n’avait pas le droit de les lui prendre. Elle ne tendit pas la main pour la prendre, se détournant plutôt pour marcher vers la chambre de Beth. Les épaules de Puck s’affaissèrent, mais il ne pouvait détacher son regard du balancement de ses hanches.

-Tu ferais mieux de partir, Noah. Reviens demain, Beth sera réveillée.

Le ton détaché qu’elle employa l’atteignit étrangement. Il posa la boîte sur la table et la suivit, s’arrêtant derrière elle et agrippant d’une main son chandail.

-S’il te plaît, murmura-t-il d’une voix basse à son oreille. Les parents d’un enfant ont le droit de se retrouver lors d’une nuit de fête…

Excuse pitoyable, il en convenait, mais il n’arrivait pas à trouver mieux.

-On ne peut pas faire ça, Noah. La première fois était une erreur. Rentre chez toi.

Il la savait seule. Il était seul. Puck joua sa dernière carte. Il poussa doucement sur son épaule, l’obligeant à se retourner. Elle ouvrit la bouche pour protester de nouveau, mais se figea devant les larmes que lui offrait le jeune homme.

-Chez moi, commença-t-il, il n’y a que des oncles trop saouls, des cris et les pleurs de ma mère. Chez moi, il y a encore l’ambiance lourde de la mort et de la maladie. Chez moi, tout le monde me regarde comme si j’étais un monstre, car ils savent que j’ai fais de la prison au début de l’an dernier et c’est la honte. C’est encore pire que le dernier Noël…

Il leva une main, caressant son bras au passage, et il vient poser sa paume contre sa joue. Elle ne broncha pas, ne le repoussa pas.

-Je ne veux pas y retourner, pas ce soir. S’il te plaît…

Elle mordit sa lèvre, mais à l’éclat de ses yeux, Puck savait qu’il avait gagné. Elle n’oserait pas le rejeter. Il s’abstient de sourire, forçant la tristesse à perdurer sur ses traits.

-Pour cette nuit seulement, murmura-t-elle finalement. Parce que je suis seule aussi…

Et triomphant, Puck se pencha vers l’avant, capturant ses lèvres sans lui laisser le temps de réfléchir.

Ce n’était pas blanc dehors. L’ambiance n’avait rien de joyeuse. Peu de gens souriaient. Mais Noah Puckerman était heureux et c’était suffisant à son bonheur.

01:07 perdu, glee: noah puckerman

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