Jun 03, 2008 09:38
Titre : Adrian et Mandy, et la difficulté d’une romance inter-maison.
Auteur : devinez !
Prompt n°122 : Elle pleurait, isolée dans une salle et quand deux bras inconnus l’encerclèrent pour la consoler, elle ne se soucia alors pas de la couleur du blason.
Personnages : Mandy Brockelhurst, Adrian Pucey
Catégorie : Echange
Rating : T (pour quelques mots qu’il ne convient pas d’employer devant les moins de 13 ans)
Adrian et Mandy, et la difficulté d’une romance inter-maison
Mandy ne savait plus très bien depuis combien de temps elle était assise là, par terre, au fond d’une des vieilles salles de classe inoccupée depuis des lustres. Elle avait ramené ses jambes contre sa poitrine et avait caché son visage entre ses genoux. Depuis qu’elle était venue trouver refuge ici, elle avait alterné des phases de colère, de frustration, de vexation et de tristesse. En ce moment, elle pleurait et n’écoutait plus rien d’autre que cette peine qui la rongeait.
Elle entendit la porte de la salle s’ouvrir mais n’en fit aucun cas : à force de pleurer, elle avait oublié qu’elle avait eu envie d’être seule. Un bruit de pas se rapprocha et peu de temps après, elle sentit deux bras qui l’encerclaient pour la consoler. Elle ne se soucia alors pas de la couleur de son blason… elle.
Mandy n’avait pas besoin de relever la tête pour deviner de qui il s’agissait et bien qu’il fût la cause principale de son état, elle n’eut pas la force de le repousser. Car il avait beau être par moment un horrible goujat dénué de toute sensibilité, qui faisait passer sa réputation avant tout, il restait le garçon dont elle était amoureuse et elle était trop faible pour lutter contre ça.
Elle le sentit s’asseoir derrière elle et la serrer un peu plus. Elle sentit aussi qu’il commençait à la bercer pour l’apaiser un peu. Il savait y faire, ce n’était pas la première fois qu’il devait la consoler. Il avait, malheureusement pour elle, souvent des choses à se faire pardonner.
Jamais rien de très grave. Des petites choses par ci, par là. Des mots lancés trop vite et qu’il regrettait par la suite, des petites attentions qu’il n’assumait pas du tout, des plaisanteries qui avaient été trop loin ou comme ce soir… des discours enflammés qu’il avait lancés pour amuser la galerie mais qui n’avait eu comme effet, outre celui de divertir les membres de sa propre maison, celui de la blesser.
- Je suis désolé… murmura-t-il alors à son oreille. Ca fait longtemps que tu es là ?
Mandy redressa la tête et essuya ses joues trempées du revers de la main.
- Depuis que j’ai quitté la Grande Salle, lui répondit-elle d’une toute petite voix.
Elle l’entendit soupirer dans son dos.
- Ca fait beaucoup de temps ? le questionna-t-elle alors.
- Assez ouais… répondit-il d’une voix réellement désolée. Je sais bien que j’aurais dû venir te chercher tout de suite, mais personne n’aurait compris si j’étais parti si vite…On s’amusait bien, tu sais, ce n’était pas méchant, je…
- Arrête Adrian ! le coupa-t-elle en se levant violemment. Arrête tout de suite !
Fulminante de colère, elle se retourna et baissa les yeux pour le voir, assis sur le sol, la fixer avec son regard de chien battu qu’il avait à chaque fois qu’il avait fait quelque chose de mal et qu’il cherchait à se faire pardonner. Mais cette fois, il ne s’en sortirait pas comme ça.
- Ca ne prend plus ! ajouta-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine.
Adrian soupira et se leva. Il vint se planter droit devant elle et plongea son regard dans le sien. Mandy eut envie de détourner les yeux, mais elle tint bon. Elle ne voulait pas être, une fois de plus, celle qui cédait.
- Tu sais parfaitement que tu es en tort alors n’essaye pas de me faire craquer ! le prévint-elle.
- D’habitude tu ne le prends pas si mal ! lui lança-t-il.
- D’habitude, tu ne vas pas si loin ! lui rétorqua-t-elle. Et puis maintenant j’en ai assez, voilà ! Ca commence à faire trop, je sature !
- On ne faisait que s’amuser !
- Oh ! Et tu as sans doute remarqué que j’ai trouvé ça hilarant !
- Ce sont les autres qui ont commencé !
- Et tu n’étais pas obligé de poursuivre !
- Ce n’étaient que des plaisanteries !
- Non Adrian ! Non, ce ne sont pas que des plaisanteries et tu le sais parfaitement ! lui lança-t-elle avec colère.
Car c’était aussi ça le problème.
- Il y a toujours eu des petites rivalités entre les Maisons, Mandy ! Ca fait partie du jeu de se taquiner !
- Peut-être, mais t’entendre dire du mal des Serdaigles à longueur de temps, c’est au dessus de mes forces ! Si c’était pour camoufler que tu sors avec l’une d’entre eux, rassure-toi, c’est réussi ! Personne ne peut s’en douter !
- Il ne fallait pas mal le prendre, je ne le pensais pas !
- Tu crois que c’est facile de t’ignorer quand, même pour plaisanter, tu clames haut et fort dans la Grande Salle , qu’il serait plus bandant de sortir avec une encyclopédie qu’avec une Serdaigle ?! Parce qu’au moins tu ne serais pas obligé de faire la conversation ?!
Les larmes recommençaient déjà à couler le long de ses joues, mais elle s’en moquait bien. Adrian fit un pas vers elle pour la consoler, mais elle le repoussa avec violence. S’il la prenait dans ses bras, elle cèderait une fois de plus. Et elle ne le voulait pas.
- Ce sera quoi ta prochaine blague hilarante que tu pourrais faire pour me blesser ? Quelque chose concernant les sangs-mêlés !! Ca serait drôle ! lui lança-t-elle.
- Arrête tout de suite ! tonna Adrian avant de baisser d’un ton. Tu sais parfaitement que je ne suis pas comme ça !
- J’étais prête à le parier avant, mais pas après ton petit numéro de tout à l’heure !
- Je t’ai déjà dit que j’étais désolé ! On avait commencé sur les Gryffondors et les Pouffsouffles ! Vraiment, je ne pensais pas à toi quand…
- Le problème, Adrian, c’est que j’ai l’impression que tu ne penses pas beaucoup à moi !
Mandy le vit alors clairement baisser les yeux et détourner le regard. Il serra les poings. Il semblait en colère mais elle ne fit rien pour l’apaiser.
- Tu es injuste ! grinça-t-il.
- Peut-être… lui répondit-elle.
- Je ne pensais vraiment pas à mal ! Je plaisantais, c’est tout ! lança-t-il en se tournant vers elle. On déconnait, on se marrait bien ! Je n’ai pas réfléchi et surtout, je ne parlais absolument pas de toi ! Mandy, tu sais bien que…
- Que quoi ?
- Tu le sais ! lança-t-il mal à l’aise et en colère.
- Tu vois, là, je n’en suis plus très sûre ! lui rétorqua-t-elle.
Adrian lui lança alors un regard meurtrier. Il grogna et détourna une nouvelle fois le regard. Mandy sentit la colère la gagner encore plus.
- J’ai accepté beaucoup de choses pour toi Adrian ! Entre autres, que notre histoire reste secrète, que tu m’ignores pendant les cours, mais quand tu te comportes comme ça, je te jure que je doute vraiment et… et j’ai besoin que tu me prouves que je n’ai pas besoin de m’en faire ! Tu peux comprendre ça ?
Elle observa son petit ami la dévisager d’un air grave. Elle en profita pour essuyer ses joues et essayer de se reprendre.
- Tu as si honte que ça de sortir avec une Serdaigle ?! Parce que ça peut rapidement s’arranger, tu sais !
Mandy le vit alors devenir blême et redouta d’être allée trop loin. Elle voulait juste le faire réagir, elle ne voulait surtout pas qu’il la prenne au mot. Elle ne voulait pas rompre avec lui parce que aussi pénible que puisse être leur situation, elle était amoureuse de lui et voulait que les choses marchent entre eux.
Alors elle sentit son estomac se serrer quand elle le vit lui tourner le dos et faire quelques pas. Il semblait réfléchir. Et Mandy n’était pas certaine que cela fut une bonne chose. Elle le regarda avec inquiétude et ne cessa de le fixer quand il se figea.
Elle écarquilla pourtant les yeux quand elle le vit ôter le pull qu’il portait. Lorsqu’il l’eut enlevé, il le regarda un moment avant de se tourner vers elle. Il se mit alors à sourire et s’approcha d’elle, puis il le lui tendit.
- Tiens, souffla-t-il.
- Pardon ?! s’exclama Mandy.
- Tiens, il est à toi… répéta-t-il. Je te le donne ! ajouta-t-il en voyant son manque de réaction.
- Mais… Mais… qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle.
- Tu voulais un geste de ma part, et bien tu l’as ! lui déclara-t-il. Prends-le !
Mandy le regarda un moment sans comprendre avant de prendre le pull qu’il lui tendait. Elle reprit ses esprit en voyant le blason qui y était apposé.
- Mais .. ça fait partie de ton uniforme…
- Je vais faire une demande pour en avoir un autre, c’est pas un problème…
La jeune femme le fixa d’un air suspicieux.
- Je vais le porter, tu sais ! le prévint-elle.
- C’est fait pour.
- Tout le monde va savoir que je sors avec un Serpentard alors…
- Je sais.
- A quoi tu joues ? Pourquoi tu ne veux plus te cacher ? Pourquoi maintenant ? lui demanda-t-elle.
Adrian enfonça alors ses mains dans le fond de ses poches.
- Parce que… J’en ai assez de devoir te consoler parce j’ai dit des choses idiotes et que j’aurais dû me taire. Je me dis que si on sort officiellement ensemble, tu pourras me le dire quand j’irais trop loin…
- Mais je croyais que tu ne voulais pas que tes copains serpentards sachent que…
- J’ai changé d’avis… Ca ne te va pas ? demanda-t-il inquiet.
Mandy lui offrit son plus beau sourire et enfila le pull sans plus attendre. Il était bien trop grand pour elle et il lui faudrait retrousser les manches, mais elle s’en moquait. Il portait son odeur.
- Bien sûr que ça me va ! lui lança-t-elle.
- Tant mieux ! souffla-t-il, visiblement soulagé.
La jeune fille se dépêcha alors d’aller se blottir dans ses bras. Elle releva ensuite la tête vers lui et le laissa l’embrasser.
- Je t’aime, tu sais… lui souffla-t-il.
- Oui, je sais…
- Tu me pardonnes ? Je te promets de ne plus recommencer…
- Si tu me raccompagnes jusqu’à la Tour des Serdaigles en me tenant par la main, je te jure de ne jamais plus y penser !
Adrian se mit alors à sourire et glissa sa main dans la sienne. Mandy était aux anges. Mine de rien, cette maladresse de sa part avait vraiment eu du bon…
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