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recherches en cours]
Madame Pomfrey,
J'y suis presque ! Presque est un vilain mot, mais soit. Après trois cinq échecs cuisants (dont un sentant et goûtant la banane), je suis sur le point de stabiliser une potion qui pourrait, par conséquent, rapidement devenir utilisable. Et j'en profite pour vous remercier : vos commentaires se sont révélés d'intéressantes sources d'inspiration. Vos questions également (cf. notes ci-jointes).
À mon tour de poser une question : votre remarque sur les rats signifie-t-elle que vous comptez utiliser cette potion spécifiquement sur des personnes ayant été victimes du Doloris ? Quoi qu'il en soit, la tester risque d'être délicat. J'ai l'habitude de me porter volontaire pour les essais de potions, mais on la dit fâcheuse.
Par souci de transparence, je tiens à vous signaler que je n'effectue pas ces recherches à Poudlard. Après de multiples hésitations & débats animés par ma conscience, j'ai préféré réserver un espace particulier pour ce travail. La raison est élémentaire. Afin de rentabiliser au mieux mon temps de recherches, je travaille d'une manière que je qualifie sobrement d'accélérée. Sans être nécessairement dangereuse, cette méthode n'a selon moi sa place ni à Poudlard, ni chez là où je vis actuellement, ni chez ma mère. Étant entièrement équipé pour accueillir des recherches & expériences aussi diverses que captivantes, l'appartement où j'ai vécu (et surtout travaillé) jusqu'au printemps de l'année dernière était un choix évident même si je n'étais pas pressé d'y retourner. Maintenant que vous êtes au courant, vous êtes libre de me réclamer une invitation à boire le thé en regardant glouglouter les chaudrons. (Je dois cependant vous prévenir que le canapé est méconnaissable et a depuis longtemps changé d'emploi.) Et puis surtout, en cas de problème, vous saurez où je suis. (J'ai tenté un plan au verso. Oui, il s'agit vraiment d'une approximation de Cardiff.)
Et oui, j'ai passé la guerre à synthétiser six années de cours. Je n'étais pas friand du style « cagoule & tatouage », et j'ai toujours éprouvé de grandes difficultés à me montrer héroïque. J'ai donc dû improviser.
Cordialement,
Blaise Zabini.
PS: Cette histoire de banane me pousse à vous demander si vous aimez les banana splits.