Défi: crossover

Mar 26, 2008 21:19



Titre :  La monnaie de sa pièce
Auteur:  Marauder's Mad
Fandom : Fruits Basket / Nana
Pairing : Kyoko / Nana Ôsaki
Rating : euh...K+ suffira, je pense !

Note de l'auteur: Les personnages appartiennent respectivement à Natsuki Takaya et à Ai Yazawa ! Je ne fais que les emprunter -quoiqu'ils soient certainement un peu OOC, mais bon... ^^ 
Et merci à  Lullaby dont j'ai pris l'idée du livreur de pizza qu'elle avait lancée comme exemple au hasard !
Je précise que je n'entretiens aucune forme d'obsession pour les pizzas, parce que vous n'en serez plus certainement sûres après avoir lu cette fic...(hum hum...)

Il ne lui restait rien, constata-t-elle en grimaçant. Depuis que ses parents l’avaient chassée de chez elle, elle avait dû subvenir à ses besoins par ses propres moyens- c'est-à-dire en volant. Mais elle avait une armada de personnes qui l’accompagnait dans chacune de ses actions de violence. Et le butin était toujours réparti de manière plus ou moins équitable. Même en attaquant de gros pigeons, la part de la jeune fille restait trop maigre pour lui assurer un toit et de quoi manger. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire. La mort dans l’âme, Kyoko Katsunuma se décida à aller hypothéquer son bien le plus précieux, sa moitié, celle qui faisait d’elle ce qu’elle était : sa moto.
L’épreuve passée, il s’agissait de trouver un boulot pour pouvoir la récupérer au plus vite. Mais comment allait-elle pouvoir vivre sans moto ? Et pourquoi en était-elle réduite à travailler pour l’un de ces proprios tyranniques et égoïstes ? La réponse à tous ses problèmes lui apparut en la forme d’un tract publicitaire.

OoO

Nana avait faim. Elle se leva péniblement, se dirigeant vers la cuisine, dans l’espoir qu’Hachikô y soit -avec, de surcroît, un repas bien préparé.
Seul un post-it  l’attendait : « Je suis partie faire du shopping avec Jun ! ♥ Je rentre ce soir ! ♥ Bisous ! ♥ »
La jeune fille grommela en examinant le contenu du frigo et du placard. C’était vite vu : c’était la dèche. Elle s’empara du téléphone et composa le numéro d’ « Allô Pizza ».

OoO

Grr. Cette moto était parfaitement ridicule, avec ses décorations rouges, et son écriteau que Kyoko se retenait d’arracher. Mais son moteur était puissant - qui eut crût qu’une livreuse de pizzas devait se livrer à des accélérations  et queues de poissons en tous genres si elle voulait pouvoir atteindre son but ? « Délivrer son paquet en le moins de temps possible, pour qu’il soit encore chaud », comme le stipulait le prospectus du descriptif de l’emploi.
Elle avait déjà rencontré un papi jovial aimant les anchois, une famille nombreuse désirant tous la même pizza…et voilà qu’elle effectuait une mission « Trois fromages ». Elle sillonna les rues de Tokyo à toute allure, esquivant de justesse automobilistes et piétons, puis freina brutalement en bas d’un immeuble qui ne payait pas de mine. Son client s’appelait, comment déjà ? Ah oui, Ôsaki. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre, la boîte encore brûlante -elle avait fait vite- entre les doigts. « Appartement 707, stipulait la commande.
Elle repéra la porte et y frappa. Une jeune femme brune, aux cheveux courts et aux nombreux piercings -et même dotée d’un tatouage !- vint lui ouvrir, l’air passablement fatiguée.
« Trois fromages », lui annonça-t-elle sans ambages, au cas où on la prendrait pour une éventuelle colporteuse. Quoiqu’elle ait troqué son costume orné d’olives vertes contre une longue veste brodée d’un papillon rouge -son emblème -, et ne présente aucune ressemblance avec une quelconque démarcheuse au sourire forcé, il valait mieux éviter toute possible confusion.
- Merci, lui répondit la propriétaire de l’appartement 707 en la délestant de son précieux colis.
- ça fera 1.500 yens !
La cliente leva sur elle ses yeux charbonneux.
- Hachi m’a dépouillée, fit-elle comme si cela expliquait quoi que ce soit.
Quel genre de fille se laissait martyriser par son chien ???
- Je m’en fiche ! Kyoko balaya son excuse d’un geste de la main. Il faut que vous me payiez !
- J’ai peut-être de quoi. Vous avez la monnaie ?
- Oui, s’impatienta Kyoko.
- Très bien, approuva son interlocutrice, avant de se pencher vers elle.
Elle saisit son menton d’une main fine mais décidée, et releva le visage de Kyoko, pour déposer un baiser sur ses lèvres.
Quoi ???
La livreuse recula brutalement, aperçut le sourire satisfait de la jeune femme, et se dépêcha de sortir. Elle dévala les marches, et ce ne fut que sur sa moto, enfin à l’aise, qu’elle réalisa qu’il lui faudrait payer cet écart de sa poche.

OoO

Kyoko fulminait. Voilà qu’elle était condamnée à livrer une « Quatre fromages » et une « Thon-Câpres » à cette même adresse ! Pour qui était la deuxième pizza, son chien ? Avait-elle seulement l’intention de la payer cette fois ? Dans tous les cas, Kyoko ne se laisserait pas faire -on n’entourloupait pas le papillon rouge deux fois ! Et Ôsaki allait payer au centuple l’humiliation qu’elle lui avait fait subir !
Elle cala sa barre de fer la plus résistante, celle des grands jours, sur son épaule avant de frapper à la porte.

- Qui est-ce ? Nana, je crois que c’est l’envoyée des huissiers ! pleurnicha Hachi.
- Pourquoi, tu as des dettes ? Tu m’as pourtant emprunté de l’argent, fit la jeune fille en se remémorant le jour où, ouvrant son porte-monnaie pour régler sa pizza, elle n’y avait trouvé qu’un post-il avec la mention « Je n’ai plus de sous ! Je prends les tiens ! ♥ Bonne journée ! »
- Tu as entendu comme elle a tapé à la porte ?  En plus, elle est armée ! continua Hachi.
Nana fronça les sourcils. Elle avait espéré qu’il s’agissait, tout simplement, du livreur -ou , avec un peu de chance, de la livreuse -de  pizzas.
Elle entrouvrit la porte et aperçut une jeune fille dont l’expression furieuse ne gâchait en rien la beauté -bien au contraire, cela ajoutait à son charme.
- Allô Pizza ! s’exclama Nana. Nous vous attendions avec impatience !
La jeune fille examina la pièce avant d’y entrer, déposant les pizzas dans les bras d’une Hachi mi-admiratrice, mi-terrorisée.
Nana lui tendit le prix équivalent à trois pizzas. Elle les fourra rapidement dans son sac, soupesant sa barre de fer comme si elle envisageait de s’en servir sur le champ.
- Je vous dois quelque chose, il me semble, murmura-t-elle en s’approchant de Nana.
Celle-ci était appuyée contre le mur du salon, à côté d’un meuble. Avant qu’elle n’ait pu se décaler, une barre de fer la retenait prisonnière, à la merci de sa propriétaire. Heureusement que Nana portait des bottes à bout tranchant, pour le cas où il faudrait se battre…ce qui paraissait imminent.
C’était sans compter Hachi.
- Mme la voisine du dessous ! C’est moi, Nana Komatsu, de l’appartement 707, vous savez, celui qui est maudit par le Roi des Démons ? Oui, je sais que je dis plein de mal de vous et que vous m’enviez ma jeunesse naturelle, mais il faut que vous m’aidiez ! Ma colocataire est en train de se faire agresser par une pizza !
D’un bond, les deux jeunes filles se précipitèrent pour la bâillonner. La sonnette résonna quelques instants plus tard. Nana soupira en allant ouvrir à l’étrange voisine.
- Est-ce nécessaire que j’appelle un médecin ? Votre amie m’a l’air d’avoir bien besoin d’une cure…suggéra-t-elle sournoisement.
- Nous y veillerons, lui promit Nana. Déçue, son interlocutrice prit congé.
Lorsque la jeune femme se retourna, il ne restait dans la pièce plus que deux pizzas tièdes.

OoO

Il avait été facile -très facile, même -d’embarquer l’amie nunuche d’Ôsaki. Elle avait à peine résisté quand Kyoko, cédant à une subite impulsion, l’avait empoignée.
- Qui es-tu ? Où allons-nous ? pépiait-elle à présent. Es-tu la réincarnation du Roi des Démons ?
Puisqu’elle lui proposait une identité si volontiers….
- En fait, je suis sa fille. Et je t’emmène tout droit en Enfer, lui répondit-elle avec ironie.
- Nana viendra me sauver, répliqua la jeune fille, confiante.
Kyoko ne lui précisa pas que c’était justement son but.

OoO

Après avoir réchauffé sa pizza -il fallait bien qu’elle prenne des forces ! -, nana évalua la situation. Kyoko lui plaisait bien -un peu de violence ne l’avait jamais repoussée.
Une quatre fromages plus tard, elle se dirigea vers le QG d’ « Allô Pizza ».

OoO

Kyoko ne parvenait pas vraiment à mettre le doigt sur la raison qui l’avait poussée à agir ainsi -elle voulait se venger de « Nana » -puisqu’ apparemment , tel était son prénom - mais surtout, elle avait envie de la revoir.
- Je m’eeennnuuiiiiiieee ! soupira « Hachi » -c’était donc elle ???
Oui, elle aurait vraiment voulu que Nana soit là. C’était probablement a seule personne au monde capable de faire taire son animal de compagnie.
- Mlle Katsunuma ?
Son patron, l’air jovial, passa la tête par l’embrasure de la porte.
- Il y a une cliente qui souhaiterait vous parler…Quelque chose à propos d’une barre de fer que tu aurais oubliée…
La silhouette de Nana Ôsaki se dessina aussitôt dans la pièce, brandissant l’arme de prédilection de Kyoko.
- Rends- moi ça !
- C’est donnant-donnant, lui fit-elle de sa voix grave et enrouée.
- D’accord, répondit Kyoko machinalement -elle y gagnait au change.
Sauf que…
- J’ai faim, se plaignit sa prisonnière.
Kyoko plongea sous le comptoir et lui tendit une pizza.
- Un vrai petit chien, constata-t-elle en la voyant se jeter dessus joyeusement.
- Tu as déjà vu des animaux manger de la pizza ? s’enquit Nana.
Kyoko haussa les épaules : Hachi semblait être hors toute catégorie. Et rien ne la détournerait de son objectif initial : récupérer sa barre de fer, assommer tout le monde et partir en moto -en remplissant l’emporte-pizza.
Elle tendit la main, réclamant son bien. Mais les yeux de Nana pétillaient d’un éclat conquérant -qui était loin de laisser Kyoko indifférente.
- Tu as oublié quelque chose, non ? lui lança la jeune femme, maintenant l’objet fétiche du papillon rouge hors de sa portée.

Kyoko avança brutalement, ayant bien l’intention de s’en emparer, de gré ou de force. Elle se heurta à la présence de Nana, qui semblait déterminée à ne pas la laisser reprendre de terrain. Elle réfléchit à toute allure : il lui fallait un moyen de la distraire, et vite. Son regard se posa sur les lèvres rouge sombre -qui  n’étaient à présent plus retroussées en un sourire taquin -et    son choix fut  fait.
 Pour la deuxième fois, ses lèvres se mêlèrent aux siennes, alors que sa main se glissait dans celle de Nana, la libérant de son fardeau. Kyoko sourit à travers le baiser, reprenant possession de sa barre chérie. Elle n’avait jamais embrassé quelque comme cela, et c’était étrangement agréable. Elle sentit la langue de Nana -qui, elle, avait l’air de s’y connaître -se presser contre la sienne, et laissa échapper la barre en fer, qui retomba avec fracas sur le sol d’ « Allô Pizza » -mais  elle s’en fichait bien.

OoO

- Tu es venue me délivrer ! s’écria Hachi en se jetant au cou de son amie, une fois qu’elle eurent retrouvé la sécurité de l’appartement numéro 707.
- Evidemment. Tu crois que j’allais t’abandonner aussi facilement ? la taquina-t-elle. J’aurais dû payer le loyer à moi seule, sinon…
Hachi fit la moue.
- Quand même, tu n’étais pas censée embrasser mon ravisseur, poursuivit-elle. Je me demande quel genre de conte on t’a lu quand tu étais petite ?
- C’étaient des histoires où les princesses portaient des tatouages. Un papillon rouge ferait bien sur mon autre bras, non ?
- Hmmm…Tu pourrais t’en faire un en forme de pizza, suggéra Hachi.
Nana éclata de rire. Et le numéro qu’elle composa ne fut pas celui d’ « Allô Pizza ».

nana, défi, cross-over

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