Vendredi 3 février, dernière journée à Florence. Ma mère s'offre une matinée de repos et j'en profite pour aller explorer un musée qui la tentait beaucoup moins que moi...
Installé depuis le XIXe siècle dans le plus ancien palais de Florence, le Bargello regroupe une superbe collection de sculptures gothiques et Renaissance. Parmi mille autres merveilles se distinguent quelques stars, tels le Bacchus ivre de Michel Ange ou les David de Donatello et de Verrochio... Un véritable bonheur pour l'amatrice de jolis garçons dénudés de sculpture que je suis, et il a évidemment fallu me sortir de là aux forceps lors de la fermeture, à l'heure du déjeuner.
Saint Jean-Baptiste, ou l'un des plus jolis arguments en faveur du christianisme ♥
Ici par Domenico Pieratti
Ci dessous, des éléments de ce qui devait être une fontaine, par Bartolomeo Ammannati - un disciple de Michel Ange, auteur entre autres de la fontaine de Neptune, piazza della Signoria.
Sous les arcades du cortile, un intrus d'une toute autre époque s'est installé au milieu des anciens : le petit pêcheur napolitain de Vincenzo Gemito (1877), qui vaudra un grand succès à son auteur.
A l'intérieur, les héros font la sieste. Enfin, certains.
Michel Ange en jeu de contrastes : après la virilité de Brutus, les courbes sensuelles du Bacchus ivre, avec son charmant petit faune.
Bacchus encore, par Jacopo Sanvovino.
Le Persée de Benvenuto Cellini (ou plutôt une copie, l'original étant toujours à la loggia dei Lanzi), avec quelques détails de son superbe socle (l'original, pour le coup)
On trouve là aussi quelques oeuvres de la fin du gothique, dont de fort beaux ivoires ou cette madone dont j'ai perdu l'origine exacte...
...ou encore bien plus ancien, tel cette plaquette du Ve siècle, d'une finesse fabuleuse (Adam nommant les animaux).
Quelques volatiles prennent le soleil dans la loggia...
...sous le regard d'un autre très charmant garçon.
Pendant ce temps, Daphnis prend des cours de musique un peu particuliers.
"Ah, les hommes !" soupire Marie, tentant d'élever son fils au-dessus de tout ça (on sait comment ça va finir)
Nous voici à présent dans la salle de Donatello, où se rencontrent le David de marbre (1408 - 1409) et le David de bronze (1430 - 1432)...
...mais aussi le David de Verrocchio (1475)
Ainsi qu'un autre superbe saint Jean-Baptiste, bien plus austère que le précédent mais non moins convaincant, par Francesco da Sangallo (XVIe siècle)
Quelques objets au passage...
Et pour finir, dans une des dernières salles, quelques beaux bustes expressifs m'attirent l'oeil avant de devoir filer.
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