Assez peu de vrais grands coups de coeur, cette année, comme j'ai pu en avoir l'an passé pour Only Lovers left alive ou Mommy, mais un peu quand même avec Le Sel de la Terre, Les Nouveaux Sauvages, Lost River, et surtout Marguerite et Crimson Peak. Beaucoup de bonnes choses, des trucs très fun, quelques inévitables déceptions (Les Jardins du roi, Loin de la Foule déchaînée, Au coeur de l'océan, Francofonia) et un final (presque) parfait !
Janvier
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Mr Turner (Mike Leigh, 2014)
Ce film est à peu près au biopic ce que la peinture de Turner est au paysage. Variation poétique, originale et très belle sur un genre trop souvent formaté.
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Whiplash (Damien Chazelle, 2014)
Un film cinglant, cruel et assez jouissif, sur une super BO.
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Léviathan (Andrey Zviaguintsev, 2014)
Une sorte de western contemporain à la russe - bel hommage à la lutte d'un homme contre les puissances corrompues du destin, à la beauté de ce qui va être perdu.
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Souvenir de Marnie (Hiromasa Yonebayashi, 2014)
Un très joli film d'animation, plein de poésie et de nostalgie.
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Le Sel de la Terre (Wim Wenders & Juliano Ribeiro Salgado, 2014)
Le propos est passionnant, l'esthétique somptueuse, et l'émotion toujours présente fait osciller le spectateur d'un extrême à l'autre. Grande réussite !
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Timbuktu (Abderrahmane Sissako, 2014)
Un film assez fin et très beau, sur un sujet pas évident à traiter.
Février
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Imitation Game (Morten Tyldum, 2014)
Facile à aimer - surtout quand on avoue un faible pour Mr Cumberbath - mais un peu trop facile justement. Superficiel et assez convenu.
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Les Nouveaux Sauvages (Damian Szifron, 2014)
Humour noir, méchant et barré juste comme j'aime, sur une idée originale. Excellent.
Mars
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Kingsman, services secrets (Matthew Vaughn, 2015)
Un film très fun, que j'ai déjà un peu oublié mais qui m'a fait passer un très bon moment !
Avril
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Big Eyes (Tim Burton, 2015)
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Dear White Peolpe (Justin Simien, 2015)
Ais-je aimé ? Pas vraiment, mais c'était sacrément intéressant. Un film dont on ressort avec plein de questions en tête.
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Lost River (Ryan Gosling, 2015)
Le genre de film qui flatte beaucoup trop bien mes goûts pour que je puisse vraiment juger de sa qualité - toujours est-il que j'ai adoré. Ryan Gosling me semble beaucoup mieux derrière la caméra que devant ;-)
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Dark Places (Gilles Paquet-Brenner, 2015)
Un polar plutôt pas mal fichu mais sans grande surprise. Déjà à demi oublié.
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Taxi Teheran (Jafar Panahi, 2015)
Petit voyage intéressant, plein de fantaisie et d'humour.
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Enfant 44 (Daniel Espinosa, 2015)
Un bon thriller - réalisation soignée et ambiance captivante.
Mai
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Les Jardins du roi (Alan Rickman, 2015)
Un film plein de bonnes intentions et non dénué de charme, mais Dieu que ce Versailles est mièvre !
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Mad Max, fury road (George Miller, 2015)
Chouette aventure, délicieusement théâtrale et déjantée.
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Le labyrinthe du silence (Giulio Ricciarelli, 2015)
Exactement le genre de film qu'on s'attend à trouver sur ce genre de sujet. Intéressant, mais très convenu.
Juin
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Ex Machina (Alex Garland, 2015)
Très bon film de science fiction - ambiance troublante, scénario retors et interrogations toujours passionnantes sur les ambiguïtés entre machine et humain.
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La tête haute (Emmanuelle Bercot, 2015)
J'avais des a prioris très négatifs sur le drame social français contemporain - mais celui-là est vraiment réussi, assez fin, puissant, et très bien interprété.
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Jurassic World (Colin Trevorrow, 2015)
Excellent moment devant ce film, un peu lent à démarrer mais ensuite bien rythmé, accrocheur, et plein de clins d'oeil à de vieux souvenirs !
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Loin de la foule déchainée (Thomas Vinterberg, 2015)
Pfffff. Je suis à peu près sûre que le roman vaut mieux que ça, mais Vintenberg en a tiré une romance simpliste et sans grand intérêt, juste sauvée par le charme des acteurs et la beauté des images.
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Mustang (Deniz Gamze Ergüven, 2015)
Fantaisie et poésie l'emportent de très loin sur la tentation du pathos pour cette belle et touchante histoire d'adolescentes luttant contre l'enfermement des traditions.
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Une seconde mère (Anna Muylaert, 2015)
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Spy (Paul Feig, 2015)
Pas très fin, mais très fun - parfait pour conclure une journée cinéma après deux films bien plus subtils et exigeants.
Juillet
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Tale of Tales (Matteo Garrone, 2015)
Mise en scène très raffinée de contes italiens, qui manque d'un petit quelque chose pour être totalement réussi. Un peu trop léché, peut-être, et quelques faiblesses de structure au niveau du scénario. Malgré tout superbe et assez fascinant.
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Pixels (Chris Columbus, 2015)
Un bon film de divertissement, pas très fin mais très efficace, avec une petite note nostalgie assez délicieuse.
Août
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Umrika (Prashant Nair, 2015)
Septembre
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Le Tout Nouveau Testament (Jaco Van Dormael, 2015)
Drôle, intelligent, grinçant, plein de fantaisie : une excellente surprise pour un film dont je n'attendais qu'une comédie pas très fine, et qui est sacrément mieux que ça !
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La Isla Minima (Alberto Rodriguez, 2015)
Beau polar, stylé, intrigant et assez captivant.
Octobre
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Marguerite (Xavier Giannoli, 2015)
Original, drôle, pathétique, poignant, superbement réalisé et interprété : un de mes grands coups de coeur de cette année.
Novembre
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Crimson Peak (Guillermo Del Toro, 2015)
Une ambiance gothique à souhait, un héros ténébreux, une héroïne délicieuse, une méchante aussi ambiguë qu'exquise, , un manoir délabré, de la folie, de l'inceste, du fantastique et Mia Wassikowska en cerise sur le gâteau. Comment voulez-vous que je résiste à ça ?!
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Le Fils de Saul (László Nemes, 2015)
Sur ce genre de sujet, on rencontre beaucoup de films trop convenus, que j'ai de plus en plus de mal à supporter. Celui-ci en est à peu près le contraire, ce qui en soi est louable, mais un peu trop stylé, il n'est pas loin de virer ennuyeux. Intéressant tout de même par ses choix scénographiques et son refus catégorique de la faciité.
Décembre
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The Lobster (Yorgos Lanthimos, 2015)
Impeccable et glaçante dystopie, qui oriente son propos sur un angle original.
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Un coeur de l'océan (Ron Howard, 2015)
Personnages creux, dialogues vides, scénario convenu, effets spéciaux mal fichus et esthétique ratée : en un mot, mauvais.
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Francofonia (Alexandr Sokurov, 2015)
Artificiel, brouillon, maladroit - l'auteur en fait trop pour faire original et le propos s'égare pas mal en route. Mais le résultat, sans être entièrement convaincant, n'est pas sans intérêt, et même parfois vaguement fascinant.
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Star Wars - le Réveil de la Force (J.J. Abrams, 2015)
S'il fallait chipoter, on pourrait dire que le scénario reprend un peu trop d'éléments du 4, mais ce 7e épisode est une chouette réussite, avec plein de bonnes idées, des nouveaux personnages intéressants, des tas de clins d'oeil assez jouissifs et l'ambiance enfin retrouvée, quoique modernisée au passage, des films qui ont bercé mon enfance :-) Puis bon, Severus Snape dans Star Wars, c'est quand même quelque chose !