où il est question de sang, de science et du dernier Ghibli
Ploum, ploum, ploum.
Je suis retournée donner mon plasma et il apparaît que la fois dernière j'avais 12,3 d'hémoglobine et plus de 39 d'hématocrite ! *fait la danse de la victoire* Je crève tous mes plafonds !
En revanche, le médecin - une nouvelle, roumaine, qui ne me connaît pas encore et qui ne doit pas non plus avoir l'habitude de l'endroit - a tenté de m'empêcher de donner, sous prétexte que j'étais « trop maigre » et qu'il faisait « trop chaud ».
Non mais ho ! Je dépasse la limite inférieure de trois bons kilos et ce jour-là il faisait un froid de canard. Mais pour elle, avant qu'on me branche il fallait que j'aille boire, que je mange, et pendant le don que j'alterne jus de fruit et eau. Fuck you! Un verre de jus pendant, ça me suffit largement. J'ai l'habitude maintenant, je sais dont j'ai besoin. Et me goinfrer seulement après ça va très bien aussi.
Surtout qu'on n'est censé ne pas s'enfiler de graisses avant de donner son plasma sous peine de le transformer en huile et d'en réduire drastiquement la qualité, et ce qu'on sert au réconfort de l'EFS c'est pas exactement diététique...
Bref.
Ma belle humeur blindée de globules rouges s'est vue un peu raffraîchie, et entendre l'infirmière dire que mon voisin avait lui 49 d'hématocrite ça m'a sidérée : tant que ça !! Et ça m'a aussi tempérée quant à mes records de vitesse : il apparaît que si je mets 35 minutes et lui une heure à remplir une poche de même volume c'est pas juste que je pompe mieux, c'est que la machine met plus longtemps à centrifuger son sang, riche en globules, que le mien, qui tient plus de l'eau claire. Beh.
J'ai appris un autre truc rigolo sinon : les machines de plasmaphérèse sont équipées d'un photomètre à leur sortie. L'infirmière a simplifié ses explications pour que je comprenne en appelant ça « un capteur d'hémoglobine » mais comme mon autre voisin a eu un problème avec sa machine qui s'est mise à biper et qu'on lui a demandé s'il avait mangé des betteraves (anthocyanes !), des carottes (carotènes !) ou des tomates (lycopènes !) avant de venir pour colorer ainsi son plasma, j'en ai déduit que nan, ce qu'on a là dans le capteur c'est pas spécifique à l'hémoglobine, ce qui coûterait sans doute encore plus cher, mais un simple dosage de densité optique.
Quoi, ça ne me gâche pas la vie, d'être scientifique ? Naaan. Ça m'amuse. À table, j'étudie les vaisseaux de conduction des asperges (oh la belle atactostèle !) ou des carottes (oooh comme on voit bien les différents tissus !) en coupe transversale.
(Hum, sinon, trop de science dans la tête ça m'a effectivement un peu gâché Ponyo sur la falaise. Beh oui. Le petit garçon ramasse un poisson de mer et le met dans un seau qu'il remplit au robinet, j'ai crié intérieurement « Mais non ! S'il la met dans l'eau douce il va la tuer d'un choc osmotique ! (comme ma pauvre lanice quand je me suis trompée de robinet) ...sauf si comme à la station marine, il a un robinet d'eau de mer, mais alors comme il s'en sert pour son jardin ce sont ses plantes qu'il va faire crever de stress halin ! »
Oué. Pis quand Fujimoto s'est ramené avec sa réserve d'eau et que la mère le menace, « N'épandez pas d'herbicide ici » et qu'il proteste « Mais c'est de l'eau pure du fond de la mer » : frontpalm, « Bon d'accord c'est moins dramatique que des produits chimiques qui bousilleront tous les organismes de l'écosystème, plantes insectes et autres, mais pure ou pas s'il nous met de l'eau salée ici la pelouse ne va pas apprécier ! même si elle résiste aux embruns d'habitude. »
Et puis quand la mer a monté je me suis lamentée pour les pauvres arbres qui allaient mourir d'asphyxie, avec leurs racines sous l'eau. Puis j'ai échoué à reconnaître les poissons préhistoriques mais je leur ai trouvé un petit air de famille avec le cœlacanthe.
Enfin quand le bateau jouet a repris sa taille normale et que la casquette a rétréci avec, là j'ai hurlé au scandale sur la loi de conservation même si la magie ça marche pas de façon logique !)
Si si, ma vie est belle dans son genre, pourquoi ?
Je suis retournée donner mon plasma et il apparaît que la fois dernière j'avais 12,3 d'hémoglobine et plus de 39 d'hématocrite ! *fait la danse de la victoire* Je crève tous mes plafonds !
En revanche, le médecin - une nouvelle, roumaine, qui ne me connaît pas encore et qui ne doit pas non plus avoir l'habitude de l'endroit - a tenté de m'empêcher de donner, sous prétexte que j'étais « trop maigre » et qu'il faisait « trop chaud ».
Non mais ho ! Je dépasse la limite inférieure de trois bons kilos et ce jour-là il faisait un froid de canard. Mais pour elle, avant qu'on me branche il fallait que j'aille boire, que je mange, et pendant le don que j'alterne jus de fruit et eau. Fuck you! Un verre de jus pendant, ça me suffit largement. J'ai l'habitude maintenant, je sais dont j'ai besoin. Et me goinfrer seulement après ça va très bien aussi.
Surtout qu'on n'est censé ne pas s'enfiler de graisses avant de donner son plasma sous peine de le transformer en huile et d'en réduire drastiquement la qualité, et ce qu'on sert au réconfort de l'EFS c'est pas exactement diététique...
Bref.
Ma belle humeur blindée de globules rouges s'est vue un peu raffraîchie, et entendre l'infirmière dire que mon voisin avait lui 49 d'hématocrite ça m'a sidérée : tant que ça !! Et ça m'a aussi tempérée quant à mes records de vitesse : il apparaît que si je mets 35 minutes et lui une heure à remplir une poche de même volume c'est pas juste que je pompe mieux, c'est que la machine met plus longtemps à centrifuger son sang, riche en globules, que le mien, qui tient plus de l'eau claire. Beh.
J'ai appris un autre truc rigolo sinon : les machines de plasmaphérèse sont équipées d'un photomètre à leur sortie. L'infirmière a simplifié ses explications pour que je comprenne en appelant ça « un capteur d'hémoglobine » mais comme mon autre voisin a eu un problème avec sa machine qui s'est mise à biper et qu'on lui a demandé s'il avait mangé des betteraves (anthocyanes !), des carottes (carotènes !) ou des tomates (lycopènes !) avant de venir pour colorer ainsi son plasma, j'en ai déduit que nan, ce qu'on a là dans le capteur c'est pas spécifique à l'hémoglobine, ce qui coûterait sans doute encore plus cher, mais un simple dosage de densité optique.
Quoi, ça ne me gâche pas la vie, d'être scientifique ? Naaan. Ça m'amuse. À table, j'étudie les vaisseaux de conduction des asperges (oh la belle atactostèle !) ou des carottes (oooh comme on voit bien les différents tissus !) en coupe transversale.
(Hum, sinon, trop de science dans la tête ça m'a effectivement un peu gâché Ponyo sur la falaise. Beh oui. Le petit garçon ramasse un poisson de mer et le met dans un seau qu'il remplit au robinet, j'ai crié intérieurement « Mais non ! S'il la met dans l'eau douce il va la tuer d'un choc osmotique ! (comme ma pauvre lanice quand je me suis trompée de robinet) ...sauf si comme à la station marine, il a un robinet d'eau de mer, mais alors comme il s'en sert pour son jardin ce sont ses plantes qu'il va faire crever de stress halin ! »
Oué. Pis quand Fujimoto s'est ramené avec sa réserve d'eau et que la mère le menace, « N'épandez pas d'herbicide ici » et qu'il proteste « Mais c'est de l'eau pure du fond de la mer » : frontpalm, « Bon d'accord c'est moins dramatique que des produits chimiques qui bousilleront tous les organismes de l'écosystème, plantes insectes et autres, mais pure ou pas s'il nous met de l'eau salée ici la pelouse ne va pas apprécier ! même si elle résiste aux embruns d'habitude. »
Et puis quand la mer a monté je me suis lamentée pour les pauvres arbres qui allaient mourir d'asphyxie, avec leurs racines sous l'eau. Puis j'ai échoué à reconnaître les poissons préhistoriques mais je leur ai trouvé un petit air de famille avec le cœlacanthe.
Enfin quand le bateau jouet a repris sa taille normale et que la casquette a rétréci avec, là j'ai hurlé au scandale sur la loi de conservation même si la magie ça marche pas de façon logique !)
Si si, ma vie est belle dans son genre, pourquoi ?