Mahomet et la Révélation Part 2

Sep 28, 2010 21:52



« Un peu de concentration, Gabriel ! » s’époumona Uriel, pour ce qui lui semblait être la millième fois.

« Jibril. »

« JIBRIL OU GABRIEL JE M’EN FOUS ! On y est depuis une éternité, là, et on n’avance à rien ! Tu es un Archange, bon sang, tu ne devrais avoir aucun problème à mémoriser ce texte, ça fait partie de tes superpouvoirs spéciaux en tant que Messager, en plus. Tu le saurais déjà par cœur si tu m’écoutais au lieu de faire autre chose. Mais … MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ? »

Gabriel, qui n’écoutait plus les vociférations exaspérées d’Uriel depuis le mot « éternité » s’était remis discrètement à la couture de son costume arabe. Il ne semblait nullement se soucier des veines qui gonflaient sur le coup et le visage du docte Archange, ni même s’interroger sur l’existence de veines chez un Archange. Uriel s’écroula sur un nuage, au bord des larmes. Raphael et Michael, alertés par les hurlements, demandèrent ce qu’il se passait.

« J’essaie de lui enseigner le Coran, répondit Uriel avec une voix suraigüe touchant au désespoir. Il doit rapporter la parole de Dieu, enfin Allah, à Mahomet, mais il ne retient rien, c’est affligeant. »

« Montre ça … » dit Raphael en se penchant au-dessus d’Uriel pour survoler le manuscrit.

« Tu perds ton temps avec Gabriel, fit Michael, haussant les épaules puis lisant le texte du coin de l’œil. C’est pas qu’il ne peut pas apprendre, c’est juste qu’il n’a aucune faculté de concentration. En gros, c’est un glandu. »

« Ouais, et puis, je suis pas sûr, pour le texte, là, honnêtement, renchérit Raphael. Faudrait le réviser, non ? »

« Tu veux réviser un texte émis par Tu-Sais-Qui ? » répéta Michael, vaguement offensé.

« Nan, c’est pas ça, mais ça va jamais marcher ça, le coup du partage. Déjà qu’ils vont avoir du mal avec le coup du Dieu Unique, si Mahomet se pointe devant les marchands de la Mecque pour leur dire de partager leurs richesses, il va se prendre une babouche dans la tronche. »

« Au mieux. » approuva Michael.

« Déjà, le mec, je ne suis pas sûr qu’il marche. Il est caravanier, après tout. Il se crève pas le dos à traverser le désert à dos de chameau pour faire passer des marchandises et au final tout partager et répandre la bonne parole. »

« S’il a été choisi par Vous-savez-qui, rétorqua Uriel, c’est qu’il en est digne. »

Uriel se para alors dans sa dignité à lui, se racla la gorge, et reprit la lecture du texte à la Sourate où il en était resté avant son interruption. Avant de se rendre compte que Gabriel avait effectivement délaissé son travail de couture mais s’amusait à faire des trous dans un nuage. Tout en chantant « colchiques dans les prés ». Encore. Uriel n’était pas pour la violence, mais il commençait à envisager de demander à Michael de lui en coller une, une bonne fois pour toutes.

« Pourquoi tu te fatigues ? » bailla Raphael paresseusement.

« C’est la Révélation bon sang, on ne peut pas faire n’importe quoi, Gabriel doit descendre voir Mahomet dans sa grotte, et lui dire qu’il est l’Archange Jibril, envoyé par Dieu, et que … »

« Attends, attends, attends … Le Jibril, là, on ne peut pas lâcher ça déjà ? l’interrompit Raphael. C’est nul, ça sème la confusion pour tout le monde, et ça ne sert qu’à distraire encore plus Gabriel. Il doit penser que sa mission se limite à du RPG en live. »

« Non, mais cherche pas, s’impatienta Uriel, c’est pour faire couleur locale, inspirer confiance au gars, et tout. »

« Bah laisse tomber tout de suite, Gabriel m’inspire bien des choses, mais là on serait hors sujet. » rit Michel, sardonique.

« Bon écoutez les gars, c’est un nouveau Prophète qu’on forme, un peu de sérieux, il doit répandre la parole et s’entourer de disciples qui écriront le Coran, et ça ne va pas se faire en cinq minutes. »

« File-lui le bouquin direct, alors. » suggéra Michael.

« Pas possible. Il n’y en a pas. »

« Bah tu lis quoi, là ? Dans tes mains ? »

« Euh … Hein ça ? Ah mais non, ça c’est un brouillon, c’est tout. »

« Un brouillon ? La couverture est en or. Et sertie de pierres précieuses. »

Michael lui arracha le livre des mains.

« Et puis c’est tout manuscrit à l’intérieur. »

« Il y a même des dessins ! » ajouta Raphael en sifflant d’admiration devant la qualité de l’ouvrage.

« Je peux dessiner aussi ? » demanda Gabriel.

Uriel récupéra son livre alors qu’il passait de main en main, et devint tout rouge.

« C’est MON Livre, euh je veux dire, brouillon, et je ne le donne à personne. De toute façon, Mahomet, ne sait pas lire. Alors merde. »

« Ah il sait pas lire ? Fallait le dire tout de suite. Je comprends mieux pourquoi il a été choisi par Dieu. Pour faire les quatre volontés de Rose-Marie, ici, précisa Michael en désignant du doigt Gabriel, faut pas être une flèche. Déjà, Jésus … »

« Oui ? » dit Jésus, apparaissant soudainement, auréolé d’une lumière d’or divine et entouré de chérubins chantant et virevoltant tout autour de lui.

« Non rien. » fit précipitamment Uriel puisque Michael l’ignorait totalement.

« Tu peux y aller, Big J. » poursuivit Raphael d’une voix mielleuse.

Jésus se téléporta aussitôt ailleurs pour voir s’il y était et les Archanges soupirèrent de soulagement, à l’exception de Gabriel qui, tellement occupé à admirer son costume, n’avait même pas remarqué son apparition express.

« Non mais t’as vu cette entrée ? » bouda Raphael.

« Faut toujours qu’il en fasse trop, le fifils à son Papa. » râla Michael.

« Et puis c’est quoi cette manie d’apparaître dès qu’on prononce son nom, c’est Voldemort ou quoi ? » renchérit Uriel.

« Ouais ça donne l’impression qu’il nous espionne. » persifla Michael.

« Trop lourd. » approuva Rapahel.

« Colchique dans les préééééééés ! »

« Non mais Gabriel ! s’énerva Uriel, se rappelant ce qu’il était censé faire au lieu de médire sur Jésus. Pardon Jibril ! Qu’est-ce que t’attends pour réviser ton texte ? Il a déjà quarante piges Mahomet, on ne va pas non plus s’éterniser parce que sinon le temps que tu descendes il sera déjà mort, et pour trouver un autre Prophète on sera mare ! Oh ! »

XXX

« Alors ça y est ? C’est le départ ? » demanda Raphael en regardant avec scepticisme Gabriel arborer son costume arabe traditionnel flambant neuf et Uriel s’affairer autour de lui avec des instructions de dernière minute.

« De quoi j’ai l’air ? » s’illumina Gabriel, visiblement ravi de se la jouer cosplayer.

« Euh … Très … Euh. »

Raphael s’arrêta là, car il était incapable de mentir dès qu’il s’agissait de mode. Il s’aperçut que Gabriel, pour une raison ou une autre se musclait les ailes, et voulut interroger Uriel. Celui-ci n’était pas en état de répondre à quoi que ce soit, alors il renonça.

« Je suis maudit, répétait sans cesse Uriel dans sa barbe qu’il n’avait pas. Nous sommes maudits. Les musulmans sont maudits. Je sens que ça va foirer. »

« T’es un peu dur, non ? fit Raphael. Il a déjà fait ce genre de choses, c’est un pro en Révélation/Annonciation/Machintion. Il a réussi à mémoriser le Coran ? »

« PAS DU TOUT, hachura Uriel avec exaspération. Juste une toute petite partie. Comme on n’avançait à rien, j’ai décidé de splitté la Révélation du Coran. Gabriel va devoir apparaître un certain nombre de fois à Mahomet durant sa vie pour lui apprendre des petits bouts du texte sacré. D’après mes calculs, ça devrait prendre 23 ans. »

« Mais c’est complètement naze comme système ! »

« J’ai rien trouvé de mieux. Et de toute façon, Mahomet aussi, il doit le mémoriser, le texte. Je le vois mal retenir les 14 sourates en une seule nuit. »

« Je ne suis pas sûr pour l’eyeliner, là, intervint Gabriel, ne montrant décidément pas la moindre marque d’intérêt pour ce qu’il faisait. Il y en a assez, vous croyez ? »

« Plus qu’assez. Allez, répète-moi ce que tu dois faire. »

« Euh … Voir Mahomet ? »

« … Tu crois ? MAIS EVIDEMMENT ! Où ça ? »

« Là où il médite, euh, sur une montagne, euh … Le Mont … ? »

« HIRA ! » hurla Uriel.

« Je le savais. Et puis après je lui dis avec ma grosse voix « Salut à toi, Ô Mahomet, apôtre de Dieu ! » et puis je lui récite le début du Coran. Tu vois, que je sais très bien ce que je fais ! »

« Ok, ok, de toute façon, moi, je m’en lave les mains, si ça foire, ça sera ta responsabilité. Moi j’ai fait du mieux que je pouvais. Bon, en partant n’oublie pas de prendre ça. »

Uriel désigna un très grand bâtiment de pierre, de forme cubique noir, et d’environ 15 mètres de hauteur qui apparut de nulle part. En reconnaissant l’objet, Raphael tenta de prendre un air innocent et considéra filer à l’anglaise.

« Tu te rappelles de ce que c’est, hein ? La Kaaba, tu la donnes à Mahomet et puis tu lui dis que c’est pour absorber les péchés des musulmans, et de la mettre à la Mecque pour qu’ils sachent de quel côté prier et puis … Bon les détails on verra ça quand ils auront réussi à construire deux ou trois mosquées, déjà. Ah, elle va me manquer. De la belle œuvre ça, c’est sûr, Adam, il savait y faire. Attendez … C’est Adam ou Abraham qui l’a construite ? J’ai un doute, d’un coup, il faudrait que je lise mes archives. M’enfin bon, elle sera mieux que la copie qu’ils avaient sur terre et tout, de toute façon elle a été brulée. On n’aura qu’à dire que c’est la tribu de Mahomet qui l’a construite, hein ? Personne n’a à savoir qu’elle a été chouravée. Pas vrai, Raphael ? »

Raphael eut un sourire crispé.

« Mais ça rendait vachement bien dans mon bureau ! »

« C’est ça, c’est ça … Je suis vraiment entouré d’une grosse bande d’incompétents. Ah, dernière chose Gabriel … Gabriel ? »

Uriel soupira. L’Archange était déjà parti. Il la sentait vraiment très mal.

XXX

Le jour de la Révélation, Mahomet ne demandait rien à personne. Globalement, il était le genre de personne qui ne demandait jamais rien à personne. Il s’occupait de ses affaires et vivait l’esprit libre. Il ne s’embarrassait pas des tracas quotidiens et aimait à s’isoler de sa Tribu, parce qu’on lui demandait toujours de faire des Trucs. Il était assez bonne poire de nature, et puis comme ils l’avaient recueilli enfant, tout récemment orphelin, il se sentait obligé de faire bien les choses.

Parfois, il partait comme ça, sur un coup de tête. Dans sa Tribu, on avait tendance à croire qu’il allait réfléchir (pour une raison ou une autre on le prenait pour un intellectuel) ou se reposer (pour une raison ou une autre on lui attribuait une force virile étonnante) ou méditer (pour une raison ou une autre on le croyait spirituel).

En fait, il prenait des vacances parce que tout le monde lui pompait un peu l’air.

Surtout Khadija, en fait. Oh, il l’adorait, bien sûr, mais quel homme n’aimait pas de temps à autres prendre congé de sa régulière ?

S’il avait su ce qui l’attendait ce jour-là, alors qu’il glandait tranquillement dans sa grotte sur le Mont Hira, Mahomet serait probablement rentré retrouver sa femme illico presto. Mais il n’était pas Prophète (enfin pas encore) et donc se prit une Révélation dans la tronche.

Dans sa grotte, entouré d’un halo lumineux, arriva un homme, vêtu d’une tenue extravagante de couleurs et de dorures. Plutôt d’obédience angélique, si on pouvait en juger par ses ailes. Mahomet eut le réflexe de hurler de terreur mais la voix de l’apparition tonna (créant de multiples échos dans la grotte) et le cloua sur place.

« Mahomet ! s’exclama l’ange. Tu es le prophète de Dieu. Je suis Jibril, l’ange de Dieu, qui t’apporte son message pour que tu le lises … Ah merde. »

Mahomet cligna des yeux. La déclaration avait bien commencé et était plutôt impressionnante. Le juron avait un peu gâché l’effet.

« J’avais oublié que tu ne savais pas lire. Tu m’en veux pas, hein ? On efface et on oublie, de toute façon on a 23 ans pour faire connaissance et bûcher sur le message de Dieu, alors, pas de raison de stresser, pas vrai ? »

Pour toute réponse, Mahomet hurla de terreur et s’enfuit de la grotte en détalant comme un lapin.

« Bah ? » s’étonna Gabriel, avant de se reprendre et de se téléporter à l’extérieur.

Tout en courant, comme s’il avait le diable à ses trousses (on ne commentera pas sur l’ironie de l’expression), Mahomet laissa ses pensées s’entrechoquer en lui. Qui était ce fou ? Qui était ce Dieu ? Quel message ? Quel prophète ? C’était impossible, tout bonnement impossible. Un type avec des ailes entouré d’une lumière surnaturelle qui apparaissait de nulle part comme ça ? Impossible. Il croirait plus volontiers à une invasion extra-terrestre. Zayd lui avait raconté qu’il avait vu une fois un Objet Volant Non Identifié dans la nuit alors qu’il gardait un troupeau. Il avait trouvé ça stupide sur le coup, mais à présent, cela lui paraissait bien plus plausible.

« Attends. Je délire. Complètement. Ce n’est pas possible. Je me suis juste assoupi dans la grotte et j’ai rêvé tout ça. Oui, voilà, c’est la seule explication, pas de panique. »

Soulagé par sa propre sagesse, Mahomet cessa de courir et reprit doucement son souffle. C’était idiot, songea-t-il en y repensant, d’avoir couru comme un damné (notons encore une fois l’ironie de l’expression) pour un simple rêve. Surtout en plein désert. Maintenant il crevait de soif.

« Tu veux une gourde d’eau ? » lui proposa une voix bienveillante.

« Ouais, merci, je crève de soi … »

Mahomet s’arrêta net. Devant lui se tenait le dénommé Jibril, toujours tout auréolé d’une lumière divine, contractant et décontractant avec légèreté sa paire d’ailes et lui souriant de toute ses dents. Il était un peu moins impressionnant que dans la grotte, mais beaucoup plus réel. Mahomet eut envie de vomir. Et de pleurer. Pas forcément dans cet ordre d’ailleurs.

« Folie … Pure folie. »

« Bon, ben, si t’as pas soif, finalement, on peut se mettre au travail. J’ai plein de trucs à te raconter. Tu vas voir, l’islam c’est super sympa. »

« Je suis fou. C’est ça. Je suis fou. »

« Euh … Tu sais, j’ai l’air patient et tout comme ça, mais faudrait voir à pas trop s’éloigner du sujet. C’est pas que ça m’amuse de bosser, mais quand Dieu veut que je délivre un message, souvent, c’est que c’est un peu important. J’en ai oublié deux ou trois, et je peux te dire qu’Il m’a passé un de ces savons ... »

Mahomet ne l’écoutait déjà plus. Il se savait fou. Et il savait aussi ce que ça voulait dire. Résolu, il poussa un autre hurlement de fillette et se précipita vers le bord de la montagne pour se jeter dans le vide. S’il avait perdu la raison, autant que la Mort le délivre. Il commençait déjà à se sentir plus léger, le vent fouettant son visage, lorsqu’il se rendit compte qu’il ne tombait pas. En fait il flottait. Puis il montait. Deux bras l’encerclaient et à sa gauche et à sa droite il voyait deux magnifiques et gigantesques ailes battre puissamment et gracieusement. Gabriel l’avait rattrapé et le posa délicatement sur la terre ferme.

« Bon, ben maintenant je comprends mieux pourquoi on m’avait recommandé de me muscler un peu les ailes. A présent que l’effet de surprise est passé, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. Alors, Dieu … Encore ? »

En effet, Mahomet ne semblait pas plus disposé à l’écouter et venait de nouveau de se jeter dans le vide. Gabriel soupira et alla le rattraper une seconde fois. Puis deux fois encore. A la cinquième tentative de suicide, il décida de donner dans le préventif, et au lieu de le laisser sauter, se servit de ses ailes comme parapet au bord du gouffre. Il se dit qu’avec le temps, Mahomet finirait par se lasser.

A la nuit tombée, le Prophète dut se résigner au fait qu’il n’était pas fou, mais un véritable Prophète de Dieu. Il ne savait pas vraiment lequel était le pire, mais comme de toute façon on ne voulait pas le laisser mettre fin à ses jours, il s’assit, et laissa Gabriel lui apprendre le début du Coran et lui donner des instructions pour répandre ces nouvelles croyances.

Mahomet acquiesçait, abasourdi et vidé de toute énergie. Entre deux soupirs de terreur, il songea vaguement que certaines idées étaient plutôt pas mal, mais il ne le réaliserait vraiment qu’après une bonne nuit de sommeil. Pour l’instant, il ne comprenait pas encore véritablement quel était son rôle et n’attendait qu’une seule chose, que Gabriel disparaisse. Ce qui finit par arriver.

« Bon, ben, je crois qu’on a fait le tour. J’ai dû oublier des trucs, mais Uriel me dira ça quand je ferai mon rapport et on fera le point lors de notre prochain rendez-vous, ok ? On s’appelle et on se fait une bouffe, hein ? Ah ah ah, je suis trop bon, moi aujourd’hui. Allez, je te laisse, bonne continuation, et tout ! Colchiques dans les prééééééééés ! »

Et ainsi, l’Archange Gabriel disparut. Avant de réapparaître.

« Oh j’avais oublié de déposer ça. »

Il matérialisa aux pieds de Mahomet un gigantesque bloc de pierre noire.

« Tu laisseras ça à la Mecque, ok ? Rapport aux péchés des musulmans, tout ça. J’ai oublié les détails mais c’est super important donc n’oublie pas de l’emporter avec toi quand tu auras fini de pleurer tout seul sur ta montagne. »

Avec ces dernières paroles emplies de sagesse, Gabriel disparut pour de bon. Mahomet se sentait encore halluciner mais après un certain temps finit par se calmer. Il sortit de la position catatonique dans laquelle il s’était réfugiée pour entendre la Révélation, se leva et tenta doucement de toucher la pierre, espérant qu’elle bouge magiquement ou que Dieu la rende super légère par miracle. Mais elle ne bougea pas d’un iota. La Mecque, c’était pas la porte à côté. Et il voyait mal un chameau se traîner le truc. Cette histoire d’islam commençait super bien.

« Je crois qu’on vient de me refourguer une galère, mais épique. »

FIN

Voilà !
Encore merci, modocanis  !

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