Japon - Les machiyas de Kyoto, éloge de la nature

Aug 09, 2017 10:30

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En arrivant à Kyoto, les quelques 2 000 temples et sanctuaires disséminés dans la cité font prendre conscience à Philippe à quel point le sacré imprègne la ville. Parmi ces monuments, des maisons, les machiyas. Maisons d’artisans construites à partir du XVIIe siècle, plusieurs on été détruites avec le temps, mais elles font l’objet d’un vif regain d’intérêt depuis bon nombre années. Philippe veut savoir qui fait le choix d’habiter ces résidences traditionnelles et pourquoi.

Philippe est accueilli par Keiichiro qui vit depuis 3 ans dans une machiya. Déçu par l’architecture moderne, uniforme et aseptisée, il a fait l’acquisition de cette maison d’artisan qui se trouvait à l’état d’abandon et l’a faite restaurer en respectant son style originel. Sa maison, qui est caractérisée par le vide des pièces, pourrait sembler impersonnelle, voire même aseptisée aux yeux d’un occidental. Mais ce vide n’est qu’apparent et fait place à l’essentiel : des matériaux naturels. Même dans le jardin, Philippe s’étonne que rien ne soit laissé au hasard, que la moindre pierre ou la moindre plante soit disposée selon des règles précises.

Plus tard, Philippe rencontre Tadanori Kimura, maître charpentier, qui restaure un temple bouddhiste. Là aussi comme dans la maison, c’est le soin apporté aux matériaux qui caractérise l’agencement et la construction du bâtiment. Et pour mieux saisir tout le caractère spirituel rattaché à ces matériaux, Philippe pénètre dans la forêt de Kitayama, au nord de Kyoto, où Osamu Nakata s’emploie à faire grandir les plus beaux Sugi du pays. Les Sugi sont les arbres qui deviendront les planches et les poutres de charpente des temples et des machiyas.

De retour dans la maison de Keiichiro, Philippe a l’honneur de partager un repas traditionnel avec toute la famille. Cette dernière cérémonie révèle l’attention de chaque instant portée à la construction, aux matériaux, à la nature mais aussi aux gestes de tous les jours, comme dîner par exemple. Habiter une machiya, c’est donc, en plus de se loger, adopter un art de vivre ancestral.

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