Peut importe comment je me réveille, peut importe comment je me sens ce jour-là. Lorsque j'arrive devant elle, j'oublis tout. Je disparais, me fond, me défais en milliers de molécules et je me laisse aller au grés du vent.
Elle me berce, me traverse, me perce. Elle sait, me connait, me reconnait. Je suis partout et nul part. Je suis bien même tourmenté. Je suis tout, je suis rien. Je veux être comme elle, je veux tout d'elle. Je suis sel qui est.
Forte, capable de tout, douce, fluide, transparente même si parfois trouble. Acceuillante, nourrissante, déterminé, constante dans ses mouvements, changeante dans ses humeurs, conséquente dans ses réponses. rebelle, elle sort de son nid quand bon lui semble. Aucune barrière ne lui résiste, elle n'accepte aucune limite.
Je ferme les yeux, prends un grand respire et elle entre en moi comme une amie qu'on attend avec impatience, qui est toujours bienvenue. Je suis instantannément calme, empli de quiétude. Je m'assouplis, m'abandonne, me donne.
Je lèche mes lèvre et je la goûte. Elle entre aussi par mes oreilles, comme une berceuse qu'on ne veux jamais qu'elle termine. Elle est là tout près, elle entre, elle sort, elle circule tel le flot de mon sang. Elle est moi, je suis elle. J'y arrive, j'arrive à me sentir elle. Je suis grande, vaste, puissante, ouverte. Je suis prête.