Au revoir
Langueur. C'est notre été. La vie l'a sacrément amoché, la salope. Mais aujourd'hui on s'enferme dans ce qu'on a de plus beau.
Et c'est lui qui est beau, au réveil, quand il ouvre ses yeux et qu'il me sourit en attrappant ma main. C'est lui qui est beau quand il a ce regard un peu ailleurs, quand il réfléchit avant de répondre. C'est lui qui est beau quand il danse, au milieu de la foule, devant les scènes de concert. Je les vois bien, ces filles, tout autour, qui le regardent des étoiles plein les yeux. Comme l'autre soir, celle qui lui avait posé sa main sur l'épaule. Alors il m'avait attiré contre lui en m'embrassant dans le cou.
C'est lui qui est beau. Tout court. Cours-moi après.
Savourons notre été. Et oublions le temps.
C'est toi ma drogue, Et nos évasions, nos escapades, nos libertés. J'aimerais savoir décrire les sourires et les baisers dans les cheveux. Les doigts qui se referment autour des miens.
Les fous rires et les confidences,
Mais le plus beau ce sont les mots murmurés dans le noir, tard, et ses bras qui m'encerclent. Le vent qui s'infiltre par la fenêtre ouverte. Caler mon souffle sur le sien et m'endormir contre sa peau.
Rouvrir les yeux. Et il est là.
Peut-être que c'est ça le bonheur. S'il en faut deux pour être heureux, il en faut peu pour être deux
