Titre (facultatif) : Déguisements
Pairing / Personnage : Riza, sous-entendu de Riza->Roy et...héhé.
Warnings / Genre : G, introspection, angst (effrayant comme ça ne change pas d'un drabble à l'autre)
Disclaimer : les personnages de Fullmetal Alchemist appartiennent à Hiromu Arakawa, donc pas à moi.
Elle avait d’abord espéré pouvoir le séduire, dans sa tenue de mariage, en lui jetant un doux regard devant l’autel, auquel il répondit, séducteur, brûlant, en prononçant le « à jamais » solennel, en passant l’alliance d’argent à son annulaire, en l’embrassant.
Elle avait espéré qu’il pourrait l’aimer alors…les mariages arrangés étaient courants, et il fallait s’en accomoder. L’amour finissait parfois par arriver…
Alors Elizabeth avait cherché à ressembler à ces femmes qu’il aimait tant, les demoiselles timides comme Lady Ellenie, les enfants pleines de vie comme la petite sœur de ce Earl Hargreaves, ou les hautaines et rangées baronnes. Chaque fois, en se regardant devant la glace, ses joues barbouillées de maquillage, son corps pâle tantôt moulé dans un corset serré et une longue jupe brodée, tantôt mis en valeur par les décolletés pigeonnants et les robes délicates, elle espérait trouver un nouveau visage, une nouvelle apparence, une facette inexistante en elle qui lui aurait permi de récupérer son époux.
Mais même dans une de ces robes de courtisane comme celles des radeuses qu’aime tant son mari, elle se sent ridicule -plus que jamais. Les poudres rouges et blanches dégoulinent sur sa chair, entraînées par les larmes qui les mêlent en un rose écoeurant.
Elle essuie, tremblante, toutes les traces de peinture, et ôte ses vêtements -non, ses déguisements. Honteuse, elle se réfugie dans les draps, sans savoir désormais, maintenant qu’elle a tout essayer, comment faire pour que Royard…non, Roy, l’aime.
Assourdie par ses sanglots, elle n’entend pas la porte se refermer doucement, ni les pas de Lord Mustang qui s’éloigne dans le couloir, son visage dénué de tout sourire et de toute moquerie, séduction ou suffisance.
Derrière les fards et les volants, jamais il n’aurait pu la connaître, elle, ce qu’elle est vraiment. Elle en est persuadée. Et pourtant, il grave en cet instant même l’image fugitive de la femme qu’il devrait aimer, nue en tous sens, perdue dans le lit conjugal qu’il n’ont jamais partagé.
Et juste une seconde, la culpabilité lui serre douloureusement les entrailles.