Oct 05, 2006 19:13
Cette après midi je me suis aperçue qu'une fois de plus j'étais dans le cirage, puisque Owlie avait poster son tour de round robin et que c'étais donc à moi de m'y coller. Je décidais donc de me ratrapper en m'y mettant de suite. Et comme l'inspiration m'est venu, je l'ai fini. J'ai un peu peur de me précipiter en le postant maintenant, mais je suis un peu impatiente dans l'âme.
Voilà donc mesdames et messieurs, le 7ème tour de round robin.
Des révélations en percpectives et .... Attention les filles, goddric fait même sauter la chemise !!
Couizole ma fille, à toi !!
Chapitre 7 : Complicité, soeur de danger.
Mon cœur me paraissait aussi lourd que mon panier. Chemin faisant perdu dans mes pensées, je ne voyais aucun des éléments qui m'entouraient, seulement absorbée par ma prochaine rencontre avec le comte.
Que dire ?
Que faire ?
Je connaissais son secret.
Et s'il pensait que c'était moi qui l'avais dénoncée. Cette pensée me glaça le sang.
C'est donc tremblante que je me présentais à la prison. L'endroit n'avait rien pour me rassurer : une immense bâtisse de pierre sombre, humide et froide dont les seules minuscules ouvertures étaient clôt par d'énormes barreaux de fer. Ted, le gardien, n'avait rien de très réjouissant non plus. Le visage rougeaud, la barbe sale et l'humeur toujours massacrante, il portait constamment sur lui l'odeur des geôles. Je me souviens de la foire de la mi-août, il y a trois ans, où, ivre, il m'avait attrapé le bras pour, soi-disant, danser. Un frisson me parcouru à ce souvenir et j'hésitais longuement avant d'oser tirer la cloche. Alors que je me décidais, la porte s'ouvrit sur une dame. Elle était jolie, d'une façon très douce, mais semblait soucieuse et perdue dans ses pensées. Je fus convaincu qu'elle venait de rendre visite au jeune comte. Il n'y avait pas cinquante nobles enfermés dans cette prison et les dames de son rang ne visitent pas les prisonniers de droit commun.
-Qu'est-ce tu veux ? grogna une voix caverneuse derrière moi.
Courageuse, je me retournais pour me retrouver face à un Ted plus rouge que jamais.
-Je…Je dois apporter ces vêtements au Comte Griffondor.
-Ah c'est toi qu'on envoie hein, t'as perdu un parie ma p'tite. Ou p'tête ben que c'a te titille d'approcher un sorcier de près. C't un beau morceau c'ui là en plus.
Je tachais de rester aussi digne que possible.
-J'ai un travail, on m'a confié une tache, je l'exécute. Pourriez avoir l'obligeance de faire de même.
Ma voix était à la fois froide et pleine de colère.
-S'il vous plait, rajoutais-je, en le regardant bien en face. J'étais la première étonnée de mon audace, j'étais même plutôt fière de moi.
-C'est bon, c'est bon, mont' pas sur tes grands ch'vaux, grogna-t-il.
Et il s'effaça pour me laisser rentrer. Après cette victoire, j'étais prête à affronter n'importe quelle épreuve. N'importe laquelle, sauf peut être me retrouver face à Monsieur Goddric.
Pendant que le gardien fouillait le panier, puis lorsqu'il me conduisit à travers les coursives malodorantes, mon anxiété ne fit que croître.
Arriver devant la cellule 31, Ted m'ouvrit la porte :
-Vas-y fais ton travail, je reviens dans dix minutes.
Et il referma derrière moi.
La pièce était sombre, mais je vis néanmoins qu'il était assis au bord du lit, portant une simple chemise et ne semblant pas remarquer ma présence.
-Votre linge monsieur, dis-je pour attirer son attention.
Enfin il me regarda.
-Tamara, s'exclama-t-il.
Il me regarda d'une telle manière que je me sentis chavirée. Un mélange de surprise, de joie mais aussi de mélancolie, et même de tristesse.
Les larmes me montèrent aux yeux.
-Ce n'est pas moi monsieur, je vous jure devant Dieu, ce n'est pas moi qui vous ai dénoncée, confiais-je.
Il eut alors un vrai sourire, presque un rire.
-Je sais, ne t'inquiète pas, me répondit-il.
-Vous connaissez celui qui vous a dénoncé ? m'étonnais-je.
Le sourire s'élargit :
-Oui, il n'a d'ailleurs pas été difficile à convaincre.
-Mais, … c'est vous qui … je ne comprends plus rien, dis-je en secouant la tête.
-Il n'y a rien à comprendre, jolie lavandière. Et je crains que Salazard n'aie raison, les Griffondors sont bons pour appliquer les plans, par pour les concevoir. Le ton de sa voix avait quelque chose de douloureux.
-Vous êtes en relation avec le Seigneur Serpentard.
J'ouvrais des yeux ronds comme des billes, décidément il s'agissait d'une histoire de fous.
-Tu connais Salazard ?
-Je l'ai croisée au Château tout à l'heure. Monsieur, je dois vous prévenir qu'il n'a pas l'air bien disposé a votre égard.
Là, il se mit à rire franchement.
-C'a Tamara, je le savais déjà, mais je te remercie de ta loyauté.
Il se fit soudain pensif.
-Je vais peut-être même en abuser, dit-il lentement. Si tu permets bien sur, ajouta-t-il avec un de ses sourires irrésistibles.
Je me sentis rougir et je répondis d'une toute petite voix en fixant le bout de mes chaussures :
-Si je peux être utile …
-Il faut que tu lui transmettes un message, déclara le chevalier.
-Un message, mais Monsieur, Ted fouille mon panier, m'écriais-je paniquée. Pourquoi ne pas le transmettre à la dame qui est venu vous voir ?
-Tu es fine observatrice ou juste un peu trop curieuse pour ton bien. Helga est venu me voir en cachette et il n'est pas sur que je la revoie de si tôt. D'autre part, si on l'aperçoit avec Salazard, cela risque de compromettre le plan. Non, j'ai besoin d'un messager régulier, qui puisse porter mes missives et m'amener des nouvelles de l'extérieur.
-Hein, m'écriais-je mais…
-Dépéchons-nous, me coupa-t-il, pose le linge propre sur le lit et prend le sale qui est là. Je vais écrire ma lettre.
Je m'exécutais en pestant contre moi-même, qui m'étais encore fourrée dans un pétrin indescriptible, contre le comte qui usait de son charme comme d'une arme contre les jeunes filles et contre la terre entière et le destin qui décidément ne me laissait pas de répit ces derniers temps.
-Tiens, dit-il en me tendant une feuille pliée en quatre.
-Mais où puis-je la cacher ?
-Voyons, Tamara, les femmes possèdent mille cachettes, c'est bien connu, dit-il d'une voix caressante.
Plus rougissante que jamais, je prenais la missive pour la glisser dans mon corsage. Il me tendit sa chevalière, qui suivit le même chemin.
-Montre-lui ceci, et il saura que cette lettre vient bien de moi, m'informa-t-il.
Je me contentais de hocher la tête, le cœur déjà un peu lourd de devoir le quitter.
-Oh pendant que j'y pense, je vais aussi te donner ma chemise à laver. Je l'ai sur le dos depuis qu'ils m'ont arrêté, termina-t-il.
Avec épouvante je le vis qui commençait à défaire son habit. Transformer en torche vivante, je fixais le sol.
-Tiens.
Je levais un œil prudent. Je vis bien sur la chemise qu'il me tendait mais je vis surtout son torse. Seigneur tout puissant, c'était la première fois que je voyais un homme torse nu. Ses épaules étaient larges et sa poitrine musclée. Bien que ma conscience me promette de brûler dans les flammes de l'enfer, je ne pus détourner les yeux lorsqu'il se déplaça pour aller chercher une chemise propre parmi le tas de linge que je venais d'amener. Il y a certaines choses qui valent la peine de subir quelques tourments.
Rompant le charme, la serrure se fit entendre.
-Aller, c'est fini. Sors de là, éructa le gardien.
Je passais devant lui et eu le temps d'apercevoir une dernière fois le comte avant que Ted ne referme la porte.
Le trajet de retour me paru beaucoup moins long et contre ma poitrine, je sentais sa lettre, juste au-dessus de mon cœur qui battait à tout rompre.
mélo,
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