Article du Figaro L'inspection des taudis de Paris a commencé
Une amorce de polémique monte au lendemain de l'injonction du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui entendait fermer tous les squats et immeubles vétustes à la suite des deux incendies meurtriers qui ont endeuillé la communauté africaine de Paris en quatre jours. Hier, le maire Bertrand Delanoë a prévenu que l'hébergement des personnes évacuées «devra être garanti». Ce qui pourrait poser d'importants problèmes de relogements à court terme et retarder des expulsions programmées. La préfecture a commencé dès hier l'inspection des immeubles en péril. Les forces de l'ordre ont d'ores et déjà recensé dans la capitale plus d'une centaine de bâtiments à hauts risques, dont soixante-quatre squats.
Christophe Cornevin
[01 septembre 2005]
«Le relogement des familles ne sera plus la condition sine qua non des évacuations. Nous ne pouvons plus prendre le risque de voir des gens brûler vifs dans leur logis.» Hier, la préfecture de police (PP) ne cachait pas son intention d'appliquer les instructions passées la veille par Nicolas Sarkozy en marge d'une visite à Reims aux côtés de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin. «Parce qu'il s'agit d'êtres humains qui sont logés dans des conditions inacceptables», l'hôte de la place Beauvau attend du «patron» de la police parisienne, Pierre Mutz, un dispositif d'urgence pour prévenir de nouveaux sinistres.
Selon nos informations, la direction de la protection du public de la PP a déjà recensé entre 100 et 150 immeubles parisiens comme de dangereux taudis. Un à un, ils feront rapidement l'objet d'une inspection par des experts en risque incendies des sapeurs-pompiers, des architectes spécialisés ainsi que des services techniques de la Ville de Paris. «Nous n'allons pas forcément passer en revue les immeubles qui font l'objet d'une réquisition à la demande de propriétaires désireux de récupérer leurs biens, explique-t-on à la préfecture de police. Seuls les critères d'insalubrité, de mise en péril et d'incendie nous intéressent.»
Hier après-midi, une de ces équipes a commencé sa tournée par un modeste immeuble de la rue Cels, dans le XIVe arrondissement. Une quarantaine de personnes y logent sur trois étages. Les propriétaires, des héritiers, ont négligé les lieux et les derniers travaux datent d'un demi-siècle... La façade proprette cache les murs d'une cour intérieure lépreuse et lézardée risquant de s'effondrer. Des fils électriques courent dans deux minuscules cages d'escalier couvertes de bois et peintes au plomb. «Ici, un sinistre prendrait une tournure dramatique», prédit l'architecte de la préfecture de police. «L'expulsion ne sera pas nécessaire. Les occupants ne sont pas en situation de danger immédiat», estime cependant Rémy Enfrun, directeur de la protection du public. En revanche, un détecteur de fumée - simple boîte plastifiée - a été d'emblée installé dans l'escalier.
Au nom de la nouvelle politique de prévention des catastrophes dans les immeubles habités, la préfecture de police devrait en outre accentuer l'évacuation des squats. Soixante-quatre sont recensés dans Paris, essentiellement dans les quartiers du nord et de l'est. Dans le lot, onze sont occupés par des artistes, deux par des familles roumaines, un par des prostituées et une vingtaine abritent des Africains. Le plus important, situé dans le XVIIIe arrondissement, compte près de 200 occupants !
Des «études de faisabilité» sont en cours afin de déterminer, au cas par cas, l'opportunité des évacuations. «Les forces de l'ordre ne chasseront pas les squatters de manière sauvage, rappelle un policier. Nous n'interviendrons que sur la base d'un arrêté de mise en péril émanant du préfet de police ou d'une décision de justice.» Les premières opérations policières d'envergure, si elles ont lieu, ne devraient donc pas intervenir avant plusieurs jours.
Sans attendre, l'association Droits devant ! ! a brocardé hier «l'ineffable et gesticulant Sarkozy» qui «vient en effet d'annoncer l'expulsion programmée de plusieurs squats de pauvres, précaires, sans-papiers et immigrés, répondant ainsi avec son cynisme et sa démagogie habituels aux 48 cercueils des suppliciés (dont 28 enfants) du Paris-Opéra, Vincent-Auriol et Roi-Doré». «Quand la vie des personnes est en danger, nous prenons nos responsabilités, martèle la préfecture de police. Les évacuations se feront donc manu militari si nécessaire.»
Soucieux de «mobiliser toutes les possibilités d'accueil d'urgence pour héberger les futurs expulsés», le maire de Paris Bertrand Delanoë a notamment demandé que «tous les immeubles vacants appartenant à des administrations et à des entreprises publiques soient consacrés à cette priorité».
Franchement, n'est-ce pas la belle vie ?
Vous arrivez illégalement en France.
Vous enfreignez la propriété privée et allez habiter le premier appartement vide que vous trouvez.
Delanoe arrive.
Il vous donne un bel appartement, "appartenant à des administrations et à des entreprises publiques" donc payé aux frais du contribuable français.
Même si l'on sait pertinemment que vous n'êtes pas là légalement, on ne vous dit rien et on vous donne tout.
Bien sur, avec la CMU de notre amie Martine, vous ne payez rien quand vous vous faites soigner.
Sans oublier ensuite, quand la situation a été régularisée (c'est-à-dire après avoir emmerdé tous les parisiens en défilant en masse), les alloc. pour vos vingt mioches (avec cinq femmes plus ou moins reconnues officiellement) qui vous permettent de vivre mieux que le type qui bosse toute la journée à cuire des hamburgers chez Quick.
Et maintenant quand vous chapardez, pas de "double peine". Vous gagnez un voyage en avion et il ne vous reste plus qu'à prendre le chemin inverse. Ou alors vous continuez à être logé-nourri-blanchi en prison, toujours aux frais du contribuable, et vous avez gagné votre titre de séjour. (Nos chers communistes devraient s'inspirer du système chinois où la famille du condamné à mort doit payer la balle de l'exécution...)
Sarkozy devrait mettre des lunettes. La "discrimination positive" (ou la xénophilie) existe déjà de façon tout à fait légale. Pas besoin de la réinventer.
Je me demande ce qu'ils inventeront quand le contribuable français (il est certain que vu que 50% des français ne paient pas l'impot sur le revenu, il y en a qui ne se sentent pas concernés) sera totalement exsangue comme tout le reste du système. Peut-être faudra-t-il en envoyer quelques uns au Goulag pour faire des bouches en moins.
Bien sûr il faut aider son prochain. Mais dans la limite du raisonnable. Rien ne se perd, rien ne se crée. L'argent obéit à la même loi (je vois d'ici un gentil socialiste sortir l'expression attitrée de "raisonnement purement comptable" - je préfère ne rien dire à ce sujet). Soit la France ne donne plus un radis aux pays africains (ie aux dirigeant africains et mafias locales qui piquent tout avant que le pauvre clampin de base arrive à en voir la couleur), soit il faut avoir une politique extrêmemement ferme en France (voire les deux...). Mais on ne peut pas habiller tous les loqueteux sur la terre...