Salut ! *fait coucou*
Voici un post que j'ai commencé en NOVEMBRE dernier, et que je n'ai jamais fini pour cause de bug du navigateur combiné à une flemme royale. Il aurait pu être brillant, mais tout le brillant s'est fait manger par un plantage de Firefox et comme ça fait trop longtemps, je ne sais plus ce que je racontais XD.
L'été dernier, sur les conseils de
kimadourden , j'ai commencé à regarder That 70s Show. On doit tous connaître cette série au moins de nom : pour moi et beaucoup de mes amis, c'était cette sitcom qui passait à la télé vers 18h il y a quelques années, et qui semblait décente à regarder quand il n'y avait pas Friends. J'ai commencé à télécharger la saison 1 sans m'attendre à davantage, et puis j'ai enchaîné très vite sur la saison 2, et la 3, et trois ou quatre mois plus tard j'avais tout vu ! Ce qui fait quand même 8 saisons. Soit 200 épisodes. Soit approximativement 73 heures, ou 4400 minutes. (Attendez, 4400 ? Déjà entendu ce chiffre quelque part !)
Oui, j'ai beaucoup de temps libre. And so do they!
Quand j'avais commencé ce commentaire, j'en étais au début de la saison 8, et j'avais besoin de cracher sur cette ultime saison de toutes mes forces (cf. la partie spoilers). Mais je vais apporter quelques nuances à présent. Du style : I love this freakin' show T_T!
Ce divertissement des années 70
Cette sitcom américaine, commencée en 1998, a perduré jusqu'en 2006. Huit saisons d'une sitcom, c'est huit années avec les mêmes personnages - malheureusement pas systématiquement les même acteurs -, les mêmes décors, les mêmes gags récurrents. Croyez-moi, au bout d'un moment, le "I'm gonna stick my foot in your ass" récure comme Monsieur Propre. Haha ! Hum.
Il est donc certain que, pour une série sans prétention comme celle-ci, il y a des écueils presque inévitables. Mais globalement ? Elle s'en tire plutôt pas mal.
Présentation pour ceux qui ne connaissent pas vraiment ou vraiment pas :
Time : de 1976 à la toute fin 1979
Place : Eric Forman's basement Point Place, Wisconsin, USA. C'est une petite ville, dans un coin apparemment très plouc et vieux-jeu des États-Unis, où les gens ne sont ni cool, ni riches, ni brillants, ni ouverts d'esprit. Paaarfait pour se moquer des mœurs de l'époque et critiquer des petites choses par-ci par-là sans vraiment déplaire à personne.
Characters : Une petite troupe de six lycéens, et quelques parents.
Eric Forman
Plus ou moins le personnage principal, étant donné que 80% de la série se passe chez lui (le plus souvent dans son sous-sol). Eric est un specimen de gringalet-loser-geek. C'est un gentil garçon, vraiment, mais il est faible, souvent lâche, bardé d'un certain nombre de préjugés, et un peu trop fan de Star Wars. Il manque de l'affection de son père, est couvé par sa mère, déteste sa grande sœur. Il serait donc mal parti dans l'existence, s'il n'avait développé un GRAND sens de l'humour !
Ses parents, Red et Kitty, sont naturellement les personnages adultes les plus importants de la série. Ce sont des petites gens, loin de la perfection, mais à la personnalité très cohérente avec celle de leur fils.
Donna Pinciotti
Cas typique de "fille d'à-côté", elle sort très vite avec Eric. Les autres personnages ont souvent l'air de se demander pourquoi ; il faut dire que Donna est plus belle, plus intelligente et plus virile qu'Eric - mais c'est ce qui fait qu'ils sont faits l'un pour l'autre ! Elle est la personne forte de leur couple, voilà tout. En fait, Donna pourrait sembler trop parfaite (belle, brillante, libérée, tout ça) mais comme elle fait 1m80, qu'elle ne porte habituellement pas des tenues très "féminines" et que nous sommes chez des ploucs dans les années 70, "parfaite" vient moins souvent que "bûcheron" pour la décrire.
Par ailleurs, ses parents, Bob et Midge, sortes de nouveaux riches plus idiots l'un que l'autre, sont à pleurer XD.
Steven Hyde
Hyde est l'anti-Eric par bien des côtés. Il est taciturne et détaché comme un homme, un vrai. Eric n'a pas une famille parfaite mais au moins il a des parents qui l'aiment ; Hyde est quasiment orphelin. C'est un bon-à-rien, loser volontaire (il refuse de faire partie du "système"), accro de la fumette, n'aimant rien ni personne, persuadé que le gouvernement fomente des complots contre le peuple en permanence.
En un mot comme en cent : je l'aime.
Michael Kelso
Ah, Kelso. Une phrase d'un roman d'Anthony Horowitz le décrirait bien : "Ce que Dieu lui avait accordé en beauté, il le lui avait retiré en intelligence." C'est donc un beau, très beau garçon, mais aussi et surtout, un abruti fini. Sa stupidité abyssale (sérieusement, à côté, Joey (de Friends) est un génie) le rend hilarant malgré lui, et en fait un danger pour les autres et pour lui-même.
Kelso Kelso kelso. Tout un poème.
Fez
Aka le garçon étranger (son nom complet ? son pays d'origine ? L'apprendre, ce serait comme un épisode de South Park où Kenny ne meurt pas. Impossible Improbable. Oui, il y a UN épisode de South Park où Kenny ne meurt pas). Il est à la fois puéril et horny, obsédé autant par les bonbons que par les playboys, et plus la série avance, plus il est grave. Il est la victime préférée de l'esprit étroit des habitants de Point Place. Efféminé tant dans son attitude que sa façon de penser, sa manie de se cacher dans le placard des filles établit cependant assez clairement sa sexualité... enfin y'a quand même quelques moments où j'ai des doutes XD (un placard est un placard !).
Jackie Burkhard
À la base, Jackie ne fait pas partie du groupe. Plus jeune d'un an, elle est riche, pompom girl (autrement dit populaire), très jolie, mais parfaitement insupportable dès qu'elle ouvre la bouche, et à peine moins stupide que Kelso. Elle est là parce qu'elle sort avec Kelso, justement, mais tout le monde la déteste. Et puis, tout le monde s'habitue à Jackie. Avec le temps, la peste devient même super attachante.
Les 5 premières saisons se déroulent, je crois, sur deux ans, les deux dernières années du lycée. Si on a l'impression au début que c'est une série qui peut se regarder dans tous les sens, on sent de plus en plus aud fur et à mesure l'importance des épisodes qui se suivent ; les situations évoluent et l'intérêt du spectateur se maintient sans faiblir.
Entre toutes, la saison 5 est celle qui m'aura le plus fait rire, à m'en rouler par terre ! Je l'adore. Et forcément, à partir de la saison 6, ça commence à baisser. La saison 7 voit se multiplier les incohérences, tant dans l'histoire que dans l'évolution des personnages et de leurs relations. Et la 8 est franchement nulle, on peut le dire. Ceci dit… je ne déteste pas tout ce qui s'y passe, et le final me fait pleurer d'émotion, alors, pourquoi pas.
Si vous ne vous sentez pas le courage de tout voir, arrêtez-vous à la saison 5, honnêtement. Il y a un méchant cliffhanger à la fin du dernier épisode, alors coupez deux minutes avant la fin et vivez heureux dans l'ignorance des trois dernières saisons.
Mais si vous vous entêtez, alors ne vous laissez pas décourager par la saison 8 et ses crimes irréparables (non, sérieusement, il y a des trucs qui ne se font pas) et tenez jusqu'au final. Il vous laisse vraiment sur une bonne note ^___^.
Si vous voulez en savoir plus sur ce que je reproche aux dernières saisons et que vous n'avez pas peur des spoilers, vous pourrez sélectionner le texte en blanc qui suit pour le lire :
Ce qui est énervant c'est qu'on a vraiment l'impression qu'il y a trois saisons de trop. Pas une. Pas deux. Trois.
Si ça avait fini à la saison 5, ça aurait été parfait. Eric et Donna vont quitter Point Place, aller à la fac, puis se marier, tout le monde aurait été heureux et épanoui ! Mais non, on veut que la série continue, alors on colle un cliffhanger dans le dernier épisode, et on empêche Eric et Donna de partir parce que vous savez ce qui est chiant avec les sitcoms ? C'est qu'elles doivent toujours se passer au même endroit.
La saison 6 est encore très regardable, sauf que ça tourne un peu en rond. Les mêmes gens, les mêmes décors, les mêmes gags. Avant encore, les personnages traversaient le lycée, ça faisait un semblant d'occupation dans leur vie, on comprenait qu'ils passent le reste du temps à glander dans le sous-sol d'Eric. La raison pour laquelle Eric et Donna ne partent pas à la fac est plutôt triste, pas irréaliste, mais on est dans une sitcom, ça doit rester léger et on n'exploite pas ce filon-là. Du coup on s'y perd.
Le temps passe. La saison 7 arrive dans un rebondissement mou. Signe à ce moment-là que la série est en péril : Donna se teint les cheveux en BLOND. Une rousse ! Qui devient une blonde ! Horreur ! Ça ne lui va pas, en plus ! (C'était pour un film que l'actrice faisait à côté ¬_¬ mais c'est un crime, moi je dis. Surtout qu'aux dernières photos, elle est toujours blonde. Hum.)
Les événements commencent à ne plus avoir de suite logique. Ça passerait si on suivait distraitement, mais pas quand on s'avale les épisodes à la suite. On sent que ça piétine, que ça tourne en rond, que ça sait pas quoi faire alors ça fait n'importe quoi.
Et puis, excusez-moi, mais pourquoi est-ce qu'Eric et Donna ne partent toujours pas à la fac ? Ils étaient pleins de promesses, ils allaient se marier, tralala. Derrière les gags, la situation des personnages devient à la fois ennuyeuse et déprimante. Ils se demandent ce qu'ils vont pouvoir faire de leur vie - alors que c'est TELLEMENT moins stressant de se poser cette question quand on étudie à la fac ! Partez ! Envolez-vous ! Ça devient lourd pour tout le monde, là.
… Et Eric part finalement à la fac. Tout seul. EN AFRIQUE.
Saison 8. La série a perdu son personnage principal. Or Eric, ce n'est pas forcément le personnage qu'on préférait, mais il est indispensable ! Il est la glue qui fait que tout tient ensemble. Le guignol belle-gueule qu'ils mettent à sa place n'a rien à faire là, ça ne marche pas. On ne rit plus, on sourit à peine. Je me suis franchement emmerdée à regarder des fois, je faisais autre chose en même temps… Et en plus, Donna est toujours blonde !
Mais je suis contente de la fin, à peu près. Je suis contente d'avoir suivi ces personnages jusqu'au bout. And I love this freakin' show.
Tout ça pour dire que That ’70s Show c'est le bien ! Ça vous fera glousser sans fin, les personnages sont excellents et la mode des années 70 est cool. Une sitcom comme on les aime :).