Romantica

Jul 04, 2007 21:10


Je ne comprends pas.  Je n’en reviens pas.  Ils n’arrêtent pas de m’appeler.  Ces gens, ceux qui j’ai un jour côtoyé.  Cela me dépasse.  En effet, il est au delà de ma compréhension, encore plus loin de ma volition.

Qu’est-ce qu’ils veulent encore ?

Je ne le veux pas.  Je ne le veux plus.  Arrêtez !  Par la plus obscène pitié, arrêtez de me faire du mal !  Puis, qu’est-ce que je vous ai fait ?

L’ogre, dès qu’il se permet avoir l’occasion, c’est-à-dire une fois par semaine minimum, il prend son téléphone ou bien son clavier et se lance à me taper un message du style : salut, c’est ton ex.  ça va toi ?  C’est pour avoir de tes nouvelles.  Je commence à m’inquiéter.  Gros bizou mon doudou.

Effectivement, à ce moment-là, je dégueule.  Désormais, je demeure sans identité.

Qui dit mon ex, met en avant le sentiment d’appartenance.  Autrement dit, il est d’abord mon ex, ou bien c’est moi l’ex,  celui qui a tout cassé,  celui qui lui appartient.  A fortiori, le responsable du sacre départ en couilles.  A ce moment là, une forte envie naisse aux alentours de ma gorge.

Pourtant, lui dire que nous ne sommes plus rien, cela serait cruel.  Je ne pourrais jamais me le permettre.  Pourtant je le ressens.  Pourtant, c’est moi qui le subi.  Pourtant, c’est moi qui l’ai toujours dit que je ne l’aimais plus, que je ne l’aie jamais aimé.  Je ne pourrais jamais aimer quelqu’un comme lui, si vilain, si mauvais, si abject.

Pourtant, c’est moi qui suis tout cela.

Je suis son ex et je ne l’assume pas.  Limite, j’ai envie de vendre mon âme à Chronos pour qu’il efface tout ; à partir du moment ou je lui aie contacté.  Vendre mon âme à Chronos, faudrait qu’il me contact d’abord peut être.

Ma fois, j’ai merdé.  Non, j’ai tout cassé.

Au lieu de le refouler sa mémoire aux coins des hontes, je passe l’ogre aux ordures recyclables.  Il sera recyclé.  Non.  J’ai trouvé mieux.  Il sera gardé comme la preuve, comme l’incarnation de combien j’allais mal, à l’époque.

Car aujourd’hui, manifestement, aujourd’hui c’est pire.

Finalement, je suis devenu ce dont le successeur de l’ogre proclama.

Ainsi s’est-il passé.  Si ma vie était condamnée à appartenir à quelqu’un, non seulement je voulais en tirer un bénéfice, certes vindicatif, j’en voulais être le gestionnaire.

C’est ainsi que l’amour a perdu son sens.  Moi, je sais combien cela coûte.  Je sais à qui il appartient.

Décidemment, ce n’est pas à moi.

Ne pleure pas mon petit, elle reviendra, ton âme.  Au final, tout va bien se passer.  C’est sûr et certain.  Tu vas voir.

Un jour, l’ange revolera-t-il.  Encore, se révoltera-t-il.

Aux limbes, Steven et Dalida m'appellent-ils?
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