Harry Potter / Black-Snape / thèmes normaux

Dec 28, 2008 14:36


Fandom : Harry Potter
Pairing : Severus Snape / Sirius Black
Rating : PG 13.
Nombre de phrases : dix (41 à 50)
Thèmes : Normaux
Disclaimer : A Dame Rowling appartiennent l'univers comme les personnages.


41 : Accomplissement

Lorsqu’il reçut la Marque des Ténèbres, Severus n’eut qu’une infime pensée pour Black : l’accomplissement de son destin, de son désir de vengeance et de ses ambitions, valait largement le sacrifice de cette relation absurde.

42 : Nuages

Il ne lui dit rien, pourtant - se contentant de se faire de jour en jour plus distant, plus irascible, plus ostensiblement proche de ceux que Sirius haïssait, laissant les nuages s’accumuler au-dessus d’eux de dispute en dispute, jusqu’à l’éclatement final.

43 : Ciel

Ce fut un matin de mai, un matin de printemps splendide, que Sirius découvrit ce tatouage délétère, gravé dans le bras du serpentard sous la manche de chemise retroussée de force, et bien qu’il s’attendit à cette trouvaille, il lui sembla soudain que quelque chose glissait dans le ciel au-dessus d’eux, épandant une ombre glacée que sa colère et la rupture même furent incapables de dissiper entièrement.

44 : Paradis

Peu à peu, Sirius finit par chasser Snape de ses pensées, ne conservant de lui qu’un sentiment de haine et de mépris profonds, mais lorsque le triple sortilège de mort eut fait son œuvre et qu’il se retrouva verrouillé dans les ombres malsaines d’Azkaban, il en vint à repenser à ce temps - cette dernière année à Poudlard et sa relation chaotique avec le serpentard - comme à une sorte de paradis fragile, qui portait en lui, dès le début, le fruit nécrosé de la chute, mais n’en avait pas moins été l’un des moments les plus pleinement savoureux de son existence.

45 : Enfer

Les yeux rivés sur la photo de Black, qui semblait concentrer sur lui toute sa folie meurtrière en première page de la Gazette, Snape songea fugacement que son ancien amant s’était fait son émule dans l’art de construire son propre enfer personnel, mais sa trahison sonnait infiniment plus absurde - et presque aussi douloureuse - que sa propre culpabilité.

46 : Soleil

Le jour où il revit enfin le soleil, Sirius n’avait pour obsession que son filleul, cet inconnu dont l’existence avait bouleversé leurs vies à tous, et surtout la destruction du rat, cet être nuisible sur lequel se concentrait à présent toute sa haine - mais au fond de lui, quelque part à l’abri de son subconscient, l’idée de revenir au monde auquel appartenait toujours le serpentard, de le revoir peut-être, était comme un second moteur obscur.

47 : Lune

Leurs retrouvailles, en ce lieu de mauvais souvenir et sous la menace insidieuse de la pleine lune, furent incontestablement un désastre, mais dans la vieille rancœur ressuscitée, couvait un vertige ardent qu’ils n’avaient plus ressenti depuis bien des années.

48 : Vagues

La révélation de l’innocence de Black, comme l’intégration de l’ancien mangemort à l’Ordre renaissant, firent bien des vagues dans les esprits - à commencer par les leurs - mais le plus houleux fut certainement la cohabitation forcée des deux hommes en un même lieu, en vue d’une semblable entreprise.

49 : Cheveux

A la troisième remarque vaseuse de Black sur la persistance de son manque d’hygiène capillaire, Snape rétorqua qu’au moins Azkaban n’avait rien changé à la stupidité congénitale du cabot, et l’échange d’insultes colorées qui s’ensuivit possédait un arrière-goût étrangement familier, que n’était pas fait pour démentir le regard consterné de Lupin, de l’autre côté de la table de cuisine de Grimmauld Place.

50 : Supernova

Lorsque le lycanthrope suggéra que les ressources d’énergie, dignes d’une supernova, que trouvaient les deux hommes pour s’affronter, seraient bien mieux employées à combattre Voldemort, ils se contentèrent de ricaner - mais lorsqu’il ajouta un désinvolte « ou à vous envoyer en l’air, comme au bon vieux temps », ils manquèrent s’étrangler dans leurs boissons respectives en se regardant d’un air bizarre, et Remus quitta la pièce sourire aux lèvres, conscient que l’idée finirait bien par faire son chemin : en adviendrait ce que pourrait.
*

Fini ! Mais comme cette fin reste très elliptique et amplement ouverte, je mettrais volontiers au défi *quelqu'un* d'en écrire la suite, sur une autre série de mots.
Quelqu'un... comme arcadiane , ne serait-ce que pour son commentaire sur mon précédent post ! (mais si quelqu'un d'autre est inspiré, hein...)
Vos impressions et préférences sont aussi les bienvenues :)

#01. normaux, harry potter

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