Sep 10, 2008 16:49
#1 - Réconfort
A chacun de ses retours , Shura n’avait jamais manqué de l’accueillir, avec un sourire triste et silencieux devant ses mains rougies.
#2 - Baiser
Il y a d’abord eu le souffle d’Angelo dans sa nuque pour lui dire, le supplier de revenir, puis ses lèvres contre les siennes, toujours murmurantes ; il les a prises, pour ne plus les relâcher.
#3 - Douceur
Est-il seulement possible que les mains et les mots de ce tueur sanguinaire puissent à ce point s’adoucir, jusqu’à tordre ses entrailles glacées et faire battre son cœur déchu ?
#4 - Souffrance
Ce n’est pas tant le corps de l’espagnol qui hurle de douleur, que son âme, sa fierté et son honneur face à ce qu’il n’est plus ; Angelo le sait, l’entend et ne peut qu’assister, impuissant, à sa trop lente agonie.
#5 - Pomme de terre
Excalibur se devait d’être affûtée et surtout précise ; aussi d’innombrables visages sculptés avec soin dans d’innocents tubercules garnissaient les étagères, sous l’œil goguenard d’un Masque de Mort pas peu fier d’avoir fait des émules.
#6 - Pluie
Les gouttes qui crépitent contre la vitre n’ont pas le sel des perles qui constellent leurs corps.
#7 - Chocolat
A chaque fin d’été, l’espagnol devait s’avouer vaincu ; jamais sa propre peau ne se teindrait de cette couleur intense et sombre, chaude et si appétissante qu’il n’avait qu’une envie, celle de la mordre.
#8 - Bonheur
Tels des trésors, ils conservaient ces quelques miettes de félicité que le temps avait bien voulu leur condescendre, lorsque le monde les oubliait pour les laisser croire à ce qui ne serait jamais.
#9 - Téléphone
La voix râpeuse de l’italien s’échoue sur son corps, glisse puis le caresse, s’attarde sur chaque mot, l’abandonne sur un silence, et lorsque Shura lâche le combiné, c’est pour laisser ses propres mains achever ce que l’autre, trop loin, ne peut lui offrir.
#10 - Oreilles
Les murs, parfois, auraient préféré ne pas en avoir, pour ne pas entendre leurs mots murmurés, leurs soupirs étouffés, leurs gémissements perdus et leurs cris, jamais réprimés.
saint seiya,
#01. normaux