(no subject)

Mar 02, 2007 13:04



- Tu ne devrais pas monter aussi souvent à l’étage, ma chérie. Regardes comment ça te fatigue.

- Ce sont ces maudits escaliers qui sont trop grands et trop longs à monter.

- Non, c’est ton état qui te fatigue. Le médicomage a bien dit de te reposer.

- Justement je m’en allais faire une sieste dans mon lit car le canapé me fait mal au dos, lui dit-elle d’un air fier et pincé.

- Je veux seulement prendre soin de toi.

- James, je suis enceinte et ce n’est pas encore déclaré comme une maladie.

- Mais tu es enceinte de neuf mois.

- Et trois jours, marmonna-t-elle avec une soudaine mauvaise humeur.

Elle dépassa son mari et entra dans la chambre en refermant la porte derrière elle, ce qui signifiait à James qu’elle lui faisait la tête. Depuis le temps, il avait appris à décrypter les signes de femmes enceintes.

Le petit Harry devait certainement se sentir très bien dans son ventre car il aurait dû sortir il y a trois jours selon les médicomages. Elle guettait la moindre contraction mais rien ne venait, hormis des douleurs dans les reins et les jambes lourdes. De plus, la chaleur caniculaire de l’été ne l’aidait pas vraiment.

Lily caressa distraitement son ventre rond, les yeux fixés au plafond. Les médicomages qu’elle avait consulté, lui avaient assuré que son bébé était en excellente santé alors elle aimerait bien qu’il décide de sortir de sa cachette. Elle pouvait comprendre qu’il s’y sentait bien et si elle pouvait le garder sans avoir mal partout, elle ferait volontiers plutôt que de le faire naître dans un monde en guerre. Les temps étaient durs chez les sorciers mais elle était tombée enceinte sans l’avoir prévu et elle n’aurait jamais pu se résigner à l’avortement. De toute façon, les sorciers étaient trop traditionnels et vieux jeu pour accepter un tel acte. Mais elle ferait tout pour le protéger de cette guerre.

- Chérie, je vais aller voir comment se porte Remus, lui dit James en la sortant de sa contemplation tandis qu’il prenait place à côté d’elle sur le lit.

Il posa sa grande main chaude sur celle de sa femme.

- Si tu as le moindre soucis, tu m’envoies des étincelles, même si c’est pour te lever de ce lit.

Elle lui réclama un bisous du bout des lèvres pour lui faire comprendre qu’elle le ferait et qu’il pouvait partir tranquille. James sourit car elle pouvait bien être de mauvaise humeur à cause de ses hormones, elle ne restait jamais bien longtemps en colère contre lui.

Le signe dont il parlait, consistait à faire apparaître quelques étincelles rouges au bout de la baguette magique de James. Ils avaient trouvé ce sort quand elle lui avait appris sa grossesse. Il permettait de connecter leurs deux baguettes et une simple formule personnelle signalait que l’un ou l’autre avait un problème.

Mais Lily ne pensait pas sortir de ce lit tout de suite puisque ses paupières se faisaient lourdes et elle s’endormit presque aussitôt le départ de James.

OoO

- Mon filleul n’a toujours pas pointé le bout de son nez ?

- Non Sirius.

C’était la première chose que demandait Sirius lorsqu’il voyait son meilleur ami.

- Il aime déjà se faire désirer, soupira-t-il.

- Que veux-tu, tu as déjà une mauvaise influence sur mon fils alors qu’il n’est même pas encore né. Comment va Remus sinon ?

- Il dort. La potion agit déjà sur les plaies mais tu sais ce que c’est.

- Oui.

Comme à chaque fois, la pleine lune faisait des ravages. Maintenant qu’ils n’étaient plus à Poudlard, les quatre garçons pouvaient difficilement emmener leur loulou, comme ils appelaient parfois Remus, se défouler dans un parc, sachant que n’importe qui pouvait s’y trouver. Même en présence de ses amis, le monstre en Remus devenait plus violent enfermé entre quatre murs.

- Et Lily ?

- Elle est en train de se reposer dans la chambre, en ce moment, mais je me tue à lui dire qu’elle en fait trop.

- Il faut la comprendre, elle a hâte de pouvoir revoir ses doigts de pieds.

James se retint de rire pour ne pas réveiller Remus dans la pièce voisine, mais c’était le sujet de plaisanterie depuis que Lily avait un gros ventre. En effet, la jeune femme n’arrêtait pas de se plaindre qu’elle ne pouvait même plus voir ses pieds, ce qui faisait bien rire Sirius, du fait que d’ordinaire, elle ne regardait pas vraiment ses pieds. Sincèrement qui regardait ses pieds ? Sirius ne pouvait pas comprendre ça et n’arrêtait de plaisanter dessus.

- Il n’empêche que je n’arrive pas à réaliser que tu vas avoir un bébé avec Lily, Tu te rends compte que tu vas bientôt être papa ?

James le regarda avec un léger sourire. Il allait effectivement devenir père d’un petit garçon. Ça lui semblait bizarre mais il se sentait prêt. Au fond de lui, il avait toujours su qu’il se marierait avec Lily et qu’ils auraient des enfants. Seule, la jeune femme avait eu dû mal à le comprendre. Quand Lily lui avait annoncé qu’elle était enceinte, ils avaient d’abord pensé que ce n’était pas le meilleur moment mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine fierté à l’idée d’être père.

- Et toi, tu vas être son parrain.

- Pauvre gosse, plaisanta Sirius en secouant la tête. Des parents comme vous et un parrain comme moi… A part ça, as-tu fini sa chambre ?

- Oui, il ne reste plus que les cadeaux, glissa malicieusement James.

Il savait que son meilleur ami avait acheté tout un tas de cadeau pour son filleul et qu’il les gardait bien caché pour ne pas que James les trouve. Sirius était comme un frère pour lui et c’était tout naturel pour lui de lui demander d’être le parrain de Harry. Après tour, sans lui, jamais il n’aurait épousé Lily.

Il se souvenait que durant leur dernière année à Poudlard, Sirius lui avait dit : si tu tiens vraiment à sortir avec elle, arrête de te comporter comme un prince. Sois naturel, ne te passe plus la main dans les cheveux, elle a raison, c’est débile, avec la tignasse que tu as, ça ne sert à rien. Ensuite, Evans déteste le Quidditch, alors ne lui rabâche pas les oreilles avec histoires de Vifs d’or. Intéresse-toi à elle de manière subtile, sans non plus la harceler. Et par pitié, ne lui demande plus de sortir avec toi. Car comme elle, tu me saoules à lui demander incessamment. Laisse-la venir à toi.

James avait suivi ses conseils au pied de la lettre et il pouvait dire sans se vanter, que sa femme lui était tombée dans les bras.

- Ça fait déjà trois ans qu’on est ensemble et deux ans qu’elle est ma femme. Ça fait si peu quand on regarde bien et pourtant je ne me souviens pas ne pas avoir été avec elle. On est un tout, elle fait partie de moi.

- Tu vas me faire verser une petite larme, Cornedrue.

Les deux compères se mirent à rire avant que Sirius ne décide de fouiller dans les placards de Remus pour calmer son estomac.

OoO

De son côté Lily dormait toujours paisiblement, enfin, elle somnolait plutôt, jusqu’à ce que le petit Harry décide de jouer avec sa vessie.

- Tu es un monstre, grogna-t-elle en se levant, les yeux bouffis et les cheveux en pétard.

Après être passée dans la salle de bain, Lily décida tant bien que mal de descendre les escaliers, souhaitant intérieurement que James ne soit pas encore rentré, sinon il l’enguirlanderait. Mais la maison était vide. Elle fouilla dans les placards à la recherche d’un encas et tomba sur une tablette de chocolat. Elle savait qu’elle ne devrait pas mais c’était plus fort qu’elle, en plus, de là où il se trouvait, son fils en réclamait aussi. Elle déballa la tablette et croqua dedans à pleines dents. Merlin que c’était délicieux. Elle se servit un grand verre de lait pour faire passer le tout et s’apprêta à s’asseoir lorsqu’on sonna à la porte.

- Ne te dérange pas ma belle, ce n’est que moi.

Il s’agissait de la mère de James. Elle était assez âgée mais toujours agile et gracile pour son âge.

- Je suis venue voir comment tu allais ?

- Fatiguée, mais je vais bien.

- Et où est mon fils ?

- Il est parti voir Remus.

- Comment ça ? Tu risques d’accoucher à tout moment et il te délaisse pour aller jouer avec ses amis ? Qu’ai-je fait pour avoir un fils comme lui ?

Lily souriait tandis que sa belle-mère faisait apparaître une tasse de thé et des gâteaux secs. La vieille femme pouvait dire ce qu’elle voulait sur James, Lily savait très bien qu’elle n’en pensait rien. Madame Potter adorait son fils. Elle l’avait eu assez tard et n’avait pas cessé de le gâter avec son mari, bien que James eu reçu l’éducation d’un parfait gentleman.

- James ne va pas tarder. Tel que je le connais, il est sûrement en plein dilemme pour savoir si j’ai besoin de lui maintenant ou non. Mais j’avoue que ça me fait un bien fou quand il va avec ses amis. Il est adorable mais à l’entendre, j’ai l’impression d’être totalement infirme.

- Il t’aime ma belle et il ne veut pas que tu te fatigues pour rien.

- Vous n’allez quand même pas l’approuver. J’ai besoin de soutien féminin.

Madame Potter se mit à rire. Les deux femmes continuèrent de discuter tranquillement quand après plusieurs frissons, Lily décida d’aller se chercher un pull. On avait beau être en été, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir froid. Elle avait toujours été frileuse mais là, elle ne savait pas ce qui lui arrivait. Elle monta à l’étage après avoir dit à sa belle-mère qu’elle pouvait bien monter.

Seulement, arrivé à l’étage, Lily sentit un liquide couler le longs de ses jambes et elle s’arrêta immédiatement. Elle souffla doucement, prenant conscience qu’elle venait de perdre les eaux.

D’accord, ne pas paniquer, se répéta-t-elle.

Avec un peu de chance, sa belle-mère allait bientôt la quitter et James ne tarderait pas à rentrer et tous les deux fileraient à l’hôpital. En effet, la jeune femme tenait absolument à « l’effet de surprise » elle ne voulait pas dire à la mère de James qu’elle allait accoucher, elle voulait lui annoncer, « je viens d’accoucher. » Lily se rendit donc dans la salle de bain et elle fit de son mieux pour être de nouveau plus présentable en lançant un sort à ses vêtements. La perte n’avait pas été à flot et donc elle savait qu’elle risquait une autre fuite prochainement. Attrapant le premier pull qui lui tomba sous la main et qui en l’occurrence était à son mari, elle le mit sur ses épaules et redescendit avec précaution. Madame Potter s’était levée et s’avança vers elle.

- Je vais te laisser te reposer, Lily. Je sais ce que c’est d’être enceinte et tu as besoin de repos pour être en forme pour l’accouchement.

Lily l’a remercia d’un sourire, ayant peur de ne pas être capable de gérer le ton de sa voix.

- Passe le bonjour à James et à bientôt.

- Oui. Au revoir, souffla-t-elle, non sans difficulté.

Se ressaisir. Inspirer profondément et attendre que son idiot de mari bouge ses fesses au plus vite.

Lily ouvrit le placard près de l’entrée et attrapa son sac de maternité. Tout y était. Des vêtements pour elle, de minuscules pyjamas pour le bébé. C’était parfait. Elle était prête. Le petit bout de chou pouvait à présent sortir…. Enfin si son père daignait arriver.

Lily était tellement stressée qu’elle ne pensa même pas aux étincelles pour alerter James. Cependant, il était parti depuis près de deux heures et comme il ne la laissait jamais seule très longtemps, elle en déduisit qu’il ne devait plus tarder. Enfin, elle l’espérait surtout.

Elle s’assit dans le canapé et essaya de se détendre. Elle essaya de se remémorer les paroles du médicomage, mais sans succès. Inspirer, expirer. D’accord. Ça, elle savait le faire mais, en fait, Lily commençait à paniquer. Elle allait devenir maman d’un petit garçon. Et si elle n’était pas à la hauteur ? Et si elle n’était pas une bonne mère ? Et si elle n’y arrivait pas ? Merlin ! Elle ferma les yeux, essayant une fois de plus, de se détendre. Ne penser à rien. Respirer calmement et profondément. Un nouveau problème se posa : les contractions. Elle sentit la première arriver. Elle était petite et il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Une seconde. Légèrement espacée de la première. Lily continuait de respirer profondément, s’adaptant à la douleur qui augmentait à chaque contraction. Elle attrapa à sa baguette et s’apprêtait à envoyer les étincelles à son mari quand la porte d’entrée s’ouvrit sur un James tout sourire, qui ne se doutait pas du tout que sa femme était à deux doigts d’accoucher. Il blêmit bien vite en voyant sa Lily grimacer de douleur.

- Chérie, qu’est-ce que… commença-t-il, la panique résonnant dans sa voix.

- Ça me paraît évidemment, James. Je vais accoucher, lui répondit difficilement son épouse.

- Et tu n’aurais pas pu m’appeler plus tôt !

- J’allais le faire, figures-toi.

- Mais tu vas bientôt accoucher. C’est pas arrivé subitement comme ça. Le médicomage a parlé de signes, comme la perte des eaux et les contractions.

- Et bien les deux sont déjà arrivés alors tu ferais mieux de m’emmener voir le médicomage maintenant, au lieu d’étaler tes connaissances, car le prochain à arriver, c’est notre bébé et il a l’air impatient tout à coup.

- Tu as raison, souffla-t-il.

James, aussi, commençait sérieusement à se répéter ne pas paniquer. Il passa la lanière du sac par-dessus son épaule et vint aider Lily à se mettre debout.

- Ça va aller ? demanda-t-il alors qu’elle faisait une nouvelle grimace de douleur.

Elle hocha la tête et s’agrippa à lui.

- On va transplaner, alors surtout ne pense à rien et laisse-moi faire.

Il l’embrassa sur le front et la serra contre lui du mieux qu’il put pour atterrir dans le hall de l’hôpital Ste-Mangouste. Aussitôt une guérisseuse arriva vers eux et fit appeler un fauteuil roulant pour la jeune femme que James avait du mal à lâcher.

- Tout va bien se passer, Monsieur…

- Potter.

- Ah oui. Effectivement, nous pensions bien que ça ne devrait plus tarder maintenant. Allez voir la femme de la réception, elle va vous emmener dans une pièce où vous pourrez vous changer pour pouvoir assister à l’accouchement.

- J’arrive, mon cœur, adressa-t-il à Lily alors que la femme l’emmenait déjà en salle de travail.

James ne perdit pas une minute. Il passa devant les quelques personnes qui faisaient la queue, se souciant peu de leurs reproches et la femme de la réception lui indiqua la pièce où l’attendait une autre guérisseuse avec des vêtements blancs.

- Changez-vous. Je vous attends dehors.

Il se changea en deux temps trois mouvements et sortit. La femme l’emmena dans une partie de l’hôpital encore plus blanche que le reste si c’était possible et ouvrit une porte d’où s’échappa un cri de douleur. Sa Lily était en train de hurler. Il passa devant la guérisseuse, plus pâle que d’ordinaire et s’approcha de sa femme.

Les jambes écartées, à moitié assise, à moitié allongée, Lily semblait crisper de douleur. La médicomage qui l’avait suivie durant sa grossesse se trouvait là et était déjà positionnés prête à accueillir le bébé, pendant que deux autres guérisseuses s’affairaient autour d’elle et de Lily.

- Jaaaames.

- Je suis là.

Il attrapa la main qu’elle lui tendait et retint une grimace de douleur, lui aussi, lorsque Lily la lui serra de toutes ses forces dans un grand « aaaaaaaaah. » Merlin ! Il ignorait qu’elle avait autant de forces.

- Poussez, Madame.

Lily lui lança un regard méchant que James déchiffra comme un « non, mais tu crois que je suis en train de faire quoi là ?, » mais la médicomage ne s’en formalisa pas. Elle devait avoir l’habitude, pensa le futur papa.

- Je commence à voir le bout de sa tête. Quand je vous le dis, Madame Potter, vous poussez de toutes vos forces…. Maintenant.

James s’était préparé pour sa main, même si à part servir de souffre douleur à sa femme, il se sentait un peu inutile.

- Chéri ? Appela faiblement Lily.

- C’est bien, ma chérie. Continue. Tu y es presque.

Il venait de retrouver l’usage de la parole mais ne se sentait pas vraiment à son aise. Le travail dura encore plusieurs minutes et James ne sentait plus du tout sa main.

- Encore un peu, Madame Potter. Vous y êtes presque.

- Allez ma puce, c’est bientôt fini, l’encouragea James.

Et il avait raison, dans un dernier effort et hurlement à faire enrager les loup-garous à la pleine lune, le petit Harry répondit à sa mère.

- C’est un adorable petit garçon, sourit la médicomage, ravie.

Elle tendit une paire de ciseaux au papa qui les prit, les mains tremblantes, et d’un geste mal assuré, il coupa le cordon qui liait Harry à sa mère. Le petit garçon fut enveloppé dans une immense serviette et on le déposa dans les bras de James qui le regardait les yeux écarquillés. Il se sentait un peu idiot à cet instant, ne sachant pas trop quoi faire et ayant surtout peur de la faire tomber.

- Montre-le moi, James, demanda doucement Lily, qui malgré l’épuisement, souriait à pleines dents.

Il se tourna vers elle et délicatement, il déposa son fils contre sa poitrine.

- Il est merveilleux.

- Oui.

L’un comme l’autre ne savait pas quoi dire. C’était tout nouveau pour eux. Ils sentaient plus responsables, peut-être, plus importants, plus forts. Ils s’embrassèrent et reportèrent leur attention sur ce bébé entre eux qui était immobile. Lily déposa un baiser sur le somment de la tête de son fils et le tendit à la guérisseuse qui attendait pour le nettoyer un peu.

- Comment avez-vous décidé de l’appeler ?

- Harry.

James sentait un magnifique sourire coller sur ses lèvres et savait qu’il n’allait pas s’en débarrasser tout de suite. Le petit Harry fut nettoyer et déposer dans un berceau et la mère et l’enfant furent tous les deux transférer dans une chambre. Un guérisseuse avait aussi aidé la jeune maman à se changer et à faire une petite toilette.

- Votre bébé est en parfaite santé, leur annonça la médicomage qui avait accouché Lily. Je vais m’occuper de vous, maintenant, ajouta-t-elle en s’adressant à la jeune femme.

Pendant ce temps, James s’était rapproché du berceau et observait son fils. Il avait déjà un fin duvet noir qui recouvrait sa petite tête et il sut qu’il avait hérité de sa tignasse, comme disait Sirius. James espérait seulement qu’il avait hérité des magnifiques yeux de sa maman.

- C’est bon, Monsieur Potter. Je vais vous laisser. On va vous apporter à manger dans un instant.

En effet, James ne s’était pas rendu compte qu’il commençait à se faire tard. Il avait passé une bonne partie de l’après-midi chez Remus et là, avec l’accouchement, il n’avait pas pris conscience que l’heure tournait. Il se tourna vers sa femme qui semblait épuisée.

- Mais avant il va falloir nourrir le nouveau-né, continua la médicomage.

Lily fut moins rassurée d’un coup et James sourit.

- Si vous voulez bien allez chercher votre fils, Monsieur Potter.

Ce fut au tour de James de perdre son assurance. Il avait beau avoir déjà pris son fils dans les bras, il allait falloir un peu de temps pour prendre confiance en lui.

- Allez-y, l’encouragea la médicomage.

Il retourna près du berceau et ôta la bulle qui entourait le berceau de Harry puis le prit délicatement dans ses bras. Il était tellement petit et léger. Il adressa un sourire à son public restreint, très fier de lui et le passa à Lily. La jeune maman savait déjà ce qu’elle devait fait et quand le bébé fut en place, prêt à téter, la médicomage les laissa.

- Tu devrais aller prévenir tout le monde, lui dit Lily dans un sourire.

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, car tout le monde risque de venir te voir maintenant. Sirius et ma mère en premier.

Lily pouffa. Son mari avait raison, peu importe l’heure, Sirius serait intenable.

- Je vais rester avec toi encore un peu. Ce tableau est tellement adorable que je n’ai pas envie d’en louper une miette. Il ne te fait pas mal ?

- Non, ça peut aller.

Le petit Harry, bien que n’ayant que quelques heures, tétait avec vigueur le sein de sa mère.

- Nous sommes les parents du petit Harry James Potter. Si on m’avait dit au collège que je serais la maman de tes enfants, j’aurais hurlé de rire. Déjà être ta petite-amie était, pour moi, inconcevable…

- Moi, je l’ai toujours su. Dès que j’ai vu ta frimousse pleine de tâches de rousseur et tes yeux verts.

Lily leva les yeux vers son mari et vit avec surprise qu’il était extrêmement sérieux.

- Tu as toujours su que j’allais devenir ta femme ?

- Je l’ai toujours voulu, dirons-nous.

James s’assit sur le rebord du lit et tous les deux observèrent leur fils finir son repas en silence. Quand il repoussa le sein de sa mère, celle-ci le tendit à James pour qu’il lui fasse faire son rot. Le jeune papa avait, lui aussi, appris pas mal de choses pendant la grossesse de Lily. A chaque fois qu’il le portait, il prenait confiance en lui et le tenait avec plus de sûreté. Il le mit debout, maintenant bien sa tête au-dessus de son épaule tandis que Lily se rhabillait. Harry retourna dans les bras de sa mère après sa digestion pour finir dans son petit lit.

Une jeune guérisseuse apporta un plateau-repas à Lily en lui conseillant de se coucher juste après car avec le bébé, elle allait sûrement devoir se réveiller dans quelques heures. James décida alors qu’il était temps de laisser sa femme se reposer. Il l’embrassa avec affection et regarda une dernière fois sa merveille.

- N’oublie d’envoyer les faire-parts, mon chéri, lança Lily alors qu’il sortait de la chambre.

- Demain à la première heure, je vais à la poste et demande des hiboux express pour que tu sois envahie de monde, plaisanta-t-il.

Il longea le couloir de la maternité, le pas léger et le sourire aux lèvres, se retenant pour ne pas siffloter.

- Par ici Monsieur Londubat.

James se retourna, surpris.

- Franck ?

- Eh ! James ! Que fais-tu ici ?

- Lily a accouché, il y a quelques heures.

- Félicitations… euh je dois te laisser car là, Alice est en train d’accoucher à son tour, sourit Franck Londubat, un vieil ami de James. On se reverra d’ici peu de toutes manières.

James approuva et quitta l’hôpital encore plus souriant si possible. Sa Lily venait de lui offrir le plus beau des bébés et une de ses meilleures amies étaient, en ce moment même, en train d’accoucher. Il rentra au manoir, mais bien vite, il tourna en rond. C’était trop grand ici pour lui tout seul, en plus, sa langue le démangeait trop. Sans y penser plus longtemps, il transplana chez son meilleur ami.

Le sourire qu’affichait James ne laissa aucun doute dans l’esprit de Sirius qui n’eut pas besoin de mots pour comprendre le pourquoi de la visite de son ami. Aussi, il lui sauta dessus à grand renfort de « félicitations. »

James pensait que le jour de son mariage resterait le plus beau jour de sa vie, mais à la réflexion, la naissance de son fils était mille fois plus importante. C’était Harry le vrai lien entre Lily et lui. En ce 31 juillet, James pouvait affirmer qu’il se sentait l’homme le plus heureux du monde quoi qu’il puisse arriver.

os

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