Merci à
shakeskp pour ses corrections et ses encouragements.
1°) DCU Tim/Kon, l’absence d’anniversaire de Kon :
Tim y avait passé des heures, sur plusieurs mois ; il s’était battu pour trouver cette information, il n'était arrivé à rien. Zip. Nada. Et ça le rendait fou !
Alors ce matin-là, Tim décréta une grande chose. Il réveilla Kon avec un long baiser, un grand plateau petit-déjeuner et un petit paquet de papier brillant enrubanné.
« C'est pour quelle occasion ? interrogea Kon, intrigué.
- J'en ai marre de ne pas connaître la date de ton anniversaire...
- Je t'ai déjà...
- Stop ! À partir d'aujourd'hui, je te proclame né le 26 janvier et c'est tout. Ouvre ton cadeau et tais-toi ! »
Kon obéit et Tim le regarda observer la gourmette avec nervosité. Kon lui fit un sourire magnifique, posa la main sur la joue de Tim et l'embrassa tout en douceur.
« Tu sais que je t'aime, toi ? Ma petite tête de mule personnelle.
- Tais-toi et embrasse-moi. »
Kon se plia à l’ordre donnée et profita de sa toute première journée d'anniversaire.
2°) DCU Bruce/Dick Quand Bruce fait la cuisine :
Dick avait passé si longtemps à attendre un geste de Bruce qu'une fois qu'il arriva, il avait failli le rater. Le mot-clé étant « failli » parce qu'il avait tout de même passé près de quinze ans de sa vie à être amoureux de Bruce Wayne, alors il n’allait pas le laisser s'en tirer si ce dernier se décidait enfin à ôter ce balai de principes si profondément enfoncé dans son derrière pour lui sauter dessus.
Bien évidemment, sauté dessus était une bien grande expression. Un baiser au coin des lèvres dans une limousine était plus proche de la vérité. Jusqu'à ce que Dick ne lui saute dessus en réponse.
Il se réveilla dans la chambre du maître au manoir sans pouvoir se souvenir comment ils y étaient arrivés. Sa mémoire était un peu floue sur les détails mais pas sur les sensations. Mais surtout il n’était pas étonné de s'éveiller seul.
Dick enfila son jean sans le fermer et descendit à la cuisine, prêt à caqueter avec Alfred sur sa victoire ! Cependant, il se retrouva perplexe devant la scène sous ses yeux.
Bruce était devant les fourneaux, visiblement concentré. Les sourcils froncés dans cette expression que Dick ne pouvait pas décrire autrement qu'adorable. L'odeur était un peu étrange mais pas vraiment désagréable.
« Hé. »
Bruce se retourna vers lui brusquement, pris en faute. Il se détendit légèrement, autorisant un sourire discret à étirer ses lèvres. Dick s'approcha et l'embrassa tout en douceur, perdant la notion du temps.
« Il y a quelque chose qui brûle, » les interrompit la voix de Tim (qui aurait dû être chez Kon , tenait à préciser Dick.)
Bruce se détacha soudainement pour essayer de sauver ce qu'il restait d'éventuels pancakes. Dick sourit et s'assit à coté de son petit frère de cœur. Tim lui adressa un sourire un brin espiègle et Dick lui tira la langue.
Un beau matin qu'il espérait le premier de beaucoup, beaucoup d'autres.
3°) DW/TW Ten, mention de Jack et Ianto. C'est bien le problème, avec les réalités alternatives. Spoilers S3 :
Quand les seigneurs du Temps fermaient les yeux, l'univers, jusqu'au plus petit atome continuait de leur chuchoter des choses. Une seconde, un ion disait quelque chose pour le contredire la seconde d'après. Les ions n'étaient jamais très fiables.
Quand un seigneur du Temps entrevoyait une réalité alternative alors tous les autres univers choisissaient de se manifester à leur tour sans qu’il ne puisse les ignorer. Mais tout était sporadique. Ce n'était jamais constant. C'était bien le problème avec les réalités alternatives. Quand elles se décidaient à parler, c'était toutes en même temps et le Docteur ne pouvait pas lever la tête de son tableau de bord pendant des jours.
C'était ce qui était arrivé le Jour Où Les Enfants De la Terre Chantèrent À L'Unisson. Il n'aurait pas pu entendre les cris et les alertes s'il avait cherché à les écouter.
Les réalités s'étaient tues mais c'était trop tard. Tous les murmures cessèrent, tous, même le Fer, même l'ion. Seul un souffle en train de s'éteindre ainsi que celui de son compagnon résonnaient à ses oreilles et il pleura, seul dans le froid de son vaisseau et la solitude des univers l'ayant abandonné pour le laisser entendre Ianto Jones mourir, Jack Harkness basculer dans un désespoir fou et destructeur.
Comme pour le punir, il ne sut les faire taire. Il aurait donné son TARDIS pour réentendre le Temps le pourchasser et ces deux humains disparaître dans le flot des autres paroles.
Mais rien n'y fit. Jusqu'à la fin de la Chanson de Ianto Jones.
Et sa tristesse l'accabla. Jusqu'à ce qu'une réalité ne vienne lui murmurer, vienne le rassurer. Ianto Jones et Jack étaient sains et saufs chez elle. Puis la suivante, lui expliquant comme ils ne s'étaient jamais rencontrés dans son monde.
Pour une fois dans sa longue vie, le Docteur maudit l'univers et bénit les Réalités Alternatives et leurs doux mirages.
4°) DW/TW Ten/Jack/Ianto, « Ianto Jones, pourquoi me donnez-vous l'impression de douter ? » « Parce que, Docteur, c'est un grille-pain ! » :
« Aha ! Avec ça, nous allons pouvoir inverser la polarité du réacteur anti-moléculaire à propulsions soniques ! Brillant !
- Docteur, interrompit Ianto.
- Quoi ?
- Vous n'y arriverez pas avec ça. »
Le Docteur fixa des yeux tout ronds sur Ianto Jones à ses cotés, tandis que Jack faisait le Temps savait quoi avec la porte. L'air complètement sérieux et impassible de Ianto le laissait perplexe.
« Ianto Jones, pourquoi me donnez-vous l'impression de douter ?
- Parce que, Docteur, c'est un grille-pain.
- Et ?
- ... »
Ianto Jones disparut une seconde dans le Tardis et revint lui tendre un walkman.
« Vous devriez pouvoir détourner le magnétisme du lecteur pour la dépolarisation sans nous transformer en miettes de toasts grillées... Docteur. »
Le Docteur lui sourit et l'embrassa à pleine bouche.
« Ianto Jones, petit génie ! Dépêchez-vous de rejoindre les commandes pendant que je m'occupe de cette antique relique des années 1990 ! » lança-t-il avec un frisson désagréable à la mention de ces années.
Ianto Jones hocha la tête et s'exécuta. La vie du Docteur était vraiment beaucoup plus amusante et sûre depuis que Ianto Jones y était apparu.
5°) DW/TW - Ten, Ianto, Jack - *post s3, happy time* SPOILERS TW S3 :
Jack avait parcouru deux galaxies et dix-huit systèmes avant d'arriver à lui mettre la main dessus. Le Tardis trônait dans la neige, une anomalie bleue dans un paysage entièrement recouvert de blanc. Jack avait couru vers le vaisseau avec toute la fureur qu'il gardait au fond de lui depuis près d'un an.
Il ouvrit la porte à la volée, la faisant claquer derrière lui. Le Docteur releva la tête, lui offrit l'un de ses sourires heureux et amusés et ce fut la dernière goutte d'eau. Jack le saisit par le col et le plaqua violemment contre le fond du cockpit.
« Capitaine.
- Espèce de traître. De lâche ! gronda Jack.
- A quel sujet cette fois-ci? soupira sombrement le Docteur.
- Vous savez très bien de quoi je parle ! s'écria Jack en le secouant un peu plus. Vous avez détournez le regard de la Terre et vous l'avez laissé brûler sans remord !
- JACK ! »
Il se retourna, son sang figé dans ses veines. Ce n'était pas la première fois qu'il croyait l'entendre mais jamais cette voix n'avait si bien résonné dans ses oreilles.
Ianto fit tomber les deux tasses fumantes qu'il tenait et le rejoignit au pas de course. La main qui se posa sur son avant-bras lui fit mal. Mais c'était bien Ianto. Ianto et ses yeux bleus, son odeur de café et de miel. Jack se mit à trembler, lâchant le Docteur d'un mouvement avant de s'effondrer dans les bras de Ianto.
« Je suis là. Je suis là », rassura la voix rauque du jeune Gallois dans ses oreilles et Jack éclata en sanglots comme un enfant.
Il pleura toutes les larmes qu'il avait refusé de verser depuis la mort de Ianto sur Terre, depuis le regard dégoûté d'Alice et les derniers sons dans la gorge de Steven. Et toute sa colère, son désespoir s'évaporèrent à chaque passage de la main de Ianto dans ses cheveux, dans son cou, de lèvres sur sa tempe, sur sa joue.
Il ne sut pas combien de temps il lui fallut pour se calmer mais il se laissa guider par Ianto jusqu'au fauteuil de pilotage, s'accrocha à son costume humide de larmes, sa vie dépendant de la présence du jeune homme sous ses doigts.
Il lança un regard noir en direction du Docteur qui les observait en silence.
« Vous êtes venu et vous ne m'avez rien dit, accusa Jack. Vous vous seriez tu combien de temps comme ça !
- Mais enfin Jack pour qui me prenez-vous ? Bien sûr que je vous aurais dit que j'avais récupéré Ianto Jones... À l'occasion... »
Jack allait se jeter à sa gorge et le Docteur ne dut son salut qu’aux bras de Ianto qui le serraient.
« Nous sommes bloqués ici depuis que les Gardiens l'ont sauvé. Nous n'avions aucun moyen de vous contacter. Le Tardis a décidé de nous offrir un Noël blanc et de ne plus redémarrer avant la nouvelle année malgré nos plaintes, nos supplications et nos coups.
- Ni le Docteur, ni moi ne vous aurions laissé ainsi si nous avions pu faire autrement. Vous le savez », continua Ianto avec amour et indulgence.
Jack les regarda longuement et vit leur sincérité et leurs regrets. Il enfouit son nez dans le cou de Ianto encore une fois et pardonna.
6°) How I Met Your Mother, Barney, T-shirt :
Quand la neige les avait bloqués à New York, ce fut Lily qui fut la plus heureuse. Un premier Noël dans leur nouvel appartement. Tout le monde avait trouvé ses cadeaux, un saut dans un taxi et ils ouvraient tous les paquets sous un sapin de noël en carton décoré de guirlandes de Noël que Barney avait volé chez GNB. Il était impossible d'acheminer le moindre sapin réel dans la ville depuis des semaines à cause du blizzard.
Quand Ted avait ouvert le cadeau de sa mère, un pull affreux de toutes les couleurs de Noël et lumineux, tout le monde avait ri aux éclats pendant de longues minutes jusqu'à ce que Barney ne prononce sa phrase fétiche (en tous cas, l’une d’entre elles.).
« Défi accepté ! »
Il lui avait fallu huit heures après ça pour arriver à trouver une fille assez désespérée pour accepter ses demandes insistantes (Lily aurait dit qu'elle était plutôt sérieusement dérangée avec des fantasmes malsains) mais encore une fois, l'incroyable et magnifique Barney Stinson avait accompli sa mission et même si ses amis le trouvaient ridicule et répugnant, ils ne pouvaient qu'être admiratifs. Barney venait de gagner un tout nouveau respect auprès de ses meilleurs amis. Même si ça ne dura que jusqu'à son coup suivant.
7°) Merlin - Arthur/Merlin - Magie et alcool ne font pas bon ménage :
Merlin ne supportait pas l'alcool. Tout Camelot était au courant à la suite d'un incident dont Merlin n'était pas fier et dont il ne reparlerait jamais. Seule l’absence d’Arthur ce soir-là l’avait épargné de toute moquerie royale.
Mais Arthur avait boudé et protesté comme un enfant capricieux pendant des jours après en avoir entendu parler sans avoir pu en être témoin. Merlin avait donc passé trois jours sur la place publique à se prendre des légumes pourris dans la figure par pur principe, même si Merlin se dit qu'il l’avait mérité et qu'il ne toucherait plus jamais une coupe de vin à moins de devoir resservir Arthur un soir de banquet.
Jusqu'au banquet suivant. Arthur s'excusa plus tôt que d'habitude à la surprise générale, prétextant une mission d'une grande importance le lendemain dont Merlin n'avait jamais entendu parler.
Il suivit (presque) docilement Arthur jusqu'à ses quartiers et se retrouva pris au piège. Arthur verrouilla la porte derrière eux, s'installa à la table où trônaient deux verres et un énorme pichet de vin. Merlin le sentit brusquement très mal.
« Assieds-toi.
- Sire, je...
- Assieds-toi Merlin. C'est un ordre. »
Merlin soupira et obéit. Les humeurs d'Arthur étaient trop changeantes et il avait encore l'impression de sentir la tomate pourrie sur lui selon le sens du vent. Le prince remplit les deux coupes à ras-bords et repoussa l'une d'entre elle vers lui.
« Bois.
-Arthur
- Je suis ton prince. Si je te dis de boire, tu bois », gronda-t-il.
Merlin lui lança un regard noir et colérique mais vida la première coupe avec défiance. Arthur le resservit, sa coupe à peine entamée au bord de ses lèvres souriantes, machiavélique.
Quand Merlin ouvrit les yeux plus tard, son mal de crâne ressemblait à la charge d'une armée sur des pavés et il avait mal. Il ouvrit tant bien que mal les yeux pour essayer de voir si sa dignité en avait encore souffert et se figea.
La chambre dans laquelle il se trouvait était toujours celle d'Arthur, à la différence près qu'elle n'y ressemblait plus beaucoup. Tout le long des murs de larges lianes se tordaient et s'entrelaçaient. Quelques fleurs s’étaient ouvertes, énormes, aux couleurs pourpres et or,et embaumaient l'air d'un parfum délicat et doux. De petites lueurs multicolores flottaient dans l'air, éclairant légèrement leur entourage d'une atmosphère surréaliste et magnifique.
Intérieurement, Merlin était mort de peur. Un mouvement à ses côtés le fit sursauter. Arthur ouvrit un oeil endormi. Ses cheveux étaient emmêlés, éparpillés dans tous les sens, il avait la marque du drap sur l'épaule et une marque rouge violacé dans le cou et Merlin essaya de se souvenir d'une formule pour le faire disparaître ou pour que le sol ne l'avale mais là encore rien ne lui vint à l'esprit qui ne mettrait peut-être son futur-roi en danger.
Arthur se hissa (Maladroitement! s'exclama la conscience de Merlin qui ne l'avait encore jamais vu ainsi) et posa ses lèvres douces et chaudes sur les siennes avant de l'entraîner sous les couvertures.
« Rendors-toi Merlin », marmonna Arthur en enfouissant son nez dans le cou de Merlin.
Le jeune sorcier aurait pu jurer que ses yeux allaient lui sortir de sa tête à cause de la surprise mais il n'en fut rien. Si sa tête était encore sur ses épaules et qu'il n'était pas sur un bûcher, tout ne pouvait que bien se passer.
Surtout si Arthur continuait de l'embrasser dans le cou comme ça.
8°) Merlin, Arthur enfant :
Arthur détestait sa nourrice. Il détestait son garde. Il avait déjà cinq printemps, il était assez grand pour rester seul. Il se glissa par la petite porte derrière la tapisserie du couloir Est et se fraya un chemin dans le passage secret jusqu'à l'armurerie. Aileen, sa nourrice refusait de le laisser s'approcher de cette partie du château.
Arthur aimait les épées. Elles brillaient et faisaient un bruit fantastique quand les chevaliers la brandissaient dans l'arène pendant les tournois. Arthur sortit de derrière un bouclier et cacha son entrée secrète avec un vieil étendard.
Cet endroit était fabuleux, plein de couleurs et de lumière qui se reflétaient sur les lames des armes. Arthur essaya de soulever l'épée sur la table sans y parvenir.
Malgré sa déception et sa colère, il ne désespéra pas. Même si la hache et l'arbalète étaient trop grande pour lui, Arthur finit par trouver. Il se saisit de la longue dague au manche d'or et tourna sur lui-même. Il éclata de rire en entendant la lame fendre l'air.
« Arthur ! »
Il se figea, sans relâcher sa prise sur l'arme. Son père se dressait là, sombre et menaçant. Arthur ne voyait presque pas son père et à chaque fois, il avait l'impression que son père le détestait.
Il déglutit, baissa sa dague et s'inclina respectueusement.
« Père. »
Il leva les yeux, pour jeter un coup d'œil rapide et s'arrêta en voyant son père lui sourire, pour la première fois de sa petite vie, il en était sûr.
« Si tu tiens à combattre, tu as besoin d'un maître. Et qui de mieux que le roi, pour te rendre invincible », sourit son père.
Arthur lui fit le plus beau sourire qu'il savait pouvoir faire et hocha la tête avec excitation. Aileen ne pourrait plus lui interdire la salle d'armes maintenant et peut-être que s'il faisait de son mieux, son père le roi le détesterait un peu moins.
9°) MERLIN Arthur/Merlin Rêves prémonitoires :
1°) Morgane
Elle fait beaucoup de rêves. Dans certains d'entre eux, des gens meurent, se blessent. Morgane se réveille toujours en sursaut et essaye de les oublier. Elle ne rêve jamais de Merlin. Tous les rêves affreux qu'elle fait au sujet d'Arthur, elle croit qu'ils vont se réaliser et qu’à la prochaine mission, Arthur ne reviendra pas. Mais à chaque fois, il est là, ses rêves sont contredits et Merlin supporte Arthur quand il descend de cheval, quand il porte une proie, une épée ou qu'il est blessé. Et quand Morgane apprend pour la magie de Merlin, elle est heureuse de ne pas rêver de lui.
Alors le jour où elle fait le premier rêve de Merlin, quand elle se réveille en sursaut, ce n'est pas avec la peur au ventre, ni le visage en larmes. Ses joues sont rouges, son souffle court et elle se sent sourire bêtement en pensant à ce qui lui sert de frère et son meilleur ami (Morgane ne s'est pas arrêtée à cette façade de machisme et de vague camaraderie qu’ils affichent).
Elle a brusquement hâte que son rêve se réalise. Ils méritent d'être heureux, surtout avec toutes les horreurs qui jalonnent leurs pas vers leur Destin.
2°) Merlin.
Merlin ne rêve pas. Ou très rarement. Ils ne sont ni prémonitoires ni délirants. Il s'ennuie dans ses rêves la plupart du temps. En Ealdor, il voyait de longues étendues de forêts, d'herbes, un lac d'un bleu immense, de blé illuminé par le soleil, de murmures dans le vent qu'il ne comprenait pas encore.
À Camelot, il n'a pas le temps de rêver. Avec ses journées si chargées, il s'effondre de sommeil et ne se réveille qu'aux premières lueurs du jour pour retourner à ses tâches.
Il fantasme parfois (surtout sur Arthur. Il comprend le blé, maintenant, et le bleu du lac) mais ne rêve jamais de magie, ni de dragons, ni de destin. Sauf le soir qui précède la mort d'Uther. Ce soir-là, il se réveille en sueur, les larmes aux yeux et le sentiment que quelque chose de plus grand qu'Avalon se libère enfin de sa prison. Il ferme les yeux très forts et se glisse sous les couvertures. Il serre Arthur contre lui aussi fort qu'il peut, lui dit de se rendormir quand Arthur marmonne et il pleure silencieusement des larmes qu'il ne devra jamais verser le lendemain. Son roi aura besoin de lui.
3°) Arthur
Arthur n'est pas quelqu'un de magique. Il n'est ni sorcier comme son valet, ni devin comme sa sœur ni même encore guérisseur comme Gaïus. Il n'est qu'un homme, un prince qui se sert d’une épée et de sa volonté pour protéger son peuple.
Mais Arthur n'est pas un imbécile (comme certains, principalement les trois susnommés, aimeraient le croire). Il sait reconnaître la magie, son père a veillé à son éducation et Arthur sent la magie. C'est quelque chose qu'il pense tenir de sa mère. Un don de pressentiment qui le fait frissonner quand de la magie est employée ou l'a été autour de lui.
C'est pour cela qu'il sait que son rêve, de dragons, d'un sorcier aux yeux d'or bleuté et aux oreilles étranges qui partagera plus que son amitié et son royaume, d'une fée qui ressemble trop à Morgane et la splendeur du soleil sur la lame d'une épée qu'il n'a encore jamais tenue entre ses doigts n’est pas une simple illusion.
À son réveil, Arthur sait qu'il a rêvé sa vie. Son Destin. Et maintenant, il le désire plus que sa couronne, plus que le bonheur de pouvoir protéger son peuple.
10°) NCIS, Tony/Gibbs, La première fois où la claque de Gibbs fait mal, c'est le jour où il ne la fait pas :
Après l'explosion, Tony n'avait pas réussi à disparaître de la base plus d'une minute pour aller aux toilettes ou voir le directeur ce qui n'était pas ce à quoi il voulait les employer. Alors quand Ziva s'était endormie à la morgue et que McGee s'occupait d'Abby pendant la pause, Tony avait sauté dans son coupé et foncé vers Bethesda.
Il avait pris avec lui la flasque qui trainait dans le tiroir du bureau de Gibbs, celle qu'il savait maintenant être un cadeau de sa femme et sa fille, ainsi que le livre que Gibbs adorait qu'il lui offert pour Noël.
Quand il était entré dans la chambre d'un Gibbs endormi, déposant les objets sur la table de nuit, Tony déglutit. Il ne l'avait jamais vu aussi mal en point et Tony prenait enfin conscience qu'il n'était pas si invincible qu'il voulait bien le faire croire au reste du monde.
Il repoussa les cheveux du front du blessé qui ouvrit les yeux si brusquement que Tony fit un geste de recul.
« Le look Jason Bourne ne te va pas, tu sais. Matt Damon est inimitable », plaisanta-t-il sans conviction.
La première claque de Gibbs qui lui fit mal...
« Qui êtes-vous? »
... fut celle qu'il ne donna pas.
Tony lui fit un sourire un peu faible.
« Personne. »
Et repartit travailler.
11°) NCIS Tony/Gibbs & Abby :
Abby avait les yeux bien trop pétillants ces derniers temps et Tony commençait vraiment à en être irrité, après qu'elle avait interrompu à plusieurs reprises des échanges plus que chargés en tension entre lui et Gibbs. Pas que ces échanges aient été très importants ou compromettants, juste étranges.
Tony et Gibbs se tournaient autour depuis les premiers jours de Tony dans l'agence mais depuis que Ziva était revenue, c'était devenu de plus en plus évident.
À chaque fois qu'Abby arrivait, elle souriait et chantonnait joyeusement : « J'interromps quelque chose ? »
Tony sortit de l'ambulance, bandage autour du bras qu'une balle avait égratigné et rejoignit l'ascenseur avec hâte. Gibbs allait encore lui faire payer son nouveau retard. Il n'eut pas le temps de descendre à son étage que Gibbs le repoussait à l'intérieur avec brusquerie.
« Boss ! »
Tony n'eut pas le temps de s'expliquer que Gibbs recouvrait sa bouche de la sienne et l'embrassait avec fougue. Tony perdit la notion du temps et en profita au maximum.
Jusqu'à ce que le « ding » de l'ascenseur ne les fasse sursauter.
« J'interromps quelque chose ? » sourit largement Abby.
Tony laissa son front retomber sur l'épaule de Gibbs et éclata de rire.
13°) NCIS, Tony/Gibbs, Derrière les regards appuyés de Gibbs il y a... :
Derrière les regards appuyés de Gibbs, pendant longtemps il n'y a eu que des reproches, des ordres silencieux. Un DiNozzo trop prononcé et Tony sait qu'il doit faire mieux, pousser plus loin ses efforts.
Il y a de l'amusement aussi, bien que plus rare, il arrive et souvent Tony se sent flatté de voir qu'il en est l'auteur et qu'il lui est adressé. Il y travaille aussi dur que dans les dossiers. La seule différence est qu'il ne travaille pas ses vannes idiotes de 23h (heure moyenne à laquelle Gibbs part du bureau) à 3h30 (heure à laquelle il va faire une sieste avant de revenir pour 7h). Tout ceux qui l'ont accusé d'être un tir au flanc ne savent pas à quel point ils se trompent et Tony ne tient pas à changer leur point de vue. Il a une réputation à maintenir après tout.
Puis avec le temps, derrière ces regards, il gagne un peu plus. Du respect, plus souvent qu'ils ne veulent l'admettre. Et maintenant plus de choses, plus de nuances.
Du désir, de la tendresse et bien plus. Même s'il faut encore du temps, pour que les regards ne finissent enfin par se concrétiser pour passer à la vitesse supérieure.
Tony est quelqu'un de patient et de dévoué. Il saura attendre.
14°) Supernatural, Weechesters, La première fois que Sam laissa une dent pour la petite souris, Dean passa la nuit à veiller, un fusil chargé de sel entre les genoux. :
Quand la première dent de lait de Sam tomba, il avait quatre ans trois-quarts et était tombé de son vélo. Quand Sam avait ramassé la petite dent ensanglantée, Dean l'avait vu devenir plus pâle que le dernier fantôme qu'il avait dû dézinguer pendant le sommeil de son petit frère dans la maison d'à coté.
« Elle va me mordre, Dean! La fée souris des Dents va me manger et prendre ma dent et je n'aurai pas mon sou ! » avait pleuré Sam pendant des heures.
Dean l'avait serré dans ses bras, porté jusqu'à la salle de bain pour le soigner Sam était resté inconsolable toute la journée et Papa ne rentrerait pas avant trois jours encore. Alors Dean avait pris les choses en main.
Il avait bordé Sammy dans son lit, les couvertures remontées jusqu'au menton. Il s'était installé à coté de lui sur le matelas avec son glock chargé de sel et assez de soda pour le tenir éveillé toute la nuit. Sam s'était blotti contre lui et endormi avec le sourire.
Dean n'avait pas fermé l’œil de la nuit parce qu'il ne brisait jamais une promesse. Sam avait trouvé un mot d'excuses d'une souris imaginaire lui expliquant qu'elle ne mangeait que du fromage et collectionnait les dents d'enfant, ainsi qu'une belle pièce d'un dollar, Dean lui expliqua que la souris fée des Dents et lui avaient discuté avant qu'il ne la laisse passer.
Et si l'écriture de la souris ressemblait aux pattes de mouche de son grand frère, Sammy n'en reparla jamais.