[FIC SPN] - 7, 8, 9, 10 et le reste...

Jan 01, 2009 16:32

7, 8, 9, 10 et le reste…
Genre : Gen, Pre-Supernatural, fluff gratuit, une pointe de angst enfantine.
Rating : G
Date : 8 mai 2008
Personnages : Sam et les autres.
Disclaimer : Supernatural est l’exclusive propriété de CW et d’Eric Kripke.
Notes : Merci à ashkaa pour la béta. Pour Shakeskp, qui avait demandé des jeunes Sam et Dean.

***
A l’âge de sept ans, Sam avait décidé qu’il voulait apprendre à crocheter les serrures comme Dean. Il ne comprenait pas pourquoi Dean s’entraînait aussi souvent à le faire. Lorsque Sam faisait un cauchemar et n’arrivait pas à se rendormir, Dean leur ouvrait la porte et ils jouaient au flipper jusqu’à ce que ses yeux se ferment tout seul.

Il trouvait ça plus amusant de pouvoir entrer n’importe où que d’aller faire du vélo dans le terrain désaffecté derrière leur motel. Il avait supplié Dean de lui apprendre parce que Papa n’était jamais là. Il partait pendant des semaines, ne revenait que le samedi dans la nuit et repartait dans la nuit du dimanche.

Les parents de ses camarades de classe n’avaient jamais ce genre de travail mais Sam se contentait de grogner parce que Papa lui manquait un peu. Alors Dean avait cédé parce que, même si Dean pouvait être insupportable et le traitait de fille, c’était le meilleur.

Après quelques semaines, Dean le regardait avec un grand sourire à chaque fois qu’il le chronométrait à l’entraînement. Sam s’entraînait tout le temps pour être encore meilleur.

***
L’été de ses huit ans, Sam décida qu’il voulait se fabriquer un fort. Un endroit où s’enfuir quand Papa l’énervait et que le pasteur Jim lui faisait réciter les psaumes de la bible en latin pendant des heures. Sam ne voulait pas être pasteur. Il voulait être vétérinaire.

Dean lui avait dit d’accord et lui avait construit le plus beau fort de tout Blue Earth, les enfants de cœur de l’église étaient verts de jalousie. Il y avait des fenêtres, un grand trou dans le toit pour voir le ciel et Dean avait même installé de l’électricité pour la petite lampe sous laquelle ils lisaient leurs bandes dessinées.

Madame Garrison avait hurlé tout un après-midi parce que la batterie de sa voiture avait disparu. Dean ne lui avait fait qu’un clin d’œil avant d’aller chercher de quoi terminer l’échelle. Sam avait même pu l’aider à la construire cette forteresse.

Papa avait regardé le fort de bois dans le noyer derrière l’église avec fierté, félicité Dean et ébouriffé les cheveux de Sam. Papa était resté presque tout l’été avec eux. Sam et Dean dormaient tous les soirs sous les étoiles dans le fort et mangeait des glaces au citron quand il faisait trop chaud.

Sam n’avait jamais eu un été aussi bizarre mais c’était le meilleur de toute sa vie.

***
A la veille de ses neuf ans, la seule chose que Sam voulait pour son anniversaire c’était Dean. L’école était affreuse. Les enfants étaient toujours méchants avec lui ou l’évitaient comme s’il était un monstre. La maîtresse le félicitait tout le temps et les autres le détestaient encore plus. Il n’y pouvait rien si c’était facile de répondre.

Dean n’était pas dans la même école et Sam haïssait ça. Il voulait Dean mais ne lui disait jamais. Il n’était pas un bébé ! Son frère l’emmenait à l’école tous les matins. Il lui préparait son linge, son petit-déjeuner, son déjeuner, lui souriait avant de courir vers sa propre école dès que Sam était rentré.

Sam le regardait toujours partir parce qu’il espérait à chaque fois que Dean revienne.

Le soir, Dean venait le chercher, faisait la lessive, laissait Sam faire la vaisselle pendant qu’il faisait à manger avant d’aller faire ses devoirs. Dean n’écoutait jamais en classe. Sam le savait mais ce n’était pas grave. C’était aussi facile pour Sam que pour Dean à l’école. Dean s’ennuyait.

Papa prévenait toujours avant de disparaître :
« Ne vous faites pas remarquer. Dean, tu sais ce qu’il se passera s’ils essayent de me convoquer parce que vous faites les idiots. »

Dean se contentait toujours d’obéir. Il avait des notes normales parce qu’il passait trop de temps à faire autre chose au lieu de faire ses devoirs. Des fois, Sam en voulait à Maman d’être partie, parce que Jimmy lui avait dit que tout ce que faisait Dean, c’était le travail des mamans normalement et que les Dean, ça n’existait pas.

Quand il se réveilla pour son anniversaire, Sam s’était mis à pleurer. Dean n’était pas là. Quelques minutes plus tard, il était rentré et s’était affolé.

« Hey Sammy ! Qu’est-ce qui y a ? »

Sam avait continué à pleurer.

« Tu m’as laissé tout seul ! »

Il avait fait une grimace. Sam était sûr que Dean allait se moquer et lui dire d’arrêter d’être un bébé. Mais on avait dû entendre son souhait parce que son grand frère se contenta de le prendre dans ses bras.

« Je suis allé dire à ta maîtresse que tu étais malade et à mes professeurs que je devais m’occuper de mon imbécile de frère malade.
- C’est vrai ?
- Ouais. Maintenant va te laver, bébé. On va à la plage ! »

Sam avait bondi dans la salle de bain. Il avait enfilé son maillot de bain aussi vite qu’il put. Ce jour-là, Dean lui apprit à plonger du plus haut rocher de la plage.

***
A dix ans, Sam détestait tout le monde. Papa les avait fait déménager cinq fois cette année. Dean était toujours entouré de pleins de garçons trop vieux pour que Sam soit leur ami aussi et de filles qui lui collaient aux bras. Il criait sur son grand frère tout le temps, à chaque fois que ce dernier essayait de se moquer de lui ou riait ou respirait trop fort en faisant sa sieste quand Sam essayait de lire.

Papa avait décidé de finir l’année scolaire - un mois - chez Bobby parce qu’il avait besoin de trafiquer quelque chose pour son mystérieux travail. Sam n’aimait pas leur nouvelle chambre chez Bobby. Il préférait quand Papa n’était pas là. Dean et lui pouvaient partager le grand lit et le matelas tout mou.

L’autre avait un matelas dur et son frère prenait toutes les couvertures. Dean passait son temps dans les carcasses dans la carrosserie de Bobby et empestait l’huile de moteur quand il venait se coucher.

Il avait des amis, pouvait travailler avec Bobby et surtout, Dean conduisait.

Et s’il pouvait le faire, Sam aussi.

Alors, c’est ce qu’il décida de faire pour ses dix ans. Il crocheta la serrure de la vieille Ford de Bobby et la fit démarrer comme Dean le faisait sur les voitures qu’il trafiquait quand il ne trouvait pas les clés.

Sam touchait à peine les pédales mais il arrivait à voir toute la route à travers le pare-brise. Il avait observé son frère conduire depuis qu’il avait décidé de son cadeau d’anniversaire. Il avait mémorisé le moindre petit détail. Il avait refait les mêmes gestes que Dean et au début, il y était arrivé comme un as. Meilleur que Magnum avec sa Ferrari.

Il était sorti de la longue allée et avait entendu Dean hurler. Mais il s’en fichait ! Il conduisait ! Puis il n’avait pas bien compris ce qu’il s’était passé jusqu’à ce que la voiture ne finisse par détruire toute la barrière de Madame Smith et ne s’écrase dans l’arbre de son jardin.

Sam avait mal au cou et aux mains parce que le volant avait tourné brusquement. Il ne voyait plus par la fenêtre parce qu’il pleurait trop fort. La porte était coincée, il n’arrivait pas à sortir.

« SAMMY !
- J’ai mal ! »

Dean avait ouvert la portière violement. Sam n’avait eu que le temps d’entendre le métal rebondir par terre avant que Dean ne le serre fort dans ses bras.

« T’es qu’un abruti ! Un ahuri débile ! Un débile ! » lui avait dit Dean.

Mais Sam savait qu’il n’était pas en colère. Il s’accrocha très fort à la chemise de son frère.

-DEAN !

Sam avait eu peur. Papa allait le tuer. Dean le repoussa de l’autre coté de l’arbre et lui ordonna de se taire. Sam s’était juste penché un peu pour voir.

- Non mais qu’est-ce que tu fabriques !
- Je voulais essayer le pick-up.
- Tu es idiot ou quoi !

Dean se tenait tout droit pendant que Papa criait et grondait et le foudroyait du regard.

- Tu ne toucheras plus un volant pendant six mois.
- J’aurai dû vérifier le cardan avant.
- Tu aurais dû laisser Bobby faire !
- John. Laisse, avait dit Bobby en les rejoignant. J’avais demandé à Dean de s’en occuper.

Sam savait que Papa n’écouterait pas Bobby mais Sam aimait Bobby pour avoir essayé.

- Tout est de ma faute. Je réparerai la barrière et le pick-up.
-Tu as intérêt, fils. Et Madame Smith aura la plus belle barrière de l’avenue en un temps record.
- Oui, sir.

John était reparti sans un regard en arrière. Bobby avait souri à Dean et était parti expliquer tout cette histoire à Madame Smith qui n’avait pas dû entendre le boucan tellement elle était sourde.

Son frère lui avait fait signe de sortir dès que Papa n’avait plus été en vue. Il s’était mis à sa hauteur et l’avait regardé bizarrement, comme s’il avait mal.

- Ne refais plus jamais ça, Sam. C’est clair ? C’était idiot et dangereux.

Sam hocha la tête. Dean ne le grondait pas, Dean n’était pas fâché, mais Sam avait encore plus envie de pleurer maintenant.

- Si tu voulais apprendre, tu n’avais qu’à me demander.
- Pardon.
- C’est pas grave. Mais la prochaine fois, je t’attache en plein soleil, je couvre de miel et je laisse les fourmis se charger de toi.

Dean passa une main sur son visage avant de prendre Sam sur ses épaules.

- Allez, on va soigner tes conneries.
- Dean !
- Je sais, je sais. « Pas de gros mots ». Mais tu les mérites.

Sam changea d’avis. Il se promit de ne plus jamais être fâché contre Dean. Sauf s’il le cherchait. Mais pas pour longtemps en tous cas

Et puis maintenant, il ne voulait plus être vétérinaire quand il serait grand.

Il voulait être Dean. Parce que son frère, c’était Superman.

FIN

fic : supernatural

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