Coke Mon Amour
Genre : Fluff, Slash, Get together.
Fandom : RPS SUPERNATURAL
Censure : PG (Aucun rapport avec l'usage de drogues dans cette ficlette)
Personnages : Jared Padalecki, Jensen Ackles
Timeline : Septembre 2008 en rapport avec
cette interview de Jensen Ackles dans l'un de ses premiers grands rôles télévisés.
Mots : 1 054 mots
Date : 13 Novembre 2008
Disclaimer : Jared Padalecki et Jensen Ackles s'appartiennent. Je ne fais qu'extrapoler et je ne veux causer de tord à personne. Ceci est juste de la fiction.
Notes : Aucun animal, vrai ou faux, n'a été blessé pendant l'écriture de cette fic. Pour
shakeskp, merci à
ashkaa pour la béta.
***
Quand il travaillait sur le tournage de Days of Our Lives, son premier vrai grand rôle, Jensen était moins prudent avec ce qui s’échappait de sa bouche lorsqu’il était en interview. Il s’était assagi depuis. Les fans l’avaient déjà trop traumatisé à l’époque pour ne pas lui laisser de nouvelles peurs paniques par la suite. Surtout depuis qu’il tournait Supernatural.
Quand il avait dû emménager avec Jared après le départ de Mike, Jensen avait emmené toutes ses affaires. Y compris l’objet de toutes les moqueries depuis cette interview maudite remontant à ses premiers succès. Maintenant il arrivait très bien à s’endormir dans le silence - sauf peut-être avec les ronflement d’un Jared trop arrosé de tequila - et ne se réveillait plus avec le radio-réveil digital made in 1991 que son frère lui avait offert - Sadie et Harley étaient plus efficaces.
Il avait appris depuis longtemps à ne plus lésiner sur la taille des lits, même s’il devait prendre toute la chambre, voire tout l’appartement, ce qui lui avait valu son surnom de princesse auprès de Mike et Tom.
Mais il avait toujours son cochon en peluche dans un coin de son grand lit, gentiment prêté par Jared. Il y tenait à cette boule de poils synthétique pelée, décolorée, avec de moins en moins de formes et de mousse, qu’il passait régulièrement à la machine. Sa mère lui avait raconté que c’était son frère qui l’avait choisi quand il était venu au monde. Une mauvaise blague d’un frère aîné déjà jaloux. Ça n’avait pas duré. Jensen se savait irrésistible depuis qu’il avait appris à avoir tout ce qu’il voulait d’un sourire ou d’une grimace à l’âge de quatre ans.
C’était ce qu’on appelait le talent.
Alors quand il avait ouvert les yeux ce matin-là, à cause des grognements étouffés des chiens faisant la java dans la chambre, jamais il n’aurait pu imaginer assister à un tel spectacle. Il se redressa brusquement sur le matelas. Les débris de mousse usée parsemaient le tapis. Harley leva la tête, les dents serrées autour du museau de Coke le cochon, tandis que Sadie en mâchouillait les pattes arrières.
« HARLEY ! SADIE ! »
Il sauta à terre, les repoussant brusquement. Il récupéra le corps mutilé de sa peluche préférée entre ses mains tremblantes. Il lança un regard mouillé et coléreux vers les deux animaux. Le couple de chiens baissa la tête, penauds, avachis vers l’avant en guise d’excuses. Jensen se leva, déterminé. Il ouvrit la porte de sa chambre violemment et défonça presque celle de son voisin.
« JARED ! hurla-t-il, furieux.
- LES ACTEURS ET LES CHIENS D’ABORD ! » s’écria Jared en sursautant entre les couvertures.
Jensen le fusilla du regard, ses mains retenant délicatement les restes de Coke. Jared fit le point sur lui, encore à moitié ensommeillé.
« Jensen ? Qu’est-ce qui se passe ? grogna-t-il. Il est quatre heures du mat’.
- Je m’en tape ! C’est l’heure de payer Jared ! Y en a marre ! »
C’est ainsi que Jensen arrêta de dormir avec un cochon en peluche pour partager son lit avec un porc. Jared n’avait même pas osé protester. La sentence était tombée : ce grand idiot devrait dormir avec lui pendant un mois entier. Jensen prenait un malin plaisir à lui donner des coups à chaque changement de position. Il ferait en sorte que Jared élève mieux ses « bébés ».
Au bout d’une semaine cependant, Jensen était trop fatigué pour repousser le sommeil et se battre avec lui qui acceptait totalement son sort. La semaine suivante il se réveilla à plusieurs reprises le matin, recroquevillé contre Jared, un bras de son colocataire autour de sa taille. Bien sûr, il ne pardonnerait pas aussi facilement. Il le repoussait toujours d’un coup de coude dès qu’il se rendait compte de la situation. Sadie et Harley avaient déjà compris qu’ils n’obtiendraient plus d’extras au petit-déjeuner de sa part maintenant.
« Jen ?
- Quoi ? répliqua Jensen, méfiant, le dimanche soir.
- Je suis vraiment désolé pour ton doudou.
- Ce n’était pas mon doudou ! C’était ma peluche ! Mon meilleur ami depuis que je suis au berceau, protesta Jensen.
- J’appelle ça un doudou moi. Ma mère n’a pas voulu que j’emmène le mien avec moi quand je suis parti pour LA. Elle disait que je n’étais plus un bébé. Mais bref. Je suis désolé.
- Ce qui est fait est fait mais ne crois pas que ça va te dispenser de ta punition.
- Je… Non, ce n’est pas ça. Écoute, je veux pas que tu te fâches à nouveau, ok ?
- Qu’est-ce que tu as encore fait ? » Gronda Jensen.
Jared avait l’air aussi penaud que ses chiens quand ils faisaient une bêtise et Jensen ne savait pas s’il devait se laisser avoir parce qu’il était, il fallait bien l’avouer, adorable, ou s’il devait l’étriper avant même qu’il ne se confesse.
Jared sortit les mains de son dos et Jensen crut une seconde que son cœur s’était arrêté. Il avait rapiécé son cochon en peluche. Le bout de ses doigts était couvert de petits pansements. Coke avait récupéré plus de volume, certes irrégulièrement réparti. Un bouton de chemise rose sombre, que Jensen ne connaissait que trop bien, avait été cousu en guise d’œil droit et sa fourrure ressemblait à un patchwork de tissus rayés et imprimés dans les mêmes tons. Mais plus important, on lui avait redessiné un sourire.
Jensen déglutit longuement, les yeux fixés sur Jared et la peluche. Son ami lui poussa le doudou dans les mains, mal à l’aise, se grattant la nuque et évitant par tous les moyens de croiser son regard.
« J’ai fait ce que j’ai pu. T’es… t’es pas obligé de le garder hein ? Mais bon je… »
Jensen serra la peluche et attrapa Jared par le cou. Il l’embrassa longuement, encore et encore, jusqu’à s’accrocher totalement à la chemise neuve et rose pâle. Jared lui rendit son baiser, la main agrippée dans son dos. Ils s’écartèrent et Jensen s’essuya les yeux, parce qu’il n’était ni une fille ni un bébé.
« Merci.
- De rien, sourit timidement Jared.
- Mais ça ne lève pas ta punition, répondit Jensen avec un petit sourire malin.
- J’espère bien.
Jensen serra Coke contre sa poitrine et prit Jared par la main. Il y avait de la place pour les deux dans son grand lit de toute façon. Il veillerait juste à en prendre plus grand soin.
FIN.