Ce qui me manque le plus, depuis que j'ai fini mon défi des 100 films, c'est le plaisir que procure la rédaction d'une critique un peu méchante après avoir vu un film de Michael Bay bien pourri.
Hier soir, on a décidé de souper devant la télé, et on est tombé sur un film qui avait l'air de ne pas trop vouloir fatiguer nos neurones, Bad Boys 2. Quand j'ai vu le nom de Michael Bay s'afficher à l'écran, je n'ai plus eu aucun doute sur la qualité du navet que l'on s'apprêtait à regarder. Ni sur le fait que j'allais bien rigoler. Parce que s'il y a une qualité qu'il faut bien reconnaître à ce brave Michael, c'est son talent de comique involontaire, sa capacité à faire des gags qui font rire non pas parce qu'ils sont drôles, mais pour leur ridicule.
Bien sûr, ça n'arrivait pas à la moitié de la cheville de
Transformers (vous n'imaginez pas comment j'ai hâte que le deux sorte, rien que le
titre fait trop envie). Mais c'était très très très grand quand même, avec tout ce qu'il faut pour réussir un gros film bien bourrin et stupide; des acteurs maniérés comme des macaques, des méchants très méchants avec "méchant" tatoué sur le front, au cas où leur nationalité non américaine n'aurait pas suffi à nous mettre sur la voie, des héros très héroïques qui ne prennent jamais une balle quand tout le monde se fait flinguer, des explosions, des fusillades, des courses poursuites sur l'autoroute avec camions, bateaux, fusées (il y en a un en trop, je vous laisse deviner lequel), et un scénario, heu... quel scénario ?
Entre deux crises de rire, j'ai quand même fini par m'endormir. Le gros avantage, c'est que lorsque je me suis réveillée 20 minutes plus tard, j'avais l'impression de n'avoir absolument rien manqué.
Et le pire (oui, pire encore que la critique que j'ai lue sur Allociné, qui vantait les mérites du scénario, vous savez, celui qui n'existe pas) c'est que même après ça, Michael Bay, on le laisse recommencer...
* merci de bien noter toute l'ironie du titre de ce post...