Fandom : Cesare
Personnages/Pairing : Cesare, Miguel. Cesare/Miguel
Rating : T
Mots : 795
Notes : suite de
Actes et conséquences. J'ai essayé de faire fluffy et mignon, parce que
llilyb voulait du fluff, du mignon. Si avec ça, t'es pas satisfaite, je peux plus rien pour toi ! L'histoire se passe à Rome quand Cesare et Miguel ont quatorze ans, avant de partir à Pise pour leurs études.
Les coups de fouet ne furent pas la seule punition que Miguel et Cesare eurent pour la bagarre. Ils furent consignés pendant un mois entier à la maison, sans avoir le droit d’en sortir pour des promenades. Pendant ce temps, les blessures sur le dos de Miguel finirent par guérir mais de longues cicatrices blanchâtres restèrent bien visibles. Les rares fois où Cesare les aperçut, quand Miguel ne faisait pas attention à les lui cacher, il détournait le regard, mal à l’aise, sans toutefois pouvoir s’empêcher de les examiner du coin de l’œil. Elles étaient horriblement laides et entachaient la peau parfaite de Miguel. Cesare aurait donné n’importe quoi pour les faire disparaître.
Lorsque la punition finit, une des premières choses que Cesare fit, fut une promenade à cheval avec Miguel, loin de la maison, dans la campagne printanière autour de Rome. Cesare sourit et rit pendant la course, libre et presque sauvage, alors que le vent s’emmêlait dans ses cheveux. Les deux jeunes gens galopèrent dans les champs pendant des heures, jusqu’à ce que la chaleur ait raison d’eux. Ils s’arrêtèrent près d’une rivière, avec un fort courant, et Miguel attrapa les chevaux pour les faire boire à quelque distance, pendant que Cesare s’asseyait près d’un rocher à côté de l’eau. Les flots courraient, rieurs, et formaient de l’écume quand ils heurtaient violement des rochers. Cesare regarda la rivière, s’amusant lorsqu’il apercevait des poissons aux reflets argentés filer dans l’onde.
Soudain, il sentit une brusque poussée dans son dos et il se retrouva dans la rivière. L’eau n’était pas très profonde mais elle était fraîche. Il tourna la tête et vit Miguel en train de rire.
« Espèce de petit… ! fulmina Cesare.
- Oh, allez, rit Miguel, reconnait que c’était trop tentant.
- Pff, » renifla Cesare, dédaigneux. Puis, il tendit la main vers Miguel. « Aide-moi à me lever ! » exigea-t-il.
Sans méfiance, Miguel attrapa la main de Cesare et ce dernier en profita pour le tirer à lui et pour le faire tomber à son tour dans la rivière. Cesare passa une main dans ses cheveux trempés pour les écarter de son visage et gloussa de rire devant l’air étonné de Miguel, qui clignait les yeux comme un hibou.
« Honnêtement, tu aurais pu t’en douter, le taquina Cesare.
- Tu es fier de toi, hein ? rétorqua Miguel en l’aspergeant d’eau en retour.
- Arrête ça ! »
Après avoir chamaillé encore un peu avec Miguel, Cesare se releva, toujours en riant, et se mit à l’abri sur la rive. Miguel le rejoignit et s’assit sur un rocher au soleil. Cesare jeta un regard navré à ses habits, complètement trempés, et entreprit de se dévêtir. Les cordons qui maintenaient son pourpoint étaient difficiles à dénouer à cause de l’eau qui les imbibait. Enfin, il réussit à l’enlever et il ôta ensuite sa chemise et ses bottes pour les mettre à sécher. Miguel, dont les habits moins luxueux étaient plus faciles à enlever, avait déjà étendu les siens et était retourné s’asseoir sur son rocher. Le soleil tomba sur ses cicatrices et Cesare tendit la main pour les toucher. Il en traça une du bout des doigts. Miguel se tendit.
« Tes blessures te font encore mal ? chuchota Cesare.
- Non, c’est bon maintenant. Elles sont guéries.
- Tu veux que j’arrête ?
- Non. »
Il y avait un tremblement dans la voix de Miguel, un tremblement que Cesare ne voulait pas analyser mais qui le faisait rougir. Il suivit encore un instant les vieilles blessures, curieux du contraste entre la peau lisse et les boursoufflures des cicatrices. Lorsqu’il arrêta, il laissa sa main effleurer le bras de Miguel. Cesare avait soif du contact de Miguel, de sa peau douce, pour combler la distance qui s’était creusée entre eux depuis leur dispute et la punition. Miguel retint sa main et la serra dans la sienne. Leurs doigts s’emmêlèrent et Miguel se retourna à moitié pour l’enlacer de son bras libre. Cesare laissa sa tête se reposer contre l’épaule de son ami, avec un petit soupir satisfait.
Cesare pouvait sentir contre sa peau la peau de Miguel et les battements de son cœur. Il avait passé un bras autour de la taille du valencien et retraçait du bout des doigts les cicatrices. Contre lui, la poitrine de Miguel fut agitée de sursauts et il entendit le jeune homme rire. Cesare eut un sourire heureux, qu’il cacha en enfonçant davantage son visage dans l’épaule nue de Miguel. Ils restèrent enlacés un long moment, Miguel s’amusant avec les cheveux de Cesare et Cesare se reposant tranquillement, jusqu’à ce qu’il fallut se lever pour rentrer à la maison. Ils remirent leurs vêtements secs.
Jusqu’à l’instant de devoir remonter à cheval, les mains de Cesare et de Miguel restèrent nouées.