LUDWIG REVOLUTION - "Exploit" - Drabble

Jul 03, 2008 13:07


Cross-posté sur 31jours pour le thème "Exploit".

Juste une ficlet débile et OOC, mais rien que le fait d'imaginer Wilhelm en robe était totalement irrésistible. >_<
Mais je me suis déjà promise que j'écrirais un Ludwig/Wilhelm sérieux, dès que j'aurais trouver comment exploiter les contes "Peau d'âne" et "La petite sirène"

Un silence mortuaire tomba d’un seul coup dans la salle du trône. La déclaration du prince Ludwig avait eu l’effet dévastateur d’une ogive nucléaire.
La mâchoire du roi se décrocha fort disgracieusement tandis que sa Majesté la reine Amalberga se figea un léger instant. Le mutisme de la reine témoignait à lui seul de l’énormité, l’absurdité, de l’anormalité, de la situation. Finalement, elle prit le parti d’éclater d’un rire tonitruant.

« Félicitations Lou ! Sincèrement, je ne pensais pas que tu arriverais à te dégotter une princesse ! Pour un exploit, c‘est un exploit !»

Le roi, aux côtés d’Amalberga, reprit rapidement ses esprits, vite rappelé à l’ordre par ses instincts primaires de mâle en rut, et entreprit de déshabiller du regard la future épouse de son fils.

La promise se tenait aux côtés de Ludwig dans une superbe robe anthracite. La pauvre n’avait guère l’air à l’aise et promenait des regards nerveux partout autour d’elle en se tordant les mains. Sa chevelure noir de jais était retenue en chignon à l’aide d’une grosse pince sertie d’émeraudes et quelques mèches éparses voletaient sur son front et sur sa fine nuque blanche. Le roi fit couler un peu plus son regard sur la princesse avec un air appréciateur : des épaules blanches comme de la craie, une taille fine et dégagée, des traits fins ; son fils avait bon goût mais -il remonta son regard- elle était plutôt plate…

Amalberga capta soudain le regard lubrique de son cher mari et lui lança un majestueux coup de fouet. Puis, ceci fait, elle braqua de nouveau son regard sur la future princesse qui se raidit aussitôt, ses beaux yeux verts rivés sur le fouet que tenait la reine, un objet rempli de menaces et de promesses de souffrance.

« Quel est votre nom, princesse ? »

L’intéressée devint très pâle et ne répondit pas.

« Gabrielle est muette, Mère. » répondit le prince Ludwig, étonnement solennel.

La reine cligna des yeux quelques secondes et eut un nouveau rire. Derrière elle, Julius était toujours pétrifié. Pour lui il n’y avait qu’une équation existante : Ludwig + épouse officielle = totalement impossible.
Et pourtant, le prince se tenait bien droit. Son regard turquoise directement planté dans celui de sa mère. Une mère qui finalement ne tint plus :

« Oh Lou ! Tu es un grand sentimental au fond ! Allez embrassez-vous ! »

Le prince eut un rictus amusé et saisit le menton de Gabrielle, statufiée sur place, pour finalement l’embrasser dans les règles de l‘art requis pour ce genre de situation. On crût pendant un instant que la future princesse allait faire un infarctus.

Le roi, qui avait décidé de ne plus intervenir pour sa survie, se mit à frotter sa pauvre joue flagellée en gémissant et remarqua le regard compatissant de Julius, habillée en Juliana, qui se trouvait entre les deux trônes royaux. Quelle gentille fille c’était !

Devant eux, l’assemblée commençait à se remettre du choc. De nombreux nobles commençaient à babiller entre eux des « Quel canon ! », des « Pourquoi avec ce prince pourri ! », des « Dieu, qu’elle est belle ! »
Mais surtout…
« C’est amusant : elle me fait penser à quelqu’un... Je n’arrive pas à dire qui »

Julius reposa aussitôt son regard sur la princesse, l‘observa sous toutes les coutures. Et le pauvre, à défaut de frôler l’attaque cardiaque, n’échappa pas à la syncope.

« Juliana ! »

Alors que tous se précipitaient vers la travesti évanoui, Gabrielle courba l’échine sous un énorme poids invisible. Elle lança un regard fatigué à Ludwig.

« Mon prince… »
« On bat en retraite pour le moment. »

Ludwig s’inclina, sa promise fit de même et tous deux s‘en allèrent dans le couloir. Mais l’assemblée, étant occupée à réanimer Julius, ne remarqua même pas leur départ.
Sauf que…

Clac !

S’en suit un cri de douleur et…

« Comment les femmes peuvent-elles marcher avec des échasses pareilles ! »
« Bon sang Wilhelm ! C’est la troisième fois que tu casses le talon ! »
« Mais j’en ai marre moi ! J’arrive pas à marcher avec ça ! »

Un nouveau silence mortuaire s’abattit sur le château, éteignant d’un coup tout l’affolement général face au malaise de la princesse Juliana.

Le roi devint très pâle et sua à grosses gouttes. Cette belle donzelle…c’était Wilhelm !?

« Je me doutais bien qu’il y avait quelque chose d’étrange derrière ça. » marmonna-t-il en épongeant son front. « Un exploit pareil, c’était impossible.»

Mais la reine Amalberga prit ça avec une toute autre philosophie, le regard posé sur Juliana actuellement étendue sur le sol royal.

« Le véritable exploit…c’est que Wilhelm soit capable de se travestir aussi bien que Julius... »

fic, ludwig révolution, 31jours

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