HETALIA - "Le mauvais temps britannique"

Jul 27, 2009 17:43

Il y avait quelque chose qui clochait dans l’air, Angleterre en mettrait sa main à couper (mais pas trop quand même). Une pluie battante martelait les fenêtres depuis plusieurs heures déjà, cependant, ça, c’était plutôt normal pour un mois de novembre en Grande-Bretagne. Mais quoi d’autre alors si ce n’était pas l’humidité ambiante qui alourdissait l’atmosphère ?  Arthur remua un peu dans son grand fauteuil en cuir noir, mal à l’aise, et lança un regard anxieux à l’homme qui se tenait derrière son bureau, raide comme un piquet dans son smoking gris.
M toussota légèrement, de la manière la plus british qui soit. A l’extérieur, le vent redoubla de violence.
« Sir Kirkland. Je viens de recevoir un rapport provenant directement de Russie. »
Arthur attendit la suite avec appréhension. Il y eut un énorme éclair qui se refléta sur les lunettes de M, lui donnant l’air d’un serial-killer en puissance.
« L’agent 007, James Bond, s’est  fait capturé par le KGB. »
Le tonnerre retentit avec force.
« …quoi ? »
« L’agent 007, James Bond, s’est fait… »
« Ca va, ça va ! J’avais compris ! Je veux dire…comment ? James Bond ne se fait jamais avoir. »
M passa sa main dans ce qui restaient de ses cheveux gris, un peu gêné.
« Apparemment, la femme qu’il aurait tenté de séduire -vous connaissez Bond autant que moi, n’est-ce pas ?- faisait parti des services secrets russes. »
Il y eut un long silence durant lequel le vent émit un long sifflement lugubre.
« …c’est une plaisanterie ? »
« Non. J’en ai bien peur, Sir Kirkland. »
Angleterre essaya de se contenir. (« Le flegme britannique, Arthur ! Le flegme ! ») Néanmoins, ne possédant qu’une patience très limitée, il explosa très vite. Il bondit de son fauteuil comme un diable hors de sa boîte tandis que la pluie redoubla de violence contre les carreaux, les faisant trembler.
« J’y crois pas ! Vous croyez qu’on le paye combien pour espionner les Soviétiques ?! Si vous voulez mon avis, M, cet homme n’a eu que trop de chance jusque maintenant ! Bien fait pour sa gueule. »
« Sir… », commença M.
« Et puis coucher avec une russe… une russe ! S’il voulait une grande blonde aux yeux bleus, il n’avait qu’à aller en Suède ! Au moins, on serait pas emmerdé avec le KGB !»
M rattrapa in extremis la lampe de bureau qu’Angleterre allait envoyer valser par ses grands gestes.
« Et comment on va le sortir de ce bourbier maintenant, hein ? Je vous le demande, M. »
« Justement, sir, c’est pour ça que je suis là. »
Arthur leva un de ces énormes sourcils, soudain inquiet.
« Ah bon ? »
Nouvel éclair, suivi immédiatement par un énorme coup de tonnerre, qui donna une allure dramatique à la scène.
« Ivan Braginski souhaite personnellement  s’entretenir avec vous à ce sujet. »
Le cœur d’Angleterre manqua un battement tandis que le sang se draina de son visage.
« Hors de question ! », hurla-t-il, paniqué, en enfonçant désespérément ses ongles dans l’accoudoir de son fauteuil en cuir.
« Sir, pensez à Bond… »
« Il a bien mérité ce qu’il lui arrive, ce pauvre con ! »
« Pensez au Mi-6, alors ! »
« Vous n’aviez qu’à pas engager des incompétents ! Pourquoi je devrais résoudre vos problèmes, d’abord ? Je préfère crever que de me retrouver tout seul avec Russie ! »
« Pensez à la reine. »
Silence.
« Vous êtes au service de Sa Majesté, non ? »
« Oui, mais… »
« Imaginez que les russes nous envahissent à cause de cet incident. »
Et là, Angleterre eut des traumatisantes  images de son pays, sous des trombes d’eau (là, encore ça ne changeait rien à d’habitude mais c’était toujours plus impressionnant d’assister à une scène de guerre quand il pleut que sous un soleil éclatant.) Il imagina avec horreur un énorme étendard rouge vif de l’Union Soviétique sur le château de Buckingham. Il céda.
« …D’accord…mais c’est la dernière fois que je répare vos merdes, okay ? »
M battit le fer alors qu’il était encore chaud.
« Très bien. Je fais entrer Sir Braginski, alors. Il patiente dans la salle des invités.»
Arthur glapit, mortifié.
« Qu-quoi ?! Vous voulez dire qu’il est déjà ici ?! Mais je ne suis même pas prêt psychologiquement !»
Mais trop tard. M revint quelques minutes plus tard avec Ivan. Un Ivan, souriant dangereusement, complètement trempé par le mauvais temps britannique.
« Camarade Angleterre, c’est un peu mouillé par chez vous, da ? »
Arthur se ratatina dans son fauteuil. Il allait tuer Bond personnellement lorsqu’il aurait dissuadé les russes de le faire à sa place.
Dans les rue de Londres, la pluie s’intensifia de plus belle et plus un chien traînait dans les rues. Les négociations allaient pouvoir commencer.

(Ce que l'histoire ne dit pas, c'est que la fille russe en question, ben c'était Biélorussie. Russie était si content en apprenant ça qu'il est aussitôt parti en Angleterre pour remercier Arthur de ce geste et pour octroyer l'immunité à 007. C'est pour ça que quoi qu'il arrive, James Bond ne se fera JAMAIS attrapé par le KGB)

fic, james bond, hetalia

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