Hop, un p'tit texte de plus !
Titre : Breizh blues
Genre(s) : Boy's love, angst
Rating : PG
Thème : #17 Brisé
Auteur : svetblacklupin
Notes de l’auteur : Arthur Rimbaud m'a soufflé une phrase. Merci 'Tutur !
Et comme d'hab', c'est couuuurt…
Résumé de l’histoire : Malo Kellec. Ses sentiments. Ses larmes. Au fil de l'eau.
Il pleut.
Il pleut et la mer est déchaînée.
Qu'importe, je reste sur le pont, à la merci des éléments. L'eau qui me fouette le visage brouille les sillons laissés par mes larmes.
Il fait froid et le vent souffle fort. Je frissonne ; demain matin, je serai malade. Tant mieux, j'aurai une excuse valable pour échapper aux activités de groupe. J'aime énormément la voile, mais je n'attends qu'une chose désormais : que ce stage se termine et que je puisse quitter ce bateau. Que je puisse m'éloigner de Valentin.
Valentin Serre, le fils à papa du groupe; imbu de lui-même, insolant, fainéant mais terriblement craquant. Une vraie ordure qui cache bien son jeu.
-Malo, viens vite au chaud.
J'ignore la demande de Céleste, la mono, qui de toute façon est déjà rentrée dans la cabine.
Il pleut mais je m'en moque, là, au moins, je sais que je n'aurai pas à subir la présence de Valentin.
Le flot salé de mes larmes se fait plus intense. Larmes de rage, de tristesse ou d'humiliation, je ne sais plus. Une peu des trois, sans doute.
Il s'est moqué de moi. Dieu sait comment il a découvert mes inclinaisons particulières, mais il s'en est servi pour me mettre plus bas que terre.
Entendons-nous bien, je n'éprouve aucune honte à être homosexuel, mais ce n'est pas non plus un sujet de fierté pour moi et j'évite d'en parler à des inconnus. Valentin, je ne le connais que depuis trois semaines à peine, il n'y a donc aucune raison pour qu'il le sache. Toujours est-il qu'il l'a appris et s'en est amusé.
Il fait en sorte de me séduire. J'avoue qu'il ne lui a pas fallu longtemps avant que je lui cède. Pas que je sois un garçon facile, mais en plus d'avoir un physique des plus avenants, il possède un véritable don pour l'élocution -un bon point pour un futur avocat- et j'ai crû à ses belles paroles.
Je me suis fait avoir en beauté. Par sa beauté.
Il pleut. Le ciel pleure. Je pleure.
Quelque part en cours de route je suis tombé amoureux de lui. Et j'ai crû à la réciproque. Quel idiot, j'ai été !
Il m'a fait miroiter la possibilité d'une histoire d'amour avec lui et j'ai plongé. Je me suis impliqué dans notre début de relation alors que lui faisait semblant. Il est même allé jusqu'à me dire qu'il m'aimait. Foutaises !
Si j'ai eu des doutes au début, ils ont été oubliés sous ses baisers. Sous les caresses que je lui ai concédé bien que je ne me sentais pas prêt à sauter le pas ; j'étais trop épris de lui pour les lui refuser. De plus, il avait allumé en moi, un feu que lui seul pouvait éteindre. J'en oubliai toute raison. On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
J'étais prêt à me donner à lui, gagné par la passion. Prêt à passer outre mes craintes. Et il m'a repoussé. Un sourire mauvais dansant sur ses lèvres, il m'a insulté, traité de traînée. M'a dit s'être moqué de moi depuis le début. Qu'il s'agissait d'un défi lancé par un de ses amis.
Il pleut. Mes larmes se mêlent à la pluie et l'océan.
Il pleut. Je pleure. Je pleure et j'entends des rires qui s'échappent de la cabine. Dont celui de Valentin.
Il pleut. Je pleure. Il rit.
Je l'aime. Je le hais.
Il pleut.
Genre(s) : Boy's love, angst
Rating : PG
Thème : #17 Brisé
Auteur : svetblacklupin
Notes de l’auteur : Arthur Rimbaud m'a soufflé une phrase. Merci 'Tutur !
Et comme d'hab', c'est couuuurt…
Résumé de l’histoire : Malo Kellec. Ses sentiments. Ses larmes. Au fil de l'eau.
Il pleut.
Il pleut et la mer est déchaînée.
Qu'importe, je reste sur le pont, à la merci des éléments. L'eau qui me fouette le visage brouille les sillons laissés par mes larmes.
Il fait froid et le vent souffle fort. Je frissonne ; demain matin, je serai malade. Tant mieux, j'aurai une excuse valable pour échapper aux activités de groupe. J'aime énormément la voile, mais je n'attends qu'une chose désormais : que ce stage se termine et que je puisse quitter ce bateau. Que je puisse m'éloigner de Valentin.
Valentin Serre, le fils à papa du groupe; imbu de lui-même, insolant, fainéant mais terriblement craquant. Une vraie ordure qui cache bien son jeu.
-Malo, viens vite au chaud.
J'ignore la demande de Céleste, la mono, qui de toute façon est déjà rentrée dans la cabine.
Il pleut mais je m'en moque, là, au moins, je sais que je n'aurai pas à subir la présence de Valentin.
Le flot salé de mes larmes se fait plus intense. Larmes de rage, de tristesse ou d'humiliation, je ne sais plus. Une peu des trois, sans doute.
Il s'est moqué de moi. Dieu sait comment il a découvert mes inclinaisons particulières, mais il s'en est servi pour me mettre plus bas que terre.
Entendons-nous bien, je n'éprouve aucune honte à être homosexuel, mais ce n'est pas non plus un sujet de fierté pour moi et j'évite d'en parler à des inconnus. Valentin, je ne le connais que depuis trois semaines à peine, il n'y a donc aucune raison pour qu'il le sache. Toujours est-il qu'il l'a appris et s'en est amusé.
Il fait en sorte de me séduire. J'avoue qu'il ne lui a pas fallu longtemps avant que je lui cède. Pas que je sois un garçon facile, mais en plus d'avoir un physique des plus avenants, il possède un véritable don pour l'élocution -un bon point pour un futur avocat- et j'ai crû à ses belles paroles.
Je me suis fait avoir en beauté. Par sa beauté.
Il pleut. Le ciel pleure. Je pleure.
Quelque part en cours de route je suis tombé amoureux de lui. Et j'ai crû à la réciproque. Quel idiot, j'ai été !
Il m'a fait miroiter la possibilité d'une histoire d'amour avec lui et j'ai plongé. Je me suis impliqué dans notre début de relation alors que lui faisait semblant. Il est même allé jusqu'à me dire qu'il m'aimait. Foutaises !
Si j'ai eu des doutes au début, ils ont été oubliés sous ses baisers. Sous les caresses que je lui ai concédé bien que je ne me sentais pas prêt à sauter le pas ; j'étais trop épris de lui pour les lui refuser. De plus, il avait allumé en moi, un feu que lui seul pouvait éteindre. J'en oubliai toute raison. On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
J'étais prêt à me donner à lui, gagné par la passion. Prêt à passer outre mes craintes. Et il m'a repoussé. Un sourire mauvais dansant sur ses lèvres, il m'a insulté, traité de traînée. M'a dit s'être moqué de moi depuis le début. Qu'il s'agissait d'un défi lancé par un de ses amis.
Il pleut. Mes larmes se mêlent à la pluie et l'océan.
Il pleut. Je pleure. Je pleure et j'entends des rires qui s'échappent de la cabine. Dont celui de Valentin.
Il pleut. Je pleure. Il rit.
Je l'aime. Je le hais.
Il pleut.