Condamnés Au Silence (Yunho x Jaejoong) - Chapitre Vingt-Huit

Jan 16, 2011 17:00





**Note: Cette image est un fond d'écran que je n'ai pas créé et qui ne m'appartient pas.**

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Chapitre Vingt-Sept

Condamnés Au Silence (Chapitre Vingt-Huit)
Couple: Yunho (DBSK) x Jaejoong (DBSK).
Catégorie: K-Pop.
Longueur: Avec chapitres.
Genres: Drame, humour, romance.
Classement: PG-13.
Avertissements: Homosexualité, quelques jurons, références sexuelles, violence, situations de guerre.
Résumé: Un journaliste de Hyemang, Yunho, est envoyé à Eodum, pays reculé dans lequel un souverain tyrannique contrôle la population par l'entremise de l'armée. Là, un conflit intérieur fait rage et une guerre civile menace d'éclater à tout moment. Yunho est bien loin de se douter qu'il y va pour autre chose que de simples reportage... Et s'il devenait plus concerné dans cette affaire qu'il n'avait l'intention de l'être?

***

[Point de vue de Jaejoong]

Serrant mon ourson de peluche contre ma poitrine, je choisis de m’asseoir sur un banc de parc, mal à l’aise de me tenir debout en plein milieu du chemin. Mes lèvres arborent un immense sourire qui ne vacille pas, quoi que je fasse, étant donné ma bonne humeur. Patiemment, j’observe la silhouette lointaine de mon copain tandis qu’il achète quelque chose qu’il m’a grandement recommandé.

Cette idée qu’il a eue… Je l’apprécie vraiment beaucoup.

La journée s’est bien déroulée jusqu’à maintenant. Comme je m’y attendais, je m’amuse beaucoup.

Actuellement, je m’imagine que Yunho va acheter ce qu’il veut me faire connaître et que nous allons le déguster sur ce banc quand il reviendra. L’idée de goûter à quelque chose de nouveau m’enthousiasme, comme d’habitude… Mais tout à coup, les poils se dressent sur ma nuque, un mauvais présage - comme si quelqu’un derrière moi m’épiait, attendant le moment pour frapper.

Honnêtement, ces derniers jours…

Où que j’aille, j’ai cette impression étrange que l’on me suit, c’est pourquoi je m’assure toujours de ne sortir qu’en compagnie de Yunho. Comme je ne veux pas l’inquiéter, je ne lui ai pas encore révélé mes craintes, surtout que j’ignore encore si elles sont bien fondées. Cela ne ferait de bien ni à lui ni à moi si je sonnais l’alarme alors qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter.

C’est en grande partie pour cette raison que je l’ai laissé partir sans broncher…

Je ne pouvais m’imaginer lui dire ici, surtout pas!

Mais à présent… Je sens décidément cette présence derrière fois, pas de doute. Je peux presque voir cette tête penchée par-dessus mon épaule qui souffle dans mon cou et observe mes moindres mouvements en attendant que je commette une erreur. Peut-être est-ce bizarre que j’en vienne à cette conclusion si rapidement, mais mon instinct me trahit rarement et en ce moment, il me dit de-

« Mpffft! » Aussitôt que je tourne la tête, quelqu’un plaque une main sur ma bouche, bloquant ainsi mon cri avant qu’il ne puisse sortir de ma bouche. Des mains puissantes - plus que deux, mais je ne pourrais dire combien il y en a - agrippent mes bras et mes épaules d’une poigne de fer avant de me traîner loin du banc, loin des regards, loin de lui… et Dieu seul sait où.

Bien que je sois presque entièrement immobilisé, je donne des coups de pieds et de poings comme je le peux, mais il est difficile d’échapper aux griffes de mes agresseurs.

Un goût amer dans ma bouche me rappelle le passé…

Tandis qu’on me tire de ma seule source de confort et de sécurité, les souvenirs reviennent me hanter dans une série de flashes que j’aurais préféré oublier. Les manèges, les rires, la bonne humeur et la jeunesse… Tous disparaissent de ma vue et laissent place à rien de plus que la peur, la brutalité et le ressentiment sauvage. Tout… recommence.

Sans devoir y réfléchir, je sais pertinemment où l’on m’emmène.

Là-bas. Sans aucun doute.

Bientôt, nous atteignons le stationnement où l’on me traîne jusqu’à un véhicule, selon moi. J’entends mes assaillants parler entre eux, discutant sans doute de ce qu’ils vont faire de moi, mais j’oscille entre la réalité et le rêve, partiellement inconscient, ce qui m’empêche de bien comprendre ce qu’ils disent. Toutefois, j’entends le bruit des clés qui cliquètent, suivi du grincement d’une porte, et avant que je puisse comprendre leur signification, on me soulève de terre et me lance dans le coffre d’une voiture.

« A-A-Attendez, qu’est-ce que vous-… Yah! »

« Entre là-dedans, espèce de pute! Ne t’avise pas de faire attendre le patron! »

Toute lumière disparaît de mon monde et la porte se ferme avec un bruit sourd, ruinant ainsi la seule chance que j’avais de m’enfuir. « ALLEZ! Laissez-moi sortir d’ici! Ouvrez cette porte! …Hé! » Malgré la force avec laquelle je martèle ma seule issue de secours (autant que je peux, étant donné l’étroitesse du coffre), personne n’entends mes supplications ou pire encore, les ignore. Je n’entends que leurs rires, puis le bruit de portières que l’on ferme et de pneus qui crissent... Nous voilà partis.

« …aidez… moi… »

Je suis projeté à gauche et à droite tandis que nous roulons dangereusement vite. Que se passe-t-il?

Horrifié, je sens cette froideur se répandre dans mes veines rapidement, tandis que je me rends compte que je suis dans de beaux draps, que je n’ai que moi sur qui compter. Personne ne viendra me secourir. Même si Yunho le voulait, il ne saurait pas où regarder. Et lorsqu’il décidera enfin de chercher à l’extérieur du parc d’attractions, nous serons déjà bien loin et il sera trop tard.

Bien que je devrais me débattre de panique, je suis incapable de bouger, paralysé.

Je ne peux que me demander… Qu’est-ce que je vais faire?

***

[Point de vue de Yunho]

Je ne trouve pas les mots pour décrire l’état d’esprit dans lequel je me trouve. Aucun mot ne peut décrire l’anxiété que je ressens, maintenant que Jaejoong est parti - peut-être pour de bon. Tout allait si bien entre nous; je n’aurais jamais imaginé qu’une telle chose pourrait se produire. J’ai seulement pris pour acquis que nous avions souffert assez pour toute notre vie et que nous allions être heureux.

Je tremble carrément tandis que j’insère la clé dans le contact et que je démarre le moteur, avant de faire marche arrière et de sortir du stationnement. Longtemps, je parcours la ville sans savoir où je vais, à la recherche d’une solution à cette situation difficile, sans en trouver une. Une demi-heure plus tard, je me retrouve en face d’une tour d’appartements. Le cœur dans la gorge, j’arrache presque ma ceinture et me précipite à l’extérieur, en direction du complexe. S’il n’est pas là…

J’ignore ce que je ferai. J’ai besoin qu’il soit chez lui à tout prix.

Je grimpe les escaliers quatre par quatre, incapable d’attendre que l’ascenseur arrive au rez-de-chaussée. Même s’il habitait au centième étage, je me serais précipité en haut à toute vitesse.

Cela ne m’aurait pas importé.

Mais il ne réside qu’au cinquième, j’atteins donc son appartement rapidement. Ce n’est qu’une fois debout devant sa porte, à bout de souffle et tout rouge d’avoir autant couru, que je me demande quelle heure il est. Un bref coup d’œil à ma montre me renseigne : vingt-deux heures. Bien qu’il travaille probablement demain, il ne sera pas encore couché, mais j’espère que je ne le dérangerai pas, étant donné l’urgence de la situation. Le connaissant, je suis convaincu que non.

Je prends une profonde inspiration, essayant d’ignorer les larmes qui inondent mes yeux, et puis je frappe à la porte, refoulant les gouttelettes salées avant qu’elles aient la chance de rouler sur mes joues.

Quelqu’un répond un faible « oui », suivi d’un bruit de pas qui approchent. Quand ils s’arrêtent devant ma porte, il y a une faible hésitation de l’autre côté de la porte avant que l’on tire les verrous et que la porte s’ouvre pour révéler Changmin, vêtu d’un caleçon et d’un T-shirt. « …Yunho-hyung…? » Le voir ne fait qu’augmenter ma peine, je ne sais pourquoi, et je pose la main sur mon cœur qui se serre.

« Il a disparu. » Je laisse tomber d’une voix vide, étrangement calme, tandis que j’agrippe ma chemise.

N’importe qui aurait été confus d’entendre quelque chose d’aussi mystérieusement vague, mais lui, il comprend. Son expression change du tout au tout et il me fait signe d’entrer rapidement, ce que je fais. À peine a-t-il fermé la porte qu’il m’attire dans une vigoureuse étreinte qui montre combien ma détresse est la sienne, et je le laisse me serrer, ne sachant que faire.

Pendant quelques minutes, il ne fait que me tenir, ce dont j’ai besoin plus que tout en ce moment. Puis, il m’entraîne dans le salon où nous nous asseyons. Sérieux et grave, Changmin prend la parole. « Bien. Ne faisons rien d’irréfléchi, d’accord…? Raconte-moi tout du début. »

Je savais que je pouvais compter sur lui. Sans perdre de temps, je le mets au courant.

Lorsque j’ai terminé de lui expliquer les détails, il porte une main à son front en fronçant les sourcils, comme s’il était perdu dans ses pensées. Quand il lève les yeux, il semble décidé. « Allons au poste de police. Expliquons-leur la situation. Il doit y avoir quelque chose qu’ils peuvent faire pour nous… Pour l’instant, au moins, c’est mieux que de prendre un avion pour Eodum sans être sûrs qu’il est là-bas. »

Il a sans doute raison. Mais je n’exclus pas cette possibilité…

Dans le pire des cas, si nous n’arrivons pas à retrouver sa trace, je n’hésiterai pas.

Je me fiche de devoir nager jusqu’à cet enfer sur terre.

***

[Point de vue de Jaejoong]

Quand j’ouvre les yeux, ma tête me fait souffrir et je n’arrive pas à voir clairement ce qui se passe autour de moi. Beaucoup de temps s’écoule avant que je me rappelle comment j’ai été séparé de Yunho, et je conclus que je dois avoir perdu connaissance dans le coffre de la voiture. Mais pourquoi ma vision est-elle troublée et ma tête si embrumée? Je ne crois pas que le manque d’air m’ait mis dans cet état…

On doit m’avoir drogué ou quelque chose comme ça.

Ces salauds. Il n’y a rien qu’ils ne feraient pas pour obtenir ce qu’ils veulent.

Je tiens ma tête douloureuse pendant que j’essaie de me lever du sol poussiéreux, mais mes genoux fléchissent aussitôt et je m’écroule à plat ventre sans beaucoup de grâce. Je reste ainsi pendant un moment, essayant de reprendre mes esprits sans y arriver. Lorsque je relève le regard, mes yeux rencontrent un visage hideux décoré d’un nez croche, comme s’il avait été brisé mais jamais réparé.

Je ne sais que trop bien à qui ce visage appartient.

Comme si j’avais été électrifié, je me redresse et plaque mon dos contre le mur (avec beaucoup de difficulté), comme si cela avait pu me sauver du tyran. Incapable de prononcer le moindre mot, je gémis à fendre l’âme, plus que perturbé par une vision qui me terrifie.

« Jaejoongie! Si tu savais combien tu m’as manqué! »

L’homme que j’appelais jadis mon patron sourit presque sincèrement, mais son sourire se change vite en rictus abominable et il frappe le mur à quelques centimètres de mon visage - pour m’effrayer, ce qui fonctionne. La terreur qu’il m’inspirait dans le passé resurgit en une fraction de seconde, comme si je n’avais jamais vraiment quitté mon ancienne vie infernale. « Salope! Vois-tu ce que tu m’as fait?! »

Cette fois, il m’attrape par le collet et me mets sur pied, ce que je n’avais pas réussi à faire avant.

Il explose de colère. « Tu m’as presque tué en me faisant un coup pareil! » Menaçant, il balance sa main vers mon visage, comme s’il allait me frapper, mais l’immobilise juste en face de mes yeux avant de la poser doucement sur ma joue. « …Non, je ne toucherai pas à ton beau visage efféminé, du moins, pas tout de suite. Tu vois… » Des lèvres pâles de poisson s’approchent lentement, près de mon oreille.

Ainsi est prononcée ma sentence.

« J’ai un autre plan. »

Peut-être que je n’ai pas les idées en place en ce moment, mais le sens de ses mots me paraît très clair. Il n’y a absolument aucun doute à mon esprit. Il a…

…un autre…

…plan.

Cela n’augure pas bien pour moi, pas bien du tout.

« Suis-moi. »

Je n’ai pas la force de me débattre, alors je le laisse m’entraîner vers un sofa que je n’avais pas vu. Et je sais ce qui s’en vient… je le sais… je le sais, Bon Dieu. Il me pousse violemment tête première contre le coussin dur sur lequel j’atterris comme une poupée de chiffon et avant que je puisse rassembler la force pour rouler sur le sol, mon ex-patron attrape mes mains et les tire au-dessus de ma tête, où il encercle mes poignets d’un dispositif métallique qui se ferme avec un clic.

Je me trouve attaché contre mon gré, incapable du moindre mouvement.

Je voudrais hurler mais soudainement, il attache un morceau de tissu autour de ma têt et de ma bouche, m’empêchant ainsi de parler. Mes bruits désespérés tombent dans l’oreille d’un sourd.

Il va beaucoup trop loin!

Je n’arrive pas à bouger mes jambes raides et engourdies car que le médicament a envahi mes membres, et parce que mon agresseur (qui n’entre pas dans la catégorie poids-plume) est assis dessus. Son visage joufflu se niche dans le creux de mon cou et son haleine pourrie me donne la chair de poule tandis qu’il souffle contre mon visage, un signe évident de son excitation grimpante.

« Tu es aussi sexy que dans mes souvenirs… non, peut-être plus… J’imagine que la liberté t’allait bien, même si tu ne pourras plus y goûter dans cette vie. Quel dommage. »

Il n’a pas l’intention de me rendre la tâche facile, parce qu’il glisse ses mains sous moi et après avoir tâtonné ma fermeture éclair brièvement - pas que j’offre une résistance vraiment formidable -, il baisse mon pantalon jusqu’à mes talons pour immobiliser mes jambes. Cela étant fait, il tripote mon membre autant qu’il le désire, vulgaire et violent comme à son habitude. Refusant de le laisser me briser, je mords ma lèvre inférieure et ferme mes yeux très fort pour empêcher les larmes de se déverser.

Il ne m’aura pas. Ni lui ni personne.

Mais c’est faux, bien entendu. Quand il commence à laisser de petits baisers le long de ma colonne vertébrale, je ne peux m’empêcher de tressaillir de dégoût, ce qu’il interprète comme du désir.

Je n’arrive pas à maintenir une façade avec ses pattes grasses qui souillent chaque coin de ma peau.

Si au moins je pouvais m’enfuir… Mais je ne peux pas, car ce qu’on a introduit dans mon organisme coule dans mes veines et me rend plus docile que j’aurais normalement été.

Mon corps est si lourd, presque paralysé… Que m’a-t-il donné, pour l'amour de Dieu? J’ai l’impression que tout tourne autour de moi à une vitesse vertigineuse, tellement que j’aurais envie de vomir sur le bras du sofa plus que tout. « Ah… Je savais que tu f-faisais semblant, à l’époque… » Il me dit soudainement, ce qui m’embrouille davantage. Que… veut-il… dire?

Avec un autre gémissement de bête, il reporte son attention à mes fesses qu’il sépare avant d’insérer quelques doigts à l’intérieur, sans aucune préparation. La brusque intrusion m’arrache un cri de douleur que le bâillon n’arrive pas à dissimuler complètement. Le cri devient ensuite une longue plainte qui dure aussi longtemps que la violation, avant de s’éteindre à peine plus fort qu’un murmure.

J’ai l’impression qu’il essaie de m’ouvrir avec un couteau.

« Tu aimes ça, n’est-ce pas? Mais tu ne l’admettrais jamais, c’est pourquoi tu insistes pour faire ta petite salope avec moi. » Bientôt, il semble se lasser d’utiliser seulement ses doigts et c’est pourquoi il pousse son membre dépourvu de condom à l’intérieur de moi, sans utiliser de lubrifiant. À nouveau, je laisse échapper un cri de douleur, plus fort celui-là, mais il l’interrompt en serrant ses mains autour de mon cou pour m’étrangler. Le cri meurt dans ma gorge tandis que me suffoque, incapable de respirer.

Comme ce jour-là… mais plus fort.

S’il continue comme ça, il va vraiment me tuer. Je sais qu’il le pourrait, s’il le voulait.

« Mais ça va. J’aime quand tu me résistes. »

J’ai besoin de toutes mes forces pour ramper jusqu’au bord du divan avec l’intention de m’enfuir par ce chemin, malgré qu’il soit toujours en moi. Mais avant que je puisse me jeter sur le sol, une douleur sourde sur mon flanc m’en empêche, comme la morsure d’un fouet. J’ai tellement mal que je me fige sur place sans qu’aucun son ne puisse sortir de ma bouche.

Je voudrais tant… me replier sur moi-même et mourir. Rien de moins.

Un autre coup confirme la terrible hypothèse qui a germé dans mon esprit.

« Pas question que tu ailles quelque part, pute! »

Et la revoilà, cette douleur, provenant désormais de plusieurs directions.

À ce moment-là, alors que je me dis que mon corps va se déchirer en mille morceaux, le visage de Yunho m’apparaît, vibrant et plein de vie et… d’espoir. Si je me concentre sur lui, je survivrai à cette épreuve encore une fois, comme par le passé. Je ne sens presque plus les coups de mon ex-patron et le grincement du sofa ne parvient plus à mes oreilles aussi fort qu’au début.

Les yeux pétillants de Yunho, et son sourire aveuglant… Avec la force d’un homme qui se noie, je m’accroche à mes souvenirs de lui. Je verse une larme qui passe inaperçu par mon assaillant et surprise, ce n’est pas à cause du traitement qu’il m’inflige. Plutôt que d’être causée par la façon que l’homme a de me pénétrer brutalement tandis qu’il approche l’orgasme, la gouttelette est pour un autre.

Parce que je me demande vraiment… Est-ce que je reverrai Yunho un jour?

En ce moment, rien n’est moins sûr.

***

[Point de vue de Yunho]

Cela ne peut pas être en train de se produire.

Devant moi, de l’autre côté d’un bureau, une jolie dame me regarde sévèrement au-dessus de ses lunettes argentées. J’ai découvert, après quelques minutes, que la première impression qu’elle donne est étonnamment trompeuse. « Laissez-moi vous expliquer la situation, M. Jung. Il n’y a aucune trace de lui dans notre système. Ce Kim Jaejoong est-il même résident de Hyemang? »

…Pourquoi n’y ai-je jamais pensé?

Bien sûr qu’il ne sera pas dans leur système. Ce serait idiot de l’espérer.

« En fait… non. Il n’a pas encore reçu le statut. » J’avoue en inclinant un peu la tête, tandis que le sens de ses mots me parvient enfin. Il n’y a aucune raison pour que la police aide un non-résident, surtout lorsqu’il a immigré au pays illégalement. À bien y repenser, je n’aurais pas dû compter là-dessus… Seulement, je ne voulais pas baisser les bras si vite. Je voulais m’accrocher à cette possibilité.

« J’ai bien peur que nous ne puissions rien faire pour lui. »

Rien ne sert de rester plus longtemps. J’aurais dû m’en douter.

Hochant la tête, j’échange un regard désespéré avec Changmin. Découragé, je tourne les talons et m’apprête à quitter le poste de police quand j’entends la voix de la secrétaire qui m’appelle.

« Euh… M. Jung? Attendez un peu. »

Je fais volte-face, sentant mon cœur bondir dans ma gorge. Son expression s’adoucit quelque peu et je jurerais qu’elle sourit, mais peut-être est mon imagination qui me joue des tours. « Bien que nous ne puissions pas vous aider… Si j’étais à votre place, j’essaierais de contacter l’Association des réfugiés politiques cherchant l’asile. Ces gens devraient mieux pouvoir vous aider. À tout le moins, si vous arrivez à le retrouver, ce sont eux que vous devriez aller voir afin qu’il obtienne le titre. »

Même si cela ne m’aidera pas dans ma recherche, l’information pourrait m’être utile, alors je remercie la femme et pars, suivi de près par mon ami. Une fois que nous sommes dans la fraîcheur de la soirée, Changmin se plante devant moi et m’empêche d’aller plus loin. Il semble inquiet… Mais je ne pourrais pas dire si c’est à mon sujet ou à celui de Jaejoong.

« Hyung… Peu importe ce que tu décideras de faire, ne prends pas de décision idiote, d’accord? »

Perdu dans mes pensées, je hoche la tête et passe à côté de lui en l’effleurant.

J’irai à Eodum… et je ne changerai pas d’idée.

Chapitre Vingt-Neuf

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