**Note: Cette image est un fond d'écran que je n'ai pas créé et qui ne m'appartient pas.**
Vidéo Promotionnelle (Anglais) Condamnés Au Silence (Chapitre Un)
Couple: Yunho (DBSK) x Jaejoong (DBSK).
Catégorie: K-Pop.
Longueur: Avec chapitres.
Genres: Drame, humour, romance.
Classement: PG-13.
Avertissements: Homosexualité, quelques jurons, références sexuelles, violence, situations de guerre.
Résumé: Un journaliste de Hyemang, Yunho, est envoyé à Eodum, pays reculé dans lequel un souverain tyrannique contrôle la population par l'entremise de l'armée. Là, un conflit intérieur fait rage et une guerre civile menace d'éclater à tout moment. Yunho est bien loin de se douter qu'il y va pour autre chose que de simples reportage... Et s'il devenait plus concerné dans cette affaire qu'il n'avait l'intention de l'être?
***
[Point de vue de Jaejoong]
Plic. Ploc. Plic. Ploc. Plic.
Le bruit continue de me bercer jusqu’à ce que je sois conscient - que je me réveille d’un sommeil profond qui aura duré quelques heures à peine. Beaucoup de gens seraient à bout de nerfs et auraient perdu patience après peu de temps, mais pas moi. Non, le bruit du plafond qui fuit me submerge d’un sentiment plaisant de familiarité… et de soulagement.
Le fait de l’entendre me réjouit, parce que cela signifie que nous avons passé à travers la nuit.
Nous sommes toujours vivants.
Après m’être permis de rêvasser quelques minutes entre somnolence et éveil, je me glisse hors de mes draps minces et je me lève de mon futon dur et froid.
En m’étirant dans la noirceur du petit matin, je jette un coup d’œil par la fenêtre pour observer le paysage endormi. Pour une fois, la ville semble presque… paisible. Les rues sont vides de vie, mais je préfère ça, car je peux ainsi imaginer que tout va bien. L’aube est le seul moment de la journée où l’on peut bénéficier du privilège d’en être témoin…
Ce qui ressemble à de la liberté, pendant un court instant.
Joie… Lumière… Espoir.
La plupart des villageois ignorent le sens de ces mots.
Si je connais ces concepts, c’est bien parce que je les ai appris dans un livre. Au départ, je n’arrivais pas à comprendre ce qu’ils signifiaient, mais avec le temps, j’y suis finalement parvenu. Les histoires dans lesquelles je m’évade parlent de ciels bleu clair et de riche pelouse verte, quelque chose que je peinerais à m’imaginer si ce n’était des illustrations qui accompagnent le texte.
Ici, à Eodum, pays natal du Souverain Absolu, le ciel est toujours gris et très peu de choses arrivent à pousser. Le territoire est enveloppé d’un brouillard de désespoir en permanence.
Tout est de sa faute. Lui qui prétend être notre sauveur.
Il affirme qu’il est préférable de lui remettre nos richesses et de vivre humblement, parce que le luxe corrompt l’âme. Il en est de même pour l’éducation, qui remplit l’esprit d’absurdités. Pour cette raison, le peuple n’hésite pas avant de lui confier leurs économies, fervents envers l’homme de descendance soi-disant divine. Parce que les livres sont interdits, les résidents ont cessé de réfléchir il y a longtemps.
Pas que cela m’ait arrêté par le passé.
Moi-même je possède des livres, de petits trésors de connaissances que je cache dans une malle de bois. Parce que si l’armée devait les trouver, elle confisquerait les objets menaçants, quelque chose que je ne peux pas permettre. Ils sont tout ce qui peut empêcher l’autorité de complètement nous bourrer le crâne de leurs sottises. Grâce à eux, nous ne serons jamais condamnés à l’ignorance et l’obéissance.
Ici. les gens vouent un réel culte de la personnalité au Souverain Absolu.
Il y a ceux qui, inconscients et aveugles, boivent ses paroles jusqu’à la dernière goutte sans remettre ses méthodes en question. Subjugués par son charisme déconcertant, ils le vénèrent et feraient n’importe quoi pour s’attirer ses bonnes grâces. Par contre, il y a aussi ceux qui, moins nombreux, savent que ce qu’il fait est mal. Je fais partie de ces gens.
Mais ce n’est pas comme si nous avions le droit de le dire.
La propagande nous suit où que nous allions, nous forçant à respecter celui qui a été choisi pour nous gouverner et à nous incliner devant lui. Un seul commentaire désobligeant à son égard peut causer de réels problèmes et la peine capitale est réservée pour ceux qui s’opposent à lui. Partout, à tout moment, la grande présence militaire nous oblige à baisser la tête et à dire « oui, m’sieur ». Il n’y a d’autre choix.
Il nous regarde et nous observe toujours.
« Ha, c’est malin… » Sentant un doux soupir s’échapper de mes lèvres, je m’efforce de ne pas laisser la dépression m’écraser. Je dois être fort pour elle… Et puis, je prends le temps de chasser toute pensée négative de ma tête, après quoi je me dirige vers l’autre extrémité de l’humble demeure.
Juste là, sur le plancher, repose un petit tas de couvertures.
« Eunhae… » Je ne peux m’empêcher de murmurer.
À la vue d’un spectacle aussi attendrissant, je m’agenouille à côté de ma petite sœur, tirant un peu sur le tissu rose, si criant parmi les teintes grisâtres qui constituent la majorité de la pièce. Fragile, son petit visage est calme tandis qu’elle rêve, doucement caressé par la lueur bleutée du matin. Toutefois, je m’inquiète des traces de malnutrition et de manque de sommeil qui subsistent parmi l’innocence.
Cette petite fille est tout ce qui me pousse à continuer.
Après m’être penché pour embrasser son front, je repousse les cheveux tombés devant ses yeux pour mieux admirer sa délicate beauté. Comme elle m’est précieuse, ma petite sœur.
« Fais attention, Eunhae. Ne les laisse pas t’avoir. »
Avec regret, je me retire et me remets sur pieds, laissant dormir l’ange. Je dois me préparer.
D’aussi loin que je me souviens, j’ai toujours travaillé à l’usine textile, chaque jour. Puisque je refuse que ma sœur entre dans cet endroit dangereux, je dois travailler doublement, mais ça m’est égal.
C’est bien le dernier de mes soucis.
Ce qui me brise le cœur, c’est que Eunhae, qui n’a que six ans, doit rester à l’intérieur toute la journée. Seule. Heureusement, il y a des choses qu’elle aime faire pour s’occuper, comme préparer les repas - elle adore cuisiner - et se confectionner de jolies robes avec le tissu qu’il m’arrive de voler à l’usine et dans lequel elle s’amuse à virevolter comme une princesse.
La manière que ses yeux ont de briller n’a pas de prix.
Nous n’avons jamais rien connu d’autre, mais… ce n’est pas moins douloureux.
Une boule permanente dans ma gorge ne cesse de grandir chaque jour, et parfois, j’aimerais tant pouvoir crier ma frustration… Mais sans doute cela amènerait-il la mort à moi et qui s’occuperait de Eunhae si cela devait arriver? Ainsi, pour elle - pour ma petite sœur -, je choisis de me taire.
Je lui souris comme si tout allait bien aller et tant qu’elle continuera de me croire, il y aura de l’espoir.
Secouant la tête pour disperser de telles pensées déprimantes, je suis sur le point de quitter la maison lorsque Eunhae remue dans son sommeil, ce qui me fait me figer. Je retiens mon souffle pendant quelques secondes, craignant de l’avoir réveillée, mais elle se tourne sur le côté en murmurant un faible « Jaejoong-oppa », toujours en sécurité dans ses rêves légers.
Derrière moi, le toit fuit.
Plic. Ploc. Plic.
Il y a des matins où j’aimerais tant que ce bruit arrête.
***
[Point de vue de Yunho]
« …Qu-qu’est-ce que tu as dit…? »
Une vieille chanson rock fait office de musique d’ambiance alors que mes trois amis, l’un assis à côté de moi et les deux autres en face, me regardent avec surprise. Réprimant le soupir qui menace de sortir de ma bouche, je combats le besoin de secouer ma tête, désespéré, et c’est avec un sourire séduisant que je demande à la serveuse de m’apporter une autre bière. Une fois que j’ai son attention, elle en fait de même, levant un doigt pour m’indiquer qu’elle sera là dans une minute. Bien.
Je vais en avoir besoin. Cela risque de ne pas être facile.
« Comme j’ai dit… » Je réitère en plaçant mes mains sur la table, m’avançant pour souligner le tout.
Devant moi, Junsu semble le plus affecté par la nouvelle, bien que Yoochun et Changmin n’aient pas non plus l’air très enchantés pas ma décision. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils réagissent si fortement… « On m’envoie à Eodum pour que je couvre le sujet de façon régulière. C’est hier que mon patron me l’a demandé… et j’ai accepté. Je n’ai pas l’intention de changer d’avis. »
« J’avais compris. Mais tu ne peux pas sérieusement considérer d’y aller! C’est insensé! »
Junsu est celui qui a parlé. Son explosion attire quelques regards curieux qui s’égarent lorsqu’il devient évident que rien d’intéressant ne se produit.
Son visage puéril et parfait se tord d’inquiétude et le jeune homme m’observe avec désapprobation, mais je sais qu’il s’inquiète. « Sais-tu qu’il s’agit du pire pays sur cette planète que tu pourrais visiter? J’ai entendu dire que le peuple préparait une révolution. Une guerre pourrait éclater à tout moment! »
Honnêtement… Ils s’inquiètent pour rien.
À côté de lui, Changmin essaie d’alléger l’atmosphère avec son sarcasme, mais ses yeux trahissent son trouble. « Tu veux vraiment mourir, hein? Pourquoi ne me l’as-tu pas dit avant? Je t’aurais aidé… »
Le génie écope d’une claque pour sa remarque. « Aie! »
« Ça suffit, Changminnie. Je ne trouve pas ça aussi drôle que toi. »
Junsu continue de me fusiller du regard quand la serveuse dépose un grand verre d’alcool devant moi et se trouve vite refroidie par le regard noir que mon ami me jette. Mal à l’aise, elle se dépêche de nous laisser et s’éloigne en quête d’un autre client assoiffé. Comme je suis habitué au tempérament de Junsu, qui est tout sauf fougueux, je ne détourne pas les yeux.
Je sais qu’il n’est pas fâché. L’homme est facilement le plus doux et gentil que je connaisse.
Mais la nouvelle semble l’avoir rendu appréhensif envers mon départ.
Sentant une vague d’affection pour lui s’élever en moi, je laisse mon expression s’adoucir. Tout de même… Il n’a pas besoin de s’en faire pour moi. « Hé, je t’enverrai une carte postale. » Je plaisante, mais l’autre ne semble pas me trouver très amusant. « Quoi? Pourquoi me regardes-tu comme ça? Tu sais que ton visage va rester figé comme ça si tu fais la moue trop longtemps? » J’ajoute en pinçant sa joue comme une tante aurait fait à son neveu.
« …Hyung…! » Adorable, il semble me supplier de faire preuve de sérieux.
À côté de moi, Yoochun bouge un peu, inquiet. Quand je me tourne vers lui, son expression ressemble à celle des deux autres. « Blagues à part… Susu dit la vérité, tu sais. Eodum est un pays misérable, pas un endroit que tu as intérêt à visiter. Tu devrais t’en tenir loin. Reste ici à Hyemang… en sécurité. »
« Ouais! …Arrête de faire comme si de rien n’était… » Junsu sent le besoin d’ajouter.
« D’accord, d’accord… » Je finis par capituler, écartant le sujet de la main. « …Mais je ne vous comprends pas. Vous devriez être heureux pour moi. Après tout, c’est une occasion en or. » Levant mon verre à mes lèvres, j’avale une gorgée, apercevant à travers le liquide Junsu qui en fait autant. « C’est mon boulot en tant que journaliste. Je veux seulement bien le faire. »
Personne ne semble savoir quoi répondre. Perdus dans nos pensées, nous sirotons nos breuvages jusqu’à ce que Changmin brise le silence. « Nous savons, hyung. Mais reviens-nous en un morceau. »
Malgré leur réticence à me laisser partir, ils sont conscients qu’ils n’y peuvent pas grand-chose, que j’ai pris ma décision. Je suis soulagé de les voir l’accepter, parce que j’aurais détesté les quitter sur une mauvaise note. « C’est noté. » Je leur promets avec un sourire, levant mon verre pour porter un toast.
« Les gars, je sais…! Buvons à la tête de mule légendaire de Yunho-hyung. » Yoochun annonce joyeusement, rieur, et puis nous trinquons tous.
« Cet idiot téméraire. » Changmin ajoute son grain de sel, l’air furieux, mais ses lèvres se retroussent.
Amusé, je ris du choix de mots de mes amis, croyant qu’ils ont probablement raison, mais n’en faisant pas vraiment de cas. Alors que je prends un autre trait, je remarque que Junsu a déjà fini son verre… Suivant mon regard, Yoochun devient conscient de la situation et juge nécessaire d’intervenir. C’est bien connu que malgré les efforts qu’il déploie… Junsu ne tient pas son alcool.
« Hé, hé, hé… Calme-toi un peu, chéri. Tu sais que tu ne supportes pas de boire autant. »
Avec un coup d’œil de côté, Changmin s’aperçoit de l’état flageolant de son aîné. « Il a raison, tu sais. Tu as trop bu, Junsu-hyung. » Lorsque l’autre vole sa bière, il ne peut s’empêcher de protester son mécontentement. Malheureusement, il ne réagit pas assez vite et perd la moitié de son breuvage à cause de son ami ivre. « …Hé, attends…! Qu’est-ce que tu fabriques…? »
« Je noie ma peeeeiiiiine… » Junsu marmonne en boudant de façon convaincante.
La situation pourrait être triste si elle n’était pas aussi hilarante.
Alors que je le regarde se balancer de l’avant vers l’arrière, je me retiens de rire. En même temps, la vision me donne envie de l’attirer dans une étreinte à lui briser les os. « Ne sois pas comme ça, Junsu… Tu sais que je ne peux te résister quand tu es si mignon… » Un peu dans les vapes, il essaie de me donner toute son attention, se concentrant sur mes mots comme il le peut. « Je dois partir, Su… Je le dois. Mais t’inquiète… Je serai de retour si tôt que tu me supplieras de retourner d’où je viens. »
« Tu sais que ça n’arriverait jamais, idiot. » Mon voisin de banquette me réprimande en me donnant un coup dans les côtes, affichant une mine tout aussi adorable.
Bien sûr que non. Mais ça fait plaisir à attendre de temps en temps.
Ne sachant quelle heure il est, je jette un coup d’œil à ma montre et je suis surpris de constater qu’il est déjà tard. Pour cette raison, je me dépêche de vider mon verre, après quoi je le dépose sur la table, accompagné d’un billet de vingt dollars. « Je dois y aller… Mon avion part demain matin. »
« Quoi? Demain matin? »
« Tu te fiches de nous, non…? » Changmin me demande en enfouissant son visage dans ses mains.
Oups. On dirait bien que j’ai oublié de mentionner ce détail.
Est-ce un autre débat que je vois venir de loin? J’imagine que c’est le moment pour moi de m’échapper, avant que l’un d’eux ne commence une autre discussion. « Oui et non, dans l’ordre. C’était sympa de boire avec vous, mais l’aventure m’appelle. Il est temps que je parte… » Je remets mon manteau et faisant le tour de la table, je m’arrête pour embrasser Junsu sur le front. « …Je m’en vais, Su. »
La tête se balançant dangereusement, Junsu tire sur ma manche pour se soutenir. « Vraiment, hyung? Si c’est comme ça, alors… alors… Rapporte-moi un souvenir, d’accord? Bye bye… »
Incapable de retenir mon rire, cette fois, je tapote sa tête gentiment. « Je m’en souviendrai. » Une fois que je lui ai dit au revoir, je fais pareil avec Changmin et Yoochun, ébouriffant les cheveux du premier malgré ses protestations et attirant le deuxième dans une étreinte. Je ne veux pas rester trop longtemps, de peur que je change d’idée et décide de rester avec ces hommes merveilleux, mes meilleurs amis.
« On se revoit dans quelques mois, les enfants. » Je dis par-dessus mon épaule, et puis Changmin éclate.
« Si tu oses périr, je vais te pourchasser jusqu’à la mort! »
Quelle chance j’ai de les avoir dans ma vie.
***
[Point de vue de Yunho]
J’arrive à peine contenir mon excitation alors que je regarde par la fenêtre.
Bien sûr, j’ai l’habitude de voyager d’un bout à l’autre du globe. Étant donné le boulot que j’ai décidé d’exercer comme gagne-pain, ça fait partie de la routine. Mais c’est pour cette raison que j’en ai fait ma profession… L’idée de poser le pied sur une terre étrangère ne manque jamais de faire de moi un enfant.
Je ne vois pas pourquoi ça devrait être différent cette fois-ci…
À vrai dire, c’est la première fois que je vais à Eodum.
Avant de quitter mon pays natal, je me suis assuré de mener des recherches sur le pays, afin que je puisse compléter l’idée que j’avais de l’endroit, comme j’en avais déjà entendu parler quelques fois. Bien sûr, l’information qui m’a été transmise ne représente sans doute rien à comparer avec ce que je m’apprête à découvrir par moi-même, en personne. C’est bien connu que ce qui se produit à Eodum ne se rend que rarement jusqu’à Hyemang…
Ni même ailleurs, soit dit en passant.
Je sais que je ne devrais pas m’attendre à m’y amuser comme un fou, comme je suis conscient qu’il ne s’agit pas d’un paradis. Mais l’idée d’être admis là où peu de gens ont le droit d’aller me réjouit…
« Mesdames et messieurs, nous amorçons notre descente sur l’aéroport de Eodum. Veuillez vous assurer de boucler votre ceinture de sécurité… »
Sentant mon cœur bondir dans ma poitrine, je me tourne rapidement pour regarder l’intérieur de l’avion.
Seuls quelques chanceux sont à bord, dont la plupart sont des journalistes, tout comme moi.
Le capitaine continue de narrer son discours, mais je ne l’entends plus. Mon attention est entièrement attirée par la vision qui s’offre à moi de l’autre côté de la vitre. Alors que les nuages commencent à se dissiper, je peux distinguer les contours d’une île, isolée par la mer qui l’entoure. Toutefois, l’air ne devient jamais complètement clair, comme si un brouillard permanent s’était installé.
Sombre et rabougrie, Eodum est immanquable.
Le paysage sinistre s’élargit alors que l’avion perd de l’altitude et s’en approche lentement - presque prudemment. Mais l’aventurier en moi ne s’effraie pas de la menace que la terre semble nous adresser.
Bien que le territoire sauvage semble sur le point de me dévorer tout rond de ses longues dents acérées...
Je ne me laisserai pas impressionner. J’ai l’intention de me battre.
***
[Point de vue de Jaejoong]
Alors que je sors dans la matinée humide et ennuagée, j’aperçois un avion qui descend vers l’aéroport, près de la demeure du Souverain Absolu et des constructions avoisinantes - sans doute la partie la plus riche du pays… ou devrais-je dire, la « moins pauvre ».
Cela va de soi. Où pourrait-il aller d’autre?
De toute façon, étant témoin de l’atterrissage, j’ai un mauvais pressentiment. En fait, le gouvernement n’entre en contact avec d’autres pays que très rarement, que ce soit pour accueillir ou visiter. Selon lui, nous nous portons mieux sans eux, mais je crois que notre chef a peur que des étrangers s’immiscent dans son petit royaume, ce qui compromettrait son autorité omnisciente. Et c’est pourquoi… Pour cette raison, une vision aussi rare me déroute.
Je ne sais que penser.
J’ai l’impression que cette visite-surprise pourrait signifier un nouveau départ pour Eunhae et moi… mais une boule d’angoisse s’installe dans ma gorge. Il y a ce sentiment gênant qui ne me lâche pas.
Faites que j’aie tort… Nous ne pourrions survivre à une autre tragédie.
Chapitre Deux