Quinze ans de réclusion pour un homme d’affaires russe accusé d’avoir tué sa …
Quinze ans de réclusion pour un homme d’affaires russe accusé d’avoir tué sa … AIX-EN-PROVENCE (AP) - La cour d’assises des Bouches-du-Rhône a condamné vendredi Gennady Popov, un homme d’affaires russe de 42 ans, à 15 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans sa voiture en octobre 2004 près de Marseille. Les jurés ont requalifié les faits d’assassinat en meurtre, rejetant ainsi la préméditation. Jugé depuis le début de la semaine, Gennady Popov comparaissait libre après avoir effectué trois années de détention provisoire. Son avocat, Me Patrice Reviron, a aussitôt fait appel du verdict prononcé. L’avocat général Gilles Rognoni avait réclamé une peine identique de 15 ans. Il avait soulevé les “incohérences” dans les déclarations de l’accusé et soutenu que toutes les pistes avaient été explorées, excluant ainsi toute autre hypothèse que le meurtre de l’épouse, Natalia Popova, par son mari. La défense avait plaidé vendredi l’acquittement, en retenant l’absence de mobile et l’impossibilité pour l’accusé d’être sur les lieux du crime dans le créneau horaire imposé par l’accusation. “Vous ne pouvez pas prendre le risque de condamner un innocent”, avait lancé Me Reviron. Après avoir créé une chaîne de restaurants à Moscou, Gennady Popov était devenu manageur d’une société américaine installée en France. Le 4 octobre 2004, Gennady et son épouse s’étaient disputés, ce dont avait témoigné leur fille unique, Anastasia, 12 ans à l’époque des faits. L’adolescente n’a plus revu sa mère depuis ce jour-là. Elle avait ensuite été placée en famille d’accueil. Gennady Popov niait les faits qui lui sont reprochés. “Je ne peux vous dire qu’une chose. Je ne suis pas coupable”, avait déclaré l’accusé à l’issue des débats. Le soir des faits, le couple avait rendez-vous dans une pizzeria du Rove, un village situé entre Marseille et Martigues (Bouches-du-Rhône). Gennady Popov avait signalé aux secours vers 21h40 qu’il venait de retrouver sa femme dans la voiture totalement incendiée, alors qu’elle était allée faire le plein d’essence. L’enquête conclura à un incendie criminel, le feu ayant démarré sous le siège conducteur. La voiture était à l’arrêt au moment du drame, l’une des vitres arrières ouverte et la ceinture de sécurité du conducteur attachée. La victime était encore vivante au moment de l’incendie, puisqu’elle a respiré dans l’habitacle du véhicule. AP xnis/sb
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