Premier saut, première fic

Feb 06, 2007 16:22

Bon alors comme certaines personnes font du forcing auprès des gens de la communauté je me trouve au pied du mur... ^^ Je ne nommerai personne puisque je ne suis pas une balance (n'est ce pas anna_tarawiel ?).
Bref... je vais donc vous faire part d'une suite de fic que ma Choup'(Anna) avait écrit et à laquelle j'ai fait une suite. Cette s'appelait "Quiproquo", elle a d'ailleurs eu une suite version Anna (que j'aime beaucoup, la suite pas Anna! mdrrrr). Bon trêve de blabla.

Titre: Sans fin
Auteur: Becky
Prompt: quelque temps après "Quiproquo" version Anna
Fandom: Prison Break
Personnages: Michael/Sara, Lincoln
Spoilers: Il faut avoir lu "Quiproquo" part.1 d'Anna, non spoiler
Résumé: quelques minutes après...
Mots: 1 159

Michael sort. Il a besoin de prendre l’air de toute façon. Ce n’est pas comme s’il avait besoin de ce genre de situation en ce moment alors que Mahone est toujours à leur trousse.

C’est vrai le doc l’obsède. Il ne peut plus nier et cacher ses envies d’être quelqu’un d’autre pour elle. Mais ce n’est pas le moment, et ça risque de ne pas l’être d’ici plusieurs mois encore… Oui, il est résigné et il est comme blindé contre ce sentiment qui le hante autant que cette culpabilité pour la tournure que prend cette chasse à l’homme.

Il rumine en faisant les cent pas sur le pas de la porte allant de celle de son frère et lui jusqu’à celle de Sara. Il rumine tellement qu’il finit par parler à voix haute. Il ne s’en rend pas compte jusqu’à ce que la porte de la chambre 214 s’ouvre.

Sara, maintenant vêtue d’un jeans et d’un T-shirt blanc (ce qui détend un temps soit peu Michael... Le peignoir de tout à l’heure était de trop, les coups contre le mur suffisaient.), l’interrompt dans son monologue.

« Michael ? Tout va bien ? Fait-elle d’un air à la fois anxieux et amusé par la situation (ne sachant trop laquelle).

- Oui, Linc’ a juste besoin d’un moment solitaire. »

Un sourire se dessine sur les deux visages. Michael, limite gêné par ce qu’il vient de dire, en baisse la tête. Il fait deux trois pas encore sans savoir la direction qu’ils allaient prendre. Puis Sara l’interrompt de nouveau.

« Allé, laissons Linc’ vaquer à ses occupations (l’excuse l’arrange bien.). Tu veux entrer au lieu de tourner en rond. Il fait quasiment nuit et les nuits sont fraîches en ce moment. »

Il s’arrête et réfléchit encore et toujours aux possibles conséquences de sa réponse, affirmative ou non.

« Il a des tensions à évacuer…

- Je prends ça pour un « oui » ? »

Il hoche la tête et la suit dans sa chambre.

Michael prend place sur le bord du lit de Sara (ce n’est qu’une chambre dans un motel, pas un palace.). Elle lui propose un verre. Il décline l’offre. Vu la qualité des chambres, ce qui y est offert ne doit pas être de meilleure qualité.

Elle prend la chaise face au lit. Machinalement, elle regarde l’avant-bras de Michael blessé lors de la dernière altercation avec Mahone.

« Tu veux que je te change ce pansement ? »

Question stupide.

Elle hausse un sourcil, jugeant sa remarque déplacée venant d’un médecin qualifié. Bien sûr qu’il doit être changé. Il est sale et imbibé de sang.
Elle se met alors à fouiner dans son sac et en sort des bandages propres, du coton et du désinfectant.

Elle a toute la délicatesse d’un chirurgien. Il l’admire faire comme autrefois dans cette petite pièce. Leur « jardin secret ». L’unique instant où il se sentait vraiment ailleurs que derrière les barreaux.

Les soins viennent à leur fin et pourtant Sara n’arrive pas à finaliser le bandage. Ça devient tellement rare ces moments à deux, qu’elle ne veut pas que celui-ci se termine.

Elle se sent partir dans des rêveries qu’elle-même s’est toujours interdite.

Michael engage la conversation.

« On repart demain matin. Tôt. Mahone sait sûrement où nous sommes. Il ne tardera pas. »

Il l’a sent ailleurs. Il finit même par lire l’inquiétude sur son visage, l’angoisse qui s’empare d’elle. Ses doigts qui se crispent sur le bras de Michael le montrent. Elle a peur et il ne veut qu’une chose, la rassurer. Il s’approche plus près, prend sa main dans la sienne.

« Tout ira bien. Je te le promets. »

Ses paroles ne le rassurent pas plus qu’elles ne la rassurent. Pourtant, elle se sent mieux.

Elle lui sourit. Il lâche sa main pour lui caresser la joue. Elle hausse son épaule et serre la main de Michael plus fort encore sur sa joue. Elle ferme les yeux.

Michael se sent comme en pleine course effrénée. Son cœur bat vite et fort. La tension est trop forte. Il laisse retomber son bras.

Pourquoi…

C’est une question à laquelle il connaît déjà la réponse.

« Sara … »

Il n’a pas besoin d’en dire plus. Elle a compris. Elle le comprend, en toutes circonstances. C’est ce qui l’agace et ce qu’elle aime par-dessus tout entre eux.

Pourquoi faut-il tout recommencer à chaque fois? Pourquoi est-ce aussi difficile et en même temps si simple?

Elle se lève, ne laissant rien paraître, ou presque. Il l’a senti. Comme à chaque fois. Il ne dit rien de plus. Il laisse sa tête tomber, l’air abattu et fatigué par tout ça. Il pense à tout ce qui les empêche d’avancer ensemble, à ces obstacles. Son regard fixe le sol, ses pensées sont confuses. La voix de Sara devient comme un murmure à ses oreilles, un doux chant dont les mots sont imperceptibles. Il secoue sa tête, comme pour se réveiller des songes dans lesquels il sombre sans cesse.

« Tu n’as rien à répondre à toutes ces questions Michael…?
- Pardon Sara. Je ne sais pas quoi te répondre. Je cherche moi-même ces réponses. »

Il n’a pas besoin d’entendre ses craintes pour les comprendre et ce dialogue de sourds a un sens malgré tout.

Il se dirige vers elle, près de la fenêtre. Il pose une main sur son épaule, et malgré l’envie de la serrer contre lui, il lui adresse un tendre « bonne nuit », laisse retomber sa main et sort de la chambre.

Son cœur se brise sous la douleur de ces séparations. Son visage se crispe et les larmes coulent sans même qu’une paupière se ferme. Le revers de sa main essuie ces marques de faiblesse qu’il ne laisse paraître à personne.

Il entre dans cette carapace qu’il s’est faite depuis sa plus tendre enfance et ouvre la porte de sa chambre.

« Hé déjà de retour frangin ?

- S’il te plait Linc’, fais pas le gamin tu veux !

- Ah le doc n’est pas une fille facile, c’est qu’elle a du caractère. Je l’ai su dès que je l’ai vu, tu sais quand…

- C’est bon Linc’ !! dit il d’une voix crispée, limite tremblante.

C’est la première fois que Lincoln sent que son frère ne contrôle rien de tout ce qui vient de se passer, là, dans la chambre d’à coté.

Une sirène se fait entendre.

Le temps se suspend durant les secondes qui suivent. Tous les regards sont tournés vers la fenêtre. Michael pense déjà par où sortir, et Lincoln s’est chaussé et habillé sans même attendre le signal de son frère.

« Sara ! … Il faut aller chercher Sara. »

A peine a-t-il prononcé ces paroles, qu’elle frappe à la fenêtre donnant sur l’arrière court du motel.

Les deux frères se précipitent à la fenêtre. Les trois fugitifs sont déjà loin lorsque la porte est enfoncée par Mahone.

FIN

fic, pb

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