Voilà, nous sommes face à l’aporie,
La drôle la belle l’audacieuse aphasie,
La recherche des mots doux qui s’embourbe,
Nous confortant dans la confortable misère.
Nous aurions pu, nous aurions dû,
Mais non bonne dame, nous n’aurions pu ;
Je vous le dis à défaut de pouvoir l’écrire,
La Terre a mal, alors pensez la grandeur
De mes maux, la taille de ma peine.
La persistance de mes souffrances.
Je vous la chanterais presque,
Si j’étais sûr de la beauté de votre écoute,
Que si la terre se languit de l’eau qu’on y déverse,
Elle souffre aussi de l’homme
Et ma foi, qui n’en souffre n’en dit mot consentant,
Car les champs, comme pétales de fleurs, périssent en silence.
Alain, 8 mars 2014
Challenge n° 213 : "mal à la terre"
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