2 décembre
Titre : Se détendre
Projet : Nouveau Monde
Personnages : Raj’Nordh
Thème et contrainte : Eau chaude + texte sans dialogue
Date : 2 décembre
Rating : PG, mention de blessures
Ses doigts engourdis par le froid peinèrent à délacer sa tunique et il dut se concentrer attentivement pour y parvenir. L’épuisement lui avait fait perdre le compte des jours mais le tissu raidit par la crasse et le sang séché lui indiquait clairement qu’il y avait trop longtemps qu’il n’avait pas pris le temps de se laver et de changer de vêtements. Ses pantalons de cuir n’étaient pas en meilleur état, l’usure les avait même déchirés par endroit mais il garda à portée de main sa ceinture à laquelle pendaient son épée et son poignard.
L’air glacial lui mordit cruellement la peau quand ses vêtements tombèrent dans la neige et il posa sur ses frusques un regard plein de dégoût. Pourtant il n’avait guère le choix et il lui faudrait bientôt les enfiler à nouveau. Il était trop épuisé pour maitriser assez son feu, s’il les lavait il serait incapable de les sécher, et il faisait beaucoup trop froid pour prendre le risque d’enfiler des vêtements mouillés. Ce fut cela qui le poussa à ramasser les hardes crasseuses pour les poser au sec sur la patte de Sorn’Raj’. Ses sous-vêtements suivirent et il se retrouva nu et frissonnant sous le ciel nocturne.
Le guerrier descendit avec précaution entre les rochers rendus glissant par la neige fondue mais agréablement tiède. La source se nichait là, invisible depuis la piste et inconnue des hommes qui avaient établi non loin leur campement. Raj’Nordh l’avait découverte tout à fait par hasard et n’avait pu résister, malgré sa fatigue, à y revenir ce soir. Il jeta un regard en direction de son dragon, couché dans la neige Sorn’Raj’ avait fermé les yeux mais le guerrier savait qu’il restait attentif à tout ce qui pourrait représenter une menace pour son maître. Il s’en voulu d’en demander toujours plus à l’animal et se promit de trouver le moyen de laisser ce dernier prendre un peu de repos.
La surface de l’eau fumait dans l’air glacial et il y entra sans plus hésiter après avoir posé ses armes à portée de main. Il apprécia le choc du contraste entre le froid de l’air et la chaleur naturelle de la source presque brûlante. Il ferma les yeux et s’enfonça profondément dans l’eau brûlante, sous ses pieds le fond était rocheux et s’enfonçait en pente douce vers le centre de la source. Après des jours passés sur le front il avait presque oublié ce que signifiait avoir chaud. Ses muscles épuisés se détendaient sous l’effet de la chaleur et Raj’Nordh prenait conscience en la sentant disparaître de la tension continuelle dans laquelle il vivait depuis le début de cette campagne.
Il se frotta les mains justes sous la surface en regardant la crasse se dissoudre peu à peu et ses doigts retrouver une couleur normale. Quand ce fut fait il entreprit de nettoyer le reste de son corps avec prudence, inventoriant au passage les différentes blessures, griffures et lacérations qui marquaient son corps. La plupart d’entre elles étaient au moins partiellement cicatrisées, mais une fois nettoyées certaine d’entre elles lui parurent plus rouges et boursoufflées qu’elles ne l’auraient due. Raj’Nordh avança vers le centre de la source en appréciant tout à la fois le fait de ne plus avoir pieds et de pouvoir se laisser flotter et le fait que l’eau devienne encore plus chaude. Il aurait aimé pouvoir se laver également les cheveux, mais puisqu’il n’avait rien pour les sécher ensuite force était d’admettre que l’idée était mauvaise. Il hésita un instant avant de finalement céder à son furieux désir de se sentir enfin à peu près propre et de plonger sous la surface avec un sourire béat en cessant de se soucier de ce qui était ou non raisonnable.
Quand Raj’Nordh ressorti la tête de l’eau il mesura pleinement la stupidité de sa décision sans parvenir à la regretter. Il tendit la main vers ses armes et tira son poignard de son fourreau avec une petite grimace. Le guerrier avait trop l’habitude des blessures pour ne pas se rendre compte que certaine des siennes s’étaient infectées et qu’il devait rapidement y faire quelque chose. Il vérifia le parfait affutage de la lame et pris une profonde inspiration et d’inciser sa propre chaire en serrant les dents, soulagé que l’eau ait ramollit la peau et l’ait aidé à se détendre. Un mélange de sang et de pus s’échappa de la blessure et il en pressa les bords avec une grimace de douleur pour évacuer les miasmes de la plaie. L’eau chaude nettoyait la blessure ce qui était mieux que rien puisque les chirurgiens et les guérisseurs étaient débordés et qu’il n’avait pas l’intention de laisser un autre qu’Yrshalh s’approcher de lui avec un scalpel.
Après sa plaie à la hanche il s’attaqua à celle de son bras gauche, puis à une troisième à sa cuisse droite. Par simple précaution il rouvrit deux autres lacérations pour les nettoyer du mieux qu’il pouvait en songeant qu’il lui faudrait badigeonner le tout de sang de dragons s’il ne voulait pas que les blessures s’infectent à nouveau. Il reposa son poignard au bord de l’eau et se laissa à nouveau glisser sous la surface pour profiter encore un peu de la chaleur avant d’affronter à nouveau le froid.
Projet : Nouveau Monde
Personnages : Raj’Nordh
Thème et contrainte : Eau chaude + texte sans dialogue
Date : 2 décembre
Rating : PG, mention de blessures
Ses doigts engourdis par le froid peinèrent à délacer sa tunique et il dut se concentrer attentivement pour y parvenir. L’épuisement lui avait fait perdre le compte des jours mais le tissu raidit par la crasse et le sang séché lui indiquait clairement qu’il y avait trop longtemps qu’il n’avait pas pris le temps de se laver et de changer de vêtements. Ses pantalons de cuir n’étaient pas en meilleur état, l’usure les avait même déchirés par endroit mais il garda à portée de main sa ceinture à laquelle pendaient son épée et son poignard.
L’air glacial lui mordit cruellement la peau quand ses vêtements tombèrent dans la neige et il posa sur ses frusques un regard plein de dégoût. Pourtant il n’avait guère le choix et il lui faudrait bientôt les enfiler à nouveau. Il était trop épuisé pour maitriser assez son feu, s’il les lavait il serait incapable de les sécher, et il faisait beaucoup trop froid pour prendre le risque d’enfiler des vêtements mouillés. Ce fut cela qui le poussa à ramasser les hardes crasseuses pour les poser au sec sur la patte de Sorn’Raj’. Ses sous-vêtements suivirent et il se retrouva nu et frissonnant sous le ciel nocturne.
Le guerrier descendit avec précaution entre les rochers rendus glissant par la neige fondue mais agréablement tiède. La source se nichait là, invisible depuis la piste et inconnue des hommes qui avaient établi non loin leur campement. Raj’Nordh l’avait découverte tout à fait par hasard et n’avait pu résister, malgré sa fatigue, à y revenir ce soir. Il jeta un regard en direction de son dragon, couché dans la neige Sorn’Raj’ avait fermé les yeux mais le guerrier savait qu’il restait attentif à tout ce qui pourrait représenter une menace pour son maître. Il s’en voulu d’en demander toujours plus à l’animal et se promit de trouver le moyen de laisser ce dernier prendre un peu de repos.
La surface de l’eau fumait dans l’air glacial et il y entra sans plus hésiter après avoir posé ses armes à portée de main. Il apprécia le choc du contraste entre le froid de l’air et la chaleur naturelle de la source presque brûlante. Il ferma les yeux et s’enfonça profondément dans l’eau brûlante, sous ses pieds le fond était rocheux et s’enfonçait en pente douce vers le centre de la source. Après des jours passés sur le front il avait presque oublié ce que signifiait avoir chaud. Ses muscles épuisés se détendaient sous l’effet de la chaleur et Raj’Nordh prenait conscience en la sentant disparaître de la tension continuelle dans laquelle il vivait depuis le début de cette campagne.
Il se frotta les mains justes sous la surface en regardant la crasse se dissoudre peu à peu et ses doigts retrouver une couleur normale. Quand ce fut fait il entreprit de nettoyer le reste de son corps avec prudence, inventoriant au passage les différentes blessures, griffures et lacérations qui marquaient son corps. La plupart d’entre elles étaient au moins partiellement cicatrisées, mais une fois nettoyées certaine d’entre elles lui parurent plus rouges et boursoufflées qu’elles ne l’auraient due. Raj’Nordh avança vers le centre de la source en appréciant tout à la fois le fait de ne plus avoir pieds et de pouvoir se laisser flotter et le fait que l’eau devienne encore plus chaude. Il aurait aimé pouvoir se laver également les cheveux, mais puisqu’il n’avait rien pour les sécher ensuite force était d’admettre que l’idée était mauvaise. Il hésita un instant avant de finalement céder à son furieux désir de se sentir enfin à peu près propre et de plonger sous la surface avec un sourire béat en cessant de se soucier de ce qui était ou non raisonnable.
Quand Raj’Nordh ressorti la tête de l’eau il mesura pleinement la stupidité de sa décision sans parvenir à la regretter. Il tendit la main vers ses armes et tira son poignard de son fourreau avec une petite grimace. Le guerrier avait trop l’habitude des blessures pour ne pas se rendre compte que certaine des siennes s’étaient infectées et qu’il devait rapidement y faire quelque chose. Il vérifia le parfait affutage de la lame et pris une profonde inspiration et d’inciser sa propre chaire en serrant les dents, soulagé que l’eau ait ramollit la peau et l’ait aidé à se détendre. Un mélange de sang et de pus s’échappa de la blessure et il en pressa les bords avec une grimace de douleur pour évacuer les miasmes de la plaie. L’eau chaude nettoyait la blessure ce qui était mieux que rien puisque les chirurgiens et les guérisseurs étaient débordés et qu’il n’avait pas l’intention de laisser un autre qu’Yrshalh s’approcher de lui avec un scalpel.
Après sa plaie à la hanche il s’attaqua à celle de son bras gauche, puis à une troisième à sa cuisse droite. Par simple précaution il rouvrit deux autres lacérations pour les nettoyer du mieux qu’il pouvait en songeant qu’il lui faudrait badigeonner le tout de sang de dragons s’il ne voulait pas que les blessures s’infectent à nouveau. Il reposa son poignard au bord de l’eau et se laissa à nouveau glisser sous la surface pour profiter encore un peu de la chaleur avant d’affronter à nouveau le froid.