Titre : Conte de Noël
Auteur :
soleil_ambrienFandom : Harry Potter
Personnage/Couple : Theo/Draco, Theo/Draco/Blaise léger
Rating : PG-13 pour mention de violence
Disclaimer : J.K. m’a promis qu’elle m’offrirait Draco pour Noël ! :)
Prompt : « Du Harry Potter, du genre Theo/Draco ou Theo/Draco/Blaise, ça te dirait ? Si en plus, ça ressemble à un conte de Noël avec une Happy End, ça serait fantastique pour mon Inner!Fangirl... » pour
camille_miko (2010-2011)
Nombre de mots : Environ 500 mots
Notes : Repost très tardive, car j'ai fait de l'archéologie dans mes dossiers ! ;)
Conte de Noël
Il était une fois un enfant au cœur dur et orgueilleux au nom de dragon, et à l’âme aussi sombre que l’un d’entre eux. Il appartenait à la maison du serpent, celle des savoirs obscurs et ténébreux, et se targuait d’appartenir à une famille à l’héritage identique. Dans ses veines bleues d’aristocrate, un sang dégénérescent coulait, paradoxalement qualifié de « pur ». Et son éducation altière l’avait amené à se croire supérieur à quiconque, au-dessus de la masse des pauvres, des exténués, des déshérités qui en rangs pressés, aspiraient à vivre libres ; alors que lui possédait le faste et le luxe.
Il n’accordait son respect - teinté de désir inarticulé - qu’à deux de ses connaissances : un autre membre d’une noble famille sorcière (un prince africain à la peau si sombre qu’elle en détenait des reflets bleus) et un troisième serpenteau, dont le père appartenait à la même société secrète mais défaite que le sien. Car ceux de mauvaise foi avaient jadis manié des arcanes maléfiques et sordides, sous l’égide d’un seigneur désormais disparu. On frissonnait en pensant à lui, personne n’osait se risquer à prononcer son nom - sauf les braves. Et la famille du petit dragon n’était pas de l’alignement des courageux.
Un soir, pourtant, le grand serpent revint sur terre et prépara son règne. Le père du nobliau rejoignit sa horde, à la fois lâche et malhabile ; et il le déçut. En représailles, le triste sire des ténèbres arracha l’enfant, qui était devenu un jeune homme, aux doux bras de sa mère, et l’admit parmi les siens. Le fier dragon pensait qu’il s’agissait d’un honneur ; le narcisse, lui, pleurait.
Une marque ténébreuse ornait désormais son bras, preuve de prestige et de déchéance. Si jeune, et déjà, il avait été choisi. C’était amusant, au début. Un argument pour se faire valoir auprès des vendeurs fourbes. Une source de fierté auprès de ses camarades. Mais l’été suivant, quand il les revit dans son sombre manoir, le prince noir ricana, et se détourna. Il ne le revit pas.
Plus tard, l’héritier fat et prétentieux fut choisi pour une tâche dont l’ampleur le dépassait. Il n’en avait pas encore conscience : il était si jeune ! Et il était persuadé qu’il s’agissait d’une marque d’attention, de même que le fait d’avoir été accepté parmi les fous furieux et les tueurs, les loups-garous sauvages et les violeurs.
Il évolua ainsi, entre les ténèbres et la noirceur du cœur des autres, sans guide, sans repères. Son parrain, un homme aux cheveux longs qui maîtrisait l’art des potions, tentait de le protéger, mais sans cesse, il refusait son égide bienveillante. C’était une mascarade, évidemment, car peu à peu, il sentait bien que ce qu’on lui avait demandé - le meurtre d’un sorcier puissant et redouté - n’était pas de son ressort. Pourtant, il s’obstinait encore et encore.
Ce fut dans cette assemblée disparate qu’il retrouva l’un des autres petits serpents. Le plus maigre, le plus efflanqué des deux. Une sorte de rat humain, en quelque sorte, plus encore qu’auparavant. Perdu dans un monde qu’il croyait être le sien alors qu’il ne reflétait qu’un chaos menaçant, hébété par l’ampleur des tâches qu’il devait accomplir, effondré enfin par la réalisation qu’il n’était pas à la hauteur d’une telle entreprise, le misérable dragon alla chercher du réconfort dans ses bras.
Ils devinrent amants le soir de Yule, loin des autres séides qui se réjouissaient du solstice d’hiver.