Comme chaque année, à l'approche d'Halloween,
andersandrew organise
un échange de fics/fanarts/créations de toutes sortes sur le thème de cette fête. Voici donc ma fiche avec les thèmes que j'affectionne et les fandoms sur lesquels j'aimerais recevoir des sucreries. Sans compter les petites précisions de thèmes qui sont exclus.
🎃 Thèmes recherchés 🎃
1. Les lieux
(
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Meg jeta sa torche désormais inutile au loin et se pencha sur le sol, sa vue brouillée par un flot de larmes. Au milieu des herbes écrasées, une petite clé tordue reposait presque nonchalamment.
La promesse d’une issue.
La fin du cauchemar.
Elle s’en saisit et se mit à courir aussi vite qu’elle le pouvait, sans se retourner en arrière, sans vérifier si le Spectre la poursuivait ou non, sans penser à autre chose que de mettre un pied devant l’autre. Le dernier hurlement de Claudette déchira la nuit quelques instants plus tard, suivi du cliquetis sourd des griffes ténébreuses consumant leur proie.
Lorsqu’elle fut suffisamment éloignée et que les battements de son cœur furent enfin revenus à la normale, Meg s’effondra derrière un arbre et laissa la bile qu’elle retenait s’échapper de ses lèvres avec un haut-le-cœur répugnant. Sa course l’avait laissée pantelante, sans souffle et avec une lourdeur aigue dans les chevilles.
Quelques sanglots s’échappèrent de sa poitrine avant qu’elle puisse tenter de les retenir. Mue par la honte et la crainte que le tueur ne l’entende, la jeune femme se mordit violemment les lèvres et tenta vaillamment de calmer les tremblements qui la secouaient. En vain.
Deux personnes étaient mortes.
Deux innocents qui avaient sacrifié leur vie pour qu’elle ait une chance de sauver la sienne.
Elle ne connaissait rien d’eux, rien sinon leurs prénoms et quelques informations tombées au compte-goutte au fil des murmures qu’ils avaient pu échanger avant que la mort ne s’abatte sur eux. Elle savait que Claudette était botaniste, que Kate aimait la musique, que Dwight était un geek - merde, elle ne connaissait même pas leurs noms ! Ils avaient des familles, des amis - qui se chargerait de les mettre au courant ? Qui leur annoncerait que ni Claudette, ni Dwight ne rentreraient plus jamais à la maison ?
Les yeux de Meg tombèrent sur la clé qu’elle serrait toujours au creux de son poing, soudain alourdis par le doute.
Qui allait prévenir sa famille à elle, si elle n’en réchappait pas ?
Le bruit d’un pas cognant contre la terre sèche la tira de ses pensées noires ; la terreur la remit sur pied en un instant alors que son regard cherchait l’origine du bruit, à l’affût d’un son de cloche ou d’un grognement rauque. Les buissons face à elle se tassèrent et le visage ensanglanté de Kate apparut, pâle et aussi terrifié que le sien.
- Meg, Meg, viens vite… chuchota la blonde en tremblant. J-je crois que j’ai trouvé une issue.
Les dernières paroles de Claudette résonnèrent dans sa tête. Trouvez la trappe, avait-elle dit avant de disparaître dans les griffes de l’Entité. Trouvez la trappe et tirez-vous !
- Ça ressemble à une trappe ? Tu sais où elle est ? murmura l’athlète, le cœur bondissant sous l’effet de l’espoir. Étaient-elles enfin parvenue au bout de leur calvaire ? Les sacrifices de Dwight et de Claudette allait-ils finalement se révéler utiles ?
Insensible à la foule de pensées qui se bousculaient dans la tête de la rousse, Kate hocha rapidement la tête avant de se fendre d’un sanglot nerveux.
- Oui, comme une trappe, un passage dans le sol mais… mais c’est fermé à clé, Meg, et je n’arrive pas à l’ouvrir… j’ai essayé avec des pierres, des bouts de bois mais rien ne marche…
L’estomac de Meg fit un bon. Son cœur se remit à tambouriner contre ses tempes.
- J’ai la clé, Kate, fit-elle en brandissant l’objet sous le nez de la musicienne. Il faut juste que tu me montres où est la trappe et on pourra l’ouvrir… On va pouvoir sortir d’ici, on va pouvoir rentrer chez nous !
La frayeur qui déformait les jolis traits de Kate se dissipa ; celle-ci se fendit d’un sourire timide et tendit une main hésitante vers la rousse, comme pour chercher du réconfort ou pour inviter sa compagne à la suivre. Cette dernière, étourdie par le regain d’espoir que lui procurait la nouvelle, répondit sans réfléchir à l’invitation.
Au moment où leur mains s’enlacèrent, un son de cloche se fit entendre.
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Prends ça, fils de pute ! pensa la rousse en se mordant l’intérieur de la joue pour ne pas jubiler.
L’athlète eut tôt fait de rattraper sa camarade d’infortune qui l’avait guidée jusqu’à une petite trappe en métal qui semblait s’enfoncer dans les profondeurs de la terre. Elle était recouverte d’une porte qui semblait lourde à la base de laquelle était incrustée une petite serrure.
Je t’en prie, fonctionne ! pensa la rousse avec l’énergie du désespoir en forçant la clé dans le trou étroit avant de la tourner avec force.
Un lourd grincement se fit entendre et la trappe s’ouvrit, révélant un tunnel sombre et froid, bien trop étroit pour que la carrure du monstre puisse s’y glisser.
Une issue.
Elles étaient sauvées !
Prise d’euphorie face à la perspective de se libérer des griffes de ce cauchemar, Meg se retourna pour adresser un sourire à sa compagne…
Et se figea d’horreur lorsqu’elle vit la silhouette du spectre jaillir derrière celle-ci, sa massue en os brandie telle un couperet vers le ciel.
- KATE, DERRIERE TOI ! hurla la jeune fille, terrifiée.
Trop tard.
La massue fendit l’air et s’abattit sur le dos de Kate, la projetant à terre dans un horrible craquement d’os broyés. La musicienne tomba mollement sur le sol de boue sèche, son cri brisé par la violence du coup qui venait de la paralyser ; le hurlement d’horreur de Meg resta bloqué dans sa gorge, figé par la terreur que lui procurait la vision inhumaine de leur bourreau.
Pendant une seconde glaciale, personne ne bougea. Le Spectre resta immobile face aux deux jeunes femmes acculées, sa massue dégoulinante de sang pendant paresseusement à son flanc. La forêt elle-même sembla retenir son souffle, telle une spectatrice impatiente.
Puis, avec une lenteur presque irréelle, Kate se mit à bouger. A ramper, avec le peu de forces qui lui restaient.
Vers la trappe. Vers la sortie, la fin du cauchemar.
Vers Meg.
- M-Meg… gémit la pauvre fille clouée sol en tendant une main tremblante vers sa camarade. Meg… j-je t’en prie… aid-aide-mmmm…
Au même moment, le Spectre leva une nouvelle fois son arme sanguinolente.
Prêt à frapper.
Prêt à tuer.
Le cœur de Meg se figea dans sa poitrine. En un éclair, elle repensa aux griffes qui avaient dépecé Dwight. Aux derniers cris que Claudette avaient poussés avant d’être empalée sur un crochet rouillé. A leurs parents qui les attendaient sûrement quelque part et qui ne sauraient jamais que leurs enfants ne reviendraient jamais à la maison. Qu’ils étaient morts dans d’horribles souffrances aux mains d’un tueur sanguinaire et d’une entité cauchemardesque.
Elle pensa à ses parents, à elle, à leurs mines défaites lorsqu’ils comprendraient à leur tour le sort que leur fille avait connu. A son avenir qu’elle pouvait encore bâtir. A sa carrière d’athlète prometteuse.
Elle baissa les yeux vers la silhouette prostrée qui continuait à ramper. Le regard terrifié de Kate la suppliait de ne pas s’enfuir, de ne pas l’abandonner à son horrible destin, de ne pas la laisser devenir une victime supplémentaire de l’entité qui avait emporté leurs camarades vers une fin aussi sanglante que prématurée.
La massue du Spectre fendit l’air.
La manqua d’un cil.
- M-MEG, MEG, S’IL TE PL…
Le néant s’ouvrit sous les pieds de Meg Thomas. La trappe se referma sur un ultime cri d’agonie auquel se mêla bientôt le bruit des os brisés et de la chair broyée.
Meg laissa les ténèbres l’avaler.
Le cauchemar était fini.
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Bon, plus sérieusement, j'ai hésité un peu à rendre la fin plus ambigüe mais plus j'avançais, plus la décision de Meg se précisait dans ce sens là - et c'est effectivement l'issue la plus "humaine", celle qu'on choisirait plus que probablement si on était à sa place. (Enfin, je dis ça, je suis une Claudette main, je me fais chopper par le tueur, perso :p).
Contente de voir que ça t'a plu !
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