L'ange déchu - Chapitre 1

Oct 23, 2008 19:58


Titre:  L'ange déchu
Auteur: slashybella 
Beta:cybeleadam 
Fandom: Simple Plan
Pairing: Pierre/David
Rating: R
Résumé:  Pierre est déboussolé suite à un évènement et cela amène de lourds changements dans sa vie. La curiosité et le besoin de comprendre ce qui lui arrive le forcent à chercher des réponses. Le chemin qu’il empruntera pour les trouver est loin d’être celui qu’il avait imaginé.
Genre: Drame, Romance
Disclamer: Pierre et David ne m'appartiennent malheureusement pas. Cette histoire n'est que le fruit de mon imagination tordue...rien de plus!

A/N: Il s'agit de ma première fanfic, je suis donc particulièrment nerveuse à l'idée de la faire lire! Les commentaires constructifs sont les bienvenus!


Les minutes s’égrenaient à un rythme lent, pure torture pour le jeune homme étendu dans son lit. Encore une fois, il se retrouvait dans cette position exaspérante. La nuit était devenue pour lui synonyme d’enfer. Il avait tout essayé pour trouver le sommeil : compter les moutons, faire de l’exercice jusqu’à extirper toute énergie de son corps, des techniques de relaxation et même ces étranges pilules à base de valériane, une racine reconnue pour ses propriétés calmantes. Il avait même songé à essayer l’hypnose, lui qui pourtant ne croyait pas vraiment à ces âneries. Il était un être rationnel et sa nature l’empêchait, malgré son besoin de sommeil, d’utiliser un procédé vaguement mystique pour venir à bout de son problème. Rien de tout cela ne lui permettait de trouver la paix dont il avait cruellement besoin.

Il fixait le plafond de sa chambre d’un regard vide depuis une bonne dizaine de minutes lorsqu’il se tourna, question de contempler une autre section de sa chambre. Eh oui, sa situation était pathétique à ce point! Il opta pour une position sur le côté et se retrouva face à la jeune femme qui partageait son lit. Il poussa un soupir de frustration alors qu’il observait les traits délicats du visage de la belle endormie. Il éprouvait des émotions conflictuelles à son égard. Un curieux mélange de tendresse, de besoin de la protéger et de culpabilité. Il la trouvait belle, incarnation féminine de la perfection. Ce n’était pas suffisant, semble-t-il, puisque lentement une triste métamorphose s’opérait dans leur couple.

Ils s’étaient grandement éloignés l’un de l’autre, les conversations autrefois si animées avaient cessé. Plus de sorties au restaurant. Finies les soirées à siroter une coupe de bordeaux tout en visionnant un de ces films de répertoire dont ils raffolaient tous les deux. Terminées ces nuits de sexe endiablé. Il se savait responsable de ces changements, il en avait tout à fait conscience. Il souhaitait plus que tout revenir en arrière, retrouver le confort et la sécurité de leur relation telle qu’elle était auparavant. Il se rendait compte que le contrôle de la situation, de ses émotions et de ses désirs lui échappait totalement.

Son entourage lui rappelait sans cesse à quel point il était chanceux de mener une existence aussi parfaite. Il devait concéder qu’en apparence, sa vie frôlait la perfection. À 28 ans, il était un jeune avocat très prometteur, employé par une des firmes les plus réputées de Montréal. Son nom circulait dans le domaine du droit. Les nombreuses causes qu’il avait gagnées lui avaient assuré une excellente réputation. Il habitait un appartement luxueux, situé dans un des quartiers les plus cossus de la ville, qu’il avait meublé au goût des tendances actuelles. Il était en couple avec sa copine depuis 5 ans et il ne faisait pas de doute pour tous qu’ils étaient délicieusement assortis. Leurs parents s’enthousiasmaient déjà à la pensée d’un grand mariage qui unirait leurs deux familles, bien que les deux intéressés n’aient jamais formulé à haute voix un tel projet.

Perfection…il détestait ce mot au plus haut point. C’était, selon lui, la plus grande contradiction avec ce qu’il ressentait depuis quelques semaines. Confusion…, un mot qui lui semblait davantage approprié pour qualifier le fouillis dans lequel il pataugeait. Il essayait de maintenir les fondations fragiles du mensonge dans lequel il était contraint à vivre, mais il était de plus en plus difficile de faire croire que tout allait comme sur des roulettes. Il se battait de toutes ses forces pour la survie de cette réalité artificielle et cela même si tranquillement, elle commençait à l’étouffer. Il ne connaissait pas autre chose que cette vie. Il craignait de quitter les remparts sécuritaires et réconfortants de son monde "parfait" pour se diriger vers l’inconnu.

Il avait peur, c’est certain, mais comme toutes les nuits, il se sentait irrémédiablement attiré vers cet endroit où il pensait pouvoir trouver quelques réponses. Il avait besoin de savoir où il en était et de déterminer une fois pour toutes ce que signifiait cette confusion. Il ne savait pas s’il arriverait à percer le mystère ou s’il reviendrait bredouille comme à chacune de ses expéditions nocturnes. Il savait seulement qu’il ne pouvait plus tolérer de rester ainsi couché, à attendre qu’un évènement quelconque se produise. Il devait agir pour provoquer les évènements…, du moins essayer d’agir.

Il s’étira pour délier ses muscles endoloris et tira les couvertures afin de se laisser glisser hors de la chaleur de son lit. Le plancher de bois était froid sous ses pieds nus. Il se déplaça doucement, sans bruit, vers l’armoire qui renfermait tous ses vêtements. Il dénicha une paire de jeans au hasard et l’enfila. Il choisit un t-shirt blanc, uni et sans artifice, qui épousait parfaitement les courbes de ses épaules et de son torse. Pour compléter son habillement, il endossa son "hoodie" préféré et s’empressa de remonter la fermeture éclair du vêtement noir. Il essayait de se faire le plus silencieux possible et espérait atteindre la porte de la chambre sans attirer l’attention de la jeune femme.

Il venait de poser la main sur la poignée lorsqu’une voix somnolente s’adressa à lui.

« Pierre...qu'est-ce que tu fais? »

Pierre se retourna avec regret. C’était raté pour sa sortie en douce. Il posa son regard sur l’ombre étendue dans le lit.

« Rendors-toi Rachel…je vais seulement prendre un peu l’air. Je n’arrive pas à dormir. »

Rachel se redressa brusquement et s’étira pour allumer la lampe posée sur la table de chevet. Une lumière diffuse éclaira la chambre et Pierre distingua l’air soucieux de sa petite amie.

« Encore! Pierre, je sais pas à quoi tu joues, mais ces promenades en plein milieu de la nuit commencent sérieusement à me taper sur les nerfs! C’est la troisième fois cette semaine! Qu’est-ce que tu fais exactement quand tu sors comme ça? »

Le premier réflexe de Pierre fut de se sentir agacé par les questions de Rachel. Il n’avait plus envie de lui rendre des comptes et d’expliquer ses moindres faits et gestes. Il brûlait de sortir de cette pièce et de cette situation oppressante. Toutefois, en observant plus attentivement le visage de la belle, il remarqua les cernes sous ses yeux et les plis sur son front. Il avait appris à travers les années passées avec la jeune femme que ces signes signifiaient chez elle une profonde inquiétude. Il baissa sa garde sans attendre et s’approcha d’elle. Les changements dans leur relation n’avaient en rien modifié l’attachement que Pierre ressentait pour elle. La compassion prit le dessus sur l’irritation qu’il avait ressentie au départ.

Il prit place près d’elle sur le matelas et déplaça quelques mèches des longs cheveux blonds qui retombaient sur les yeux de Rachel.

« Désolé ma belle…, je sais que ça t’agace de me voir agir ainsi. Je sais pas quoi te dire. » Il demeura silencieux pendant un moment et poursuivit ensuite d’une voix un peu plus assurée. « J’ai besoin de changer d’air pour mettre de l’ordre dans mes idées. C’est un peu le bordel dans ma tête et ça me tient éveillé. C’est plus facile pour moi de démêler tout ça en marchant que de le faire sans bouger dans un lit. Tu sais comment je suis quand la nervosité prend le dessus.»

Rachel soupira et saisit la main de Pierre.

« Est-ce que c’est à cause de moi que t’es aussi préoccupé? Est-ce que j’ai fait quelque chose de pas correct? » Ces paroles eurent l’effet d’un coup de masse pour le jeune homme.

« Voyons ma belle,…pas du tout! Tu n’y es pour rien, j’ai absolument rien à te reprocher. Pardonne-moi si j’ai pu te laisser croire le contraire, ce n’était pas du tout mon intention.»

«Ok… » Elle marqua une pause. « Alors, si ce n’est pas moi le problème, qu’est-ce que c’est? Est-ce que c’est le travail? Tu sais que tu peux me parler de quoi que ce soit Pierre, hein?»

« Oui, je sais… » Il cherchait ses idées. Il ne savait pas comment s’y prendre pour formuler une réponse qui ne serait pas un mensonge, mais qui ne trahirait pas les véritables raisons de son malaise. Il ne pouvait pas se permettre de lui donner la vérité absolue. Il décida donc d’acheter la paix et d’y aller d’une demi-vérité.

« On peut dire que ça a un rapport avec le travail…, mais il ne faut pas t’en faire avec ça. » Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. « Si ça peut te rassurer sur mes sorties aux petites heures de la nuit, je t’assure que je ne sors pas pour aller rencontrer une femme sexy et plus jeune que toi. En réalité, les seules personnes que je croise sur la rue sont des sans-abris pas très propres et des ivrognes empestant l’alcool à la sortie des bars. Rien de très excitant! »

Rachel ne put s’empêcher de sourire à son tour devant l’air espiègle de son amoureux. Pierre enchaîna sur un ton plus sérieux.

« Je comprends que ça t’inquiète que je sois préoccupé, insomniaque et que je passe autant de temps à errer dans les rues pendant la nuit, mais sérieux…tu peux dormir tranquille. Ça va finir par se placer.»

Rachel serra la main de Pierre qui reposait toujours dans la sienne et l’attira à ses lèvres. Elle y déposa un léger baiser. Une marque d’affection qui se faisait de plus en plus rare et qui, pourtant, avait été si fréquente dans un passé pas si lointain.

« Ça va,…désolée,…je ne voulais pas te faire le coup de la petite amie qui veut tout contrôler..., mais j’ai beaucoup de difficulté à gérer ton attitude des dernières semaines. T’es…, comment dire…? Peut-être un peu plus distant?! Et faut dire que mon sommeil est souvent perturbé par tes allées et venues. T’as mis ma patience à rude épreuve. » Elle plaça sa main sur la joue de Pierre et le fixa d’un regard rempli de tendresse. « Tu sais que je t’aime, grand fou? »

« Oui, je sais…, mais si c’est ok avec toi, je vais aller marcher un peu maintenant.»

Rachel s’étendit de nouveau dans le lit et soupira de façon résignée. Elle avait remarqué que Pierre avait évité de retourner le "je t’aime" qu’elle lui avait déclaré, mais elle ne releva pas son omission.

« C’est bon,…file! Amène un manteau - il fait un froid de canard dehors - et reviens vite me trouver! »

Pierre s’assura de bien la recouvrir des chaudes couvertures et éteignit la lampe de chevet. Il tenta de la rassurer sur son absence qui ne devrait pas être de trop longue durée, mais l’incita néanmoins à ne pas l’attendre. En fait, il ignorait combien de temps il s’absenterait cette nuit. Généralement, il quittait son domicile pour au moins deux bonnes heures, mais s’il décidait de se botter les fesses et d’aller de l’avant avec son plan, ilserait sans doute absent plus longtemps.

Il revêtit son manteau et laça ses converses noires. Il sortit et fut pris de court par le vent glacial qui s’engouffra dans les pans de son manteau qu’il avait laissé ouvert. Il s’empressa de remonter la fermeture éclair et de verrouiller la porte. D’un pas vif, il descendit les quelques marches et emprunta le chemin qui lui était maintenant plus que familier.

Il ne put s’empêcher de songer quelques instants à l’échange qui venait d’avoir lieu avec Rachel. C’était la première fois qu’elle le questionnait aussi franchement sur ses déplacements nocturnes. Il s’inquiétait de cette soudaine curiosité qui pourrait peut-être l’amener à chercher davantage de détails sur ce qu’il faisait et sur ses véritables motivations à sortir la nuit. Rachel était une femme intelligente.  Il se doutait qu’elle demeurait suspicieuse du motif de ses préoccupations. Pierre n’avait jamais montré auparavant de nervosité face à son travail et il avait toujours été extrêmement confiant en ce qui avait trait à ses talents d’avocat.

Il savait que cette comédie ne pouvait pas durer éternellement et qu’il devrait trouver le moyen de calmer le jeu, de reprendre ses esprits et d’agir de façon plus décontractée à l’avenir.

Il s’engouffra dans la station de métro située à une dizaine de minutes de marche de chez lui. La chaleur ambiante de la station souterraine lui fit le plus grand bien après avoir goûté au froid typique de l’automne montréalais. Il emprunta les escaliers roulants et déboucha sur le quai d’embarquement. La station était presque vide. Un petit groupe d’adolescents discutait de façon animée à plusieurs mètres de lui et un vieil homme semblait s’être endormi sur un banc à sa droite.

Il s’assit sur le banc en prenant soin de ne pas déranger le vieillard somnolent. Il peigna ses cheveux bruns à l’aide de ses doigts pour replacer les boucles rebelles que le vent avait déplacées et ferma ses yeux. Il se détendit et ses pensées voguèrent instinctivement vers l’évènement responsable de tous les bouleversements survenus dans sa vie.

Il n’était plus dans une station de métro, mais bien dans une cabine de toilette.

***

Pierre était allé se réfugier aux toilettes pour se s’accorder un moment de détente et souffler quelques instants.

La cachette était inusitée, mais diablement efficace. Il travaillait sur une cause très compliquée et il n’avait pas une seule minute à lui. On l’interpellait sans cesse pour qu’il jette un coup d’œil à de nouveaux documents, pour qu’il approuve le travail de ses assistants, pour qu’il tente de convaincre un potentiel témoin de témoigner en cour, etc. S’il restait à son bureau ou dans les corridors, il serait immanquablement intercepté par un collègue et on le solliciterait de nouveau.

Les toilettes situées au dernier étage de l’immeuble étaient son endroit privilégié. Personne ne venait jamais ici. Les locaux situés à cet étage n’étaient plus occupés depuis quelques semaines. Pierre avait eu la brillante idée de s’y rendre quand le besoin de s’isoler se faisait sentir. À chaque fois qu’il s’y était présenté, il n’avait pas croisé âme qui vive.

Il se contentait d’entrer dans une des cabines, qu’il barrait juste au cas où, et s'assoyait sur le siège de la toilette. Il restait là, immobile, à se délecter du silence ambiant. Une quinzaine de minutes lui suffisait pour recharger ses batteries. Il quittait son sanctuaire revigoré et prêt à affronter la suite de sa journée.

Il était donc assis sur le trône depuis à peine quelques minutes, enfermé dans sa cabine habituelle. Il commençait tout juste à se détendre lorsqu’une série de bruits attira son attention : une porte qui s'ouvre, des bruissements de pas sur la céramique et la porte de la cabine voisine se refermant avec éclat. Une voix masculine se fit entendre.

« Ici on sera tranquille, t’as pas à t’en faire, personne ne vient jamais dans ces toilettes.»

Pierre était déçu de constater que son refuge avait été repéré par quelqu’un d’autre. Il se leva lentement et s’avança vers la porte. Sa main se figea sur le loquet lorsqu’il entendit des gémissements.

Il se tourna vers le mur commun avec la cabine d’où provenaient les sons incongrus et y appuya son oreille. Il distingua des respirations profondes, des froissements de vêtements et encore plus de gémissements. Il sourit à l’idée qu’un couple ait pensé à utiliser l’endroit pour se libérer de sestensions.

Il était sur le point de tendre de nouveau la main vers le loquet, lorsque la voix masculine s’éleva de nouveau.

« Mmmmmhhh…c’est ça…plus profond mon beau… »

Pierre se figea une fois de plus et ses yeux s’écarquillèrent sous le coup de la surprise. Avait-il bien entendu? La voix avait-elle dit "mon beau"? Ce n’était pas un homme et une femme de l’autre côté de la paroi. Il avait tenu pour acquis que l’homme s’adressait à une femme la première fois qu’il avait parlé, mais il devait se rendre à l’évidence que ce n’était pas du tout le cas.

Il y avait quelque chose d’excitant à se retrouver aussi près d’un couple dans leur plus grande intimité, mais le fait qu’il s'agisse de deux hommes accentuait la curiosité de Pierre. Les souffles rauques des occupants de la cabine voisine le faisaient frissonner et il se surprit à caresser légèrement le devant de son pantalon. Une vague de chaleur se répandit dans son corps.

Il retira brusquement sa main et la serra en un poing. Que faisait-il là? Ce n’était pas possible qu’il prenne son pied à écouter les sons pornographiques des deux énergumènes d’à côté! Et pourtant, son corps réagissait malgré sa raison…, l’étoffe tendue de son pantalon en était la preuve.

« Fuck…c’est fou comme tu m’excites…mmmmmmhhh…refais ce truc avec ta langue. »

Il y avait maintenant des sons de succion des plus explicites et les gémissements s’intensifièrent de quelques crans.

Pierre avait des millions d’images en tête. Il pouvait clairement visualiser l’homme agenouillé devant son amant, désireux de le combler à l’aide de sa bouche talentueuse. Tous les sens du jeune homme étaient en ébullition. L’odeur du sexe flottait dans l’espace confiné de la cabine et lui donnait le vertige.

Pierre n’en pouvait plus. Son pantalon l’étouffait de plus en plus et il ne souhaitait que laisser libre cours à ses pulsions.

Comme ses voisins se faisaient de moins en moins discrets, Pierre ne résista plus. Sa main glissa progressivement sur son abdomen, effleurant chacun de ses muscles, jusqu’à son pantalon qu’il ouvrit sans attendre. Il l’inséra dans son boxer et empoigna son membre douloureux. Sa respiration devint laborieuse alors que ses caresses se faisaient de plus en plus frénétiques.

Adossé au mur de la cabine, abandonné à ses plaisirs coupables, Pierre se sentait en parfaite symbiose avec les deux hommes qui se tenaient à un mètre, à peine, de lui. Son souffle était en harmonie avec les leurs. Il savait que, tout comme lui, l’homme de l’autre côté approchait l’orgasme.

Ses doigts effleurèrent à répétition les zones les plus sensibles. L’imagination de Pierre décuplait le plaisir qu’il ressentait alors que trottait dans sa tête l’image d’un homme prosterné devant lui, la tête entre ses jambes.

Un grand cri retentit dans les toilettes, ce qui provoqua immédiatement une explosion chez Pierre. Il vivait l’expérience la plus enivrante de sa vie alors qu’il était là, adossé à une cabine de toilette, à écouter cet homme s’exalter sur la puissance de son orgasme.

La main de Pierre reposait à l’intérieur de son pantalon, recouverte de sa semence. Ses jambes étaient molles et tout son être était secoué de vibrations. À bout de souffle, il se laissait aller aux derniers soubresauts de son orgasme.

***

Les vibrations le ramenèrent à la réalité. Il ouvrit les yeux à temps pour voir le monstre d’acier filer devant lui dans un grondement assourdissant et s’immobiliser au quai d’embarquement.

Pierre se leva et pénétra à l’intérieur du métro. Ce dernier fila de nouveau et disparut à l’intérieur du tunnel, emportant Pierre vers sa destination

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